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Tsahal recrute chez les haredim

Publie le lundi 31 mai 2010 par Open-Publishing
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de YAAKOV KATZ

Face à une baisse conséquente du nombre de recrues à l’armée, Tsahal a l’intention de faire appel aux jeunes ultra-orthodoxes. Plus encore, l’armée compterait enrôler plus de 50 % des garçons haredi qui fêteront leurs 18 ans en 2020.

Ce plan révolutionnaire, formulé par le Division de la main d’œuvre militaire, dirigé par Avi Zamir, et approuvé par le chef d’état-major Gabi Ashkenazi, a été présenté au début du mois de mai au Premier ministre Binyamin Netanyahou.

Le premier volet du plan consistera à doubler le nombre de recrues orthodoxes d’ici 2012. Pour l’heure, environ 1 000 haredim servent dans le bataillon Nahal - également appelé Netzah Yehouda - ainsi qu’à des postes techniques au sein de l’armée de l’air et des renseignements militaires. Le second volet appellera alors à recruter jusqu’à 60 % des haredim de 18 ans, tous les ans jusqu’à 2020. Les jeunes orthodoxes auront alors le choix entre le service national et le service militaire.

Programmes adaptés

Les haredim ont toujours été exemptés du service militaire depuis la création de l’Etat en 1948, lorsque le Premier ministre David Ben Gourion a accepté d’excuser plusieurs centaines d’étudiants en yeshiva. Ce nombre a toutefois augmenté au fil du temps. Il est aujourd’hui estimé à environ 60 000 (entre les âges de 18 et 41 ans), dont plus de 5 000 ont été exemptés au cours de l’année 2009.

Afin d’attirer la population orthodoxe, l’armée a créé un certain nombre de programmes adaptés au mode de vie religieux. Dans l’armée de l’air, par exemple, les soldats reçoivent des repas glatt casher et bénéficient de temps pour prier et étudier. "Il s’agit d’un effort national", estime un haut-responsable de Tsahal. "Notre but est d’attirer entre 50 et 60 % des haredim de 18 ans d’ici 2020."

Il précise, par ailleurs, qu’il manque environ 10 000 soldats aujourd’hui dans l’armée. Cela, en raison des baisses d’enrôlement : près de 25 % des jeunes hommes seraient concernés par ce phénomène aujourd’hui. "Il est très clair que le manque de soldats nuit à Tsahal et à sa capacité à mener ses missions", poursuit l’officier. "Le nombre de missions [requises] est resté le même mais le nombre de soldats diminue de façon inquiétante."

L’une des solutions envisagées par l’armée consisterait notamment à payer les haredim, sous forme de salaires de l’armée, l’équivalent de ce qu’ils perçoivent en tant qu’allocations de l’Etat.

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