La lutte des classes en France n’est peut-être plus aussi discrètement larvée (zaz)

Avertissement 1

Le collectif Ocséna a choisi l’humour-zaz comme mode d’expression heuristique et démocratique. Certes, comme l’observent nos propres amis, c’est le plus souvent raté. Mais bon ! c’est le genre qui le veut.

Avertissement 2

Ne ratez pas non plus, à la suite de notre texte, les abondants autocommentaires que l’Ocséna se fait à elle-même. Dans l’art subtil du zaz, L’Ocséna a beaucoup été influencée par la technique d’arrosage au lance-patates.

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1. Intro. De l’expression vulgaire "se la faire mettre"

Elle avait, semblait-il, méthodiquement disparu des esprits comme vous aviez pu le constater d’abord dans les médias et l’édition. Pendant 40 ans, ça avait été un gros boulot d’y arriver. S’y étaient appliqués des gens dont c’était l’intérêt, lequel intérêt était appelé aussi par un doublet savant "l’objectivité" : Donc ç’avait été tout le lourd défilé des chefs d’entreprises, petits et grands bourgeois, journaux, universitaires, politiques, cuistres de tout poils, cuisses à la télé , qui étaient venus nous "travailler"....

La crise a peut-être in extremis créé des résurgences d’impressions, des nostalgies, mais circonscrites aux très fauchés dont personne n’entend au fond jamais parler. Car vous l’avez remarqué aussi, les mecs sans thunes ne parlent élégamment jamais. A la télé il faut, logique, être habilité, chercheur à Sciences po, avoir écrit un bivre, être un élu (mot si mal approprié). Bref on ne va pas redécouvrir le monde ni l’eau chaude : l’expression de la vie n’est qu’à ceux qui existent déjà pleinement, pas aux damnés de la terre qui font scier ni aux pingoins mangeurs de merguèzes qui font tout juste coin-coin dans les manifs. Ouais tous ensemble !

Qui diable a pu reprendre conscience de la lutte des classes et comment elle a recommencé à s’exprimer ?

Il est clair pour nous que la lutte des classes a repris une expression concrète d’une part dans les attaques de fourgons blindés, très numerous ! d’autre part involontairement dans les délires de l’Assemblée, principalement UMP, non moins nombreux !

N’entrons pas pour l’heure dans une démonstration, livrons quelques perceptions.

2. Dans la chanson politique quotidienne, exemple : "La majorité ne croit pas à une candidature DSK en 2012" (Le Figaro)

« Il donne le sentiment d’y aller à reculons », estime Jean-François Copé [notre id(r)ôle préférée]. Le patron des députés UMP ajoute : « Il y a un tel décalage entre sa lucidité en matière économique et la dramatique myopie du PS que sa candidature paraît bien aléatoire. »

Ah Copé ! qu’est-ce qu’il interprète bien ! Dommage qu’on puisse pas le présenter à l’Eurovision de la chanson.

3. Dans les êtres et leur présentation sur scène : Eric Woerth, les retraites et la poésie prolétarienne."

Bien ! on parlait de poètes et de lutte des classes.

Il est incontestable qu’une certaine bonne classe favorise la bonne littérature et la bonne musique. Donc Il faut lire l’article de Capital consacré à Eric Woerth, c’est un gars plein de qualités : Eric c’est HEC, chasseur de chamois, alpiniste, cabinets les meilleurs comme Arthur Andersen, etc. "Refuge" (en fait appartement) à Chamonix. Femme délicieuse par ailleurs, vrai jeton dans divers conseils (Loréal notamment), fana des Champs de course.

Donc Woerth c’est une vraie ascension, une success story ! Parce qu’attention, il est parti petit, au départ culottes de peau rapiécées aux fesses, il en a bavé jusqu’à 8 ans. Père misérable médecin !

C’est pas le tout mais Woerth s’occupe aussi pour vous de vos retraites. Vous pensez si on peut lui faire confiance. Tout en lui est objectivité !

Le problème des gouvernements français, même par rapport aux aristos anglais, c’est que les gouvernements français sont par prudence systémique des gouvernements toujours de classe.

4. Dans les sous-sols du Palais Bourbon : "Le jackpot de la retraite des parlementaires" (nouvelobs.com - ‎28 mai 2010‎)

"A l’heure où les Français sont appelés à travailler plus longtemps, députés et sénateurs, eux, cumulent les avantages. 1.550 euros de retraite au bout de cinq années de cotisation : le régime de retraite des députés est particulièrement favorable. ... "

Nous on veut pas mettre le l’huile sur le feu, là c’est le nouvelobs qui s’exprimait ! Mais comme on parlait de la lutte des classes, force est de dire qu’il y a la classe des élus et la classe des péquins-électeurs. Les uns sont très élus qu’on en est ému et les autres très péquins qu’on en est chagrin.

5. Dans les sommets de la pensée : "Les propositions sur les retraites d’Olivier Ferrand, de la Fondation Terra Nova (proche du PS) provoquent l’ire de la première secrétaire." (Les Echos)

"Au-delà de l’effet de communication - à tout le moins réussi par Olivier Ferrand, ses propositions, a priori, sont opposées à celle du PS... « Je comprends son inquiétude face à l’avenir des jeunes, explique Marisol Touraine, en charge du dossier au PS. Mais opposer les générations entre elles n’est pas la bonne réponse.... Et tous les retraités ne sont pas aisés, loin s’en faut. » "

Nous avions antérieurement exprimé notre point de vue net sur cette affaire. Il est confirmé non moins nettement par Martine Aubry.

C’est que Sciences po-Terra Machin, tu penses ! (le dit barzingue ne croit pas à l’archaique lutte des classes évidemment) avait trouvé scientifiquement élégant, pertinent, esthétique le new concept dynamique de la lutte des classes d’âge. Fondamentalement ça fait moins peur au système !

6 Dans les derviches tourneurs perso un peu partout : Valls et les gravats

On pense à Valls bien entendu ! (qui est contre tout : contre le "Care" de Martine, contre la solution retraite du PS, etc. etc.)

Bien sûr d’un certain côté, on comprend Valls, il possède une circonscription dont les votants ne sont peut-être pas forcément les habitants, il a en outre la nostalgie de ses copains partis à l’UMP, il s’est laissé facilement convaincre enfin qu’être jeune forcément c’est penser mieux, dynamique et créatif.

Traitement de Valls jeune donc en conséquence : Martine Aubry peut abréger utilement les procédures. Premièrement un mae geri remontant véritablement la partie pensante, deuxièmement défenestrer Valls comme c’eût dû être fait depuis longtemps.

Ah oui mais ! Dans la cour de Solferino le sol est dur, il ne faut pas que Valls se fasse quand même mal. Basta ! Valls fait partie des choses graves, or le descente-gravats -je crois bien- est encore là. Il suffit qu’on nous appelle nous on sait fait ça.

7. Conclusion

Pour remettre les choses un peu à l’heure que faudrait-il faire ?

Il est clair qu’on ne peut pas simplement foutre le feu à Sciences po, praguiser par les fenêtres l’ensemble des députés (du moins les UMP). On ne peut pas non plus violer les présentatrices de la télé (ça ne se fait vraiment plus du tout, c’est incorrect !).

Face à la lutte des classes, disons-le ! nous nous sommes sans doute démunis s’il s’agit de l’attiser.

Pourtant on ne peut pas rester là non plus sans rien faire. Vous avez quoi comme idées vous, en dehors d’aller regarder des expos édifiantes au Grand Palais ?

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien.

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée
– http://ocsena.ouvaton.org