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La justice autorise OVH à héberger Wikileaks

Publie le mardi 7 décembre 2010 par Open-Publishing

La justice française a estimé que l’hébergeur OVH n’avait pas à fermer le site de Wikileaks. Ce dernier peut donc continuer à publier les mémos de la diplomatie américaine qui bouleversent le monde politique.

Une bonne nouvelle pour Wikileaks puisque OVH ne fermera pas son site selon la décision de la justice française. Vendredi dernier, OVH s’est aperçu qu’il hébergeait une partie du contenu de Wikileaks et s’est donc remis à la justice française pour voir s’il devait le fermer ou non. L’hébergeur français a déposé deux premières requêtes qui ont été invalidées pour motif de dossier incomplet et de « débat contradictoire ». OVH a également demandé si le contenu de Wikileaks était illicite et s’il enfreignait les lois françaises. La justice n’ayant pu donner de réponses satisfaisantes, OVH a donc décidé d’abandonner toutes les poursuites judiciaires. Il est à noter que Wikileaks n’est pas un client direct d’OVH mais qu’une partie de son contenu se trouve dans un serveur dédié appartenant à un autre client.

De ce fait, OVH continuera d’héberger les mémos de Wikileaks, mais on ignore si ce n’est que partie remise. En effet, les autorités françaises risquent de mettre la pression sur l’hébergeur sous l’influence américaine. Parmi les 250 000 documents annoncés, environ 600 sont disponibles pour le moment. Julian Assange annonce que la prochaine vague de publication concernera les banques et les grosses entreprises ainsi que les dessous de l’économie russe.

Depuis quelques jours, une cabale mondiale est lancée contre Wikileaks. Amazon a dégainé le premier en suspendant tous les sites de l’organisation, suivi de Paypal qui a bloqué tous les dons vers l’organisation. Et le lundi 6 décembre, c’est au tour de la poste Suisse de geler les avoirs de Julian Assange. Ce dernier a déclaré que plus de 100 000 euros appartenant à l’organisation avaient disparu en une semaine. La pression américaine est de plus en plus intense, et on se demande jusqu’où ils vont aller pour faire taire Julian Assange. Mais la résistance apparaît déjà sur le web car des centaines de sites miroirs proposent de télécharger les fameux mémos. On estime également que Julian Assange est déjà l’homme de l’année 2010 puisqu’il fait partie des candidats du Times Magazine.

Éric Besson, le ministre de l’économie numérique, avait demandé la fermeture de Wikileaks en France, estimant que ce dernier enfreignait les secrets d’état. Mais cet acharnement prouve avant tout que les gouvernements veulent à tout prix éviter que l’on connaisse les coulisses de la diplomatie internationale. Ils veulent faire croire que tous les pays négocient dans la paix et la bonne humeur. On peut adorer ou détester Wikileaks, mais, en tout cas, ce qui est sûr, c’est que les citoyens ne regarderont plus leurs gouvernements de la même façon.

http://www.pipelette.com/news/international/la-justice-autorise-ovh-heberger-wikileaks-823.html