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La théorie de la girafe et du presse purée

Publie le lundi 4 octobre 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

de red1917

Je ne vois pas de raison de ne pas participer à la paranoia actuelle concernant le risque imminent d’attaque terroriste.

Comme des sources bien informées l’ont clairement indiqué, l’attaque peut survenir à n’importe quel moment à n’importe quel endroit et d’une manière totalement inattendue.

Les services de renseignement nous apprennent donc qu’ils ne savent absolument rien au sujet d’une probable attaque, qui si elle n’arrive pas, aura été sans aucun doute déjouée au dernier moment par des informations qui resteront secretes.

Si toutefois une attaque terroriste survient, cela sera aussi la preuve que les indications secrêtes étaient fiables.

Si j’étais du genre ironique, je rappelerais la théorie du presse-purée (*) pour éloigner les girafes dans les banlieues parisiennes, mais l’heure est à la gravité patriotique.

Donc soyez vigilants.

Dès que vous verrez une femme en burqa qui jette furtivement un paquet suspect dans une poubelle sur un quai de métro, en s’enfuyant en riant et criant "Allah Akbar", appelez immédiatement la police qui s’occupera de votre cas après une prise de sang.

De même, vérifiez vos achats dans les epiceries Arabes. Les boites de conserves sont probablement contaminés avec du je-ne-sais-quoi-mais-on-en-saura-plus-sur-TF1.

Soyez suspicieux et inquiets.

La Droite adore quand le peuple est suspicieux et inquiets.

Du coup, Il surveille son voisin et cela permet d’économiser le salaire d’un flic.

Bientôt une bombe explosera.

Vous êtes choqué par cette affirmation ?

C’est pourtant ce que la Propagande nous serine depuis le début des manifs.

Si on leur disait que c’est le Medef qui doit exploser, alors on serait des
terroristes.

Cela contredirait la theorie des girafes.


(*) en plantant un presse purée dans son jardin de Noisiel (77), un ancien agent de la DST a constaté la disparition totale des girafes en Seine & Marne. Ses travaux ont été récompensés par une légion d’honneur, et il devrait sortir prochainement un ouvrage sur le thème "Comment les girafes peuvent attaquer n’importe quand dans les champs de betteraves".

Messages

  • ENTIEREMENT d accord ;
    de plus on noie le poisson, le temps que les gens s occupent de cela,
    on ne pense plus aux affaires bêtes en cours...
    avez vous remarqué d ailleurs que depuis le debut de l’ère Sarko,
    nous vivons sous la terreur...???
    entre H1N1, chikunguya, chomage, crise mondiale, catastrophes naturelles,
    dengue, les tribulations de carla, les cigares de blanc, les niches fiscales
    de copé, l’appartement exigu.. lol d ESTROSI, et j’en passe et des meilleures
    le terrorisme est là quand les affaires sont trop prenantes....
    et le peuple s endort ... sur ces bonnes paroles, la droite aime que le peuple ait peur....
    la terreur, c etait bien sous la révolution, non ????

  • Merci pour l’humour.

    « De tout ce temps on n’avait revu Boule d Neige. Mais on disait que sans doute il devait se cacher dans l’une ou l’autre des deux fermes voisines, soit Foxwood, soit Pinchfield.
    [...]

    Et, soudain, au début du printemps, une nouvelle alarmante - boule de Neige hantait la ferme à la nuit ! L émoi des animaux fut tel qu’ils faillirent c— perdre le sommeil. Selon la rumeur, Boule de Neige s’introduisait à la faveur des ténèbres pour commettre cent méfaits. C’est lui qui volait le blé, renversait les seaux à lait, cassait les neufs, piétinait les semis, écorçait les arbres fruitiers. On prit l’habitude de lui imputer tout forfait, tout contretemps. Si une fenêtre était, brisée, un égout obstrué, la faute lui en était toujours attribuée, et quand on perdit la clef de la resserre, dans la ferme entière ce fut un même cri : Boule de Neige l’avait jetée dans le puits ! Et, chose bizarre, c’est ce que les animaux croyaient toujours après qu’on eut retrouvé la clef sous un sac de farine. Unanimes, les vaches affirmaient que Boule de Neige pénétrait dans l’étable par surprise pour les traire dans leur sommeil. Les rats, qui, cet hiver-là avaient fait des leurs, passaient pour être de connivence avec lui.

    Les activités de Boule de Neige doivent être soumises à une investigation implacable, décréta Napoléon. Escorté de ses chiens, il inspecta les bâtiments avec grande minutie, les autres animaux le suivant à distance de respect. Souvent il faisait halte pour flairer le sol, déclarant, qu’il pouvait déceler à l’odeur les empreintes de Boule de Neige. Pas un coin de la grange et de l’étable, du poulailler et du potager, qu’il ne reniflât, à croire qu’il suivait le traître à la trace. Du groin il flairait la terre avec insistance, puis d’une voix terrible s’écriait : « Boule de Neige ! Il est venu ici ! Mon odorat me le dit ! » Au nom de Boule de Neige les chiens poussaient des aboiements à fendre le cœur et montraient les crocs.
    Les animaux étaient pétrifiés d’effroi C’était comme si Boule de Neige, présence impalpable, toujours à rôder, les menaçait de cent dangers. Un soir, Brille-Babil les fit venir tous. Le visage anxieux et tressaillant sur place, il leur dit qu’il avait des nouvelles graves à leur faire savoir.

    « Camarades ! s’écria-t-il en sautillant nerveusement, Boule de Neige s’est vendu à Frederick, le propriétaire de Pinchfield, qui complote en ce moment de nous attaquer et d’usurper notre ferme. C’est Boule de Neige qui doit le guider le moment venu de l’offensive. Mais il y a pire encore. Nous avions cru la révolte de Boule de Neige causée par la vanité et l’ambition. Mais nous avions tort, camarades. Savez-vous quelle était sa raison véritable ? Du premier jour Boule de Neige était de mèche avec Jones ! Il n’a cessé d’être son agent secret. Nous en tenons la preuve de documents abandonnés par lui et que nous venons tout juste de découvrir. A mon sens, camarades voilà qui explique bien des choses. N’avons-nous pas vu de nos yeux comment il tenta - sans succès heureusement - de nous entraîner dans la défaite et l’anéantissement, lors de la bataille de l’Étable ? »

    Les animaux étaient stupéfiés. Pareille scélératesse comparée à la destruction du moulin. vraiment c’était le comble ! »

    Georges Orwell, La ferme des animaux.