Accueil > Allende

Allende

Publie le jeudi 9 septembre 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

Allende

Très beau documentaire de Patricio Guzman diffusé pare Arte mercredi 8 septembre.

Deux passages m’ont particulièrement touché :

 À la toute fin, le poète Gonzalo Millan lit son texte “ Los muertos salen de sus tumbas ” (les morts sortent de leur tombe), par lequel il fait revivre Allende, les militants massacrés. La poésie permet de repasser le film à l’envers.

 Le discours d’Allende devant l’ONU en 1971. Nous sommes en pleine grève des chauffeurs routiers, un mouvement insurrectionnel piloté et financé par Nixon et la CIA. Que nous dit le président Chilien, il y a quarante ans de cela ? Qu’une page de l’histoire du monde se tourne, que nous assistons à un combat féroce entre les États démocratiques et les multi (ou trans) nationales, et que le capitalisme va sûrement l’emporter. À la fin du discours d’Allende, tous les délégués présents se lèvent et applaudissent à tout rompre.

Aujourd’hui, nous avons affaire aux “ marchés ” et aux fonds d’investissement. C’est pire.

Los muertos salen de sus tumbas.


Los aviones vuelan hacia atrás.


Los "rockets" suben hacia los aviones.


Allende dispara.


Las llamas se apagan.

Se saca el casco.


La Moneda se reconstruye íntegra.


Su cráneo se recompone.


Sale a un balcón.


Allende retrocede hasta Tomás Moro.


Los detenidos salen de espalda de los estadios.


11 de septiembre.

Regresan aviones con refugiados.


Chile es un país democrático.


Las fuerzas armadas respetan la constitución.


Los militares vuelven a sus cuarteles.

Renace Neruda.


Vuelve en ambulancia a Isla Negra.


Le duele la próstata.

Escribe.

Víctor Jara toca la guitarra.

Canta.


Los discursos entran en las bocas.


El tirano abraza a Prats.


Desaparece.

Prats revive.


Los cesantes son recontratados.


Los obreros desfilan cantando
¡Venceremos !

Messages

  • Merci Bernard,
    moi j’ai revu avec plaisir.... Fidel
    à ses cotés
    Certains se demandent comment il peut être encore là.... rien a pillé, dans l’ile
    Seul le symbole à détruire.....
    Hasta la Victoria.....

  • Son intégrité a été sa force et sa faiblesse !Ce genre de personne est rarissime !Vive Allende et la force de l’utopie qui donne des ailes aux peuples !

  • Merci Bernard pour ce travail de mémoire ... Moi-même j’avais 20 ans alors, je n’ai rien oublié et j’y pense encore souvent ... Pinochet est mort dans son lit et Kissinger ( Prix Nobel "de la Paix" !!!???) est toujours là, bien vivant lui, bien "gras" et malfaisant comme à cette époque-là !!! Alors bien avant "El Dulce de Leche" de Tryo voici un autre "rappel" de l’ami Julos ("Chandeleur Septante Cinq") pour ne pas oublier...

    " Lettre à Kissinger...

    J’veux te raconter Kissinger

    L’histoire d’un de mes amis

    Son nom ne te dira rien

    Il était chanteur au Chili

    Ca se passait dans un grand stade

    On avait amené une table

    Mon ami qui s’appelait Jara

    Fut amené tout près de là

    On lui fit mettre la main gauche

    Sur la table et un officier

    D’un seul coup avec une hache

    Les doigts de la gauche a tranché

    D’un autre coup il sectionna

    Les doigts de la dextre et Jara

    Tomba tout son sang giclait

    6000 prisonniers criaient

    L’officier déposa la hache

    Il s’appelait p’t’être Kissinger

    Il piétina Victor Jara

    Chante dit-il tu es moins fier

    Levant les mains vides des doigts

    Qui pinçaient hier la guitare

    Jara se releva doucement

    Faisant plaisir au commandant

    Il entonna l’hymne de l’U

    De l’Unité Populaire

    Repris par les 6000 voix

    Des prisonniers de cet enfer

    Une rafale de mitraillette

    Abattit alors mon ami

    Celui qui a pointé son arme

    S’appelait peut-être Kissinger

    Cette histoire que j’ai racontée

    Kissinger ne se passait pas

    En 42 mais hier

    En septembre septante trois "

    Julos Beaucarne