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Crise grecque : pas de conséquences sur les ventes d’armes françaises

Publie le mardi 1er juin 2010 par Open-Publishing
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La crise budgétaire en Grèce sera sans effet sur les acquisitions de matériel militaire français par ce pays en 2010, mais pourrait provoquer un "glissement" des contrats futurs, a affirmé lundi 31 mai le ministère de la défense français, répondant à la question écrite d’un député.

"Aucune mesure de restriction budgétaire supplémentaire décidée au mois de mars 2010 (...) ne devrait affecter, cette année, le budget d’acquisition du ministère de la défense grec", assure le ministère dans une réponse mise en ligne lundi par le député UMP François Cornut-Gentille sur son site. Pour autant, "les restructurations attendues au sein du ministère de la défense grec (...) laissent présager un possible glissement des calendriers des futurs contrats", reconnaît le ministère de la défense.

Celui-ci assure également "qu’à ce jour les autorités grecques ont confirmé leur intention de poursuivre les discussions engagées avec la France par le gouvernement précédent dans le cadre de contrats d’Etat à Etat". Il précise que "les démarches d’acquisition des frégates de type FREMM (frégates multimissions) et des hélicoptères SAR ("search and rescue")" proposés par la France "restent en conséquence d’actualité".

UN BUDGET DE LA DÉFENSE EN BAISSE DE 6,6 %

Les deux pays avaient entamé, en 2009, des discussions sur l’achat par Athènes de six FREMM ainsi que 15 hélicoptères Super Puma. La Grèce envisageait aussi l’acquisition de 30 avions de chasse de dernière génération, la France proposant son Rafale de Dassault Aviation, jamais encore exporté. Toujours, selon le ministère français, la Grèce entend réduire de 6,6 % son budget de la défense en 2010 pour concourir à l’assainissement de ses finances publiques, mais cet effort portera "essentiellement" sur "les dépenses de fonctionnement"."Pour les années suivantes, il convient d’attendre la publication du futur plan d’équipement des forces armées helléniques pour la période 2011-2016, prévue d’ici à quelques mois", écrit-il.

M. Cornut-Gentille relève cependant que "compte tenu du climat social particulièrement dégradé [en Grèce], il apparaît peu probable que ces économies ne portent que sur le fonctionnement". Début mai, le leader d’Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit, avait affirmé que Nicolas Sarkozy et François Fillon avaient conditionné l’aide financière de la France à la Grèce au respect des contrats d’armement conclus avec Paris. De "basses polémiques dénuées de tout fondement", avait réagi Matignon. La Grèce, rivale régionale de la Turquie, devait affecter 6 milliards d’euros en 2010 à ses dépenses d’armement, soit 2,8 % de son PIB, un des taux les plus importants de l’UE.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/05/31/crise-grecque-pas-de-consequence-sur-les-ventes-d-armes-francaises_1365452_823448.html

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