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L’assertivité, disent-ils

Publie le lundi 19 juillet 2010 par Open-Publishing
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Ce matin, un journaliste de France Info interviewait longuement une spécialiste (Dominique Charmes ?) d’un concept récent qui fait fureur dans le coaching du business of the managers of the training : l’assertivité.

Le journaliste, sous le charme (sic) demande à la coacheuse d’expliciter ce mot. "Cela vient du mot assertiveness", dit-elle, "un mot anglais qui signifie"... Elle se lance alors dans une définition de trente secondes, aussi fumeuse et pâteuse que celle que propose Wikipédia :

"L’assertivité, ou avoir un comportement assertif, est la capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux des autres. Elle correspond à une attitude de fermeté par rapport aux événements et à ce que l’on considère comme acceptable ou non, de façon à développer des relations plus harmonieuses.

L’assertivité, c’est tout à la fois la prise de conscience et l’affirmation de ses propres limites.

Plus subjectivement, l’assertivité peut être considérée comme l’art, lorsque l’on a un message difficile à exprimer, de le faire sans passivité mais aussi sans agressivité. C’est un juste milieu à trouver. Beaucoup de gens réagissent avec sub-assertivité ou au contraire avec agressivité lorsqu’ils sont contrariés. Dire les choses aussi souvent que possible avec simple assertivité, est un gage de réussite sociale. Ce qui ne veut pas dire que l’on peut tout-le-temps tout dire à n’importe qui. Dans certains cas, plutôt exceptionnels, il sera stratégique de pouvoir se taire."

Quand ce qui se conçoit mal s’énonce obscurément, je sors mon revolver.

Assertiveness vient du verbe to assert qui signifie affirmer, soutenir. L’adjectif assertive signifie assuré, péremptoire. Assertiveness, c’est donc tout simplement l’assurance (faire preuve d’assurance), l’affirmation de soi.

Ceux qui nous tondent la laine sur le dos nous privent d’abord de nos mots, impose une novlangue écran de fumée. D’où une perte de repères (absentéisme, absences) et la soumission au discours, puis à l’ordre dominant.

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