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Wikileaks : Ne tirez pas sur le Prophète, par J. Assange

Publie le jeudi 9 décembre 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

J’ai pensé qu’après tout une bonne "explication" par le principal intéressé valait mieux que des tas de suppositions et spéculations.

Mis à part sa référence aux Murdoch père et fils comme parangons d’honnêteté journalistique et sa théorie des "Guerres utiles" je dois dire que son argumentation tient debout... Jusqu’à plus de complément et de recoupements.

Comme il dit si bien en se présentant comme le "créateur" du "journalisme scientifique : "Avant tout il faut pouvoir mettre l’info en concurrence avec les sources".

Pour mon compte je pensait que c’était même le seul "vrai" journalisme qui aurait du exister, mais, bon, je vais pas lui reprocher son égo légèrement démesuré.

Aussi je me suis permis de le traduire en Français avec les coquilles d’usage qu’on voudra bien me pardonner.

G.L.


Ne tirez pas sur le Prophète qui révèle des vérités qui dérangent

Wikileaks mérite protection, pas des menaces et des attaques.

Par Julian Assange

7 décembre 2010 "The Australian"

En 1958, le jeune Rupert Murdoch, à l’époque propriétaire et rédacteur en chef de « The News » à Adélaïde, écrivait : « Dans la course entre le Secret et la Vérité, il me semble évident que la vérité devra toujours l’emporter ».

Son observation reflètait peut-être le fait que son père, Keith Murdoch, avait dénoncé le sacrifice inutile des troupes australiennes par d’incompétents commandants britanniques aux abords de Gallipoli. Les Britanniques essayèrent de le faire taire, mais Keith Murdoch ne fut pas réduit au silence et ses efforts aboutirent par la fin de la désastreuse « Campagne de Gallipoli ».

Près d’un siècle plus tard, « Wikileaks » publie, lui aussi sans crainte, des faits qui doivent être rendus publics.

J’ai grandi dans une petite ville du Queensland où l’on parlait carrément comme eux. Ils se méfiaient du gouvernement comme de quelque chose qui pourrait être dévoyé s’il n’était pas surveillé attentivement. Les jours sombres de la corruption dans le gouvernement du Queensland avant l’enquête Fitzgerald sont un témoignage de ce qui arrive lorsque les politiciens musèlent les médias qui rapportent la vérité.

Ces choses-là sont restées en moi. « Wikileaks » a été créé autour de ces valeurs fondamentales. L’idée, conçue en Australie, a été d’utiliser les technologies de l’Internet dans de nouvelles façons de relater la vérité.

 »Wikileaks » a inventé un nouveau type de journalisme : Le « journalisme scientifique ». Nous travaillons avec d’autres médias pour amener aux gens l’information, mais aussi pour prouver qu’elle est vraie. Le « journalisme scientifique » vous permet de lire l’information, puis de cliquer en ligne pour lire le document original, sur lequel elle est basée. De cette façon, vous pouvez juger par vous-même : Est-ce que l’histoire est vraie ? Est-ce que le journaliste a été objectif ?

Les sociétés démocratiques ont besoin d’un média solide et « WikiLeaks » fait partie de ce média. Les médias contribuent à maintenir un gouvernement honnête. « Wikileaks » a révélé quelques dures vérités au sujet de la guerre en Irak et en Afghanistan, et des histoires cachées sur la corruption des grandes entreprises.

Les gens ont dit que je suis « anti-guerre » : Pour mémoire, je ne le suis pas. Parfois, les nations ont besoin d’aller à la guerre, et il y a des guerres justes. Mais rien n’est plus injuste qu’un gouvernement qui ment à son peuple au sujet de ces guerres, puis demande à ces mêmes citoyens de mettre leurs vies et leurs impôts en danger pour ces mensonges. Si une guerre est justifiée, on doit dire la vérité et le peuple décidera de le soutenir.

Si vous avez lu l’un des « mémos » Afghans ou sur la guerre en Irak, un des câbles des ambassades américaines ou l’un des récits sur les choses que « Wikileaks » a rapporté, vous pouvez vous rendre compte combien il est important pour tous les médias d’être en mesure de rapporter ces choses librement.

 »Wikileaks » n’est pas le seul éditeur des câbles de l’Ambassade américaine. D’autres médias, y compris en Grande-Bretagne « The Guardian », « The New York Times », « El Pais » en Espagne, et « Der Spiegel » en Allemagne, ont publié les mêmes câbles expurgés.

Pourtant, c’est « Wikileaks », en tant que coordinateur de ces autres groupes, qui a écopé des attaques les plus vicieuses et des accusations du Gouvernement américain et ses acolytes. J’ai été accusé de trahison, même si je suis Australien et pas Citoyen américain. Il y a eu des dizaines d’appels sérieux aux États-Unis afin de me faire arrêter par les Forces spéciales américaines. Sarah Palin déclare que je devrais être "traqué comme Oussama ben Laden", un Projet de loi républicain se trouve devant le Sénat des États-Unis dans le but de me déclarer "menace transnationale" et éliminés de la façon appropriée. Un Conseiller du Cabinet du Premier ministre canadien a appelé à la Télévision nationale à mon assassinat. Un blogueur américain a demandé à ce qu’on kidnappe ici, en Australie, mon fils de 20 ans, dans le but de m’atteindre afin que je me rende.

Les Australiens devraient considérer avec une certaine pudeur l’exposition honteuse de ces sentiments par Julia Gillard et son Gouvernement. Les pouvoirs du Gouvernement australien semblent être à l’entière disposition des Etats-Unis quant au fait d’annuler mon passeport australien, ou d’espionner et harceler les partisans de « Wikileaks ». Le Procureur général Australien fait tout ce qu’il peut pour soutenir une enquête américaine clairement orientée vers la mise au pas des Citoyens australiens et leur déportation aux États-Unis.

Le Premier ministre Gillard et la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton n’ont pas eu un mot de critique pour les autres organisations médiatiques. C’est parce que « The Guardian », « The New York Times » et « Der Spiegel » sont vieilles et grandes, tandis que « Wikileaks » est encore jeune et petite.

Nous sommes des outsiders. Le Gouvernement Gillard essaie de « tirer sur le prophète », car il ne veut pas que la vérité soit révélée, y compris des informations sur ses propres relations diplomatiques et politiques.

Y a t-il été une réponse du Gouvernement australien aux nombreuses menaces publiques appelant à la violence contre moi et les autres personnels de « Wikileaks » ? On aurait pu penser que le devoir d’un Premier ministre australien serait de défendre ses citoyens contre de telles pratiques, mais il n’y a eu que des allégations non fondées entièrement entachées d’illégalité. Le Premier ministre et surtout le Procureur général sont destinés à exercer leurs fonctions avec dignité et au-dessus de la mêlée. Rassurez-vous, ces deux moyen de sauver leur propre peau ils n’en veulent pas.

Chaque fois que « Wikileaks » publie la Vérité sur les exactions commises par des organismes américains, les hommes politiques australiens chantent faussement en chœur avec le Département d’Etat : « Vous allez porter atteinte à la Sécurité nationale et mettre en danger les troupes Vous ! » Ensuite, ils déclarent qu’il n’y a rien d’important dans ce que « Wikileaks » publie. Cela ne peut-être que l’un ou l’autre. Ne pensez vous pas ?

Ca n’est pas ça. « Wikileaks » a un historique éditorial de quatre ans. Pendant ce temps, nous avons changé de gouvernement ensemble, mais pas une seule personne, autant qu’on le sache, n’a subi un préjudice. Mais les États-Unis, avec la complicité du Gouvernement australien, ont tué des milliers de personnes dans ces derniers mois seulement.

Le Secrétaire américain à la Défense Robert Gates a admis dans une lettre au Congrès américain qu’aucune des sources ou des méthodes de renseignements sensibles n’ont été compromises par les « logs » sur la guerre en Afghanistan. Le Pentagone a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que les rapports de « Wikileaks » aient conduit quelque personne à être lésée en Afghanistan. L’OTAN à Kaboul a déclaré à CNN qu’il ne pouvait pas trouver une seule personne qui ait besoin de protection suite à ça. Le Ministère australien de la Défense dit la même chose. Aucun militaire ou source australienne n’ont été blessés par ce que nous avons publié.

Mais nos publications ont été loin d’être négligeable. Les câbles diplomatiques américains révèlent des faits surprenants :

► Les Etats-Unis ont demandé à leurs diplomates de voler des matériels personnels et d’information de fonctionnaires de l’ONU et de Groupes défense des Droits de l’Homme, y compris leur ADN, leurs empreintes digitales, leurs scanners de l’iris, leurs numéros de carte de crédit, leurs mots de passe Internet et leurs photos d’identité, en violation des Traités internationaux. On peut supposer que les diplomates australiens de l’ONU ont du être ciblés aussi.

► Le Roi Abdallah d’Arabie saoudite a demandé aux États-Unis d’attaquer l’Iran.

► Des fonctionnaires en Jordanie et Bahreïn déclarent désirer que le programme nucléaire iranien soit arrêté par tous les moyens disponibles.

►L’Enquête de la Grande-Bretagne en Irak a été « aménagée » pour protéger les « intérêts américains ».

► La Suède est un membre secret de l’OTAN et le partage du Renseignement avec les États-Unis est soutenu par le Parlement.

► Les Etats-Unis insistent lourdement pour obtenir que d’autres pays hébergent des détenus libérés de Guantanamo Bay. Barack Obama n’a accepté de rencontrer le Président slovène que si la Slovénie acceptait de recevoir un prisonnier. Notre voisin du Pacifique, Kiribati, a offert des millions de dollars pour accueillir des détenus.

Dans son arrêt de principe dans le cas du « Pentagon Papers », la Cour suprême américaine avait déclaré : « Seule une presse libre et sans contrainte peut effectivement dénoncer la félonie au sein du gouvernement ». La tempête qui tourbillonne autour de Wikileaks aujourd’hui renforce la nécessité de défendre le droit de tous les médias à dévoiler la Vérité.

Julian Assange est le rédacteur en chef de Wikileaks.
Copyright 2010 Nouvelles Limited

Traduct Gilong.

Doc original :

http://www.informationclearinghouse...

http://www.informationclearinghouse...

Messages

  • Wikileaks, c’est la CIA déguisée pour être crue !

    L’on n’a de cesse de nous répéter que Wikileaks est le 11 septembre de la diplomatie. Ce qu’il faut en conclure, c’est que Wikileaks appartient tout autant à la CIA que le 11 septembre.

    Quoi de mieux quand on passe pour un menteur, comme c’est le cas de l’impérialisme américain et de son organe la CIA, que de se créer de toute pièce un faux ennemi pour lui faire dire ce qu’on veut que tout le monde croit. Et tout le monde le croira d’autant plus que ce prétendu ennemi prétendra révéler ce qu’on voulait soit-disant garder secret.

    Ce que wikileaks nous "révèle", au fond, c’est que les Amerloques ont raison de faire la guerre partout. Je vois pas ce qu’il y a de génial là-dedans… sauf du point de vue de l’impérialisme américain !

    Les dernières "révélations" de la CIA, déguisée en wikileaks, prétendent que l’Iran possède des missiles de longue portée qu’il aurait achetés à la Chine et à la Corée du nord. Vraiment, les Amerloques veulent ouvrir un autre front en Iran. Mais ils sont obligés d’utiliser leur société-écran Wikileaks pour nous convaincre que l’Iran possède des "armes de destruction massives", puisqu’ils ne peuvent plus nous refaire le coup de Colin Powell et de son flacon d’anthrax le 5 février 2003 à l’ONU au sujet de l’Irak

    • Les dernières "révélations" de la CIA, déguisée en wikileaks, prétendent que l’Iran possède des missiles de longue portée qu’il aurait achetés à la Chine et à la Corée du nord.

      l’Iran a des missiles longue portée.

      En ouvrant la télé iranienne, tu vois.

      Tu n’as pas besoin de révélations pour le savoir . A partir du moment où tu as de quoi envoyer une charge dans l’espace tu as le missile intercontinental.

      Mais il en faut un certain nombre, à voir... mais ils ont, tu mets ce que tu peux dans la charge mais tu as l’outil.

      D’ailleurs de la même façon que l’URSS et les USA eurent ces technologies après 1945, et que la plupart des grands pays qui possèdent une base technologique les ont.

      Ce n’est pas parce qu’on se bat contre les prétextes que cherchent une clique saoudo-américano-atlantico-sioniste pour attaquer l’Iran qu’il faille raconter n’importe quoi.

      Oui l’Iran a des missiles balistiques maintenant. Il est où le problème ?

      L’on n’a de cesse de nous répéter que Wikileaks est le 11 septembre de la diplomatie. Ce qu’il faut en conclure, c’est que Wikileaks appartient tout autant à la CIA que le 11 septembre.

      des preuves ? un raisonnement ? Peut-être mais peut-être pas (pour ouioui), quand à la CIA et le 11 septembre rien n’est établit (ce qui est établit ce sont les doutes, et que Ben Laden a bénéficié de la CIA et des USA pour se créer.

      le "on" n’existe pas ici, personne n’est un soutien aveugle de ouioui, ni ne pense que ce site soit du bon pain à manger aveuglement. Ce qu’on connait sont les tensions inter-impérialistes qu’il provoque et l’immense degré de haine que le créateur du site sucite parmi les hommes et femmes des appareils d’état capitalistes (ce qui ne signifie rien sur la véracité ou pas de ce qui est divulgué mais prouve les peurs des dirigeants politiques.

      Ce que wikileaks nous "révèle", au fond, c’est que les Amerloques ont raison de faire la guerre partout. Je vois pas ce qu’il y a de génial là-dedans… sauf du point de vue de l’impérialisme américain !

      allez... ça continue... La parution des échanges internes à l’appareil impérialiste américain deviennent un soutien à celui-ci, voir être une officine de la CIA.

      D’ailleurs c’est pour cela que cette "opération" de la CIA est en train de mettre sous tension les relations entre les plus fidèles soutiens des USA et les USA eux-mêmes (l’Australie aime, l’Arabie saoudite adore, etc)...

      Pour l’instant il n’y a pas l’once d’une preuve de collusion entre ouikiliK et la CIA, mais des preuves réelles et convergentes d’un affrontement international pour casser le site, pour arrêter ses dirigeants, etc...

      Donc, soit ceux qui disent cela apportent les preuves soient ils sont eux-mêmes des soutiens concrets de la CIA et de l’impérialisme américain, après avoir été des soutiens objectifs de l’impérialisme américain.

      Ce que wikileaks nous "révèle", au fond, c’est que les Amerloques ont raison de faire la guerre partout. Je vois pas ce qu’il y a de génial là-dedans… sauf du point de vue de l’impérialisme américain !

      à quel moment la guerre serait justifiée par la publication des paroles échangés entre hommes et femmes de l’impérialisme américain ? avec toutes leurs bêtises et leurs brutalités non policées ?

      ce que tu essayes de nous faire croire c’est qu’il ne faut pas qu’on sache ce qui se dit en off au nom des peuples entre appareils des puissances impérialistes ?

      Mais ils sont obligés d’utiliser leur société-écran Wikileaks pour nous convaincre que l’Iran possède des "armes de destruction massives", puisqu’ils ne peuvent plus nous refaire le coup de Colin Powell et de son flacon d’anthrax le 5 février 2003 à l’ONU au sujet de l’Irak

      encore une fois aucune preuve de la CIA derrière ces révélations (je ne dis pas que ce n’est pas exclus mais je ne suis pas le raisonnement sous-jacent qui affaiblit les relations des USA avec le monde).

      Quel rapport avec l’Irak et les clowneries de Powell ?

      Lequel Irak avait des missiles de portée inférieure à des missiles intercontinentaux mais ils ne les a pas chargé de produits chimiques, ni de virus,... pas parce que ça n’était pas dans les capacités de l’Irak qui avait la capacité technologique de la faire mais parce que c’était impensable de le faire pour les dirigeants irakiens. Donc pas de programme en ce sens (à la difference des USA).

      Donc, là je suis désolé mais je vois une réponse qui fleure la manipulation

    • Wikileaks, c’est la CIA déguisée pour être crue !
      L’on n’a de cesse de nous répéter que Wikileaks est le 11 septembre de la diplomatie. Ce qu’il faut en conclure, c’est que Wikileaks appartient tout autant à la CIA que le 11 septembre.

      Et voila le même "personnage" que nous publie des commentaire sur bellaciao pas très loin de Clermont-Ferrand nous accusant habituellement d’être de conspirationniste antisémite et que viens a nous donne la leçon pour nous explique que Assange c’est un agent de la CIA et que donc faut le decrédibilisé et le dénigré voir que tous se que publie Wikileaks c’est du faux...

      Trop fort aucun ambassade de aucun pais du monde a ose mettre en doute l’authenticité des documents publiée par Wikileaks que reste de la simple correspondance entre les responsable de diffèrent gouvernement mais que sans doute sont intéressant pour confirme se que nous on a tous le temps dénoncé...

      Est que ce type de commentaire doit être considéré comme un tentative de désinformation organise ?

  • Personnellement les théses telles que celles développées dans le genre de :
    Wikileaks = Cia ou = 11 Septembre ou = ???

    Les preuves réelles de ces pseudo et supposées manipulations vont nous être données par qui ou quoi ...
    Un groupe d’agitateurs gauchistes infiltrés par des hackers du Sri ou ?

    Remarquez toute fois une chose : dans tout les démentis et le bruit autour de ces publications ; aucunes attaques/ défenses ou démentis sur la véracité de ces ’’cables dimplomatiques’’ ...

    Rien à part quelques tampons et recoupements (lieu, date ; ...) ne permet non plus d’affirmer à 100 % que toutes les fuites sont réelles et prouvées ...

    J’ai autant de mal à croire à une opération de la Cia que de croire en ces révélations !

    Libre dissidence

  • L’équation du pouvoir a changé

    10/12/2010 - Ouverture libre

    Une des choses qui nous ont arrêtés dans l’affaire Cablegate, après deux semaines d’intense bataille, c’est bien la forme nouvelle que prennent les forces en présence et le changement de situation des puissances que cela implique. C’est ce que nous exprimions le 8 décembre 2010, dans notre Bloc-Notes :

    « Autrement dit, les directions politiques vont devoir vivre dans un monde type-Wikileaks, ou un LeakyWorld, ou plus aucune certitude n’est possible. Plus encore que les fuites elles-mêmes, ce qu’Assange et Wikileaks ont créé avec cette attaque spécifique, cette troisième attaque spécifiquement qui portait sur la “routine” du travail diplomatique US, c’est la peur désormais sans fin des fuites.

    Paul Woodward nomme cela (le 6 décembre 2010 sur son site War in Context) “une peur asymétrique”, l’expression correspondant à “guerre asymétrique” qui caractérise la G4G, ou Guerre de 4ème Génération. Mais il n’est pas assuré que le terme “asymétrique” soit complètement justifié dans ce cas, car ce qui fonde la puissance dans cette affaire ce sont l’information et la capacité de dynamiser cette information par la communication, – et, à cet égard, Assange et son réseau, et ses divers soutiens, et ses probables émules et successeurs, s’avèrent disposer d’une puissance qui n’est pas loin d’équivaloir à celle du Système. Il n’y a pas tant d’asymétrie que cela, et la peur est moins asymétrique que simplement fondamentale et ontologique... »

    Cet analyse semble partagée par Mary Dejevsky dans un article de The Independent du 10 sécembre 2010, sous le titre « The power balance is shifting, for better and for worse »

    http://www.independent.co.uk/opinion/commentators/mary-dejevsky/mary-dejevsky-the-power-balance-is-shifting-for-better-and-for-worse-2155833.html

    Quelques extraits…

    http://www.dedefensa.org/article-l_equation_du_pouvoir_a_change_10_12_2010.html

  • Ce que le premier commentaire ne saisit pas est la nature des atteintes faites à Assange (http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...) : on ne met pas sur Interpol un type qui a "violé à la suédoise" un type en cage après l’avoir poursuivit internationalement. Ces poursuites signifient que c’est un grand nombre de gouvernements qui se coalisionnent pour que cesse ce qu’ils considèrent comme des malveillances d’Assange à leur égard. Il est passible de 520 euros d’amande et il est poursuivit par Interpol ! L’absurdité de ces poursuites dénoncent leur vacuité et donc la haine que ces "diplomates" dont on révèle LA vacuité et la malfaisance, vouent à Assange.

    Wikileaks, n’a tué personne, Wikileaks a blessé cette vacuité de nos gouvernants et ça ne leur plait pas beaucoup. Ces gouvernants craignent que cette vacuité soit prise pour ce qu’elle est : leur incompétence à diriger le monde selon des critères de bienveillance puisqu’ils foutent la m.rde partout avec leurs conn.ries. Ils craignent que leur "honneur" soit entaché de Vérité ! alors qu’ils sont VIDES et que leurs intérêts sont le pouvoir maladif de contraindre par l’argent et le viol des femmes. La malfaisance de ces "diplomates" est révélée en concentré par les fuites de Wikileaks, rien de plus.

    • Un grand Bravo à ce "Assange", qui, s’il n’a rien changé au fonctionnement de de nos gouvernements, aura au moins eu le merite à travers ces révelations, de nous poser collectivement 2 questions :
       Une question ethique de société quant à la liberté d’’expression.
       Une question quant à nos systèmes de gouvernance, leur capacité de voiler une vérité, d’utiliser les opinions publiques, et les civils sous couvert d’interets divers, dédiés à soutenir notre propre systeme capitaliste.
      Les révelations de WIKILEAK, nous mettent face à un mirroir, et nous renvoient à notre propre culpabilité, par nos votes, soutiens, et opinions à nos gouvernements.
      En mettant Mr Assange en prison, c’est nous qu’on muselle, et c’est de nouveau nous qui nous rendons coupable par notre "laisser faire".
      Réagissons !!!!!NE NOUS LAISSONS PAS MUSELER !!!!