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Wikileaks, Bankrun 2010, Plan C : ce que nous permet (encore) internet

Publie le mardi 30 novembre 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

Dans un précédent article, j’ai déjà fait mention du potentiel d’internet, un outil révolutionnaire capable de diffuser la propagande gouvernementale partout et tout le temps, comme de permettre l’éclosion d’une révolution des mentalités susceptible de faire trembler la plupart des gouvernements.

Or il se trouve qu’aujourd’hui la véritable guerre pour (ou contre c’est selon) la liberté ait déjà commencé sur internet, et qu’elle tourne (pour l’instant du moins) à l’avantage des peuples. Il est à ce propos intéressant de constater à quel point « les peuples » semblent aujourd’hui mener cette guerre sur deux fronts qui se mélangent naturellement, j’ai nommé la classe politique et l’oligarchie financière. L’illusion que ces deux organes travaillent au bien être des peuples est en train de tomber, et il ne m’étonnerait guère que ceux-ci finissent rapidement par se mettre d’accord sur l’adoption rapide de mesures coercitives de surveillance et de contrôle de la toile, comme avec le traité ACTA.

Car ce à quoi on assiste en ce moment est tout de même assez incroyable : en quelques jours à peine se rejoignent pour moi les trois facteurs déterminants capables de pousser les peuples à se révolter.

Tout d’abord il y a la mise en lumière des mensonges de nos dirigeants à travers l’affaire Wikileaks, qui ouvre la voie à la possibilité d’un grand déballage « protégé », puisque les sources sont (du moins paraît-il) à l’abri de toute menace. Et bien qu’apparemment les révélations diffusées ne concernent que quelques informations « mineures », le fondateur de ce site est désormais un homme « à abattre ». Car au delà de ces révélations, c’est tout le système occulte qui nous gouverne qui se trouve en danger : à partir du moment où ce genre d’actions est possible, les gouvernements ayant peur de voir leurs petites « combines » dévoilées vont se dépêcher d’adopter des législations les empêchant de se reproduire. D’autant qu’à cette occasion on devra aussi sans doute s’interroger sur la « libre circulation des personnes », car ce monsieur qui voyage beaucoup mais dont les infos sont stockées n’importe où est presque insaisissable… comment fermer la porte sans fermer la fenêtre ? Qu’adviendrait-il si les citoyens se rendaient compte qu’il est possible de dénoncer les exactions de leurs dirigeants sans risquer de se voir punir ? ce sont toutes les ficelles du système qui seraient à terme visibles par tout un chacun… ainsi peut-être que la fin de la domination de quelques uns sur le plus grand nombre.

Ensuite il y a le fameux « Bankrun » organisé le 7 décembre, et qui en moins de deux mois a déjà franchi de nombreuses frontières. Comment un tel mouvement aurait-il pu se diffuser se rapidement, si loin et si fort sans internet ? Ces réseaux sociaux que tout le monde critique, ces blogs que tout le monde croit éphémères, ces happening que tous jugent stupides, ces twitts que l’on dit inutiles peuvent en fait se révéler être des armes libératrices, pour peu qu’on les utilise en ce sens. Comme une sorte de « bouche à oreille » virtuel, les informations pour le rassemblement citoyen et engagé vont aussi vite que les nouvelles de la rupture de telle ou telle star, et sont véritablement capables de faire changer le rapport de force qui oppose le peuple à ses dirigeants. Et en ces temps de crise, alors qu’on demande d’encore plus grands sacrifices à ceux qui souffrent déjà, l’internet a de quoi effrayer les gouvernements les plus sûrs d’eux.

Et enfin on trouve aussi sur la toile de nombreuses initiatives destinées à la mise en place d’alternatives plus ou moins utopiques pour remplacer le système actuel, un peu dans le genre de celles que je voulais voir fleurir ici, et qui ne pourraient exister autrement que grâce à internet. Pour ceux qui me lisent régulièrement, vous devez savoir à quel point la tenue d’Etats Généraux pour une nouvelle constitution me tenait à coeur, et il se peut que le site que j’appelais de mes voeux existe déjà, et depuis un moment : il s’appelle le Plan C, et appelle à la participation de tous à la reprise en main de notre destinée commune, à travers la rédaction d’une nouvelle constitution véritablement démocratique. J’en reparlerai bientôt ailleurs, mais une chose est déjà sûre : c’est que sans le support exceptionnel que nous fournit internet, de telles initiatives seraient impossibles, et nous serions bien alors coincés pour de bon.

Car en effet sans internet libre il devient impossible de s’informer « autrement » (sans la censure), de dénoncer les injustices, de diffuser ces informations, de se rassembler pour réfléchir, et aussi pour agir. En quelques jours nous est démontrée la puissance d’internet, le seul média libre qui existe encore, et qu’il faudra protéger à tout prix. L’internet rend possible d’éveiller les consciences endormies de propagande en les informant des actions de leurs dirigeants, qui ainsi discrédités se voient affaiblis. Il permet ensuite de rassembler les mécontents qui discutent des moyens de revendiquer leurs désaccords avec le gouvernement, et ouvre enfin des perspectives sur la manière d’organiser la société d’une autre manière, plus juste et plus démocratique. Tous les ingrédients d’une révolution citoyenne, pacifique et légitime sont réunis ici, sur internet. Conservons le pouvoir sur ce dernier espace de liberté qui nous est encore accordé, et utilisons-le à bon escient. Mais ne nous réjouissons pas trop vite de nos victoires : la riposte des ennemis de la liberté ne tardera pas…

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr

Messages

  • Le travail de devoilement par internet sur le systeme bancaire mondial, avance :

    Les Secrets de la Réserve Fédérale

    par Eustace Mullins
    préface de Michel Drac
    traduction : Jean-François Goulon

    éditeur : le retour aux sources
    436 pages

    La plupart des gens, aux Etats-Unis, en Europe et dans le reste du monde, pensent que les dollars en circulation sont créés par le gouvernement américain. Que le nom de « Réserve Fédérale », mentionné sur chaque billet, désigne une administration gouvernementale. Or, il n’en est rien : la « Réserve Fédérale » est une institution privée, possédée par des banques commerciales.

    Ce livre, traduit pour la première fois en français, a représenté quarante années de travail pour son auteur. C’est probablement un des ouvrages les plus importants du XX° siècle. C’est le seul livre brûlé en autodafé, par décision de justice, en Europe après 1945. C’est une enquête minutieuse, servie par l’honnêteté et la compétence. C’est, aussi et surtout, une révélation sur la manière dont fonctionne réellement le monde, depuis un siècle........

    http://questionscritiques.free.fr/edito/les_secrets_de_la_reserve_federale_291110.htm

  • Bank of America serait la prochaine cible de WikiLeaks

    Par Mathilde Golla

    01/12/2010 | Mise à jour : 09:45

    Le site spécialisé dans la fuite d’informations entend dénoncer des pratiques contraires à l’éthique d’une « grande banque américaine » sans donner de nom. Les investisseurs américains sont convaincus que cette menace vise Bank of America : le titre de la banque a perdu mardi de plus de 3% à Wall Street.

    La direction de Bank of America a peut être du souci à se faire. Les révélations promises par le fondateur de wikileaks, Julien Assange, sur « une grande banque américaine » pourraient concerner leur établissement. Le responsable du site spécialisé dans la fuite d’informations avait en effet déclaré en octobre 2009, au magazine Computer World, qu’il détenait « 5 gigaoctets de données provenant de Bank of America, du disque dur d’un de ses dirigeants ». Même s’il paraît peu probable que ces documents soient divulgués deux ans après, les spéculations sont allées bon train hier. Et les investisseurs américains les ont jugées crédibles. Résultat : le titre de la banque américaine suspectée a dévissé de plus de 3% mardi à la clôture de Wall street.

    Aux dires du fondateur de WikiLeaks, les révélations seraient dignes de celles qui ont provoqué l’affaire Enron.

    Dans une interview accordée au magazine Forbes, Julien Assange a indiqué que « l’onde de choc sera la même. Des violations de la loi, des pratiques contraires à l’éthique vont être divulguées mais également le fonctionnement des structures internes de décisions et l’ethos des dirigeants des banques… et cela a une incroyable valeur ».

    L’ancien hacker entend ainsi dénoncer des « pratiques non éthiques » via la diffusion de milliers de documents compromettants. « Nous devons être prudents et ne pas coller une étiquette de délinquants aux gens avant d’être tout à fait sûrs », précise toutefois le fondateur du site.

    Au nom de la transparence, Wikileaks entend dénoncer des faits et inciter à leur changement. Ses publications sur la guerre en Irak ou celles sur la diplomatie américaine ont déjà eu un retentissement planétaire. Reste à savoir si le révélateur de vérités embarrassantes pourra également bouleverser le monde de la finance.

    http://www.lefigaro.fr/societes/2010/12/01/0401
    5-20101201ARTFIG00344-bank-of-america-serait-la-prochaine-cible-de-wikileaks.php

    La révolution de la réalité pulvérisée se poursuit

    30/11/2010 - Faits et commentaires

    30 novembre 2010 — Au risque de nous répéter, nous nous répétons puisqu’il le faut. Les fuites massives de Wikileaks n’importent pas pour le contenu des fuites, même si ce contenu exacerbe les analyses, les thèses et hypothèses, et les complots derrière lesquels les uns et les autres courent depuis que 9/11 a ouvert cette ère de l’incertitude de l’information, et tout cela concernant tous les sujets possibles puisque les fuites couvrent effectivement tous les sujets possibles.

    Le chapitre ouvert par cet épisode des fuites est celui d’une accentuation extrême de l’incertitude de la perception de la réalité, et cela par la mise en cause fondamentale des moyens les plus essentiels de cette perception de la réalité.

    Cela est jusqu’au point où, comme nous l’observions nous-mêmes le 29 novembre 2010, le virtualisme, lui-même dans ses ultimes retranchements, est touché de plein fouet.

    Ce dernier point implique que c’est cette fois le monde de nos directions politiques qui est directement confronté à cette incertitude, qui touche aussi bien les relations entre les pays et les groupes de pays, que, à l’intérieur même de ces pays (on pense d’abord aux USA), les relations entre les divers ministères, agences, etc.

    Plus personne, désormais, ne sait ce qui est secret et ne l’est pas, ce qui est dissimulation et ce qui ne l’est pas, ce qui est politique et ce qui est montage, en attendant sans doute de nouvelles mesures de protection qui vont être mises au point, ajoutant encore des interférences majeures à la confusion générale......

    http://www.dedefensa.org/article-la_revolution_de_la_realite_pulverisee_se_poursuit_30_11_2010.html

  • Ensuite il y a le fameux « Bankrun » organisé le 7 décembre, et qui en moins de deux mois a déjà franchi de nombreuses frontières. Comment un tel mouvement aurait-il pu se diffuser se rapidement, si loin et si fort sans internet ?

    mouvement pipeau, y’a un footballeur qui sort une connerie, une cineaste belge reprend l’info, des "coucou-pasqueille" spamment facebook en plusieurs langues, les medias font semblant d’avoir peur...

    bidon, bidon bidon !!

    comme le no sarkozy day

    même merde inutile qui fait juste plaisir à ses organisateurs, dont le pouvoir se fout royalement...

    • T’as sûrement raison d’un côté pragmatique. Faire "tomber" les banques ça fera pas obligatoirement "tomber" le système et surtout sans programme pour les tenir en bas ça mènera pas loin ; et ça n’inquiète pas grand monde dans la Finance.

      Mais 1500 Bolcheviks en 1917 qui prennet le Palais d’Hiver ou un petit tambour qui bat dans les faubourg de La Bastille en 1789, le Tsar ou Louis XVI ça ne les inquiétait pas non plus.

      Après intervient la part d’irrationnel qui fait des petites choses des actes majeurs.

      Et ça ça les inquiète bien plus... Même si y en a que l’idée.

      G.L.