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Les scandales de la semaine à la cour du roi Louis XVI.

Publie le vendredi 18 juin 2010 par Open-Publishing
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Le site SARKOFRANCE revient sur les scandales Christian Blanc et ses 12 000 euros de cigares payés par les contribuables, Alain Joyandet et son permis de construire bidon, Rama Yade et sa chambre d’hôtel, Eric Woerth et son épouse, etc.

Lisez cet article :

Un secrétaire d’Etat (par ailleurs invisible) se fait payer 12 000 euros de cigares. Un autre gouvernant se ménage un permis de construire en béton à Saint Tropez. L’une de ses collègues loge dans une chambre plus chère que celle de l’Equipe de France de Football qu’elle dénonçait voici 15 jours. Décidemment, la Sarkofrance a du mal avec l’exigence éthique. Sarkozy, là aussi, se cache. De République irréprochable, il n’en est plus question. Les « sans-gênes » sont au pouvoir.

Les affaires de Sarkofrance n’ont plus de mal à percer l’actualité. L’édredon sarkozyen fonctionne cependant à merveille. Ainsi le Karachigate ne parvient-il à s’imposer que péniblement, quelques heures, parfois deux jours. La presse est-elle usée, ou menacée ? Il faut insister, relancer sans cesse.

Mediapart a sorti un nouveau scoop. Une espèce de Woerthgate, qui implique le ministre du travail et son épouse, et ... l’Elysée dans une affaire de fraude fiscale autour de l’héritage de Liliane Bettencourt, milliardaire et actionnaire principale de L’Oréal. La fille de cette dernière avait transmis des enregistrements pirates de conversations téléphoniques entre sa mère et des conseillers à la brigade financière. Médiapart en a écouté certains. Qu’apprend-on ?

Patrick Ouart, l’ancien conseiller sur la justice de Nicolas Sarkozy, est intervenu dans l’affaire. Il livre ainsi des informations clés sur le traitement judiciaire de l’affaire. « Il m’a dit que le procureur Courroye allait annoncer le 3 septembre, normalement, que la demande de votre fille était irrecevable. Donc classer l’affaire. Mais il ne faut le dire à personne, cette fois-ci. » explique ainsi le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt à sa cliente le 21 juillet 2009.

Et effectivement, quelques semaines plus tard, le 3 septembre, le juge prononce l’irrecevabilité de la plainte. Plus tard, alors qu’il a quitté l’Elysée, Ouart assure au gestionnaire que « le président continue de suivre ça de très près... »

Un autre jour, le même gestionnaire explique à sa cliente qu’il regrette d’avoir embaucher Florence Woerth, sur insistance de son mari, Eric Woerth, alors ministre des Finances et trésorier de l’UMP : « Et donc si vous voulez, aujourd’hui, sans faire de bruit, je pense qu’il faut que j’aille voir son mari et que je lui dise que avec le procès et avec Nestlé, il faut qu’on soit trop manœuvrants et on peut plus avoir sa femme. Et puis on lui, on lui, on lui donnera de l’argent et puis voilà. Parce que c’est trop dangereux. »

Il est surprenant d’apprendre ainsi qu’Eric Woerth, ministre des finances qui a mis en oeuvre l’abaissement du bouclier fiscal sous Sarkozy, aurait fait embaucher sa femme auprès la première fortune de France.

Mediapart rapporte aussi un autre enregistrement, où l’on apprend que Liliane Bettencourt aurait fait une donation pour la campagne de Valérie Pécresse aux élections régionales, ainsi qu’à Eric Woerth et ... Nicolas Sarkozy.

Patrice de Maistre : « Valérie Pécresse, c’est la ministre de la recherche. Elle fait la campagne pour être présidente de Paris. Elle va perdre mais il faut que vous la souteniez et c’est des sommes très mineures, des petites sommes. Elle va perdre mais il faut que l’on montre votre soutien. Le deuxième, c’est le ministre du budget. Il faut aussi l’aider. Et le troisième, c’est Nicolas Sarkozy. »

La suite du dialogue est pour le moins savoureuse :

— Liliane Bettencourt : « Bon alors, il faut donner pour Précresse... »

— Patrice de Maistre : « Mais ce n’est pas cher. »

— LB : « C’est elle qui a demandé cette somme là ? »

— PdM : « Non, c’est le maximum légal. C’est 7.500, ce n’est pas très cher. Vous savez, en ce moment, il faut que l’on ait des amis. Ça, c’est Valérie Pécresse. Ça, c’est Eric Woerth, le ministre du budget. Je pense que c’est bien, c’est pas cher et ils apprécient. »

— LB : « Et Nicolas Sarkozy ? »

— PdM : « C’est fait, c’est dedans. »

C’est fait. C’est dedans.

Où est Nicolas Sarkozy ? A Bruxelles.
Il s’est même fait sèchement taclé par l’inaudible président de l’Union, Herman Von Rompuy. Ce dernier a refusé son projet de gouvernement économique de la zone euro.

Ami sarkozyste, où es-tu ?

http://sarkofrance.blogspot.com/2010/06/retraites-et-affaire-woerth-mais-ou-est.html

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