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Au reste du monde

Publie le mardi 6 juillet 2010 par Open-Publishing

Au reste du monde

Avant propos : Constante. Le capitalisme ne peut se développer, prospérer ou tout simplement fonctionner que si ces agents taisent et contrôlent l’information (présentation parcellaire, orientée, déformée voir mensongère des faits et des évènements), et le plus sûr moyen d’y parvenir est de cultiver totalement le secret.

A nouvelle ère, nouvelle façon de penser et de conceptualiser

Une révolution en marche…

« ¹ …A la fin de l’année 2008, ils scrutèrent l’abîme et en firent une religion. Ils commencèrent à déployer toutes les armes qu’ils avaient dans leur arsenal… »
Ils innovèrent pour le pire en utilisant des attirails qui semblait venir d’un autre monde ou d’une autre époque.

En avaient-ils le droit ?

Apparemment oui, puisque nous ne sommes ni formé ni organisé pour leur résister. (1)
Pour les "non-initiés" (ce que majoritairement nous sommes), ces obscures innovations sont imprévisibles.

Ils virent le bord du gouffre et malgré *l’indéniable attirance pour le chaos ils refusèrent obstinément d’y plonger et de nous y entraîner (pour le moment,… car si personne ne tente quoi que se soit pour tenter d’interdire ce comportement suicidaire collectif, ils agirons à leur guise, et pourquoi pas, jusqu’à l’effondrement final ?)
*ce niveau d’autodestruction est possible que si l’on possède une forte dose de cynisme et de cupidité.

La finance possède des ramifications partout dans le monde

La révolution monétaire était enclenchée,
« ² …des règles seraient violées et de nouveaux instruments seraient utilisés… »
La révolution monétaire et des mesures inédites annonciatrices d’une extension incommensurable du pouvoir de la Federal Reserve Board, et Bernanke l’un des instigateurs de ce qui fut la pire crise économico-financière, percutant violemment la globalisation.
A la fois pompier et incendiaire ou était-il doublement incendiaire ?
Nous le serons bientôt. D’ailleurs, pourquoi s’en soucierait-on à l’avance, nous qui sommes spectateurs impuissants ?

La révolution serait de droite et la gauche (toute la gauche ?) sera (et restera ad aeternam) ethnocentrique, archaïque, et accrochée au passé comme les moules sur leur rocher (brrr., ces dangereux archaïques, quelle horreur !)
Quand on déclare ou écrit cela, on n’a évidemment rien déclaré ni rien écrit de réellement original, car comment une telle simplification, qui au passage éludent les questions plus qu’elle ne les résout, (1) aiderait à éviter les écueils qu’inévitablement les gauches rencontrerons ? Pourquoi les gauches s’encombreraient-elles de clichés aussi absurdes que réducteurs ? (2) L’archaïsme, l’ethnocentrisme et l’ancrage aux privilèges et acquis du passé sont largement partagés par de nombreux dirigeants de droite (toutes composantes confondues bien entendu), ce à quoi on pourrait éventuellement donner l’illusion d’une vague évolution, c’est à la forme pas au fond. La droite française (toutes composantes confondues bien entendu), n’évolue pas plus que certaines composantes dites de gauche, et c’est là le drame.

Les dirigeants de droites (et de gauches en ce qui concerne les partis institutionnels) s’adaptent aux ®évolutions venues Outre-atlantique (comme presque (à de trop rares exceptions) toutes les innovations majeures venues d’ailleurs ; ne dit-on pas de la France qu’elle a constamment quelques années de retard par rapport aux Etats-Unis ?)
Avant ou après la crise majeure qui endommagea gravement la globalisation (et ce n’est pas fini), se sont essentiellement les propositions étasuniennes qui furent retenues puis imposées « au reste du monde ».
La France comme à l’accoutumée joua un rôle secondaire sur la scène internationale, et ce n’est pas les déclarations d’intentions habituelles qui modifierons la situation, (les effets de la com’politique sont inévitablement limités et butent sur l’incontournable réalité).

Les dangers de la stagnation
Sans matériaux indispensables au travail de mémoire du peuple, (3) la gauche (toutes ces composantes) succombera peut-être aux errements inhérents à l’aveuglement ethnocentrique (sous-entendu, selon certains intellectuels de "droite", « elle ne compte que pour du beurre puisque ses incessantes querelles internes et son légendaire aveuglement obèrent toutes prétentions à gouverner le pays »)

La "gauche", cet hypothétique ensemble monolithique, n’existe pas, faut-il le répéter ?
On peut évoquer un esprit de chapelle prédominant, certes, mais que l’on retrouve dans toutes les factions de la droite ; sans doute est-il plus hégémonique dans les partis institutionnels ?
Mais tout ceci a déjà été dit et redit maintes fois sans que cela ne change grand chose à la réalité.

La gauche (toutes composantes confondues) aura a opérer (de gré ou de force) sa mue en profondeur, et pas seulement en incluant quelques gadgets par-ci, par-là, ce qui serait largement insuffisant, car l’ensemble des gens sent intuitivement que nous sommes à la veille de grands bouleversements, une époque charnière comme on dit, et nous aurons notre mot à dire (il faut l’espérer ?).

Conclusion provisoire :
Dans la période actuelle, plus rien ne sera comme avant, tout est possible, le meilleur comme le pire.

NOTES

1) il s’agit là d’une valeur (marque de fabrique) habituelle chez les "intellectuels" de droite (toutes les droites sans exclusive bien entendu) ou de gens prétendument à gauche (pas toutes les gauches), pour nous autres « interlocuteur lambda » directement concerné par cette forme de mépris, et tout particulièrement les "petites gens", qui sans cette cuisine linguistique (mâcher les idées) ne comprendrait rien à tout ça, c’est sûr !

2) Contrairement à ce qu’affirme péremptoirement la droite, atteinte de myopie extrême et plus préoccupée à éteindre l’incendie des « scandales à répétitions » ou à empocher des enveloppes pleines de liquidités, que de faire des propositions acceptables par la majorité des Français.

3) bien que Noam Chomsky ne cesse de répéter que nous devrions écrire notre propre histoire à l’instar d’Howard Zinn qui écrivit «  Une histoire populaire des États-Unis, De 1492 à nos jours  », paru chez Agone, en 2002 ; nous ne pouvons y échapper ; sans cette entreprise incontournable (c’est un apostolat qui requiert une énergie phénoménale) nous gesticulerons et construirons rien de solide.

PS : deux citations (numérotées ¹ et ²) tirées du livre de Nouriel Roubini et Stephen Mihm, intitulé « économie de crise, une introduction à la finance du futur » illustrent ce propos.