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Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas"

Publie le lundi 22 novembre 2010 par Open-Publishing
13 commentaires

Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas", a lancé dimanche Jean-Luc Mélenchon. C’est pas mal non ?
On voit bien que ce mec n’a pas du tout la grosse tête. Ceux qui affirment qu’il a choppé le melon ou bien qu’il a les chevilles qui enflent sont des calomniateurs.
Et vous, qu’en pensez-vous ?

Messages

  • j’en pense que ça me rappelle des paroles d’une chanson du grand jacques.......

  • "JE"... c’est politiquement (au sens initial du terme) incorrect quand on se targue de vouloir "œuvrer" pour le PEUPLE...

  • J’aime la poésie, alors ça me va. Ne comptez pas sur Mélenchon pour s’excuser de demander pardon.

  • Une hyper personnalisation qui ne craint pas l’hyperbole narcissique.

    Ce n’est pas d’accents shakespeariens que le peuple a besoin, ni de batteleur de tréteaux.

  • J’ai vu sur la chaîne parlementaire le discours de clôture du congrès du PG de jean-luc Mélenchon. Pour moi qui aime les lettres je crois que cet homme a de réelles qualités de tribun avec des phrases chocs très compréhensibles avec une pointe d’humour, et aussi mobilisateurs pour les militants.

    Pourtant sa dénonciation du PS par le "OUI ou NON" reste ambigu . Ces "nobles personnes" ,comme il les appelle, ne sont que des agents patentés du capitalisme et ils ne veulent en aucun cas abolir le capital qui est la solution à nos problèmes d’aujourd’hui dans tous les domaines économiques et politiques comme son discours le proclame.

    Mettre le peuple au centre de tout est absolument nécessaire pour éviter tout culte de la personnalité et renverser la 5ème république, cause de tous nos malheurs. Mélenchon peut sûrement être un bon candidat pour la gauche radicale à condition d’entraîner un mouvement de masse puissant et irrésistible qui renversera le capitalime et ses institutions. Sans cet objectif rien ne changera et la déception populaire amènera l’extrème-droite au pouvoir et la guerre civile obligatoire qui s’en suivra.

    Le PS , dans sa structure actuelle ,n’est nullement un parti de transformation sociale et encore moins révolutionnaire . Notre combat reste d’unir tous les révolutionnaires pour développer un mouvement social de très grande ampleur qui fera cette "révolution citoyenne" que Mélenchon explique dans son livre . Les communistes de tous bords doivent aider le peuple à prendre le pouvoir et à inventer une autre société sur les décombres du capitalisme avec la fin de la propriété privée des grands moyens de production et d’échanges comme les entreprises du CAC40. Mais nous devons préserver tout le tissu des PME-PMI,les artisans-commerçants et professions libérales, la petite et moyenne paysannerie en encourageant la coopération active de chaque profession. Par contre nous devons supprimer toute forme d’actionnariat et de dividendes-stock-option-retraites chapeau et rétro-commissions. Dévaluer l’argent dans le système marchand au profit du troc et de l’échange de compétences. Supprimer le salariat reste aussi une condition de changement sociétal de grande envergure.

    Bien des idées mises sur la table par le peuple peuvent devenir crédibles et mises en application assez rapidement. Développer les collectifs de travail partout sans discrimination et interdit dans une régulation planifiée à l’échelle local et national peut donner aussi de très bons résultats. Sortir des sentiers battus des "nationalisations" au profit des collectifs compétents animés par la structure syndicale sera plus efficace que les PDG actuels nommés par le pouvoir.

    Nos idées de changement structurel de l’économie sans la financiarisation reste à approfondir pour permettre au peuple d’en être le maître d’oeuvre.

    Chassaigne,Mélenchon et d’autres, de par leurs qualités politiques,sont nécessairement des portes-voix des idées que le peuple élabore dans sa longue lutte contre la bourgeoisie et ses valets qu’il faut absolument mettre à bas. Il est temps d’en finir avec la corruption , les abus de pouvoir ,l’exploitation de l’homme par l’homme pour construire un autre monde tout à fait différent du capitalisme où le triptyque idéaliste "liberté-égalité-fraternité" deviendra réel dans les faits et les coeurs.

    Bernard SARTON ,section d’aubagne

    • Par ses images et figures de style, par sa mythologie langagière et ses références, JLM soigne un style et un personnage. Il "se" et "nous" re-situe dans le contexte national de notre révolution, celle de 89.

      Il forge ainsi l’image du citoyen révolutionnaire du sans-culotte et du communard. Il francise l’idéal citoyen, qu’il matine de Marchaisisation, histoire de camper son personnage fictif dans une tradition continue.

      L’air de rien, il peaufine son rôle de comédien nourri de la rhétorique des Lumières et de 89. Il relie l’ici et maintenant au drame historique franco-français de la guillotine, des barricades, qui va de Mirabeau, Danton, Robespierre à Jaurès, Cachin, Marchais, en passant par Hugo et Gavroche.

      Ce faisant, il nie dans un silence "tombal" toute référence révolutionnaire "étrangère". Il inhume dans ses trémolos tricolores l’apport marxiste et, plus encore, léniniste. Il éteint l’expérience soviétique, le mouvement communiste mondial.

      Il folklorise délibérément la tradition militante. Il escamote JB Clément et E Pottier, coupables d’être passés à l’Est. Il "amnésie" le PCF, le déshistorise, le rend co-présent sans passé avouable. Il pratique l’ablation, l’amputation.

      En revanche, il tonitrue et mouline de son bras jacobin pour jeter l’anathème au PS, sorte d’interlocuteur privilégié, qu’il fait mine de toiser et de morigéner. La clé d’introduction s’appelle Benoît Hamon, le vrai faux frère, prétexte à des alliances...

      Voilà où nous en sommes. Si JLM voulait VRAIMENT construire un parti des travailleurs dans un but de changement révolutionnaire, c’est par là qu’il aurait commencé. Mais, assez intelligemment, en bon opportuniste, c’est à rafler la mise à l’ultra gauche qu’il travaille. Son objectif réel, ce sont les élections et rien que les élections.

      Alors, le reste, les coopératives, la démocratie "participative" horizontale et verticale, quel bla bla !!!

      Le peuple est face aux tenants du capitalisme, bien décidés à tondre le peuple et, même, à l’opprimer et à l’écraser.

      Coopératives ? C’est la bibliothèque rose ?

    • a propos de coopératives je viens d entendre MONDEBOURG dans le grand journal de CANAL + ou il propose comme exemple pour "socialiser" ( c est son expression) le capitalisme de multiplier les coopératives ou d après lui les travailleurs ont leur mot à dire dans la gestion de l entreprise et y sont heureux et de citer SYSTEME U BEGHIN SAY etc ... MAIS DANS QUEL MONDE VIT CE MONDEBOURG ? ignore t-il que ces entreprises soit disant coopératives emploient un maximum de smicards ou de sous payés alors que les actionnaires empochent de juteux dividentes ... ? SI C EST AVEC CE GENRE DE COOPERATIVES QUE MELANCHON ET CIE VEULENT INSTAURER LE SOCIALISME EN FRANCE JE LEUR DIT : arrêter de nous prendre pour des c ... vos coopératives et le capitalisme c est bonnet blanc et blanc bonnet et les travailleurs ne se laisseront pas abuser .

    • Assez d’accord avec toi. Curieusement, aucun des imprécateurs anti "grosse tête" ne relève que Mélenchon préconise une constituante pour, entre autre, revenir sur l’élection du président au suffrage universel. Qui, reconnaissons-le, est le principal vecteur du "populisme" à la française.

    • Tu te fous de la gueule de qui là ?

      tu vois vraiment Mélenchon proposer ça et tenir ce genre de promesse EN PLUS ?

    • Le problème principal avec Mélenchon n’est pas essentiellement ce qu’il dit (encore qu’il dérape assez souvent notre sénateur,député européen et ex-ministre) mais c’est surtout la façon qu’il a de se mettre en avant pour le dire.