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Mélenchon, brute encagée

Publie le lundi 8 novembre 2010 par Open-Publishing
21 commentaires

de Daniel Schneidermann

En Mélenchon, coexistaient jusqu’à présent le bon client assurant le spectacle sur les plateaux, et le militant, visant à faire turbuler le système. Les deux étaient indémêlables. Chabot envoyée au diable, Pujadas "larbinisé", c’était révolutionnaire et jubilatoire. La révolution était spectacle, le spectacle était révolution, on était à la noce. Et puis voilà Mélenchon chez Drucker, pour montrer, explique-t-il, qu’il n’est pas "la brute" qu’on prétend.

Alors ? Spectacle étrange. Après son passage, le canapé rouge est toujours debout. Mais c’est l’image de Mélenchon, qui s’est brouillée. Ne reste de la rencontre que le souvenir désagréable d’une brute encagée, aux soubresauts presque comiques. Sketch : Sérillon reproche à Mélenchon l’absence, dans son livre, de toute référence aux droits de l’homme en Chine. "Pas du tout !" rétorque Mélenchon, qui chausse ses grosses lunettes de grand méchant loup, et empoigne le livre, prêt à croquer tout cru le journaliste à travers les barreaux. Des problèmes de droits de l’homme en Chine ? On va voir ce qu’on va voir. "A la différence d’autres, c’est moi qui écris mes livres". Il cherche le passage. Ne le trouve pas. Et empoigne en guise de bouée une dénonciation vindicative du Grand Satan américain, sous le regard goguenard de Sérillon, qui savoure sa victoire. Coup de grâce : quelques minutes plus tard, Ruquier déboule sur le plateau. Rires. "Ce n’est pas bien, d’avoir coupé au montage le moment où Mélenchon trouve le passage sur les droits de l’homme" lance l’amuseur (professionnel). Rires encore, aux dépens de l’encagé.

Comment expliquer l’atterrement d’un fan du Mélenchon première manière ? Peut-être par le franchissement de cette frontière entre ceux qui acceptent d’aller chez Drucker (entendez : réclament leur part d’amour), et ceux qui s’obstinent à laisser l’amour hors des plateaux de débat et des salles de meeting. Consentir à la nécessité supérieure de l’amour, donc à l’incontournabilité de Drucker, c’est consentir d’avance à l’Europe-telle-qu’elle-est, aux délocalisations parce-qu’on-n’a-pas-le-choix, aux bonus des banquiers parce-qu’ils-sont-moins-élevés-que-ceux-des-Américains, aux diners du Siècle parce que pourquoi pas ? à tout le cortège d’impératifs supérieurs inéluctables. S’efforçant de se dépouiller de sa défroque de brute, comment Mélenchon "foutra-t-il la trouille" aux traders et aux évadés fiscaux ? "Faire de la politique, c’est critiquer les médias" disait Porte sur notre plateau. Inversement, ranger cette critique dans sa poche est un renoncement politique, même si ce renoncement est maquillé d’un brevet de progressisme lourdement délivré à Drucker. Quel type, quand même, ce Drucker ! Rendez-vous compte, a insisté Mélenchon : "Drucker présente les techniciens au public du studio. Je n’ai pas vu ça souvent sur les plateaux". Qu’on se le dise, aucune force au monde n’empêchera Mélenchon de faire l’éloge de Drucker sur le plateau de Drucker. Rendez-nous la brute, en liberté !

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9570

Messages

  • drucker a réussi à domestiquer melenchon ,

    le premier ne crains plus grand chose , vu sa spécialisation dans la position "carpette" des puissants
    le second n’est pas trés malin d’être allé chez le premier

  • Sans vouloir prendre la défense de Mélenchon,Schneiderman n’est pas le mieux placé pour donner des leçons de morale,lui qui a scrupuleusement appliqué les méthodes du journaliste "chien de garde",avant de se faire virer à son tour.

    On peut aussi lui rappeler quelques unes de ses "casseroles"...Il suffit de taper son nom dans le moteur de recherche du site Acrimed pour voir la liste fort longue d’articles qui lui sont consacrés.

    Quand au passage sur les droits de l’homme en Chine,(même si effectivement Mélenchon est pas glorieux),on en revient toujours au même constat.Le mec de gauche doit inlassablement rendre des comptes sur le cas chinois,cubain,nord-coréen,etc,alors qu’on ne demande jamais à un mec de droite de se justifier sur l’Irak,les USA,l’Indonésie,Les émirats arabes unis,Haïti,la Somalie,...

    Il est appliqué ici ce qui était appliqué à l’époque ou les cocos devaient s’expliquer sur l’URSS,et les pays de l’est.Demande-t-on des comptes sur ces pays,maintenant qu’ils sont "libres",à nos chers dirigeants lorsqu’ils passent chez Druker ?

    • Exemple : la baisse brutale de 2 ans de l’espérance de vie des hommes et l’écroulement de la natalité en Russie depuis la chute de l’URSS, sans doute parce que Staline est revenu au pouvoir.
      Quant aux Droite de l’Homme, si on regardait du côté des Jeunes de Tarnac anciens prisonniers politiques non encore jugés, victimes des Lettres de Cachet de la "Justice" française de l’Anti-terrorisme ? Et après, on pourra s’intéresser aux autres.
      "Droits de l’Hommisme" c’est l’arme de destruction massive à géométrie variable contre ceux à qui on n’a rien d’autre à opposer : chaque contestation de l’ordre bourgeois appelle à une notion qui jusqu’ici n’a servi que les bourgeois eux-mêmes, une véritable internationale qui n’a servi qu’à mener au pouvoir des destructeurs des Droits de l’Homme. C’est un paravent habile, des oeillères pour chevaux dociles qui servent à masquer la violence sociale et politique, exercée chaque jour chez soi, où l’on bafoue allègrement ces valeurs républicaines. Qu’a dit, qu’a fait Schneiderman contre le pouvoir qui veut repérer et marquer nos enfants comme des espèces menaçantes, qui a créé le sinistre ministère de l’Identité Nationale, qui expulse chaque jour des Hommes et des femmes, qui insulte la dignité des plus pauvres ? Le totalitarisme existe-t-il en République ? Nous parle-t-il de l’absence totale de liberté dans 80 % des entreprises en France ?
      Evidemment je ne serai jamais complet dans ce catalogue des violations des Droits de l’Homme... et du Citoyen, trompé chaque jour chaque heure, dans sa confiance par une légion de menteurs et de voleurs, de corrompus qui vendent notre pays à la domination d’une nation de barbares qui sèment la guerre et la misère aux quatre cons du monde. Et l’Egalité en France, considérée comme un handicap à la bonne marche du Libéralisme ?..

    • lui qui a scrupuleusement appliqué les méthodes du journaliste "chien de garde"

      Pour le pro-Melenchon tous est bon même les mensonges et tous les "ruses" sont admise...

      Daniel Schneidermann "chien de garde" on vérifie si c’est aussi vrai cet affirmation...

       a été licencie de "Le Monde" le 29 septembre 2003

       a été licencie de "France 5" le 31 juin 2007 et son émission "Arrêt sur images" annule

      dans le deux cas le motif de licenciement sont bien plus proche d’un attaque en règle a la liberté d’expression, nous de bellaciao on a donne a l’époque notre soutien et signé la pétition en soutien de Daniel Schneidermann que a récolté 143 000 signatures...

      En plus cet commentaire est mensongère aussi a propos de Acrimed voila ce que a ecrit Acrimed a propos de Daniel Schneidermann :

      "Les menaces sur « Arrêt sur images » ont été exécutées. Les préposés au maintien de l’ordre sur France 5 ont décrété, sans discussion, sans motifs et sans recours qu’il fallait en finir. Nous avons déjà dit ici qu’il s’agissait d’un coup de force inacceptable.

      Redisons-le. Quoi que l’on pense de cette émission qu’il nous est arrivé de critiquer, parfois sans ménagement (mais sur laquelle il nous est arrivé aussi de nous appuyer quand elle fournissait des éléments qui nous semblaient indispensables), quels que soient les différences et les différends entre Acrimed et l’animateur d’ « Arrêt sur images », nous ne saurions accepter une suppression d’autant moins tolérable qu’elle est le fait du Prince (qui exerce un pouvoir discrétionnaire et arbitraire) et qu’elle recourt à des arguments (de façade) d’une totale désinvolture. Plutôt le conflit que le silence !"

      http://www.acrimed.org/article2649.html

      A propos du "chien de garde" voila d’autres prise de position :
       
      A propos du licenciement de "Le Monde" en 2003 :
       
      La section CFDT des journalistes du Monde
      Au Monde, comme au conseil des ministres....
       
      Sans attendre la parution du livre Le cauchemar médiatique et de son chapitre consacré au Monde que peu d’entre nous avaient lu, la direction a engagé une procédure de licenciement individuel pour « cause réelle et sérieuse » à l’encontre de Daniel Schneidermann. Elle invoque l’article 3b de notre convention collective sur la liberté d’opinion en lui reprochant des écrits susceptibles de « porter atteinte aux intérêts de l’entreprise ».
       
      La CFDT considère que cette sanction, disproportionnée, doit être suspendue :
       
      - L’article 3 de la convention collective prévoit que « les litiges provoqués par l’application - de cet article - seront soumis à une commission paritaire amiable ». Les représentants de la CFDT, du SNJ et du SNJ-CGT ont donc demandé à leurs représentants nationaux de saisir cette commission de conciliation. En aucun cas, la convention collective n’a prévu le licenciement immédiat en guise de sanction à tout manquement éventuel. Cette règle commune s’applique à tous, y compris au Monde.
       
      - Cette décision, exceptionnelle dans l’histoire du journal, introduit un précédent en instituant une forme de « délit d’opinion ». A l’inverse d’autres entreprises de presse, Le Monde est doté de structures représentatives où le débat reste ouvert. Mais Le Monde n’est pas le conseil des ministres où, selon une formule célèbre, « on ferme sa gueule ou on démissionne ».
       
      En son temps, la CFDT avait attiré l’attention sur les restrictions à la liberté d’opinion imposées par le Livre de style. Nous vérifions aujourd’hui que l’exercice - limité - de cette liberté, dont la direction serait seule juge, peut être sanctionné par un licenciement.
       
      - Cette procédure est enfin un message inadéquat adressé l’égard de tous nos confrères du groupe Le Monde, spécialement ceux du groupe PVC inquiets des projets de fusion accélérée actuellement en cours.
       
      La procédure engagée contre Daniel Schneidermann n’est pas isolée. Malgré des tentatives de conciliation, les syndicats n’ont pas pu s’opposer au licenciement de Jean-Jacques Sévilla, correspondant permanent à Rio de Janeiro. Officiellement, il est victime d’une mesure économique de restructuration du réseau de correspondants à l’étranger qui doit se traduire par un redéploiement des moyens à Varsovie. Venu au siège, à ses frais, pour régler un contentieux financier, il est reparti licencié une semaine plus tard.
       
      Cette décision, tout aussi rapide et brutale, ne saurait se justifier uniquement par la situation économique de l’entreprise, certes passablement dégradée. Que pèsent les 2 500 euros mensuels alloués à ce correspondant face aux frais imprévus de commission bancaire (1,2 million d’euros) engagés dans l’opération PVC et aux 150 000 euros de frais de justice en prévision des procès contre les auteurs de « La Face cachée du Monde » !
       
      Le 1er octobre 2003
      La section CFDT des journalistes du Monde
       
      - La section SNJ des journalistes du Monde
      Le licenciement de Daniel Schneidermann et notre convention collective.
       
      Le lundi 29 septembre à 11h30, la direction du Monde représentée par Fabrice Nora et Denise Decornoy a convoqué Daniel Schneidermann pour un entretien préalable à l’envoi d’une lettre de licenciement. Ce rédacteur était accompagné de trois représentants syndicaux de la rédaction (CFDT, CGT et SNJ). Fabrice Nora a déclaré que la procédure de licenciement était motivée par la publication imminente d’un livre signé Daniel Schneidermann, dont un chapitre « contient des critiques à l’égard du Monde et de ses dirigeants ». Selon lui, ce texte « porte atteinte aux intérêts de l’entreprise », en accréditant les attaques du livre de MM. Cohen et Péan que le Monde poursuit en justice. La direction a estimé qu’elle était en droit de licencier Daniel Schneidermann pour « une cause réelle et sérieuse » et a dit vouloir respecter le préavis et les indemnités prévus par la Convention collective.
       
      Les représentants syndicaux ont fait valoir que la direction faisait une interprétation excessive de l’article 3 de la Convention collective des journalistes sur la liberté d’expression et ses restrictions (*) et que le dit article 3 prévoit le recours à une Commission paritaire amiable en cas de divergence à son sujet. Ils ont ajouté que le licenciement annoncé causerait beaucoup de tort à l’image du Monde, à l’extérieur, et risquait de diviser profondément la rédaction. Ils ont donc demandé de surseoir à tout licenciement dans l’attente de la saisine de la Commission paritaire pour laquelle une lettre a été adressée au Syndicat de la Presse parisienne, mercredi 1er octobre, par les instances nationales des trois syndicats de la rédaction.
       
      Le SNJ tient par-dessus tout à la préservation du droit des journalistes à l’expression publique de leur liberté d’opinion et espère qu’une solution amiable obtenue dans le cadre des règles du dialogue social permettra de le consolider au journal Le Monde.
       
      Paris, le 2 octobre 2003
      La section SNJ des journalistes du Monde.
       
      * Art.3-b. Les organisations contractantes rappellent le droit pour les journalistes d’avoir leur liberté d’opinion, l’expression publique de cette opinion ne devant en aucun cas porter atteinte aux intérêts de l’entreprise de presse dans laquelle ils travaillent. Les litiges provoqués par l’application de ce paragraphe seront soumis à la commission paritaire amiable prévu à l’article 47.
      Art.47. Les parties sont d’accord pour recommander, avant le recours à la procédure prévue par les articles L.761-4 et L.761-5 du code du travail, de soumettre les conflits individuels à une commission paritaire amiable, ayant uniquement mission conciliatrice, composée de deux représentants des employeurs et de deux représentants des journalistes désignés par les organisations patronales et de salariés en cause. (...).
       
      - La section CGT des journalistes du Monde
       
      La direction du journal a engagé une procédure de licenciement à l’encontre de Daniel Schneidermann en vertu de l’article 3b de notre convention collective qui stipule que l’expression publique des journalistes ne doit « en aucun cas porter atteinte aux intérêts de l’entreprise dans laquelle ils travaillent. » Avec les autres organisations syndicales, le SNJ-CGT a demandé la saisine de la commission paritaire amiable -prévue à l’article 47- pour que celle-ci estime si le livre de Daniel Schneidermann, Le Cauchemar médiatique, porte ou non atteinte aux intérêts du Monde.
       
      Par cette démarche, le SNJ-CGT entend rappeler que le droit de critique, y compris à l ’égard de sa direction, fait partie de la liberté d’opinion reconnue aux journalistes, qu’elle doit être respectée et qu’elle n’est pas négociable. Elle regrette, en revanche, que Daniel Schneidermann ait préféré exercer ce droit de critique à l’extérieur du journal avant d’avoir entrepris de l’exercer dans les différents espaces de débat du journal : conférences et comités de rédaction, SRM, syndicats…
       
      Par ailleurs, les journalistes CGT du Monde rappellent qu’ils s’étaient opposés au double statut (pigiste mensualisé et producteur de télévision) accordé à Daniel Schneidermann par Jean-Marie Colombani et qui est, selon nous, à l’origine de la crise actuelle. Nous pensons qu’elle aurait été évitée si la direction avait proposé à Daniel Schneidermann de suspendre son contrat de travail pendant la durée de son émission avec clause de retour au journal.
       
      La CGT journaliste estime que dans la situation difficile que connaît actuellement la presse, tant la publication du livre de Daniel Schneidermann que la décision de le licencier, par leurs répercussions médiatiques, sont de nature à porter préjudice au journal.
       
      La CGT a vocation à défendre les salariés, leurs droits d’expression collectifs et individuels, leurs emplois et leurs conditions de travail. C’est ainsi qu’elle continuera également à se battre pour Jean-Jacques Sevilla, correspondant permanent du Monde au Brésil depuis 8 ans, dont le licenciement en cours n’a pas suscité la même émotion.
       
      Paris, le 2 octobre 2003
      La section CGT des journalistes du Monde.
       
       
      A propos du licenciement de "France 5" en 2007 :
       
       
      Télévision, « Arrêt des images » - Radio, « Suppression de la bande... »
       
      Les directions de deux services publics des médias, France Télévisions et Radio France, viennent de décider la suppression des émissions « Arrêt sur Images » et « La bande à Bonnaud » de leurs grilles de programme dès la rentrée. Deux émissions, utiles et appréciées, singulières et critiques, viennent d’être rayée de la carte médiatique et du service public.
       
      Une logique d’épuration qui n’est pas nouvelle puisqu’avant elles, plusieurs émissions d’information ou d’analyse des médias se sont retrouvées dans le collimateur d’une censure inavouée mais au contenu très clair : la mise au pas des journalistes et personnels du service public et peut-être, l’anticipation des désirs présumés du nouveau pouvoir.
       
      Ces deux émissions assuraient pourtant des rôles essentiels qui incombent aux services publics de la télévision et de la radio et relèvent des missions que lui prescrivent la loi et leurs cahiers des charges.
       
      Alors que le paysage audiovisuel français est de plus en plus dominé par les puissances de l’argent, englué dans les stratégies de concentration et de financiarisation, il n’a jamais été aussi urgent que le service public fasse entendre « sa différence » et qu’il donne aux citoyens les moyens de décrypter le monde, et notamment celui des médias.
       
      Le Parti Communiste Français condamne ces pratiques lourdes de menace pour l’indépendance et le travail des journalistes à commencer par ceux de Radio France dont il soutien l’action qui vient d’être engagée. Nous appelons le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel à intervenir avec fermeté auprès des directions des entreprises publiques pour qu’elles respectent leurs missions et reconsidèrent, en concertation avec les salariés, leurs décisions.
       
      Au-delà, nous appelons à un grand débat national qui se donne l’objectif de libérer les médias, c’est à dire d’affronter avec courage les tutelles politiques ou financières qui asphyxient l’esprit critique et la diversité culturelle.
       
      Parti communiste français
      Paris, le 28 juin 2007.
    • T’as oublié dans ta liste : "droits de l’homme en France" ?????

  • Notre France politique fonctionne sur l’alternance UMP/PS. Tout représentant d’une autre formation est perçu comme amusant et gênant. Les 2.

    On accepte la multiplicité des éléphants puisqu’ils consentent de se sacrifier en public. Ils sont en même temps le sacrificateur/prêtre et le bouc émissaire. Ca frappe l’opinion. De Villepin est davantage perçu comme un aigri revanchard. Bayrou ne passe pas mieux. Dans le roman pré-écrit de notre société spectacle, on donne Sarko partant contre 2 ou 3 socialistes présidentiables. Voilà avec quoi on amuse médiatiquement le bon peuple. Comment on le roule dans la farine. Mélenchon, l’ancien trotskiste passé chez les socialistes, nous la joue retour vers le futur en endossant le personnage du Georges Marchais. C’est-à-dire remonter à l’époque où il y avait une gauche à la gauche du PS. Il joue alternativement le populiste contestataire, voix engagée des humbles, le coléreux indigné des exploités et des opprimés. Cultivé, il prend le contre-pied par des charges de haute tenue et teneur. Sauf qu’il n’a pas la carrure ni la vraie volonté politique. A l’inverse de Marchais, il n’envisage nullement le projet révolutionnaire de transformer la société. Dans son expression programme, "révolution citoyenne", l’adjectif est un cache sexe à valeur d’ornement rhétorique. La révolution est par définition citoyenne.

    On a donc vu un grincheux pourfendeur des pesanteurs bourgeoises s’aller quémander sa part d’image d’homme de velours mal-aimé des médias. Exercice paradoxal.

    Un message politique ? Un horizon clair et dégagé ? Le chemin des luttes ? Que nenni ! Une apprentie star se loanatisant, se loriefiant, se steevyant. Aimez-moi comme je les hais.

    Affligeant.

  • Melanchon a confirmé qu’il était maintenant un gros populiste d’abord et avant tout qui a pris la suite du ministre socialiste hier.
    Il ne trompera pas grand monde en 2012.

  • Bien,

    d’abord sur les principes :

    Melenchon a eu parfaitement raison d’utiliser ce genre d’émission comme tribune et pour faire de la propagande.

    Je n’ai pas vu l’émission, mais a-t-il au moins fait la propagande necessaire ?
    (j’avais vu l’émission avec Besancenot qui n’avait rien lâché sur la propagande)

    Si il a fait cela, parfait. Par contre si il a joué "moi-je" c’est non.

    Sur la question des médias, nul n’est dupe des instrumentalisations successives.

    Toutefois, l’histoire est pleine de qui croyait prendre fut pris, bref les calculs des médias ne sont pas toujours efficaces.

    sinon, sur Melenchon, ce qui nous différencie de lui c’est effectivement la révolution, ce sont ses mots, il s’agit de le croire.

    Et ça éclaire la position du PdG comme du PCF dans le mouvement social actuel accompagnement (c’est déjà ça) même braiements contre ce qui risquerait d’amener une riposte à hauteur de l’enjeu. Un radicalisme bon teint mais au final réformiste ou nationaliste bourgeois (je n’ai pas ma religion encore là dessus , le dernier coup qu’il a été aux affaires il a servi la bourgeoisie, quel bilan ? aucun...)

    Sur le détail :

    Où sont les petits saligots qui injuriaient Besancenot d’aller chez Drucker (après que le PC y soit passé plusieurs fois) ?

    Amis du soir bonsoir...

    • Où sont les petits saligots qui injuriaient Besancenot d’aller chez Drucker (après que le PC y soit passé plusieurs fois) ?

      Salut Copas

      Ou sont "les petits saligots" ?

      Un début de réponse tu peux la trouve dans la photo de l’article, exactement les mêmes que on soutenue Bove pendant le CUAL et que on organisé une pétition contre bellaciao, le même anticommunistes viscérales que on ouvré dans le passe et que ouvre maintenant contre le PCF et le NPA, que crache sur tous les camarades que on le malheur d’accepté des invitation a la télé ou a la radio mais que glorifie aveuglément la justesse de la présence de Melenchon a la même émission et a la barbe de leur même critique du "culte de la personnalité"...

      Bien sur, aucun propagande stérile, aucune contradiction, pour la transparence, aucun culte de la personnalité etc etc toutes les choses que on l’habitude de balance contre les communistes et que eux ne sont pas gêné d’appliqué a la lettre...

      RF

  • un des non dit de Melenchon chez Druker :

    Retraites : pourquoi le Conseil Constitutionnel peut retoquer la réforme

    Elie Arié - Tribune | Lundi 8 Novembre 2010 à 17:24

    http://www.marianne2.fr/Retraites-pourquoi-le-Conseil-Constitutionnel-peut-retoquer-la-reforme_a199494.html?com

    • J’aimerais bien voir l’émission ? une adresse SVP. Alain 04

    • Aller à la source est ce si difficile ?

      Ici la dernière partie ("vivement dimanche prochain" - environ une heure

      http://www.pluzz.fr/vivement-dimanche-prochain-2010-11-07-18h50.html

      L’émission entière de l’après midi sera la dans qq jours.

      http://vivementdimanche.france2.fr/archives/

    • J’ai regardé l"émission de Drucker avec Mélenchon comme j’avais regardé celle avec Besancenot. Au delà de la réflexion nécessaire sur le fait d’aller ou non dans ce type d’émission (j’avoue que je dirais plutôt oui si on garde la maîtrise de ce qu’on a à dire et qu’on s’en sert comme une tribune sans concessions) je voudrais vous faire part de ma réaction : alors que nous sommes en pleine crise économique, en plein mouvement des retraites,...pas un syndicaliste sur le plateau, pas un jeune étudiant ou lycéen, pas un sans papier....alors oui j’aime bien Laurel et Hardy et la Callas mais tout de même ! J’ai souvenir d’ouvrières, d’infirmière du travail sur le plateau avec Besancenot nous parlant de la souffrance au travail....de travailleurs sous délocalisation...sans parler du ton que j’ai souvent trouvé insupportable...
      A méditer ?
      Martine (Montpellier)

    • Comme Martine, j’ai vu l’intégralité de l’émission.Pas un mot sur les luttes actuelles et aucun invité pouvant les incarner.

      Besancenot avait fait venir les salariées de Reynolds, expliquant leur lutte et offrant leurs derniers stylos avant fermeture et licenciement.

      JLM est venu "adoucir" son image. En permanence sur la défensive,sa préoccupation premiére était de montrer qu’il n’était pas cet horrible personnage que la presse larbine décrivait, qu’il était quelqu’un de très fréquentable et que Drucker était quelqu’un de très bien puisqu’il saluait les techniciens sur le plateau et ne lui posait pas des questions-piége.

      JLM qui se qualifie lui-même comme étant "le bruit et la fureur"(dixit) n’était pas vraiment à la hauteur de la description qu’il se fait de lui-même.

      Ceci dit le jour où JLM remplacera le "Moi-je" par le "Nous", il y aura peut-être une possibilité de revenir à ce qui fait l’essence du Socialisme, la réflexion collective pour un projet collectif sans s’en remettre à un homme providentiel, au "tribun du peuple" comme il aime à se définir.

      N’hésitant pas à affirmer que Marchais était pour lui une référence et son admiration pour Mitterrand, fait de JLM , à lui tout seul, la synthèse du Programme commun.

  • ET LES COPAINS c est pas bientôt fini cette querelle pro-meluche contre les anti-meluche ? est ce vraiment le sujet du jour ? ne devrait-on pas plutôt privilégier les discussions sur : COMMENT RELANCER les actions pour la défense des retraites , les formes employées jusqu à ce jour n ayant pas réussi à faire céder le pouvoir il faut faire preuve d imagination et surtout de davantage de démocratie en convoquant des AG partout pour laisser les travailleurs choisir eux-même les formes de lutte car si des actions diversifiées se développent sur tout le territoire , les organisations syndicales seront bien obligées d en tenir compte et ne pourront pas échapper à la grève générale , et tous les MELANCHONS de FRANCE ne pourront faire qu une seule chose : s accrocher aux wagons pour ne pas être largués ...

    • ne devrait-on pas plutôt privilégier les discussions sur : COMMENT RELANCER les actions pour la défense des retraites

      mmmm... bizarre Richard que tu te pose et que tu nous pose cet question ???

      Est que tu a l’impression que on ne parle pas sur bellaciao ???

      Et bien ta question mérite une première réponse... bien sur d’autres camarades sont entrain déjà et pas seulement après que tu a la pose cet question, de répondre dans tous les articles du site que parle de cet sujet... ;-(

      Pendant le mouvement contre la reforme sur les retraites du gouvernement, les grèves, les blocages, le PG et avec en tète Melenchon, nous a essaie de nous faire comprendre que on a rient compris, et que sommes des "gauchistes" voir des extrémistes... pour eux la SEULE SOLUTION c’est le referendum contre la reforme sur les retraites et que tout le reste c’est de l’agitation inutile... ;-(

      Voila pourquoi c’est importante discuté de tous les aspect de la "vie" politique et syndical dans cet pais, compris celle du PG...

      Dans une de manifestation ici a Paris je me trouvé avec l’UD CGT de Paris a coté d’un de secrétaire d’un UL d’un arrondissement de Paris et entrain de tenir le calicot de l’UD (si tu cherche tu peux le voir dans une des photo sur bellaciao...) et bien a un moment on se fait agresse verbalement par trois militants du PG que distribue des tracts, et comme l’habitude typique du PG ici a Paris, pas sur le cote du cortège mais carrément au centre ...

      Il nous bloque pour quelque second parce que tous les camarades présent de l’UD on hurle "grève générale"... nous s’impose de prendre leur tract et nous accuse d’être au service de Sarkosy parce que on est entrain de faire son jeux si on demande la grève générale ???????, et les trois en question, nous hurle que nous sommes des extrémistes gauchistes et que la seule chose a faire c’est d’organisé le referendum...

      On peux pense "justement" que "ces trois la" ne sont pas claire dans leur tète... mais force de constaté que, dans le parcours du cortège, tous les affiches du PG colle ou attache a des ficelles sur les deux côtés demande seulement ca... "le referendum" point barre rient d’autre...

      Parlé du PG et de Melenchon entre autre... c’est aussi démasqué leur politique, que a rient de "radicale", de "révolutionnaire" ou de "classe" mais que est rient d’autre que la même "soupe insipide réchauffée" d’un politique strictement intégré dans une démarche uniquement institutionnel, élitiste, par procuration, et envisageable uniquement dans cet système sans aucunne prospective d’un vrai changement de société...

      Donc une politique ultra classique du parti que "eux" prétende de critique... voir le PS...

    • ET LES COPAINS c est pas bientôt fini cette querelle pro-meluche contre les anti-meluche ? est ce vraiment le sujet du jour ? ne devrait-on pas plutôt privilégier les discussions sur : COMMENT RELANCER les actions pour la défense des retraites

      Tous ces débats sont liés, il ne faut pas les séparer.

      On ne peut s’interroger sur le pourquoi de l’échec de ce mouvement pourtant magnifique et puissant (et sur comment faire mieux la prochaine fois) sans s’interroger sur le contexte présent ET A VENIR aussi bien syndical que politique.

      Il y a un lien entre les luttes et l’alternative politique. Celle-ci émergera-t-elle des luttes ou bien sera-t-elle une construction extérieure basée sur des accords d’appareils, des envies individuelles de pouvoir...?

      Chico

  • Ca fait plaisir des fois de voir que on n’est pas le seul a ce pose des "sacrée" questions sur le populisme de Melenchon et sur le vrais rôle de son parti dans le FdG...

    Pierre Laurent ne veut pas du "populisme" de Mélenchon

    Partenaire de Jean-Luc Mélenchon au sein du Front de Gauche, le secrétaire national du PCF lui a demandé de renoncer à son attitude populiste.

    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a dit ce lundi à Jean-Luc Mélenchon qu’"on ne peut pas mener une campagne sur le thème du populisme" alors que le président du Parti de gauche s’est fait remarquer ces dernières semaines par des déclarations fracassantes.

    "Le populisme ne peut pas être l’orientation du Front de gauche" qui doit rester une "construction populaire et citoyenne qui parie sur l’intelligence", a-t-il déclaré aux médias à son arrivée au meeting du PCF au gymnase Japy (XIe arrondissement). Il faut "tourner ensemble ce bref épisode", a-t-il ajouté.

    "Nous allons continuer le Front de gauche ensemble", "aller plus loin plus vite dans la construction du programme partagé", a ajouté Pierre Laurent, ne souhaitant "pas se lancer dans des polémiques stériles" avec Jean-Luc Mélenchon, pressenti pour être candidat du Front de gauche à la présidentielle.

    "Les gens attendent qu’on soit au rendez-vous d’une gauche combative", "on ne peut pas mener une campagne sur le thème du populisme", a-t-il martelé, avant un meeting réunissant Marie-George Buffet et le député PCF du Puy-de-Dôme André Chassaigne, candidat à la candidature du FG pour la présidentielle.

    Le candidat du Front de gauche devrait être connu au printemps 2011, les directions des partis devant soumettre un programme et un candidat communs au vote des militants de chacune des organisations.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article110284

    • Bon autant le dire tout de suite je n’ai absolument aucune confiance en Melenchon

      Son opportunisme paraît tellement évident : il a été ministre de Jospin et il n’a guère favorisé la classe ouvrière durant son passage aux" manettes"

      Il a été lui aussi le larbin parfait des socialistes libéraux et il se découvre subitement des idées et des valeurs anti-capitalistes autant dire qu’il se fout du monde

      Les classes populaires ne devraient pas se faire d’illusion sur le personnage cela pue l’opportunisme grand teint

      MAIS............

      je préférerais que l’on s’attaque plus efficacement et plus radicalement aux véritables ennemis de classes : bourgeoisie,patrons, médias...........par exemple

      Il ne faut tout de même pas se tromper de cible

      Ces luttes intestines à gauche du PS font le jeu et du PS et de la droite............à se demander si elles ne seraient pas provoquées par Melenchon et son équipe eux mêmes !

      En cas de victoire Socialiste aux présidentielles (son score à n’en pas douter sera proche des 8%) il pourrait donc bien récupérer un poste de ministre dans le prochain gouvernement PS .................pouvoir quand tu nous tiens !

    • Melenchon, c’ est tapie, mitterand, cohn bendit, bref un envoyé du ps pour tenter de saboter la création du npa