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Stoppons les licenciements Facebook dans le privé et le public !

Publie le mercredi 8 décembre 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

Une fois de plus Facebook est mis en cause. L’on pourrait croire que c’est le réseau social mondial qui pourrait être la cause de graves ennuis pour des salariés.

Alors il s’agit de bien comprendre.

Pour de très nombreux usagers de FB, l’endroit ressemble à un espace de liberté, d’ouverture, d’expression où l’on exprime sur son "mur" des idées, des envies, des opinions, que l’on n’aurait sans doute pas exprimées ailleurs, dans l’autre vie, la quotidienne, y compris au travail.

Tout cela étant la théorie, à moins de verrouiller totalement son compte. Sinon il y a toujours des yeux qui se promènent sur FB, des yeux parfois inquisiteurs des ministères, tendance DCRI, ou des yeux malveilllants de patrons adeptes de "big brother". Pour eux un salarié demeure un salarié même durant ses heures de loisirs, durant ses congés, même durant la nuit, il demeure un salarié, un peu comme un militaire, comme un policier, sauf que, pour le moment, les salariés possèdent encore le droit de grève.

Mais déjà ne possèdent plus le droit d’expression sur FB, comme l’exemple de Poitiers le prouve. Lire l’article ci-dessous. Ce n’est hélas pas la première fois, et sans doute pas la dernière.

Et que cela soit dans le privé ou dans le service public, on constate que les pratiques de flicage et de répression sont identiques. Sanctions, répression, licenciement. Alors peu importe les mots qui sont en cause. Il s’agit de principes de base de la liberté d’expression en dehors des heures de travail, en dehors du lieu de travail.

Ajoutons qu’à Poitiers, l’on peut "saluer" le courage des licencieurs qui ne veulent même pas s’exprimer sur le sujet, sans doute un peu mal à l’aise. On les comprend, les pauvres. Saluons aussi le courage des "bonnes âmes" par qui les informations sont venues de FB aux oreilles des responsables. Il est vrai que l’ambiance en France s’y prête, avec des fonctionnaires aux guichets d’administration ou de banques dénonçant des sans-papiers.

On peut aussi se demander dans ce cas, comment et par qui est délimité l’aspect "douteux" des propos ! Douteux comment, douteux pour qui, douteux pourquoi ? Tout cela nous semble effectivement très douteux, mais douteux comme des licenciements...

Ainsi que le constatait Philippe Sollers il y a quelques années, il y a une certaine odeur de moisi dans cette France...

Big brother est déjà là, alors méfiance et résistance, et puis espérons que les licenciés réagiront, et que tous ceux qui souhaitent critiquer leurs employeurs, devront juste le faire, au fond d’une cave sécurisée, entre amis triés sur le volet, en vérifiant qu’une municipalité, qu’un patron ou qu’un ministère n’a pas des grandes oreilles qui traînent.

Sinon, attention !

Disons à ces patrons et à ces courageux responsables à Poitiers, que tout cela est pour le moins très très vilain, et nous donne une forte nausée...

Dan 29000

PS / Merci à nos lecteurs qui sont en accord avec cet article de le faire circuler, nous allons le mettre en partage dès ce jour sur Facebook dont on connait l’aspect viral, et l’envoyer à d’autres médias participatifs, mettre en lumière cette affaire de Poitiers nous semble être un bon remède à cette odeur de moisi et à ces nouvelles pratiques répressives !

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La Blaiserie : licenciés après des propos sur Facebook
Deux salariés du centre socioculturel de la Blaiserie ont été licenciés
en octobre après avoir tenu sur Facebook des propos jugés douteux.

Les réseaux sociaux sur Internet, et singulièrement Facebook, s’invitent de plus en souvent dans le monde du travail, y compris à Poitiers. Deux salariés du centre socioculturel de la Blaiserie ont été licenciés en octobre dernier après avoir tenu sur Facebook des propos jugés injurieux pour une partie du public et du personnel de leur employeur. Dominique Durand, directeur du centre social de la Blaiserie, ne souhaite pas, du moins pour l’instant, en dire davantage sur cette affaire. Mais il confirme implicitement ces deux licenciements directement liés à des écrits sur Facebook. « C’est une période encore récente qui m’a beaucoup marqué. On est quand même dans des cas de licenciements pour fautes graves. Et l’affaire concerne deux salariés. Je ne souhaite pas m’étendre pour le moment sur le sujet, c’est encore trop frais... » De son côté, Nathalie Rimbault-Raitière, adjointe aux maisons de quartier, observe la même discrétion sur le dossier : « Je ne veux pas m’exprimer à la place de l’association. », lâche-t-elle simplement.
Ces dernières semaines, les affaires de licenciements liés à des messages postés sur les « murs » de Facebook se sont multipliées. Le 19 novembre dernier, le conseil des prud’hommes de Boulogne-Billancourt avait jugé « fondés » les licenciements de deux salariés de la société d’ingénierie Alten, à qui il était reproché d’avoir critiqué leur hiérarchie sur Facebook : une première qui pourrait faire jurisprudence. Le réseau social aux 500 millions d’utilisateurs subit régulièrement des critiques sur sa politique de confidentialité. Mais les salariés doivent désormais prendre conscience qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant d’écrire sur un « mur » certes virtuel mais souvent accessible à plus de monde qu’on ne croit...

Frederic DELAGE

Source : Centre presse

Messages

  • Bonjour à tous et à toutes ;

    Dans toutes les entreprises de plus de 10 salariés (pour exemple) on retrouve la même proportion de :
     potes de travail
     travailleurs silencieux et austéres
     délurés rigolards
     abrutis
     balances carriéristes
     .... .....
    C’est la vie mais aussi la triste application de calcul mathématique (pourcentage, fréquence cumulée ; ...)

    Comment pouvez vous imaginez que dans la vraie vie, il ne pourrait en être de même ?

    Comment pouvez vous imaginer avoir Xx amis ?

    Perso j’ai sur Fck 30 "Amis" c’est dèjà trop comparé à ma ’’vraie’’ vie ; je sais qu’il s’agit d’amis virtuel ,

    Mes vrais amis il mange à la maison en vrai, je les appelle en cas de soucis ; il peuvent me garder mes enfants si besoin ..Etc ...etc .

    Personnellement je suis aussi Conseiller Prud’homme et ce genre de décision
    (que je ne commenterai sur le fond) reste criticable sur la forme

    En effet il s’agit d’un réseau social et pas du compte rendu écrit d’une réunion de CE ... Donc liberté d’expression car extérieur au travail ...

    Je souhaite à ces conseillers d’avoir plein d’amis, dont Xx de traîtres et Xx de jaloux !!!

    Libre dissidence

    • Tout à fait d’accord, il ne s’agit pas dans ces cas de licenciement, de défendre facebook, qui peut parfois être un outil comme un autre de mobilisation, mais est souvent un leurre par rapport à la réalité des luttes dans la vraie vie, il s’agit juste de combattre des pratiques de licenciements plus qu’abusifs me semble-t-il, et d’attirer ainsi l’attention des salariès, des syndicats et surtout d’être solidaires des licenciés, juste pour avoir écrit quelques mots, sur leur employeur.
      Sans parler de l’hypocrisie des licencieurs dont le mutisme est leur principale courage !!!
      dan29000

  • Faut avoir rien d’autre à foutre pour critiquer (ou injurier son patron) sur face book.