Accueil > Nice - 22-10-10 - Grève à Air France : pagaille à l’aéroport

Nice - 22-10-10 - Grève à Air France : pagaille à l’aéroport

Publie le samedi 23 octobre 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

Les salariés sont rentrés dans la grève car la D.R.H. aurait annoncé des suppressions de poste jeudi 21 oct.
(si quelqu’un a des informations moins "massmedia" que celles de nice matin ... mais en attendant mieux)

Nice Matin / vendredi 22 octobre 2010

Deux navettes sont parties vides hier au nez et à la barbe de centaines de passagers. D’autres étaient à moitié pleines et au moins neuf vols annulés. Motif : une grève surprise des salariés niçois

Deux navettes sont parties vides hier au nez et à la barbe de centaines de passagers. D’autres étaient à moitié pleines et au moins neuf vols annulés. Motif : une grève surprise des salariés niçois. Et soudain, l’aéroport de Nice se mit en rideau. La grève la plus fulgurante de l’histoire de l’aviation civile a paralysé hier après-midi le terminal 2. Un mot d’ordre local du personnel d’Air France - 860 salariés à Nice « en grève à 99 % », selon la CGT - a provoqué une colossale pagaille.

Deux avions de la navette Air France sont ainsi partis... vides de Nice aux nez et à la barbe de centaines de passagers qui, pourtant en salle d’embarquement, croyaient avoir touché au but. D’autres s’envolèrent dans les cieux azuréens à destination de Paris, Lyon voire Rome... avec juste quelques dizaines de passagers à bord, tout heureux d’être passés entre les gouttes d’un mouvement de protestation que nul n’avait prévu. La suite, c’est un cortège de retards, une dizaine d’annulations de vols intérieurs ou européens, comme le Nice-Bucarest retardé d’heure en heure. Et comme si ce mouvement surprise des personnels au sol d’Air France de Nice n’était pas suffisant, la grève tournante des aiguilleurs du ciel vint mettre la cerise sur le gâteau de la grogne générale dans l’aérogare.

Mouvement reconduit aujourd’hui

Bien que philosophe, Laurent Hirsh, 60 ans, chef d’entreprise à Paris, exhibait volontiers sa collection de billets... annulés : « J’ai d’abord poireauté deux heures avant qu’Air France finisse par me basculer sur le vol de 14 h 30... Arrivé dans la salle d’embarquement, j’ai vu mon avion partir... sans moi. De rage, je suis allé m’acheter pour 254 euros un billet chez les concurrents d’EasyJet... Et ce ne devait pas être mon jour : ce vol-là aussi a été perturbé et je dois passer la nuit ici. »

Un témoignage surréaliste qui résume pourtant cette drôle de journée... Où les passagers en rade restèrent dans le noir. Et ce à tous les étages. Ceux qui arrivaient attendirent parfois en vain la livraison de leurs bagages. Comme ceux qui espéraient partir cherchèrent en vain toute la journée à avoir des informations sur le sort qui leur était réservé. Agglutinés par centaines devant les comptoirs d’enregistrement désertés par le personnel, ou quelques cadres non grévistes tentaient péniblement de limiter la casse, ils ont ainsi attendu jusqu’à fort tard hier soir. En vain, alors que des patrouilles de la police et de la PAF (police aux frontières), dépêchées sur place en urgence s’étaient mises à patrouiller dans l’aérogare pour prévenir d’éventuels « mouvements d’humeurs », les grévistes d’Air France reconduisaient hier soir la grève... Au mieux, la journée d’aujourd’hui sera émaillée d’une série de retards en cascade. Au pire, si un accord n’était pas trouvé entre la direction d’Air France et les salariés, la galère aérienne risque de continuer.

Messages