Par diverses erreurs de presse, Sarko, qui devait s’effondrer, remonte en "petit-bras", en "petit-louis" sympa (zaz)

L’admirable gouvernement français mercredi dernier en chute libre très brillante :

http://www.freefly.fr/equipe-de-fra...

Avertissement

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans le traitement des questions politiques.

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1. La question des stratégies contre le sarkozysme

Cette hypothèse d’un échec du verbe rigolo mais parfois bavasse contre Sarko n’est certes pas encore pleinement vérifiée, mais déjà on ne peut plus totalement l’exclure comme une possibilité éventuelle quand même assez réelle.

En vérité, contre Sarkozy, diverses stratégies de guerre politique se présentent à l’esprit : intellectuelle, économique, humoristique, abjecte, etc.

Dans l’ordre du sérieux, de l’élégant, du pertinent, certains parmi nous ont déjà nettement posé sur le fond le problème suivant : peut-on être crédible contre Sarko en faisant seulement de l’anti-sarkozysme ? La question exactement posée est, dite autrement : peut-on, pour gagner en 2012, se dispenser d’avoir de vraies idées en propre à gauche ? Nous sommes pleinement conscients de l’utilité de cette question mais soyons clairs ! ce n’est pas celle que nous posons aujourd’hui.

La question d’aujourd’hui porte sur le travail du négatif, sur le dénigrement d’humour (même, à l’occase, absolument sans humour), sur le discours de sape, etc. etc. Il n’a certes pas une grande classe morale, mais il a ses fans qui estiment que la fin justifie tous les moyens. On se rappelle que ce choix de moyens peu glorieux avait été celui actif de l’UMP contre Ségolène Royal. Il avait bien marché même en se montrant si souvent écoeurant.

Dans le cas présent, un certain nombre de "militants" de gauche rééditent le schéma anti-ségo supra évoqué contre Nicolas Sarkozy lui-même. Ca paraît de bonne guerre ? Est-ce performant ? (NB : Nous sommes d’ailleurs nous-mêmes à l’ocséna dans cette optique d’une critique que nous prétendons d’humour).

Dans son objectif extrême, la démarche anti d’humour soulignera bien sûr le caractère supposé minable de la cible, et même son éventuelle débilité mentale, etc. Autant dire qu’il y a a priori probable gisement de matière en abondance.

Notre thèse autocritique est que les coups bas sont tout à fait autorisés dans le sport politique, mais que la foule peut les applaudir ou les siffler, que l’humour même con peut être bon, mais pas forcément sans retour de bâton en boomerang. Bref, que le public en veut pour son argent mais qu’il est en définitive souverain d’apprécier ou pas.

Ce que nous mettons pour partie en cause maintenant, que nous interrogeons si vous préférez, c’est le dénigrement "d’humour" institutionnellement médiatique et journalistique.

Il y a dans la tradition française du "Punch", du "Krokodil", on en connaît les équivalents chez nous. Notre première préconclusion est qu’une certaine pseudo-forme d’humour critique ne sert primo à rien. De Florence Foresti à qui on voudra, on peut bien dire que même si on rit aux éclats contre l’UMP et contre Sarko, on n’avance en aucun cas politiquement d’un pas. L’humour autorisé, institutionnel, ne menace ni le système ni les gens qui le servent.

Notre avis encore est que les humoristes répertoriés de radio et de télé dont on a fait beaucoup de cas ces derniers temps, ne sont pas franchement convaincants pour nous, et que pas mal sont, selon notre avis, d’authentiques branquignols du rire. Mais il est vrai que notre avis compte pour peu, s’il se réduit à un pur jugement esthétique ou de valeur.

Qu’en est-il de son efficacité pratique, là est la question ?

2. Que vaut la stratégie de l’humour antisarko ? y en a-t-il un bon, y en a-t-il un mauvais ?

On se dit que le rire fait rire et qu’on développe en le jouant un préjugé gagnant. Il est connu en effet supposément qu’il est bon d’avoir les rieurs de son côté. OK.

En fait, une, deux ou trois observations compliquent singulièrement le jeu.

Notre société complètement médiatisée jusqu’à la moelle, croit à un effet direct, numérique, mathématique, arithmétique, massif, linéaire du médiatique. Le sous-entendu est que plus vous utilisez la télé plus elle vous profitera. Nous ne sommes pas sûr que le savoir du médiatique soit aussi bien avancé et assuré que ça. Nous n’excluons pas des retours de feu peu connu.

Le premier retour de feu qui nous vienne à l’esprit est l’échec Jospin de 2002. Jospin et son équipe ne pouvait pas échouer, nous venions d’avoir un des meilleurs gouvernement de notre histoire. Diverses explications rendent à tort ou raison compte du fiasco à leur façon. Celle qui nous semble la plus souvent oubliée est celle d’une inflexion médiatique perverse inattendue. On nous avait tellement bourré le mou par la présence des icones socialos qu’on était un peu au bout du roulot. Comme nous disait un vieux socialo en pleurs, les nôtres malgré toutes leurs qualités on arrivait vraiment plus à les supporter.

L’inattendue indigestion finale est venu avec le fameux clip des 12 éléphants chiants l’avant-veille du scrutin.
Ca a fait gagner une équipe de cloportes de droite dont on ignorait qu’ils pussent seulement exister.

Je sais qu’on peut refuser cette théorie. Et nous n’avons pas le temps ici de multiplier les exemples dans le monde.

Mais où voulons en venir ?

Nous voulons en venir à ce que Sarko s’effondre ou s’effondrait ! Bonne nouvelle ! qu’on crie du coup tayaut tayaut allons à la curée !

Nous pensons qu’il faut réexaminer les évidences. A force d’assassiner Sarko, si du moins on le fait mal, on risque in extremis de le rendre sympa sous un angle imprévu et de le ressusciter. Or ce n’est pourtant pas l’objectif.

Nous ne sommes sûrs de rien, nous ouvrons la discussion commune avec les zaz.

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zaz session

Le gros problème dans la vie française du moment c’est que le cas Sarko -qui n’est certes pas mince- brouille en même temps si l’on n’y prend garde le vrai fond réel qui est la fin et la structure du système

1. Sarko restera passager dans l’histoire de France. A supposer qu’on vienne à s’en débarrasser en cours de route ou après terme, la structure larvée quasi-ineffaçable du système reste terriblement présente bien que souvent non clairement aperçue.

Dans les entreprises récentes contre le personnage Sarko, nous avons noté cet article de blog renvoyant à mediapart et à l’express

http://www.plumedepresse.net/sarkoz...

Bref c’est l’affaire des pédophiles. On l’a lu partout.

A force d’assassiner Sarko, à juste titre mais avec autant de maladresse, la presse n’est-elle pas en train sans le vouloir de le monter en héros : Si l’on n’y prend garde, Sarko devient petit à petit le "petit Louis des Français.

"Sarkozy aux médias : "Amis pédophiles, à demain !" "(Le Matin.ch)

Depuis ce matin, comme on disait, la presse ne parle plus que de ça et en fait des gorges chaudes. Outre qu’il y a quelques incertitudes dans la présentation à charge de cette affaire, il se trouve que nous, on n’ose à peine le dire, mais si on se laissait vraiment aller, on trouverait ça nettement super bonnard, surtout s’agissant de journalistes que personne ne peut au fond blairer.

La question sous-entendue posée concernant le président a trait au fond à sa santé. Elle n’est pas illégitime dans le principe mais non non non dans les faits ici il n’y a pas à problématiser.

Tant que Nicolas Sarkozy n’a pas cassé la gueule au laitier à 7 heures du mat, il n’y a pas lieu de s’inquiéter vraiment.

On dit la presse ne voit jamais rien du système : les journalistes sont des vendus et des salauds !

– Vous rigolez, ce serait trop beau si c’était aussi simple ! la presse a sa limite qui est sensiblement la même que la nôtre : on ne peut penser plus haut que son temps, on n’est jamais assis que sur son cul, comme dirait Montaigne.

Le journaliste ne pense pas en premier degré il ne pense qu’au second. En se couvrant, il s’appuie sur ce qui fait théoriquement "autorité" dans la société.

La presse n’est pas créatrice d’idées, elle est toujours au mieux psittaciste.

En humour méchant elle est une enfant plus qu’une efficace pute.

"L’ennuyeux et le probable contreperformant pour nous dans tout ce cafouillage ça, c’est que sans Sarko les Français peut-être s’emmerderaient."

Il faut veiller que par ses erreurs, ses gaffes, et ses pitrereries même, Sarko ne devienne pas une sorte de héros national. On a le terrible précédent de Chirac à l’esprit.

Aux insuffisances de la presse il faut rajouter d’étranges prestations

– "Sondage Paris Match Ifop : présidentielle 2012. DSK lamine Sarkozy ..." (Paris Match)

C’est du plus de 60% garanti pour DSK, voilà donc la bonne nouvelle. Euh ! nous ici, nous avons une totale confiance dans Paris Match et dans l’IFOP !

"Tropismes français : La France est possiblement dans le pétrin futur d’après un analyste américain (L’économiste Nouriel Roubini, qui avait prévu la crise des subprime, ... Le "Dr Catastrophe" prédit un avenir sombre à la France), néanmoins on peut constater avec plaisir que le pays reste très ancré sur ses fondamentaux, qui sont trois par ordre de désimportance : l’orthographe, la culture et les tas de pierres spectaculaires appelés musées."

Avec beaucoup de bonne volonté, le Monde, pour renforcer l’effet, nous condense ça en 3 pages successives dans son édition datée du lundi 22. P 17 "l’orthographite aigüe par la médiatrice", P 19 "Les trois folles nuits de "Monet1840-1926" "au Grand Palais, "Le Chantier du Louvre à Lens redessine finement le paysage" (150 millions d’euros)

A côté de ça, la France c’est pas Angkor Vat et c’est pas encore une nécropole, même si elle s’en donne les moyens.

"2012 : Nathalie Arthaud sera candidate pour Lutte ouvrière"‎ (Le Parisien - Il y a 15 heures)

"Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, sera officiellement désignée candidate de LO à la présidentielle de 2012 lors du congrès du parti ..."

– ¤ Tu vois si ça sert, d’avoir traversé l’Atlantique en solitaire !

"Disney arrête les films de princesses et de contes de fées" (TF1 - ‎Il y a 5 heures)
‎
"Raiponce" sera le dernier film de princesse de Disney, qui pense que le genre a fait son temps... Le studio vient de l’annoncer au magazine LA Times. ... "

– ¤ Ce n’est pas grave, l’UMP prend ici ostensiblement le relais : Le Premier ministre François Fillon a prononcé en effet un discours de politique générale ce mercredi à l’Assemblée : et l’Assemblée (cad l’UMP) lui a voté totalement sa confiance, c’est le retour au merveilleux.

Quand on pense que beaucoup de ces émerveillés UMPistes étaient, juste avant la crise, des ultra-libéraux fanas inconditionnels du modèle irlandais, on se dit qu’à l’UMP, il reste du souffle drôle et toujours de la gaieté.

Jean-François Clopé, nouveau chef de l’UMP, a des idées moyen-âgeuse sur à peu près tous les sujets. Cela est évident pour tout le monde, pour lui-même, pour sa femme et même son dernier-né.

Mais Jean-François dispose d’une arme fatale, regardez-le à la télé : JFC par son demi-sourire a toujours l’air de se payer royalement votre gueule.

– C’est en fait sa grande force, les gens adorent ça !

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien. Avec la participation active des Nosotros Incontrolados.

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée

– http://ocsena.ouvaton.org