D’après un sondage, ce que veulent les Québécois pour l’avenir, c’est "répondre aux besoins du marché". Quelle ambition !

Eh bien, les Québécois, il faut le constater, sont des gens ambitieux. Selon un sondage récent , les Québécois souhaitent dans l’avenir "répondre aux besoins du marché".

N’est-ce pas là le langage de l’esclave ? Si un être humain (un Québecois en particulier) n’est fait que pour répondre aux besoins du marché, on n’est pas sorti du bois.

De toute façon, les nouveaux groupes qui se forment au Québec, comme le Réseau Liberté Québec par exemple, ont adopté sans complexe le langage de l’esclave. Eux aussi veulent d’abord et avant tout répondre aux besoins du marché. C’est pour eux le but de la vie sur terre.

Je ne suis plus capable d’entendre cette expression qui vieillit mal en passant.

D’ailleurs, l’avenir se décidera entre "répondre aux besoins du marché" ou bâtir une société où l’être humain est plus important que le marché et dans laquelle tous peuvent vivre décemment et heureux.

Un revenu de citoyenneté par exemple, comme le regretté Michel Chartrand en faisait la promotion, serait un excellent moyen de mettre l’être humain au centre des préoccupations sociales, avant le marché.

Il est particulièrement attristant de voir des jeunes qui commencent dans la vie parler comme s’ils étaient des esclaves du marché.

Ainsi le réseau liberté Québec qui supposément prône la liberté individuelle prêche en fait la servitude au marché.

La véritable liberté serait en effet de libérer le citoyen du marché et de lui assurer un revenu suffisant pour une vie décente comme le réclame d’ailleurs la déclaration universelle des droits humains.