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les Allemands manifestent contre l’austérité

Publie le samedi 13 novembre 2010 par Open-Publishing
19 commentaires

"Près de 100.000 personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes allemandes pour protester contre les coupes dans les prestations sociales, a indiqué la confédération des syndicats allemands (DGB), organisateur du mouvement. "

source :http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/13/97001-20101113FILWWW00481-austerite-les-allemands-dans-la-rue.php

Et si le rêve général devenait réalité ?

Et si tous les salariés du monde se mettaient en grêve illimitée avec occupation des locaux et redémarraient l’économie pour leur propre compte (comme les LIP en 73 : "on fabrique on vend on se paie") ?

Et si ça commençait par l’Europe ?

Messages

  • LIP c’est pas le bon exemple, mais tu peux toujours écrire à Jon Monks, le président de Confédération Européenne des Syndicats, qui est un grand démocrate à l’écoute des masses populaires, un peu comme Chérèque mais encore plus à l’écoute des bases ! Je cherche son mail et je te l’envoie via Bellaciao

    • Du monde, ça fait beaucoup. En revanche, remarquons que les peuples européens luttent en ce moment. Et c’est là que l’on devrait unir tous ces mouvements avec des rdv à Bruxelles.

    • Oui, on est nombreux à le penser, mais les directions des syndicats européens ne semblent pas très soucieux de coordonner les mouvements de luttes. Je pense aux journées de mobilisation syndicale organisées depuis des mois, un coup en Espagne, un coup en Grèce, un coup en France, mais jamais le même jour, alors que les responsables nationaux de tous ces syndicats sont en relation.

    • Pourquoi LIP n’est pas le bon exemple ? Le bon exemple de quoi ?

    • Je précise mon post précédent : Tout le monde ne peut pas se payer le voyage à Bruxelles, mais les syndicats européens pourraient organiser leurs journées d’action de façon coordonnée :

      même une journée de grève ponctuelle, comme celles qu’on a connu cette année, ça aurait un autre impact et une autre dynamique si elle était organisée le même jour dans tous les pays européens (dont les citoyens sont tous dans la même galère et de plus en plus conscients de l’être).

    • anarcho bobo, rappelons que nous sommes dans une société libérale, qu’une expérience comme LIP et tant d’autres ont échoué, le capital ne le permettra jamais, l’idée est bonne mais inconcevable dans la durée, car les requins sont là

    • Ton commentaire me rappelle une bande dessinée de mai 68, à la fin de laquelle, à bout d’argument, un permanent de la CGT demandait à une AG d’ouvriers en grève avec occupation ce qu’ils voulaient. Ces derniers répondaient en cœur "la révolution" et le permanent, responsable et pas bobo comme les ouvriers, s’exclamait "mais les patrons ne voudront jamais !". Qui a dit, à l’époque, qu’il fallait "savoir terminer une grève" ? Qui a réussi à démobiliser sur ce thème tous les grévistes de France ?

      On n’a pas été capable de faire la révolution en 68, c’est vrai (en 1848 non plus, ni en 1870, ni en 1936). Mais tu reconnaîtras quand même, j’espère, qu’en 36 et en 68, on en a quand même arraché un peu plus qu’en octobre 2010 !

      Il est vrai que la "patrie du communisme" était encore assez puissante et faisait encore suffisamment illusion pour flanquer la trouille à nos patrons - ce qui n’est plus le cas - mais aussi pour décider à notre place de notre appartenance ou non à son ’bloc’ ou à celui d’en face, et imposer aux plus déterminés d’entre nous de rendre les armes (je pense notamment à la résistance grecque) ou de mettre fin à leurs grèves.

      Aujourd’hui, c’est à nous et nous seuls de flanquer la trouille à nos exploiteurs.

      Mais aujourd’hui nous pouvons compter sur le soutien, au moins moral, de tous les peuples de la planète quand nous nous révoltons contre nos oppresseurs communs : qui ne soutiendrait pas le peuple américain si, à notre grande surprise, il décidait soudain de se soulever ?

      Et quel meilleur soutien pouvons-nous attendre les uns des autres que la généralisation de l’expression de notre commune révolte ?

  • Pensez-vous que les "Tếtes de noeud européennes" n’ont pas prévu que leurs "prolos" allaient se soulever ? "Ils" ont inscrit la peine de mort pour les émeutiers dans la nouvelle constitution !
    http://fr.altermedia.info/general/reintroduction-de-la-peine-de-mort-en-europe-devinez-qui-y-aura-droit_25860.html

  • oui ça bouge dans toute l’Europe, ça converge. Mais il faut aussi mieux s’informer1) le 29 septembre était une jourée de manifs dans tous les pays de l’UE à l’appel de la CES.
    Il est vrai que cela a pu passer inaperçu en France, nous étions déjà dans les mobilisations, la veille par exemple. Et depuis grève générale en Espagne, au Portugal, 500 000 métallos à Rome......
    2) le 15 décembre à nouveau un appel au niveau européen.
    La CGT a déjà annoncée qu’elle appellera à la mobilisation (retraites et élargissement....)
    Alors les appels incantatoires sur le net , c’est bien , mais observez aussi le movement, son processus, quelque chose de nouveau, inédit n’est-il pas en train de prendre corps ?

    • çà ne sert a rien de manifester au niveau national

      puisque la politique economique se decide en majorité à bruxelles

      la monnaie l’euro qui est le pivot de l’economie est laissé à l’abandon

      oui il faut aller à bruxelles et en nombre pour les faire bouger

    • LA QUESTION EST DE SAVOIR SI L’ON VEUT les faire bouger (les décideurs je suppose) ou bien a-t-on pris conscience que l’on peut se passer d’eux, que l’autogestion ce n’est pas un rêve, que l’imagination peut nous permettre d’inventer un système, un monde débarrassé de toute la clique des profiteurs ?Au boulot car il y a matière à réfléchir et à expérimenter....

    • mais les droits et les acquis nationaux ne sont pas européens

    • Et depuis grève générale en Espagne, au Portugal, 500 000 métallos à Rome...... 2) le 15 décembre à nouveau un appel au niveau européen. La CGT a déjà annoncée qu’elle appellera à la mobilisation (retraites et élargissement....) Alors les appels incantatoires sur le net , c’est bien , mais observez aussi le movement, son processus, quelque chose de nouveau, inédit n’est-il pas en train de prendre corps ?

      ah, encore un appel incantatoire...

      Sérieux, de nombreux militants viennent sur le net et proposent des choses et des orientations, l’incantation nécessite démonstration et une attaque tous azimuts, "incantatoire", n’est pas bonne.

      Raisonnons et débattons.

      Ca fait très longtemps qu’il existe des rythmes européens de la lutte des classes, tempérés par des aspects nationaux spécifiques .

      Ca fait un moment, par des tas d’aspects, comme l’ouverture des frontières, notamment par la montée en puissance numérique des travailleurs frontaliers, l’internationalisation des travailleurs par le processus même de re-découpage du capitalisme, que l’européanisation de la classe des prolétaires se fait .

      Le passage à un super-état européen, avec une coordination de plus en plus étroite des assauts de la bourgeoisie contre la classe populaire, crée de fait des attaques et des réactions au même moment.

      L’assaut généralisé de la bourgeoisie, qui ne concerne pas que l’Europe, crée des séquences qui commencent lentement à se nourrir les unes des autres. La crise grecque a nourri la réflexion de petits cercles du mouvement social, le passage dans un des grands états de l’UE, la France, de la bataille à un niveau plus massif a nourri explicitement le mouvement social dans d’autres états.

      La jeunesse anglaise, face aux attaques du gouvernement britannique de la bourgeoisie, a défilé aux cris en français de "tous ensemble ! tous ensemble ! general strike !", uen énorme manif a eut lieu en Irlande, à Dublin, attaquée par le délinquance policière, des démonstrations de résistance de plus en plus importantes ont lieu dans des tas d’états de l’UE, mais pas de victoires, ni de réussites dans les résistances face à la bourgeoisie.

      Je ne citerai pas là le nombre d’états qui ont connu d’importantes fermentations dans la jeunesse et la classe ouvrière en Europe, c’est important.

      La dernière fois que de telles fermentations apparurent fut dans les années précédant 68 notamment pour la jeunesse et dans les années suivant cette date.

      Effectivement, il existe malgré tout une faiblesse sur l’Europe du Nord, qui met plus de temps à se mettre en branle, montrant là l’ensemble des illusions qu’on connait aussi ici dans la classe ouvrière (croire qu’en reculant un peu on sauve l’essentiel).

      Les vieilles habitudes nationalistes des organisations de travailleurs de nos pays ne sont pas aisément surmontables mais lentement les choses bougent .

      Il est nécessaire d’appuyer toutes les batailles à échelle européenne, et en même temps se battre pour les contenus et les formes de mobilisation.

      les directions des mouvements syndicaux sortis de plusieurs dizaines d’années de compromis historiques entre bourgeoisie et classe populaire ne sont pas dimensionnés politiquement, tactiquement, pour affronter une période d’affrontements et d’assauts généralisés de la bourgeoisie.

      C’est valable dans le cadre des états de l’UE, c’est valable globalement au niveau de l’UE.

      Nous avons donc ce handicap, bien connu dans chaque état : la mauvaise qualité des directions des organisations syndicales, taillées pour une autre période .

      Nous savons que nos chevaux ne sont pas pur-sangs, ni des chevaux de travail, mais il faut pour l’instant faire avec et aller à nos batailles communes européennes quand elles existent.

      Pour l’Allemagne, après des défaites énormes, la résistance sociale se cherche et commence à rebondir.

      Vive les travailleurs d’Allemagne !

  • C’est peu de dire qu’il y a eu une nouvelle vague de résistance sociale dans le monde et particulierement en Europe ces 2 derniers mois.

    L’Europe des travailleurs et de la jeunesse face à celle du capital, son appareil d’état européen, ses appareils d’états nationaux, (répartition des rôles entre appareils d’états nationaux là pour tabasser et écraser, état UE pour l’orientation globale).

    Entre la tentative d’assaut du parlement de Bucarest par la foule, la prise d’assaut du siège du parti conservateur (je parle là de mouvements de masse et non de bagarres, ou pillages périphériques), la fermentation en Italie au travers d’une série de mouvements sociaux qui travaillent sur des fragments de masse de la classe ouvrière (les mouvement de précaires, surpuissant dans certaines régions italiennes, notamment le sud, les mouvements pour les droits des travailleurs immigrés, puissants, , ...), nous avons une maturation et une fermentation dans le monde du travail et de la jeunesse, en Irlande (ou une très grosse manif de jeunes a été attaqué par une police délinquante) et en Grande Bretagne, l’Espagne et le Portugal montrent des capacités de résistance considérables, etc

    et il y a eu le mouvement français.

    Maintenant nos réflexes sont très en retard sur l’adversaire, là où il coordonne, possède des directions tactiques unifiées , le mouvement populaire n’en dispose pas,

    Là où l’adversaire a définit de longue date des objectifs et travaille méthodiquement dessus, les organisations de résistance oscillent à cause d’une organisation déficiente, fragmentée, peu déterminée, se fixent des interdits qui l’empêchent de gagner (et quand elles les franchissent elles le font trop tard, etc)

    La division règne en maître et quand celle-ci est dépassée, que l’unité necessaire existe elle est, aux plus hauts niveaux, un classique de l’unité bureaucratique et non une unité de masse du bas jusqu’en haut.

    L’esprit nationaliste prévaut dans une partie du mouvement organisé, même dans des franges radicales ( bien plus que l’esprit national), ce qui le prive de possibilités objectives de faire plier des états européens de la même façon que la bourgeoisie le fait elle en mettant sous pression la Grèce, la Roumanie, l’Irlande, la France, etc

    Des coordinations et des solidarités, des blocages de grande dimension sont possibles en Europe.

    Politiquement, des coins sont enfoncés dans le mouvement populaire par des partis qui viennent faire leur marché là mais sont opposés aux objectifs des revendications populaires, soutiennent en sous-main les agressions de la bourgeoisie, comme le PS .

    La bataille idéologique doit reprendre, les batailles d’explication doivent reprendre, l’information circuler pour faire comprendre que personne n’est seul, que les résistances dans tel ou tel endroit, pays, ne sont pas seules.

  • Et les chomeuses et chomeurs, elles et ils attendent quoi eux ? S’il ne sont pas dans la rue, c’est pas le Père Noël qui leurs fera des cadeaux