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L’appel de Stéphane Lhomme sur la plainte du REZO classée sans suite par la justice.

Publie le mercredi 1er décembre 2010 par Open-Publishing
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Madame, Monsieur,

Comme vous le savez certainement, j’ai été évincé du Réseau Sortir du nucléaire sur la base d’accusations aussi insensées que gravissimes ("piratage du système informatique", "faux et usage de faux", etc). Pour "justifier" mon licenciement, les putschistes - vous m’excuserez mais je ne vois pas de meilleur terme pour désigner le directeur et les administrateurs installés illégalement en février 2010 - ont appuyé ces accusations par une plainte en justice contre moi et contre les 7 administrateurs qui s’étaient opposés au coup de force.

Il y a quelques jours, le 4 novembre, les putschistes ont diffusé une lettre de leur avocat qui annonce que le procureur a classé "sans suite" la plainte en justice. Mais ils ont aussi décidé, par un vote insensé, de garder secrète la lettre du procureur, tout en prétendant que ce classement sans suite a été obtenu suite au "retrait de plainte" annoncé par les putschistes eux-mêmes juste avant l’AG de juin 2010.

Or, il n’en est rien : s’il a classé cette plainte "sans suite", c’est parce que le procureur a constaté que les accusations portées contre moi étaient (bien évidement) nulles et non avenues. D’ailleurs, comme nous l’avons déjà expliqué, un "retrait de plainte" est inopérant, c’est le procureur lui-même qui décide ou non de poursuivre les investigations. Et, justement, les investigations ont été menées puisque j’ai été entendu à plusieurs reprises par les gendarmes, mandatés par le procureur.

Et c’est bien à la suite de ces investigations que le procureur a décidé de classer la plainte sans suite, constatant que les faits qui m’étaient reprochés ne reposaient que sur les affirmations (autant dire les mensonges) du directeur.

La lettre du procureur est absolument fondamentale car elle met à bas la "justification" de mon licenciement. Et elle confirme de fait que c’est bien une cabale qui a été montée contre moi pour m’éliminer. C’est bien pour cela que les putschistes tentent de la garder secrète.

Ce n’est pas seulement la lettre de l’avocat des putschistes que nous avons le droit de voir, mais bien celle du procureur. Certes, je peux m’adresser au Parquet de Lyon pour essayer d’obtenir copie de cette lettre, mais cela risque de prendre des mois et, curiosité administrative, je n’ai pas du tout la garantie d’obtenir satisfaction... puisque je ne serai pas poursuivi !

Les putschistes prétendent agir pour la "transparence" dans l’industrie nucléaire, il faudrait déjà qu’ils la mettent en oeuvre... dans le Réseau : ils doivent diffuser la copie de la lettre du procureur. J’appelle donc les groupes, adhérents, sympathisants du Réseau Sortir du nucléaire à dénoncer la décision inouïe du directeur et du CA de garder secrète la lettre du procureur, et à exiger d’eux la publication de cette lettre.

Pour cela, je vous remercie d’avance de vous adresser en ce sens aux administrateurs titulaires et au directeur :

jacky.berthome@sortirdunucleaire.fr ,
iseline.moret@sortirdunucleaire.fr ,
andre.lariviere@sortirdunucleaire.fr ,
cedric.lucas@sortirdunucleaire.fr ,
jean-pierre.minne@sortirdunucleaire.fr , steven.mitchell@sortirdunucleaire.fr ,
daniel.roussee@sortirdunucleaire.fr , nadine.schneider@sortirdunucleaire.fr , michel.lablanquie@sortirdunucleaire.fr , philippe.brousse@sortirdunucleaire.fr

Merci de votre aide pour faire gagner la transparence et la vérité.

Stéphane Lhomme


"Encore cette histoire de crise du Réseau ?"

Certains voudraient qu’il ne soit plus question de la crise du Réseau, qui dure il est vrai depuis un an déjà. Comme par hasard, les putschistes sont les premiers à prétendre qu’il faut "tourner la page" et s’occuper seulement d’agir contre le nucléaire (oubliant subitement qu’ils n’ont pas hésité, eux, à passer beaucoup de temps et à dépenser beaucoup d’argent militant pour préparer leur putsch, pour lancer des attaques en justice, etc).

Mais le temps passé ne change rien à l’affaire : des militants antinucléaires irréprochables (les 7 administrateurs et moi-même) ont été victimes d’une odieuse cabale et éliminés sans ménagement sur la base d’accusations mensongères et diffamatoires. Celles-ci ont été portées jusque dans les médias par les putschistes et sont présentes sur Internet (et donc hélas de façon durable).

J’ai même été accusé d’avoir "harcelé", à moi tout seul et depuis Bordeaux, les douze salariés rassemblés à Lyon avec le directeur, le directeur adjoint, le directeur financier, etc ! Faut-il le rappeler, je n’ai jamais été le supérieur hiérarchique de personne, contrairement au directeur qui, de militant ordinaire, à construit continuellement son pouvoir, jusqu’à se croire fondé à licencier et évincer selon ses envies.

Les militants antinucléaires injustement évincés du Réseau doivent absolument être réhabilités. C’est certes symbolique, mais c’est fondamental. Tant que cette injustice n’aura pas été réparée, elle entachera de façon grave et durable l’image et la crédibilité du Réseau Sortir du nucléaire et, c’est une évidence, la sérénité ne pourra revenir.

Attention : pour tenter de faire l’unité autour d’eux, les putschistes prétendent que "le Réseau est attaqué". Il n’en est rien : ce sont les actes des putschistes qui sont à juste titre dénoncés. Aujourd’hui encore, ils utilisent les fichiers du Réseau à leur guise, de façon totalement partiale et orientée, pour tromper les groupes, les sympathisants, les donateurs. Ainsi, ils ont accompagné la diffusion trompeuse de la lettre de leur avocat par des formulations comme "Nous espérons que cesseront enfin les rumeurs et les attaques que quelques personnes diffusent régulièrement sur le Réseau." Ce sont eux qui nuisent au Réseau et non les victimes de leurs manoeuvres.

Faut-il rappeler que, être antinucléaire, ce n’est pas seulement dénoncer le danger de la radioactivité, c’est aussi se battre contre le mensonge et l’arbitraire...