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Selon "Le Canard enchaîné", Sarkozy supervise l’espionnage de journalistes.

Publie le mardi 2 novembre 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

L’accusation est de taille. Dans un article signé de son rédacteur en chef, Claude Angeli, Le Canard enchaîné à paraître mercredi 3 novembre affirme que Nicolas Sarkozy supervise personnellement la surveillance de certains journalistes.

Citant des sources anonymes au sein de la Division centrale du renseignement intérieur (DCRI), l’hebdomadaire satirique explique que "depuis le début de l’année, au moins, dès qu’un journaliste se livre à une enquête gênante pour lui ou pour les siens, Sarkozy demande à Bernard Squarcini, [patron du renseignement français] de s’intéresser à cet effronté. En clair, de le mettre sous surveillance, de recenser ses relations et, surtout, ses informateurs."

Selon le journal, la DCRI a même mis en place un groupe spécial chargé de traquer les sources de certains journalistes.

La méthode, explique Le Canard enchaîné, passe d’abord par la consultation des factures téléphoniques détaillées des journalistes pour identifier leurs sources.

"Les opérateurs sont d’une grande complicité avec nous", assure une source au sein de la DCRI.

"CERTAINS NE FONT PAS MYSTÈRE DE CES MAUVAISES MANIÈRES"

Le journal base ses affirmations sur plusieurs déclarations de membres de l’entourage présidentiel, affirmant que "certains ne font pas mystère de ces mauvaises manières".

Il cite notamment Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, qui aurait expliqué devant des diplomates au printemps : "Les journalistes, on les cadre."

Autre exemple cité par l’hebdomadaire, celui d’une plainte contre X déposée par Bernard Kouchner pour connaître les sources du Canard enchaîné.

"Un bon nombre de membres du Quai d’Orsay ont alors été convoqués au siège de la DCRI", relate le journal, qui rappelle également les cas plus récents des journalistes du Monde ou de Mediapart, dont les relevés téléphoniques ont été consultés dans des conditions illégales en marge de l’affaire Bettencourt.

Revenant également sur les cambriolages dont ont été victimes des journalistes du Monde, de Mediapart et du Point travaillant sur l’affaire Bettencourt, le journal évoque des opérations qui "pourraient avoir été confiées à des officines et non – sous réserve d’inventaire – à la DCRI".

Enfin, Le Canard enchaîné relève que lorqu’il a été interrogé sur ces cambriolages, le 29 octobre dernier à Bruxelles, Nicolas Sarkozy s’est contenté d’affirmer : "Je ne vois pas en quoi cela me concerne."

Sans condamner ces actions.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/11/02/selon-le-canard-enchaine-sarkozy-supervise-l-espionnage-de-journalistes_1434560_823448.html

Messages

  • Quel crédit faut-il accorder à cet article du Canard Enchaîné ? Le plus grand me semble-t-il pour deux raisons.

    La première tient à la qualité des sources de cet hebdomadaire dont la teneur des informations révélées n’est que très rarement contestée ou mise en doute.

    La seconde est relative au fait que la haute et moyenne administration n’est pas constituée que de personnes totalement vouées à la cause d’un régime qui, en même temps qu’il rase les fondements de la République en servant exclusivement la haute bourgeoisie d’affaires, instaure petit à petit par la restriction des libertés individuelles et collectives et le flicage insensé de tous et celles qui contestent, un régime inquisitorial de type fascisant.

    J’ai toujours présent à mon esprit les voyages nombreux que Sarkosy a fait au Chili pour y rencontrer le sinistre Pinochet et son silence de plomb lorsque fut annoncée la mort (dans son lit) du despote de Santiago.

  • Quelqu’un a dit , à peu près, que la démocratie était un régime où l’on pouvait dire ou écrire qu’on était en dictature ...

    Pujadas, Pernaud, El Kabbach vont avoir besoin de notre soutien !

    Si vous entendez encore des insanités sur les mouvements sociaux archaïques, l’extrême ultra-gauche hyper violente , les jeunes casseurs de banlieue issus de l’immigration et les romanichels, dites-vous bien qu’ils n’ont pas le choix et que pour connaître la vérité, il suffit de comprendre à l’envers !