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Marie-George Buffet soutient l’Union Européenne

Publie le lundi 3 mai 2010 par Open-Publishing
15 commentaires

Et si les gens avaient boudé les manifestations du 1er mai parce qu’ils sentent qu’on se fout trop de leurs gueules ?

Les nationalisations de banques devraient, d’après Marie-George Buffet, servir à renforcer... la Banque Centrale Européenne. En clair, le méga-Etat en construction de l’Union Européenne. Il fallait y penser.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/02/97001-20100502FILWWW00082-grece-buffet-ne-votera-pas-le-plan-d-aide.php

"Nous, nous proposons qu’il y ait des nationalisations d’un certain nombre de banques, que nous créions un compte financier public du crédit, et qu’il se conjugue avec la Banque centrale européenne qui aurait de nouveaux pouvoirs pour aider au développement et à l’emploi au niveau de l’Union européenne", a poursuivi la dirigeante du PCF.

(fin de citation)

Sous prétexte de soutien à la Grèce, Madame nous glisse : "la Banque centrale européenne qui aurait de nouveaux pouvoirs", etc... Parfaitement dans la ligne des dernières injonctions réacs du Conseil Européen. Un buffet bien piquant, à en juger par les déclarations récentes de Van Rompuy...

Voici qui s’appelle "toréer" les citoyens. Et pour quel mamamouchi du PS voudra-t-on nous faire voter en 2012 ?

Torero, torero y Olé !

Messages

  • Elle les "glisse" bien, et nous on laisserait faire ?

    Evidemment, le discours sur les nationalisations de banques est somme toute relatif, sauf pour nous faire payer les "pertes" magouilleuses de "nos banquiers". Mais l’appel au renforcement du pouvoir de la Banque Centrale Européenne, c’est du "solide".

  • Marie-George Buffet évolue.

    Quand Marie-George Buffet était ministre du gouvernement Jospin (entre 1997 et 2002), elle était dans le gouvernement qui a le plus privatisé de toute l’histoire de France :

    L’ensemble des privatisations sur la période 1997-2002 aurait rapporté 210 milliards de Francs en 5 ans.

    • Air France, 1999, ouverture du capital.

    • Autoroutes du sud de la France (privatisation partielle) Mars 2002 : mise en bourse de 49 % du capital, recette : 1,8 milliard d’euros.

    • Crédit lyonnais, 12 mars 1999 (décret)

    • France Télécom, 1997, ouverture du capital, 42 milliards de FF. Octobre 1997 : mise en bourse de 21 % du capital. Novembre 1998 : mise en bourse de 13 % du capital.

    • Eramet, 1999.

    • GAN, 1998.

    • Thomson Multimédia :1998, ouverture du capital. 2000, suite.

    • CIC, 1998.

    • CNP, 1998.

    • Aérospatiale (EADS), 2000, ouverture du capital.

    Conséquence électorale :

    en avril 2002, les classes populaires et les classes moyennes ne votent pas pour la gauche, elles vont voir ailleurs, Lionel Jospin est éliminé dès le 1er tour de l’élection présidentielle, la droite revient au pouvoir en mai 2002.

  • Après Hue, MG Buffet et son esprit petit-bourgeois à la tête d’un parti révolutionnaire : tout un programme !

  • Le discours de Buffet sur les nationalisations est bidon. Avec ce genre de gouvernements, toute nationalisation serait de pure façade.

    Les fonds étant très faciles à "faire circuler", les banquiers privés conserveront leurs banques réelles pendant que Buffet renforcera la Banque Centrale Européenne.

    Et vive le drapeau étoilé...

  • discours pour exister , bon courage aux sincères qui restent !

  • MGB soutient l’UE ? Nouveau ça. Je veux pas prendre la défense de Buffet, mais faut quand même pas raconter trop de conneries, même quand elles font plaisir. Non.

    MGB est dans la même illusion que celle de tant d’autres au PC malgré (à cause ?) de ce qu’ils pensent être leur radicalité "Cette UE on n’en veut pas MAIS on doit essayer de changer l’UE de l’intérieur pour en faire un instrument pour les peuples", bref, elle gobe encore la "subversion du capitalisme" non pour le faire éclater, mais pour le "transformer"...

    Et ça, C’est un scoop pour toi ? Présenté comme ça on dirait presque§ Mais c’est pas un scoop - buffet éponge, avec tant d’autres camarades de cette "génération", les reliquats idéologiques de "l’eurocommunisme" marchaiso-berlinguiste

    (et je ne dis pas merci au PCI sur ce coup-là :-( )

    Par ailleurs c’est un peu malhonnête de ne pas mettre l’intégralité de ce qu’elle a dit, même si ça ne change pas grand-chose sur ce point précis du délire de la BCE amie des peuples et des banques nationales...

    Parce que à ce tarif là on va en arriver à traiter Buffet de capitaliste ce qui est objectivement faux. Qu’elle soit, elle et sa bande, dans le PCF, un frein à l’organisation révolutionnaire de la classe ouvrière et du peuple contre la crise, oui. Collaborationiste, sans doute. Au moins par défaut. Capitaliste, non. Faut être sérieux et juste, si possible, le diable étant dans les détails...

    LL

    La secrétaire nationale du Parti communiste français Marie-George Buffet a indiqué dimanche qu’elle ne voterait pas le projet de loi de finances rectificative incluant la participation française au plan d’aide à la Grèce, estimant qu’il ne constituait "pas la solution".

    "Ce n’est pas la solution. Il faut savoir que la France va prêter à la Grèce à un taux de plus de 4%, c’est presque un taux usuraire, et ensuite ce prêt est conditionné à une clause d’austérité qui va s’imposer à la Grèce alors que, pendant ce temps-là, la BCE (Banque centrale européenne) ne bouge pas", a déclaré Mme Buffet sur Canal Plus.

    "Je pense qu’il fallait au contraire que la Banque centrale européenne donne les moyens à la Grèce de relever son économie, et relever son économie ça ne passe pas en fermant les porte-monnaies des Grecs", a-t-elle ajouté, déplorant que ce plan "va plonger ce pays dans plus en plus de difficultés".

    "Il faut aussi faire en sorte que les grands groupes financiers qui ont affamé la Grèce toutes ces dernières années soient réellement condamnés", a également estimé la députée de Seine-Saint-Denis.

    • Oui, enfin... S’il faut parler de "l’intégralité", la saga commence avec les privatisations record de la période Jospin et les montagnes de Conseils Européens de casse sociale que le gouvernement de "gauche plus rit elle" de 1997-2002, avec Buffet et Mélenchon dedans, a cautionnés et cosignés.

      La casse du Code du travail et du régime des retraites fut programmée par les accords de Barcelone de mars 2002.

      Pour le reste, s’il faut reproduire l’intégralité des discours de "nos politiques"... C’est toujours au milieu des déclarations les plus émouvantes qu’on nous glisse mine de rien les "gros trucs".

    • Faux. Si on veut vraiment parler,alors, comme tu dis, il faut commencer BIEN AVANT 1997 - ce serait trop simple sinon :)

      Par exemple, tiens, par "L’union de la gauche" et la courte échelle que la direction du PC jugea intelligent et opportun de faire à Mitterrand et au PS naissant avant, jusqu’à mettre quasiment le PS "au monde". Parce que au fond, tout ce qu’on vit depuis 1983, ce ne sont que des convulsions de cela. Plus quelques autres choses dues au développement actuel de la lutte de classe.

      Et avant toute chose, en 1976, en conjugaison avec l’eurocommunisme (qui fit long feu mais laissa des traces dont le "PGE" n’est pas la moindre), l ’abandon (plutôt que l’analyse, la transformation) de ce que pouvait recouvrir la notion de "dictature du prolétariat"....

      Une défaite politique énormissime pour la classe ouvrière dans ces deux mouvements contraires.

      LL

    • En effet la faute politique vient de loin , je l’explique depuis longtemps et encore aujourd’hui en réponse à l’article sur l’eurocommunisme .

      bernard SARTON

    • Il y a eu tout de même quelque chose nouveau en 1997-2002 : la participation directe du PC et des Verts dans un gouvernement français de casse sociale déclarée.

      En 1988-93, ils n’avaient pas osé. En 1984, le PC avait quitté le gouvernement.

      Mais en 1997-2002, tous les masques sont tombés.

    • C’est juste aussi. C’était une étape supplémentaire. On est d’accord là dessus.

      LL

  • MGB,cela fait un peu une réclame pour caramel MOU......momo11

  • Ce que tous ces gens disaient et disent dans la pratique, on l’a vu en 1997-2002 : casse des services publics, record de privatisations, accords de Barcelone détruisant le Code du Travail et le régime des retraites et que Sarkozy ne fait qu’exécuter, etc...

    En 2007, Buffet a dit d’emblée que ce dont il s’agissait c’était de voter Royal au second tour. Or, Royal "vendait" ouvertement le même programme que Sarkozy à des apparences près. Par exemple, la baratin sur la "flexisécurité".

    Ici, Buffet va même plus loin et commence à nous dire qu’un pouvoir européen fort peut avoir du bon.

    Le cirque continue...