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Wikileaks : La France à plat ventre devant les ricains...

Publie le samedi 4 décembre 2010 par Open-Publishing
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Wikileaks : Eric Besson et la position du liberticide couché

Eric Besson est un cas. Enfin débarassé, lors du remaniement, du fardeau ministériel de l’Identité nationale et de ce que cela impliquait question vies brisées (cf sans-papiers, Roms, etc) le ministre avait hérité d’un portefeuille pèpère, censé l’éloigné de ses pulsions liberticides.

Las... Cela n’aura duré que quinze jours. Hier, le ministre ministre auprès de la ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique a annoncé qu’il avait décidé de bouter le site Wikileaks hors de France. Il a demandé au Conseil général de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies (CGIET) de mettre fin à l’hébergement du site WikiLeaks en France, pour cause de violation du secret diplomatique et d’activités criminelles : "On ne peut héberger des sites Internet qualifiés de criminels et rejetés par d’autres Etats en raison d’atteintes qu’ils portent à leurs droits fondamentaux, écrit Eric Besson. Je vous demande de bien vouloir m’indiquer dans les meilleurs délais possibles quelles actions peuvent êtres entreprises afin que ce site Internet ne soit plus hébergé en France et que tous les opérateurs ayant participé à son hébergement puissent être dans un premier temps sensibilisés aux conséquences de leurs actes, et dans un deuxième temps placés devant leurs responsabilités."

Petit rappel. Jusqu’à jeudi soir, WikiLeaks était hébergé par la société EveryDSN. net basée à Las Vegas. La société a fermé le site à la suite de la multiplication d’attaques informatiques qui mettaient en péril son fonctionnement. Depuis, WikiLeaks se trouve chez OVS, un hébergeur français, qui refuse d’obtempérer à l’injonction bessonienne. Le directeur général d’OVH, Octave Klaba a déclaré : « Ce n’est pas au monde politique ni à OVH de demander ou de décider la fermeture ou pas d’un site mais à la justice. C’est comme ça que ça doit marcher dans un pays de droit. »

Que dire ? Déjà rappeler que l’initiative d’Eric Besson est contraire à toutes les normes érigées par le droit français en matière de liberté d’opinion et d’expression, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, Constitution de 1958, loi sur la liberté de la presse de 1881... Juridiquement, le ministre a tort.

Le revoilà dans une posture qu’il affectionnait déjà du temps de son passage à l’Identité nationale. Combien de fois s’est-il fait prendre en flagrant délit de violation de l’Etat de droit dans le seul but de satisfaire le narcissisme présidentiel (comme ici, avec Wikileaks) et le sien (Eric Besson, comme Le Pen, adore jouer le rôle du méchant) ?

Dans un second temps, on s’interroge. Comment est-il possible qu’Eric Besson, où qu’il soit, quoi qu’il fasse, se retrouve-t-il toujours en situation d’attenter au Droit et libertés publiques ? Pourquoi, où qu’il soit, quoi qu’il fasse, Eric Besson se retrouve-t-il toujours en position de liberticide ? Pourquoi, où qu’il soit, quoi qu’il fasse, Eric Besson se retrouve-t-il à s’afficher comme détestable et méprisable et à s’en montrer heureux ?

Comment devient-on Eric Besson ?

PS : voilà une question passionnante pour l’émission de France 2 "Un Jour, un destin".