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Grande-Bretagne : magnifique victoire judiciaire pour les militants ayant saboté un fournisseur de l’armée israélienne

Publie le vendredi 2 juillet 2010 par Open-Publishing
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C’est une victoire splendide qu’ont obtenue jeudi 5 militants britanniques, qui avaient ouvertement saccagé les bureaux d’une usine fournissant les systèmes de bombardement de l’aviation israélienne. Le 17 janvier 2009, alors que les massacres de la population de Gaza se poursuivaient, ces militants anti-guerre, qui manifestent depuis des années contre le fabricant d’engins de mort EDO-MBM, s’étaient introduits dans son établissement de Brighton Hove (Sussex, sud de l’Angleterre), non sans avoir préalablement enregistré des vidéos dans lesquelles ils revendiquaient l’action à venir.

Une fois dans la place, ils avaient fracassé le plus grand nombre possible d’ordinateurs, jetés par les fenêtres, et détruit ce qu’ils pouvaient de classeurs et fichiers de cette entreprise puante, avant de se laisser tranquillement arrêter par la police au petit matin, fiers de l’œuvre de salubrité publique qu’ils venaient d’accomplir. Quand les dommages furent chiffrés, à 200.000 € en l’occurrence, l’un des participants répondit avec flegme : « 200.000 seulement ? On croyait en avoir fait un peu plus ! ».

EDO-MBM est une filiale du conglomérat américain ITT Corporation, un groupe industriel dont le passé criminel est l’un des plus sordides, sinon le plus sordide, de l’histoire du XXème siècle. On doit entre autres à ITT ses subventions à Hitler et à son chef des camps de la mort Heinrich Himmler, ses investissements dans l’aviation militaire du régime nazi, sa participation au coup d’Etat du général Pinochet au Chili, et d’innombrables coups tordus en Afrique.

Sa filiale EDO-MBM, régulièrement touchée par des scandales de corruption au sein du complexe militaro-industriel, a développé un système de bombardement vertical exclusivement utilisé par les F-16 de l’armée israélienne, principal instrument de terreur aérienne contre les populations du Liban et de Palestine.

Au procès, qui vient de se dérouler à Brighton, les accusés (Robert Nicholls, 52 ans ; Ornella Saibene, 50 ans ; Tom Woodhead, 25 ans ; Harvey Tadman, 25 ans, et Simon Levin, 35 ans) ont confirmé que leur action citoyenne n’était pas seulement légitime, mais qu’elle était légale. Entre autres, parce que le Statut de Rome fondant la Cour Pénale Internationale (CPI), désormais ratifié par le Royaume-Uni, fait obligation à tout citoyen ou tout institution témoin de crimes de guerre –ce qui est bien le cas de l’aviation israélienne contre le peuple palestinien, avec les matériels fournis par EDO-MBM- de s’y opposer.

Citée par la défense, la député britannique du Green (Verts) Party Caroline Lucas a justifié l’opération de sabotage, estimant que « tous les recours démocratiques pour s’opposer à l’œuvre de mort de EDO-MBM ont été épuisés », et que le passage à l’action directe était donc une nécessité.

Après avoir entendu également le plaignant, le patron de l’usine EDO-MBM qui fut rapidement confondu pour une série de mensonges, le jury a déclaré les cinq accusés non coupables. Le cas de deux autres prévenus doit être examiné ultérieurement.

Commentant le verdict d’acquittement, le magistrat George Bathurst-Norman a déclaré pour sa part : « Il n’est pas exagéré de dire que la population de Gaza a véritablement enduré les maux de l’enfer, au cours de l’attaque israélienne ‘Plomb Durci’ ».

CAPJPO-EuroPalestine

Article du Guardian
Jury clears activists who broke into Brighton arms factory

Five found not guilty after arguing they were seeking to prevent Israeli war crimes in Gaza

Israeli soldiers marching into the Gaza Strip Israeli infantry march into the Gaza Strip in January 2009 as Israel begins its ground assault against Hamas, known as Operation Cast Lead. Photograph : Maariv/EPA

Five activists who caused £180,000 damage to an arms factory were acquitted after they argued they were seeking to prevent Israeli war crimes.

The five were jubilant after a jury found them not guilty of conspiring to cause criminal damage to the factory on the outskirts of Brighton.

The five admitted they had broken in and sabotaged the factory, but argued they were legally justified in doing so.

They believed that EDO MBM, the firm that owns the factory, was breaking export regulations by manufacturing and selling to the Israelis military equipment which would be used in the occupied territories. They wanted to slow down the manufacture of these components, and impede what they believed were war crimes being committed by Israel against the Palestinians.

After being acquitted, one of them, Robert Nicholls, told the Guardian : "I’m joyful really, at being a free man. The action was impulsive really, we just wanted to do something that would make a real difference to the people of Palestine."

Another, Ornella Saibene, said : "I’ve felt very peaceful all the way through the trial because I’m proud of what I’ve done. It was the right thing to do."

They are the latest group of peace and climate-change activists to successfully use the "lawful excuse" defence – committing an offence to prevent a more serious crime – as a tactic in their campaigns. The acquitted are Nicholls, 52, Tom Woodhead, 25, Harvey Tadman, 44, Ornella Saibene, 50, all from Bristol, and Simon Levin, 35, from Brighton. They had decided to act last January after three weeks of Israeli military manoeuvres against Gaza in which many Palestinians were killed. According to a UN investigation by former South African judge Richard Goldstone, Israel committed war crimes by deliberately attacking civilians during the offensive known as Operation Cast Lead.

In his summing up, Judge George Bathurst-Norman suggested to the jury that "you may well think that hell on earth would not be an understatement of what the Gazans suffered in that time".

The judge highlighted the testimony by Caroline Lucas, the Green MP for Brighton Pavilion, that "all democratic paths had been exhausted" before the activists embarked on their action.

Hove crown court heard the activists had broken into the factory in the night. They had video-taped interviews beforehand outlining their intention to cause damage and, in the words of prosecutor Stephen Shay, "smash-up" the factory.

These statements were posted on the Indymedia website shortly after they were arrested. Dexter Dias, barrister for one of the defendants, accused Paul Hills, EDO MBM’s managing director, of lying in the witness box when he said his company did not supply components which were being used by the Israeli military. The jury is considering its verdict on two other defendants, Elijah Smith, 42, and Chris Osmond, 29 of Brighton.
 http://www.guardian.co.uk/world/201...

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