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Pourquoi avoir imposé Mélenchon et des "primaires" du Front de gauche aux communistes ?

Publie le dimanche 21 novembre 2010 par Open-Publishing
20 commentaires

Pourquoi a-t-on imposé aux communistes Jean-Luc Mélenchon et des « primaires » du Front de gauche pour 2012 ?

http://vivelepcf.over-blog.fr/

Mélenchon est égal à lui-même et aucun ne peut en être surpris. Ce politicien social-démocrate, formé par le trotskysme lambertiste de l’OCI (comme Jospin), se délecte de jouer le bateleur, maintenant avec une plus grande exposition. Tour à tour, selon le media qui l’interroge, il met en avant son « populisme » ou des prises de position radicalement de gauche.

Mais derrière le brouillage, deux positionnements fondamentaux demeurent.

En 2005, comme Fabius, il s’est posé en leader du « non de gauche » à la constitution européenne, seulement à ce projet là. Car en 1992, chantre zélé de Maastricht, qu’il qualifiait au Sénat de « bon compromis de gauche », Mélenchon révélait son adhésion profonde à l’UE du capital.

Depuis 2008, il a la dent dure pour ses camarades de sa maison-mère le PS qu’il a quittée et qui l’a nourri grassement. Mais il s’applique à tout ramener aux échéances institutionnelles de 2012 (la « révolution par les urnes ! ») et à la gauche unie, forcément avec ses anciens amis.

On comprend que les media valorisent autant le personnage depuis quelques mois. Lui et son groupe de transfuges sont la meilleure voiture balais à « gauche » que le PS et les forces de l’alternance peuvent imaginer. Ce sont aussi de bons instruments pour étouffer toute remontée de la grande organisation politique, historiquement au service du monde du travail, le PCF.

Mais pourquoi la direction du PCF a-t-elle choisi de rendre possible cette opération en le propulsant avec le « Front de gauche » ?

Mélenchon n’a pas caché son jeu. Il veut faire une OPA sur le PCF. Son projet est de constituer un parti de gauche, façon Linke, ou, à défaut, une coalition de gauche qui effacerait progressivement le PCF. Admirateur inconditionnel de Mitterrand, celui qui annonçait qu’il prendrait trois millions de voix aux communistes, Mélenchon est maintenant prêt à dire une messe en mémoire de Georges Marchais. Pour faire peuple, il donne dans la grossièreté, ce qui montre combien, à l’opposé de Georges, il méprise profondément les travailleurs.

En contribuant à faire perdre au PCF la moitié de ses conseillers régionaux en 2009, il a bien commencé avec le « Front de gauche ».

La direction du PCF semble en redemander. La direction, pas les communistes.

Rappelons que la constitution du « Front de gauche » s’est faite en conciliabule avec Mélenchon, sans contenu ni projet, en novembre 2008, parallèlement au 34ème congrès du Parti. La plupart des congrès départementaux était déjà passée. La proposition de résolution parlait de « constructions unitaires avec des cadres, des fronts, des alliances adaptés aux contenus portés et aux échéances affrontées », pas de « Front de gauche ».

Le « congrès » extraordinaire de juin 2010, anti-statutaire, en évitant de soumettre un texte à l’amendement des communistes, a confirmé ce choix et a décidé d’aller plus loin encore en adoptant le principe de candidatures communes aux élections de 2012.

Voilà maintenant les communistes enfermés dans une sorte de primaire pour les présidentielles, aussi lamentable que dans les autres partis, dans une resucée de l’épisode des Collectifs antilibéraux, alors que s’exprime si fortement dans les luttes le besoin du PCF.

Au « congrès » de juin, André Chassaigne était le plus opposé à une candidature présentée par le PCF et même ce que l’on fixe une date pour la désignation par les communistes d’un « candidat du PCF à la candidature ».

A la fête de l’Huma, il se porte candidat lui-même. Il le fait en son nom propre sans que le CN du PCF donne son avis. Mais il est invité à parler en vedette au meeting de Japy le 8 novembre et est poussé par les premiers dirigeants. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Mélenchon ou Chassaigne, Chassaigne ou Mélenchon, un « ticket » avec les deux dans le cadre d’un accord combinant présidentielle et législatives ?

Dans tous les cas, c’est le « Front de gauche » à la place du PCF.

Dans tous les cas, c’est l’alignement sur la gauche social-démocrate préparant une nouvelle gauche plurielle. Chassaigne est connu (et le revendique, comme à Japy) pour être un partisan de l’alliance de toute la « gauche » derrière le PS. Depuis 30 ans, on a pu mesurer à quoi conduisait la stratégie prétendant « tirer le PS à gauche ».

Dans tous les cas, c’est prendre les choses à l’envers et concentrer l’attention des communistes non sur les luttes, non sur les propositions communistes mais sur l’échéance institutionnelle. Le programme « partagé », partagé avec la mouvance de la « gauche non communiste », habille la chose.

Le « Front de gauche », c’est bien l’alignement derrière le PS, l’effacement des positions communistes, la dilution du PCF avant sa transmutation. Les refondateurs, qui la souhaitent depuis longtemps, ne s’y trompent pas en se préparant à le rejoindre. Mélenchon est l’instrument efficace, même s’il demande beaucoup en échange, de cette opération qui se situe dans la droite ligne de la « mutation » et de la « métamorphose » du Parti voulues par les directions depuis au moins le Congrès de Martigues.

Nombreux sont les communistes qui sentent le danger et voient les pièges, notamment pour les présidentielles.

Au « congrès » extraordinaire, le texte alternatif « Face au capital, le peuple a besoin du PCF » a posé la nécessité, dans les conditions précises, d’une candidature présentée par le PCF sur des positions communistes, élaborées par les communistes.

Aujourd’hui, continuons à prendre les choses dans l’ordre et à rester sur le fond. Il ne s’agit de rentrer dans le jeu et de dénicher un moindre mal, un sauveur qui se présenterait, en dehors du Parti, sur quelques affirmations identitaires doublées de positions ambiguës.

Il s’agit de porter les positions communistes qu’appellent les luttes, de continuer à faire vivre et renforcer les organisations du PCF sur ces bases, de faire monter le plus largement l’exigence de la candidature y correspondant pour ces moments du combat que sont les élections.

Et, dans la période, ce peut difficilement en être d’autres qu’une candidature PCF.

Messages

  • Il faut avant tout se poser la question de savoir comment il se fait que le PCF soit passé du statut du plus grand parti politique de France, en adhérents, en militants et en électeurs, à celui du plus infime des groupuscules, sans plus aucun sens de l’Histoire ni même de la politique.

    Victime certes de la lutte des classes et de la guerre idéologique, mais pas seulement.

    Il rejette le léninisme, abandonne la dictature du prolétariat et s’allie suicidairement au PS. L’URSS s’effondre-t-elle ? Aucune réaction à la hauteur de l’événement. Le PCF change son fusil d’épaule et entame un rejet de la déviation stalinienne ainsi que de sa soumission à Moscou.

    C’est tout. Pour le reste, Hue et Buffet s’attacheront à une union de la gauche autiste, inopérante et traîtresse...

    Mélenchon ? Un aventurier surfant de manière éphémère sur le besoin à gauche d’un mouvement de classe radical. Mais Mélenchon n’est pas un chef de parti, un caractère, un idéologue.
    C’est un opportuniste individuel, singulier, qui joue sa propre aventure sur un coup de dés. Quoi ? Chavez ? Oui et alors ? Il en est où, Chavez ? Sinon à un examen de passage, au milieu du gué.

    Jouer l’avenir révolutionnaire sur des noms (Mélenchon et Chavez), c’est miser sur le hasard, c’est risquer beaucoup sans garanties. C’est encore et toujours l’histoire d’un homme providentiel.

    Bref, c’est foutu d’avance.

  • A ceux qui placent Mélenchon en sauveur ...
    Assez d’idolatrie !
    Ce n’est pas un Homme qu’il nous faut mais des idées, un programme ...
    Moi Mélenchon j’en ai rien à taper !
    C’est le Peuple Souverain qui doit se libérer !!!
    Parole de syndicaliste révolutionnaire !

  • J’ai honte de la teneur de cet article qui stigmatise, avec haine un représentant de la gauche radicale française.

    Où est la parole du PCF, historiquement défenseur de la classe ouvrière ?

    J’ai honte au nom de mon père et tant de militants communistes, qui ont souffert de longues années à cause de leur engagement communiste contre le fascisme puis le nazisme, qui ont rêvé et se sont engagés pour un monde de fraternité, de solidarité et d’ouverture.

    Une espérance est née, par le Front de Gauche, au sein du peuple. La fierté retrouvée des gens simples pourra déplacer des montagnes et vous resterez sur le bord du chemin, pétris de vos certitudes, de vos vérités.

    Non, vous n’êtes pas l’avenir !

  • Qui peut approuver ce texte ? Tous ceux de droite comme de gauche qui ont intérêt à entraver l’émergence d’une autre gauche, que celle qui, depuis 81, est dominée par le PS. c’est à dire les bourgeois !

  • Il y a X articles sur Mélanchon.
    .
    Le but de la secte Vive lepcf en ouvrant un nouveau sujet est surtout de foutre le bordel dans le débat.

    J’ai donné mon sentiment sur ce quarteron de nostalgiques de 1950, qui servent tous les Hue, Buffet Laurent en jouant aux opposants !!

    Je pense que BC devrait autoritairement fusionner cet article et le dernier publié.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article110761

    AC

  • Amusons-nous (c’est une expression !) à comparer les années 60/70 à aujourd’hui. Durant ces années-là, le PCF est un parti puissant. Tant en nombre de militants, de sympathisants que d’électeurs.

    En 2010, la gauche révolutionnaire semble vide. Creuse. Annihilée.

    Mais où sont donc passés ces millions de militants, d’adhérents, d’électeurs ? Envolés ? Disparus ? Passés par la trappe ? Quelle trappe ?

    Refaisons le parcours : qu’est-ce qui nous sépare des années 70 à aujourd’hui ?

     Au XXème congrès du PCF, la référence au léninisme est remise en cause. C’est durant la préparation du congrès que se pose la question de la dictature du prolétariat. Marchais, alors que cellules, sections, fédérations débattent, mais pas à propos de la dictature du prolétariat puisque celle-ci n’est pas en débat par le document préparatoire, Marchais, donc, répondant à un journaliste, déclare qu’il faut abandonner la référence marxiste et léniniste à ce concept marxiste et léniniste. Ni plus ni moins.
    Nous sommes en 1976. Le Programme commun de gouvernement est signé depuis 1972. La stratégie adoptée s’appuie sur l’analyse (brillante et pertinente) du capitalisme monopoliste d’Etat comme étape historique du capitalisme.
    L’URSS est décrite, de par sa seule existence, comme garante du succès de la démarche pacifique et démocratique au socialisme. Les élections doivent placer le pays sur la voie d’une société avancée, ouvrant la voie au socialisme.

    Pourtant, le Coup d’Etat au Chili résonne encore comme un avertissement significatif. En 1977, Mitterrand déclare forclos le programme commun. Néanmoins, en 1981, le PCF accepte d’aller au gouvernement sous la présidence de Mitterrand.

    1983, le PS dénonce le un pied dedans un pied dehors du PCF, signifiant par là que le PCF reste sur son quant à soi, ne participe pas pleinement à l’exercice du pouvoir social démocrate libéral.

    Non seulement le PCF n’appelle pas à la lutte, à la mobilisation, aux grèves et aux manifs, mais il participe, de fait, à la casse industrielle et au chômage de masse auxquels recourt le PS.

    C’est à une politique folle et suicidaire que s’attache le PCF...

    En 85/86, c’est l’arrivée de Brejnev, l’introduction de la perestroïka, de la glasnost. Depuis une décennie, Solidarnosc, Jean-Paul II et Mitterrand sapent le pouvoir communiste en Pologne. Les USA financent, organisent, arment les taliban dans les républiques soviétiques musulmanes, oeuvrent à faire passer la frontière afghane via le Pakistan à tous ces contre révolutionnaires barbus et endoctrinés. Et... l’URSS s’effondre, minée par les efforts de guerre en Afghanistan.

    La réaction du PCF est nulle. Ses rangs se vident et commence sa traversée du désert. Oui, un spectre hante le capitalisme, mais ce n’est pas celui du Manifeste...

    Et c’est depuis qu’on se demande où sont passés les militants, les adhérents et les électeurs de ce parti qui fut fort, puissant, dangereux et menaçant 70 ans.

    Les groupuscules gauchistes n’ont pas fait le plein (à leur place, je me poserais des questions) et d’élection en élection, l’absentéisme augmente, atteignant les 50%, voire les dépassant. C’est-à-dire que des millions de voix ne s’expriment pas. Celles qui allaient au PCF auparavant ?

    Oui. Pour l’essentiel.

    Des millions et des millions qui se désengagent du combat politique, du fait de l’écroulement du PCF, manquant cruellement et restant irremplacé...

    Se pose donc cette question : faut-il le reconstituer ?

    La réponse me semble aller de soi...

  • je ne comprends pas que les staliniens tapent sur MELANCHON , eux qui nous ont expliqué pendant des décennies notamment sous MARCHAIS , que les questions de personnes n étaient pas importantes et que seuls comptaient le programme et les idées , en fait ce qui leur déplait c est qu’avec MELANCHON ils sont pris à leur propre piège :le populisme ET le nationalisme en guise de stratégie ...

    • Je relève 2 erreurs sur mon post précédent :

       1 à propos de l’abandon de la dictature du prolétariat (phrase mal construite et répétition malencontreuse),
       l’autre : je dis Brejnev au lieu de Gorbatchev (ce qui constitue un lapsus intéressant).

      On ne tape pas sur Mélenchon, mais sur le mythe (de l’éternel retour) très chrétien de l’homme/dieu providentiel par qui le salut arrive.

      Il entretient des illusions, alors qu’il faut s’atteler à la création d’une organisation révolutionnaire pérenne. Non se faire les porte-voix d’un destin individuel.

    • Un candidat PCF "pur sucre" fera 1% et Mélenchon n’est qu’un politicien opportuniste, au mieux "social-démocrate", Le Front de Gauche est dans la M....!

    • On ne tape pas sur Mélenchon, mais sur le mythe (de l’éternel retour) très chrétien de l’homme/dieu providentiel par qui le salut arrive.

      tout à fait d’accord ; rien à ajouter

      Il entretient des illusions, alors qu’il faut s’atteler à la création d’une organisation révolutionnaire pérenne. Non se faire les porte-voix d’un destin individuel.

      euh .... si c’est pour reconstruire une nième avant-garde , très peu pour moi. une organisation de type léniniste , ce n’est, après tout qu’une agrégation de personnes qui croient au mythe de l’homme providentiel ( penseur unique comme Lénine ou "penseur" collectif encore qu’on a pour l’instant jamais vu de collectif de ce type )

    • Non.

      Le parti d’avant-garde n’est pas un collectif... singulier comparable à l’individualité d’un héros national.

      L’expérience vécue est celle de cultes de la personnalité. En terre soviétique, on peut comparer avec l’art religieux des icônes. Lorsque je suis allé en URSS, ça m’avait sauté aux yeux : les représentations du réalisme socialiste n’était qu’un calque de l’iconographie orthodoxe. L’autre et le même. Une variation sur un thème filial.

      Les représentations en France appartiennent aussi au mythe païen et religieux du héros grec ou médiéval. On passe du dieu représenté au saint. Suivent Charlemagne, Jeanne d’Arc, Henri IV, Louis XIV, Napoléon 1er, Pétain, De Gaulle. Et dans le panthéon athée et marxiste, Jaurès, Thorez, Marchais... Une hyper personnalisation héroïco-divine de l’homme au-dessus du commun...

      Marx, bien sûr, Lénine, Trotski, Staline et Mao. Autant de noms qui résonnent dans une étrange sacralité. Au point que les peuples étaient appelés à agir, non pas pour ni par eux-mêmes, mais pour la satisfaction cultuelle de ces grands hommes. Ou dits tels.

      Un parti d’avant-garde et de masse est un collectif intellectuel chargé de définir une praxis à l’intérieur d’une situation historique concrète. Il est descriptif et analytique des situations réellement vécues et pose la question d’un développement social fondé sur la rationalité et le sens partagé de la justice sociale.

      Il met en perspective l’Histoire de la bourgeoisie et celle des exploités et interroge la pertinence d’une société fondée, à la fois, sur l’appropriation par une minorité des profits et la nature éminemment sociale du travail producteur de richesses.

      Cette reconnaissance se doit d’être universelle, au sens où la conscience de classe appréhende la réalité sociale. Il importe que le collectif partage la même analyse pour définir une action populaire ayant pour objectif la rupture avec ce qui est une injustice inhérente aux rapports sociaux.

      Cette mise en commun de l’analyse suppose un échange constant, permanent, que le parti assure en tant qu’instrument au service des masses. Il est l’expression politique du plus grand nombre. Et c’est par quoi il est fondé à prendre la parole. Mais aussi à agir et faire agir.

      Le cas Mélenchon, justement, ressemble à s’y méprendre à l’inverse de ce qu’il convient de faire. Le voilà, déjà, héroïsé et sanctifié.

      Alors que le héros, dans l’histoire, est le peuple et lui seul...

  • loin des contorsions politiciennes, le PdG, par son dirigeant, a, dans le mouvement social, servi à rien, sauf à se faite reluire et attaquer tout ce qui aurait permis de tenter de gagner.

    Ce n’est pas nouveau, se fut la ligne à la création du Front de Gauche, où les aspirations du PC et du PdG, et une partie de leurs militants fanatisés là dessus, se sont rejointes car ils sont incapables de dépasser une vision purement institutionnelle.

    Les stratégies d’endiguement du mouvement social, sans hésiter à attaquer toute orientation de celui-ci qui risquerait de précipiter une classe populaire sur la scène politique sur la base du mouvement social.

    Les attaques contre la grève générale sont une constante .

    Nul n’est pour appeler à la grève générale à contre-courant d’une situation, mais quand on sait que c’est la seule solution pour gagner qui n’ait pas été utilisée, et qu’il y eu un moment où c’était mur pour cela ce cri pavlovien a quelque chose de troublant et dévoile une orientation de fond.

    Le lien entre PC et PdG c’est l’abandon de la logique qui voudrait que l’émancipation des travailleurs soit l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ; Ce n’est pas l’abandon du léninisme ou de la dictature du prolétariat (qui peuvent en être des modulations historiques bien que le sens de "dictature" par Marx renvoyait à autre chose que maintenant).

    Sur le fond il s’agit de cela, le pouvoir des travailleurs n’est pas dans le champ de ces deux partis, à part des références fumeuses.

    Ils n’y travaillent pas, ils n’ont pas de stratégie pour arriver à cela, ils n’ont de stratégie que de subordonner le mouvement social à leurs fins d’arrivée dans les institutions.

    Pas de faux débats, tous les secteurs de la société doivent si possible être investis par des représentants des travailleurs, les institutions du système font partie de ces objectifs, comme d’ailleurs les corps d’état , mais ça ne signifie pas que le cœur doive être là, ni la direction .

    L’affirmation d’une classe se fait sur le terrain même de son exploitation, avec ses organisations, et de là gagne le reste de la société.

    L’existence de grandes illusions électoralistes dans la classe populaire doit être prise en compte, ce qui est complétement diffèrent pour un parti que de croire à ces illusions.

    Il n’y a pas de raccourcis ni de prise du palais d’hiver électoral. On a vu à chaque fois où ça menait, en Europe comme dans le reste du monde.

    Citer Chavez et Morales, c’est mélanger des situations . Et des sociétés dissemblables . Sans compter que ce sont des batailles en cours où tout se jouera dans la capacité de développement du pouvoir des travailleurs.

    Les capacités d’organisation des travailleurs et leur affirmation et leur confiance comme classe, passe par des victoires dans le monde du réel, c’est à dire sur leurs revendications et avec leurs propres forces sous leur contrôle.

    Cette orientation ne ressort pas d’un purisme révolutionnaire mais de la capacité ou pas de mener des batailles efficaces qui ont vraiment une utilité.

    Le PG ne travaille pas à cela, comme le PCF non plus, pour les militants c’est plus compliqué, dieu merci, mais dés que le tam tam électoraliste résonne ils deviennent comme des papillons dans les phares d’une voiture.

    Il est fondamental et extremement important que des forces révolutionnaires ne s’allient pas à une coalition qui a des objectifs toujours non déterminés vis à vis des alliances avec des partis favorables au capitalisme. Mais surtout il est vital pour la suite de conserver une orientation d’abord située sur le terrain de l’organisation du prolétariat moderne.

    Il est indispensable que la classe populaire dispose de forces clairement identifiables qui ont une toute autre stratégie globale de changement de société (le FdG, et le PC et le PdG au détail n’en ont pas) qui a comme centre l’organisation de bas en haut des travailleurs, qui dans les batailles classe contre classe, apprend et prend de la force.

    L’indépendance de l’expression des révolutionnaires est fondamentale dans la phase actuelle.

    Plutôt que de se tourner vers les débats stériles de la gauche de gestion bourgeoise, ils doivent travailler à tirer un bilan honnête et détaillé du grand mouvement social passé, reconnaitre ses grandes avancées et travailler à améliorer les points faibles qui ont été nombreux.

    C’est d’abord sur les batailles d’organisation des travailleurs que l’on doit progresser pour pouvoir peser face à une bourgeoisie déterminée.

    Le FdG , malgré ses militants, c’est l’illusion du socialisme par en haut en mettant ses fesses sur le cuir des fauteuils de la république, taillés pour les postérieurs de la classe dominante.

    La seule garantie qu’un gouvernement admettons FdG (improbable) serait cette capacité de mobilisation sociale, de construire des organisations rassemblant tous les travailleurs, démocratiques, qui aient leurs propres objetcifs.

    L’insistance dans ce cadre à signaler l’aspect nationaliste agressif de Mélenchon , les aspects très inquiétants qui ont émergé dans l’histoire du voile d’une militante du NPA (indépendamment du fond de ce débat), son opposition aux moments les plus importants à ce que le mouvement social puisse émerger sur la scène politique, tresse avertissements pour tous et toutes.

    La présence de militants du PC et du PdG dans le mouvement social est très importante dans ces débats afin de mettre à poil les doubles langages, et que l’unité se fasse sur ce qui compte réellement : la satisfaction des revendications populaires par la capacité organisatrice du mouvement lui-même.

  • Un homme souhaite être le chef, d’autres veulent simplement repousser le capital et s’organiser autrement.

    Comme si on ne savait pas ce que sont capable de nous apporter les chefs !!!! Ou ceux qui se décrètent chefs !!!

    Ce qui compte, tout au moins en ce qui me concerne, c’est bien entendu que chaque homme et que chaque femme de cette planète puisse vivre normalement, sans avoir à rendre des comptes à un quelconque exploiteur.

    C’est à dire que tout le monde puisse subvenir à ses besoins de nourriture ,de logement, de santé de liberté et de culture etc… de vie sans avoir besoin d’autorisation.

    Il me semble de plus en plus évident que l’assurance d’en arriver à ce type de fonctionnement et surtout sa pérennité, ne pourront être garantis que d’une part si le peuple est convaincu que les moyens en terme de matière première, de savoir faire et que la possibilité de l’organiser existent.
    Et d’autre part que la démarche recueille l’acceptation et l’adhésion de la masse.

    D’où la nécessité d’avoir une organisation de masse mais aussi de classe.

    A partir de là, cette organisation ne peut pas fonctionner sur les simples dire d’un tribun, mais à partir d’un avis collectif et en tout cas largement majoritaire.

    Si l’on se réfère à l’histoire, il me semble que l’intérêt personnel de certains n’ont jamais permis d’accéder à un tel fonctionnement.

    On doit se rendre à l’évidence que le fait d’avoir voulu faire confiance à un sauveur, ou à une équipe « d’élites » à diverses époques n’a jamais fonctionné en notre faveur et nous a toujours ramené à la case départ.

    Le sauveur passe, les hommes, la société et les époques subsistent, alors oui il faut une organisation, un exécutif et un contrôle de cet exécutif que seule la pression d’un peuple responsable et débarrassé de ces « chaines »pourra rendre efficace .

    En ce qui me concerne je ne pourrais plus jamais confier l’avenir de ma vie et celui de mes enfants à un beau parleur et de surcroit si les actes qu’il pratique démontrent une certaine incohérence ;
    A ce niveau, concernant la gestion de l’espèce humaine mais à tous les niveaux par ailleurs s l’incohérence n’est pas une chose qui peut inspirer la confiance.

    Dans le cas précis un homme en l’occurrence Mr MELANCHON, puisque c’est de lui qu’il s’agit dans le sujet. Un homme qui siège au parlement européen alors que son peuple vient de rejeter les bases d’un traité qui aurait du permettre de gérer l’exploitation de cette instance navigue en pleine incohérence, et à partir de là il ne peut pas m’inspirer confiance dans tout le combat qu’il nous reste à mener pour se débarrasser du joug du capital.

    Si l’on peut affirmer tous ici que le capital ne peut plus convenir à l’homme, on ne peut pas en accepter certains aspects qui permettent comme l’on dit chez moi « d’avoir les pieds au chaud » tout en laissant entendre que l’on va s’occuper du reste.
    Cela s’appelle la lutte des places !!!
    Si l’on ne détruit pas l’arbre entier et que de temps en temps on arrose les racines qui restent, il fini par repousser.

    Inspirons nous de tout ce qu’on fait avancer nos ainés, sans les mettre en opposition Un homme souhaite être le chef, d’autres veulent simplement repousser le capital et s’organiser autrement.

    Comme si on ne savait pas ce que sont capable de nous apporter les chefs !!!! Ou ceux qui se décrètent chefs !!!

    Ce qui compte, tout au moins en ce qui me concerne, c’est bien entendu que chaque homme et que chaque femme de cette planète puisse vivre normalement, sans avoir à rendre des comptes à un quelconque exploiteur.

    C’est à dire que tout le monde puisse subvenir à ses besoins de nourriture ,de logement, de santé de liberté et de culture etc… de vie sans avoir besoin d’autorisation.

    Il me semble de plus en plus évident que l’assurance d’en arriver à ce type de fonctionnement et surtout sa pérennité, ne pourront être garantis que d’une part si le peuple est convaincu que les moyens en terme de matière première, de savoir faire et que la possibilité de l’organiser existent.
    Et d’autre part que la démarche recueille l’acceptation et l’adhésion de la masse.

    D’où la nécessité d’avoir une organisation de masse mais aussi de classe.

    A partir de là, cette organisation ne peut pas fonctionner sur les simples dire d’un tribun, mais à partir d’un avis collectif et en tout cas largement majoritaire.

    Si l’on se réfère à l’histoire, il me semble que l’intérêt personnel de certains n’ont jamais permis d’accéder à un tel fonctionnement.

    On doit se rendre à l’évidence que le fait d’avoir voulu faire confiance à un sauveur, ou à une équipe « d’élites » à diverses époques n’a jamais fonctionné en notre faveur et nous a toujours ramené à la case départ.

    Le sauveur passe, les hommes, la société et les époques subsistent, alors oui il faut une organisation, un exécutif et un contrôle de cet exécutif que seule la pression d’un peuple responsable et débarrassé de ces « chaines »pourra rendre efficace.

    En ce qui me concerne je ne pourrais plus jamais confier l’avenir de ma vie et celui de mes enfants à un beau parleur et de surcroit si les actes qu’il pratique démontrent une certaine incohérence ;
    A ce niveau, concernant la gestion de l’espèce humaine mais à tous les niveaux par ailleurs s l’incohérence n’est pas une chose qui peut inspirer la confiance.

    Dans le cas précis un homme en l’occurrence Mr MELANCHON, puisque c’est de lui qu’il s’agit dans le sujet. Un homme qui siège au parlement européen alors que son peuple vient de rejeter les bases d’un traité qui aurait du permettre de gérer l’exploitation de cette instance navigue en pleine incohérence, et à partir de là il ne peut pas m’inspirer confiance dans tout le combat qu’il nous reste à mener pour se débarrasser du joug du capital.

    Si l’on peut affirmer tous ici que le capital ne peut plus convenir à l’homme, on ne peut pas en accepter certains aspects qui permettent comme l’on dit chez moi « d’avoir les pieds au chaud » tout en laissant entendre que l’on va s’occuper du reste.
    Cela s’appelle la lutte des places !!!

    Si l’on ne détruit pas l’arbre entier et que de temps en temps on arrose les racines qui restent, il fini par repousser.

    Inspirons nous de tout ce qu’on fait avancer nos ainés, sans les mettre en opposition permanente , utilisons leurs expériences et leur savoir, partons de nos expériences et de nos savoirs et avec tout cela essayons de construire ensemble une société adaptée à nos besoins.

    Ne nous laissons pas berner par ceux qui crient le plus fort, écoutons attentivement le peuple et construisons avec lui une société, : sa société.

    Il est évident qu’il nous faudra une organisation avec de l’exécutif mais aussi des contrôles pour éviter des dérives. Il ne faut pas oublier que l’on a vécu dans un système dont on n’effacera pas certaines habitudes du jour au lendemain, y compris les tentations qu’il aura engendré jusqu’au jour de la délivrance.

    Partant de tout cela il n’est pas évident pour moi de faire confiance à un seul homme, quel qu’il soit( chat échaudé craint l’au froide).
    Il va donc falloir nous mettre au travail pour trouver la forme la plus adaptée à la société que nous voulons et au comment et avec qui on la gère.

    Mélanchon a le droit d’y participer au même titre que tous ceux qui veulent y apporter leur pierre en respectant des règles établies, jusque là les intéressés ne lui, ont confié démocratiquement aucun « poste », lui permettant de s’annoncer comme le leader d’une gauche au sein de laquelle il est encore contesté.
    De toute évidence , seul le peuple réglera ses problèmes et décidera de la manière dont il veut vivre.

    Ni César, ni Tribun, c’est le peuple qui fait l’histoire !!!

    Pas si simple mais je le répète la pérennité de la société que l’on construira ensemble dépendra de sa capacité à s’organiser du soutien et de la détermination des masses.

    Amitiés à tous

    MCOCO Le Rebelle Médocain