Flottille pour Gaza : plaintes en France pour « enlèvement » et « séquestration »

04.06.2010, 19h05 | Mise à jour : 21h34

Le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP) - une ONG française de la mouvance islamiste dont des militants étaient à bord de la flottille arraisonnée par Israël le 31 mai dernier qui a fait neuf morts - a annoncé vendredi avoir déposé deux plaintes en France pour « enlèvement » et « séquestration ».

Multimédia
Video : Arrivée sous haute sécurité des Français arrêtés par Israël

En savoir plus
Flottille : la bataille des images
Un Nobel de la paix à bord du dernier navire en route pour Gaza

Selon Me Liliane Glock, l’avocate de cette organisation, des deux plaintes pour « enlèvement, séquestration, violences avec armes et détournement de navires » ont été déposées à Marseille et à Evry où résident deux militants du CBSP.

« La France a qualité à mener l’enquête en ce qui concerne les ressortissants français » comme dans le cas des sept moines trappistes enlevés et assassinés en 1996 dans leur monastère de Tibéhirine (Algérie), a estimé Me Glock qui a préféré, plutôt qu’une plainte avec constitution de partie civile confiée à un juge d’instruction, porter plainte auprès du procureur, la « courroie de transmission » avec le ministère de la Justice. « Nous voulons transmettre un message au gouvernement » français, a-t-elle souligné.

Poursuivre « ceux qui ont donné l’ordre manifestement illégal de mener » l’assaut

L’avocate veut que l’« on poursuive ceux qui ont donné l’ordre manifestement illégal de mener » l’assaut et « ceux qui ont exécuté les ordres » car « les fonctionnaires ont le devoir de désobéir à un ordre illégal ». « La France a le choix de mener elle-même l’enquête ou de saisir la Cour pénale internationale » (CPI) de La Haye pour « crime de guerre » une qualification qui n’est pas reconnue par le droit français.

Par ailleurs, l’avocate a annoncé le dépôt de nouvelles plaintes, notamment pour « vol » car les six militants français pro-palestiniens - expulsés mercredi soir d’Israël et rentrés jeudi à Paris - auraient été délestés de leurs documents d’identité, de leur argent et de leur matériel. « On m’a tout pris : je n’ai pas de permis, pas de passeport, pas d’argent », a ainsi témoigné Mounia Cherif, bénévole du CBSP.

« On attendait plus de soutien du gouvernement français »

Les six Français ont également déploré les conditions de leur accueil jeudi à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle où ils ont débarqué de vols en provenance d’Istanbul et d’Athènes. Après quelques mots échangés avec la presse et dans une grosse cohue, les militants avaient été évacués par des CRS vers un parking. « On attendait plus de soutien du gouvernement français et à une prise en charge psychologique », ont-ils dit en fustigeant une nouvelle fois la « violence, l’impunité et l’arrogance » des soldats israéliens qui « nous ont traités comme des chiens ».

Les six activistes ont appelé à participer aux manifestations pro-palestiniennes prévues samedi à Paris et organisées par diverses associations islamistes, syndicats et partis de gauche. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a dit craindre des troubles à l’ordre public. Le CBSP aide depuis 20 ans les Palestiniens à Gaza, au Liban et en Jordanie, mais est soupçonné d’être proche du Hamas.

http://www.leparisien.fr/international/flottille-pour-gaza-plaintes-en-france-pour-enlevement-et-sequestration-04-06-2010-950808.php

Remarquez les méthodes des CRS au niveau de l’ascenceur etc. équipés de leurs armadas etc. eux aussi ont peur de se faire agresser, pfffffffff
quelle France multi poids multi mesures, ya pas qu’Ortefeux à foutre en prison au fait