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Appel pour la défense du droit à l’anonymat sur Internet

Publie le mardi 1er juin 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

de Pierre

Nous tenons à affirmer notre attachement à la liberté d’expression sur Internet, qui a permis à tout un chacun de participer au formidable développement de l’information et des débats sur le réseau.

Une proposition de loi , déposée par le Sénateur Masson , prévoit de remettre en cause le droit à l’anonymat des blogueurs.

Il s’agirait de leur imposer la publication de leur nom, de leur adresse mail, et semble-t-il aussi de leur adresse et de leur numéro de téléphone.

Nous considérons qu’une telle loi porterait atteinte à la liberté d’expression sur Internet.

Les blogueurs qui choisissent l’anonymat le font pour des raisons liées à leur vie professionnelle ou personnelle. Sans cet anonymat beaucoup arrêteraient de bloguer.

Nous appelons les députés et sénateurs à refuser cette proposition de loi, qui contrairement à ce que prétendent ses auteurs, n’apporterait rien en ce qui concerne la protection contre la diffamation, déjà efficacement assurée par la loi actuelle. Rappelons que la loi LCEN fait obligation aux hébergeurs de blogs de supprimer immédiatement les publications litigieuses sur simple demande, et de communiquer le cas échéant à la justice les coordonnées de l’auteur.

Il n’est donc nul besoin d’une loi supplémentaire qui aurait pour seul effet de brider la liberté d’expression des internautes.

Pierre Chappaz, Pdg Wikio

Jean-Baptiste Clot, Pdg Canalblog

Olivier Creiche, PDG d’EZ Embassy (distributeur du service TypePad)

Jean-François Julliard, secrétaire-général de Reporters sans frontières

Frédéric Montagnon, Pdg Over-blog

Tristan Nitot, Président, Mozilla Europe

Philippe Pinault, Pdg Blogspirit

Jeremie Zimmermann et Philippe Aigrain, La Quadrature du Net

http://www.wikio.fr/article/appel-defense-droit-anonymat-internet-190719788

Messages

  • Anonymat des blogueurs : quand le sénateur cachait son identité.

    Jean-Louis Masson, sénateur non-inscrit de Moselle, est devenu en quelques jours une véritable célébrité sur le web, s’attirant les foudres de la "toile". La raison ? Le sénateur Jean-Louis Masson a déposé le 3 mai dernier une proposition de loi visant à mettre fin à la possibilité pour les blogueurs non professionnels de rester anonymes.

    Le sénateur s’inquiète, notamment, de la multiplication des "propos inexacts, mensongers ou diffamations qui sont, hélas, de plus en plus souvent colportés", selon lui, sur Internet.

    Le web s’est depuis mobilisé contre la mesure, et plusieurs acteurs de l’Internet français ont publié, mercredi 26 mai, un appel accompagné d’une pétition contre la proposition.

    Plus encore, le passé sulfureux du désormais "fameux" sénateur de Moselle refait surface. Car l’homme, souvent présenté comme procédurier, a un passé plutôt lourd concernant l’anonymat.

    La première affaire le concernant remonte à 1983. Jean-Louis Masson est alors candidat aux élections municipales de Metz face au maire sortant de centre-droit, Jean-Marie Rausch. Durant la campagne, il se dit victime de tracts diffamatoires et anonymes. Or en réalité, comme le révèle en 2000 l’Express, ces attaques venaient… de lui-même. Jean-Louis Masson aurait tenté par cette manoeuvre de discréditer son adversaire, en lui faisant porter la responsabilité du tract. Découvert, il sera alors obligé de retirer sa liste.

    Deuxième affaire, plus récente celle-ci. En décembre 1997, un arrêt du Conseil Constitutionnel destitue Jean-Louis Masson de ses fonctions et le condamne à un an d’inéligibilité alors qu’il vient d’être réélu comme député de la 3ème circonscription de la Moselle.

    Sa faute ? Avoir financé la campagne d’un candidat, Gabriel Crippa, présenté pourtant contre lui. Il s’avérera que l’objectif réel de Gabriel Crippa était de pilonner la véritable adversaire de Jean-Louis Masson, Nathalie Griesbeck, soutenue par... Jean-Marie Rausch, encore maire de Metz.

    Deux affaires qui viennent donner un tout autre éclairage à la polémique lancée par le sénateur de Moselle.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100529.OBS4670/anonymat-des-blogueurs-quand-le-senateur-cachait-son-identite.html

  • Le jeudi 3 juin 2010

    Chers amis de Bellaciao,

    A lendemain de la manif, je n’en crus pas mes oreilles en écoutant le commentaire des radios.
    Vivions-nous dans le même pays où je venais de défiler, où avais-je été victime d’une illusion d’optique ou d’un mirage.
    Alors j’ai décidé de traiter par l’ironie du nouveau « dictionnaire des idées reçues » en vigueur.
    Comme le dit si bien sur scène, Anne Roumanoff : « On ne nous dit pas tout ! », même si l’on rabâche beaucoup trop de généralités qui sont si souvent des contrevérités frôlant l’ânerie.
    Dans un autre temps nos anciens nommaient en temps de guerre ce genre d’informations se nommait le « Bourrage de cranes ».
    Alors bien que l’air du temps ne pousse pas à la gaieté, j’ai décidé à défaut de savoir jouer à la guitare d’écrire une « protest song » en m’efforçant d’user de cette arme non violente : l’ironie.
    Après tout, cela m’a détendu et la bonne humeur n’est jamais de trop même dans les combats de fonds et de « longue haleine. »

    Paul d’Aubin

    Radio Matin

    Tu écoutes la radio du matin
    Et les nouvelles ne vont pas vont pas bien
    Il paraît que les Grecs auraient abusé,
    Des subventions de l’Europe se seraient gavées.
    Et, qu’horrible angoisse, Picsou craint de ne point être remboursé.
    Mais où va-t-on, si les créanciers rechignent à payer leur dus ?
    Tu écoutes la radio du matin
    Et les nouvelles ne vont pas bien.
    Les banques aussitôt sortis du coma,
    ont sur le déficit des Etats créés un grand branle-bas
    Et se sont mises comme l’usurier Shylock
    A provoquer de grands entrechocs.

    Tu écoutes la radio du matin
    Il parait que les « marchés » ont le bourdon
    Car les européens du sud auraient croqué tout le pognon.
    Les marchés en perdent leur latin
    De voir la dolce Vita des italiens.
    Quant à l’Espagne n’en parlons même pas !
    C’est certainement la faute de la sangria.

    Tu écoutes la radio du matin
    Et les nouvelles ne vont pas bien.
    Il va falloir travailler plus longtemps,
    Il paraît que nous vivons trop longtemps
    Pourtant nous sommes bien loin de tous atteindre cent-ans,
    Et préférerions disposer librement de notre temps.

    Tu écoutes encore la radio du matin
    Et les nouvelles ne vont pas bien.
    Un tanker s’est est échoué
    Laissant le pétrole s’écouler,
    qui sera difficilement colmaté
    et tue mouettes et cormorans.

    Tu n’écoutes écoutes plus la radio du matin
    et la télévision encore moins.
    Car toutes ces nouvelles te rendaient zinzin.
    Tu n’es plus sûr du tout de la vérité dans ce tam-tam sonore
    et tu es consterné par sa vision étriquée de l’humain
    Au lieu de nous s’interroger sur :
    quels seront les métiers de nos jeunes ?
    quand y aura-t-il la démocratie et des syndicats libres en Chine ?
    quelle vie est faite et quelle éducation sexuelle est donnée aux femmes d’Afrique ?
    et comment redonner pour le plus grand nombre au progrès un contenu pour demain ?

    Paul d’Aubin, Toulouse le 03-06-2010