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Les infirmiers anesthésistes bloquent la gare Montparnasse

Publie le mardi 18 mai 2010 par Open-Publishing
9 commentaires

Le trafic a été perturbé pour au moins une quarantaine de TGV. Les infirmiers anesthésistes dénoncent la non-reconnaissance de leur spécialité par le protocole Bachelot.

Le blocage des voies de la Gare Montparnasse, à Paris, a pris fin vers 17h, mardi 18 mai. Plusieurs centaines d’infirmiers anesthésistes bloquaient la circulation des TGV depuis plusieurs heures, afin d’interpeller l’opinion sur leurs revendications. Les voies ferrées ont été dégagées à la suite d’une intervention des gendarmes mobiles, qui ont évacué un à un les derniers manifestants.

Plusieurs heures de retard

Selon la SNCF, qui a coupé le courant sur les voies, cette manifestation entraîne le blocage complet de la circulation des trains au départ et à l’arrivée de Montparnasse, pénalisant des milliers de voyageurs.

"Une quarantaine de TGV en provenance et à destination de Paris comptent d’ores et déjà trois heures de retard", a indiqué la SNCF, dans un communiqué précisant qu’elle avait dû supprimer des TGV au départ de Paris-Montparnasse.

Le reste de la manifestation s’apprêtait à se rendre devant le ministère de la Santé.

Selon les syndicats, le ministère a proposé aux manifestants deux réunions en juin pour "reformaliser les revendications". De son côté, le ministère a précisé qu’une délégation avait été reçue dans l’après-midi par la Direction générale de l’organisation des soins et qu’un calendrier de réunions avait été fixé avec plusieurs prévues dès le mois de juin.


Plus de deux tiers de grévistes

Réunis à l’appel de leurs trois principaux syndicats (le Syndicat national des infirmiers anesthésistes, la CGT et SUD), ils étaient 2.500 à 3.000 infirmiers anesthésistes, selon les syndicats, et 1.200 selon la police au départ de la manifestation.

Sur toute la France, il y avait 80 à 100% de grévistes selon les syndicats et 64,7% à 16h selon le ministère. Cette grève a entraîné la fermeture d’une partie des blocs opératoires pour la journée. Etant donné que la grève était programmée depuis 3 semaines, les hôpitaux ont eu le temps de s’organiser et seuls certains actes prévus et non urgents ont été repoussés, les urgences ayant bien sûr étaient assurées, a-t-on indiqué au ministère de la Santé.

Les infirmiers anesthésistes ont commencé depuis plusieurs semaines un mouvement de protestation. Ils dénoncent la non-reconnaissance de leur spécialité par le protocole Bachelot et la possibilité pour des infirmiers n’ayant pas suivi leurs deux années de formation de pratiquer des actes d’anesthésie.

Les 7.500 infirmiers anesthésistes en France, qui assistent notamment les médecins anesthésistes dans les blocs opératoires, suivent cinq années d’études : trois ans de formation initiale pour le diplôme d’Etat puis après deux années d’exercice du métier, deux nouvelles années de formation.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

Messages

  • Il n’ y qu’une seule chose à dire.Bravoooooooooooooooo et vive les infirmiers-anesthésistes.Pour être "passé entre leurs mains", je sais ce dont je parle. Ils montrent la voie même si en l ’occurrence ils l’ont bloqué.Il va falloir sortir des manifs et des grèves programmées plusieurs mois à l’avance.

    •  Les grandes directions syndicales réformistes, devraient regarder d’un peu plus prés l’imagination de ces travailleurs.

       A 2000 militants sans aucune aides des médias, sans pénaliser les malades puisque toutes les urgences ont été assurées, ils ont réussi à paralyser pendant des heures la plus grande gare parisienne.

       Je me demande ce que peuvent bien ressentir en lisant ces informations, les Thibault, Ghereque, Mailly, bien calés dans leur fauteuil de ministre. S’ils leur restent un soupçon de dignité, ils doivent se sentit tout petits.

       Grand merci aux infirmiers, et, que de toute la base arrive de mêmes initiatives, nous n’aurons plus à faire les pantins dans les manifs traines savates organisées par nos grands chefs.

       Malgré toutes les trahisons, encore à venir, la révolution est la inévitable.

       Fraternellement Raymond

  • Au moins, il y a des gens qui bougent, dans ce pays, au lieu d’attendre le 27 mai prochain pour écouter les inepties syndicales...

  • Bonjour
    Au lieu de critiquer les syndicats et notamment les plus combatifs Sud Cgt, il serait plus sérieux et important de dénoncer l’attitude de la direction de la Sncf aux ordres du politique qui a porté plainte et dont son éminent Pdg scandalisé. Une nouvelle fois on criminalise l’action syndicale le droit de gréve et de manifester.
    BOU 91

    • la cgt est dans toutes les luttes,encore dans celle des infirmiéres anesthésistes, elle est encore dans la santé le premier syndicat, et en progression lors des derniéres élections : les anti cégetistes devraient réfléchir, je suis syndiqué C.G.T et pas toujours d’accord avec mon syndicat, cependant le mouvement social à besoin de la C.G.T pour exister : dire cela c’est une réalité objective, je commence à avoir quelques heures de vol : les durs anti cégétistes je les vois crier s’exciter pour essayer d’exister, l’action syndicale c’est ne pas exister pour soit même mais pour les salariés : ne jamais perdre de vue la revendication des salariés, le 27 est une nécessité, le camarade qui reproche cette journée d’action ou sera il ce jour là ??