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Du nouveau concept d’égalité médiatique : esquisse (zaz)

Publie le samedi 8 janvier 2011 par Open-Publishing
13 commentaires

Avertissement

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans le traitement des questions politiques.

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Egalité médiatique

Après avoir livré dans les temps anciens la bataille de l’égalité en droit, puis la bataille de l’égalité économique (passablement ratée), la démocratie française doit impérativement livrer à présent celle de l’égalité médiatique.

La Constitution devra inscrire cette disposition première : "Nul citoyen français quelles que soient ses responsabilités et sa fonction ne peut nommément s’adresser à la nation plus de 6 fois par an."

Cela s’appliquera à toute personne sans exception : président, premier ministre, parlementaires (députés et sénateurs).

Par rapport à tous les bargeots en liberté que nous avons eu depuis tant d’années, que les médias poussaient à s’épancher sans fin, tu te rends compte le gain qu’on obtiendra en santé mentale collective, en normalité, en démocratie : tu supprimes notamment Valls et Copé c’est brusquement un bonheur nouveau d’être Français.

"Egalité médiatique 2e"

Bon, mais quand même, tu es premier ministre tu as besoin de t’exprimer aussi souvent que tu veux !

D’abord il n’est pas sûr que ce soit si nécessaire et utile que ça. Ensuite on n’est pas obligé d’imposer à tous ad nauseam que tu t’appelles François, Fifi ou Fillon. Six fois par an avec ton propre nom ça suffit bien, le reste du temps es-qualités : "le premier ministre" a déclaré que ..., etc. etc. ça évite le culte de la personnalité.

Une fois par an dans sa sagesse la démocratie grecque faisait le listing des célébrités trop célèbres qu’il fallait illico exiler.

Tu vois chez nous combien déjà on se porterait mieux. La règle s’appliquerait même aux journalistes du journal télévisé.

Dans ces conditions Montebourg aurait dépassé son nombre autorisé d’apparitions et expressions, sur un autre plan Pulvar aussi. Six, on t’a dit ça suffit bien.

Je sais ce serait vache pour Mélenchon, Lulu se démerdait très bien jusqu’à présent à être appelé "sénateur de l’Essonne", mais à présent "député européen" c’est un peu anonyme pour lui : là en vérité notre théorie initiale blesse il lui faudrait au moins un numéro. Note que Président du Parti de Gauche, tout short, c’est aussi très bien démocratiquement parlant !

Subject : Mélenchon veut "clouer le bec" de Demorand" (Rue89) : règles pour la presse

http://www.rue89.com/2011/01/06/mel...

Vous avez, chers amis, sans doute déjà vu avec une joie très amusée la réaction de Mélenchon à l’égard des questions "impertinentes" (c’est comme ça qu’on dit) de Demorand.

En matière médiatique, Mélenchon nous semble dans la bonne voie, il n’y a aucune raison désormais quand on est politiquement interviewé d’accepter le moindre palper rectal, on sait parfaitement qu’il est médicalement illégal.

NB : Mélenchon "veut clouer le bec" de Demorand dit rue 87. En réalité, il faut le dire, IL Y ARRIVE FACILEMENT.

En conclusion : la presse fut au départ un pouvoir estimable contre le "Pouvoir", notamment le pouvoir politique absolu, elle est devenue aujourd’hui une puissance quasiment autonome, dont la finalité suspecte est en elle-même.

La presse et les médias de ce fait ne doivent plus autant maintenant nous émouvoir. Le monde journalistique n’est certainement pas clitoridien, (excluons ce mauvais concept fallacieux !) mais comme on vient de le voir avec Demorand, la plupart des débatteurs sont en tout cas nettement à la recherche de leur point G.

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien. Avec la participation active des Nosotros Incontrolados.

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée

 http://ocsena.ouvaton.org

Messages

  • Ce matin un large parterre de personnalités lacrymales commémorait en bande le 15 eme anniversaire de la disparition de l’énigmatique François Mitterrand.

    L’affaire semble entendue : c’est à qui emploiera le plus grand nombre de superlatifs, -Ségolène se sera illustrée par une pauvreté de vocabulaire notable l’obligeant à quelques bourdes et même à beaucoup de redites éculées- à qui se positionnera au mieux dans le rôle de "l’héritier", du "fidèle" , en bras bandu du prolongement ferme et convaincu de l’action de feu "Tonton"....

    Émouvant certes, mais combien eussions-nous été plus enjoués de ouïr plutôt de tels témoignages à l’endroit de Nicolas Sarkozy, de Jean-François Clopé, de Frédéric Lefevre, en vrac...

    Voila qui nous aurait fait rire un peu....Bien sûr ça sentait un peu l’arnaque, laquelle unanimement se conjuguait à la première personne pour chacun des intervenants...

    Mais bon ;...On s’en cogne, pour notre part. L’effet médiatique au millimètre près est réussi : la victoire du rassemblement dans le séparé. .

    Nous sommes -bien entendu- à l’écoute de toutes les éloges funèbres anticipées en direction de l’ensemble des membres de ce gouvernement-ci, mais également et par pur soucis d’équité, de tous les cranes d’œuf du PS et plus largement de la dernière promotion de l’ENA ou de Sciences-Po....

    Ah oui...Faudrait motiver les média...Difficile, difficile....

    S.

    http://nosotros.incontrolados.over-blog.com

  • "Vanitas-vanitatis : Médiatiquement, ce qu’on peut noter c’est que les commémorations profitent d’abord aux gentils commémorateurs-organisateurs eux-mêmes qui en profitent pour exister si possible d’une demi-tête de plus."

    Les gentils membres, autrement dit les péquins, vous et nous, surtout vous, qu’est-ce qu’il nous reste : Au mieux, les larmes pour pleurer. En général donc, nous, péquins nous pleurons volontiers, presque de bon coeur, aussitôt qu’on nous le demande. On a eu de quoi pleurer avec De Gaulle il y a quelques semaines, on a de quoi le faire avec François Mitterrand aujourd’hui. Surtout qu’il reste de très visible encore-avant qu’il y ait là aussi des fissures- un aéroport et une bibliothèque.

    De plus humbles sympathiques ont littéralement disparu de notre affection déjà (Pierre Bérégovoy, Philippe Séguin... ), on pourrait certes se faire encore un François-1er ou un Alexandre Le Grand mais c’est terriblement sorti, semble-t-il, des usages.

  • On va voir dans un instant, non sans être un peu inquiets, les premières déclarations faites à Jarnac.

    Nous nous rappelons seulement que quand François Mitterrand est mort, on s’est demandé un long temps comment on allait pouvoir vivre après. !

    Eh bien on a vécu et on savait encore rien plus tard pour Sarko.

  • Sans rapport avec le présent, on ne peut toutefois pas ne pas penser à Victor Hugo ayant choisi le corbillard des pauvres.

  • On ne peut pas ne pas penser non plus à Bob, dont le destin final fut en partie le train.

    Une émotion aussi, pas seulement américaine, à couper au couteau.

    Subject : YouTube - RFK - Final Journey

    http://www.youtube.com/watch?v=OG4v...

  • "15 corps décapités découverts à Acapulco, au Mexique" (Nouvelobs)

    "Les cadavres d’hommes âgés de 25 à 30 ans ont été repérés par des policiers à proximité d’un centre commercial."

     ¤ Tout ce qu’on peut dire à ce stade c’est que ça va apparemment encore plus mal au Mexique qu’en France !

    Mais revenons à notre sujet de l’égalité médiatique.

  • Inéligibilité !

    De même que les préfets et les commissaires ne peuvent se présenter à des élections politiques pour des raisons évidentes

    ce serait la moindre des choses que les présentateurs de télé ne le puissent pas non plus, avant du moins que ne soit écoulé un certain degré de carence et de décence.

     Pourquoi tu dis ça ! y en a même pas ou si peu.

     Economiser Cavada y a quelques années plus tôt ou Nicolas Hulot bientôt, ca vaut déjà le coup de parer cette possibilité de trop.

  • "Fillon assume "l’héritage" séguiniste lors de la ..." (leJDD.fr - ‎Il y a 4 heures)

    "A l’occasion du premier anniversaire de la mort de Philippe Séguin, le Premier ministre a inscrit son action dans la fidélité de son "mentor"."

     ¤ En Iran, de même, il est d’usage chez les Parsi zoroastriens de refiler aussi les morts aux vautours.

  • "Chute des oiseaux et des journaux"

    "Deux énormes anomalies aux Etats-Unis dont vous avez entendu bien sûr parler : les pluies d’oiseaux morts qui sont incompréhensibles, par ailleurs les becs d’oiseaux déformés devenant de plus en plus longs en Alaska."

    Rien d’exactement semblable en France avec nos députés, certes ils ont de plus en plus le bec long eux aussi, mais il n’y a pas encore eu d’averses massives de députés morts. On le regrette évidemment.

    La situation est bien plus favorable dans la presse, Libé est déchaîné contre Mélenchon, il n’est pas le seul. Nous nous attendons à de nombreuses morts de journaux après les fêtes.

  • "Enfin ! Prosaïquement la nouvelle importante est ci-dessous" :

    "Ceux [parmi nous] dont l’index est plus long que l’annulaire auraient moins de risque de développer un cancer de la prostate que les autres." (Le Point)

  • "Les médias ont-ils de l’humour ?"

    1° Kate et l’humour anglais

    Puisqu’on parle des médias, vous êtes assez fins limiers, chers amis, pour avoir repéré vite-fait ce qui se passe aussi "de très incertain" outre-manche, en Grande Bretagne : c’est a priori inquiétant !

    Tous les journaux même les plus sérieux ne semblent en effet préoccupés que par un seul éminent problème : Kate Middleton, la nouvelle future princesse, portait-elle ou pas un soutien-gorge à une récente réception informelle.

     Bof ! Les Anglais ont toujours été de gros cons !

     Mais pas du tout, pas du tout ! c’est un air trompeur qu’ils se donnent seulement. Dans cette affaire en fait c’est de l’humour anglais, vous savez "Three men in a boat". C’est extrêmement fin, l’humour anglais est réservé, un peu triste, il ne montre pas qu’il est de l’humour c’est ce qui trouble éventuellement pas mal de Français, surtout les journalistes, en général peu cultivés.

    2° Jean-Luc et l’humour ancien français

    En ce moment, Libé est en guerre contre Mélench, à mort, vous achetez Libé vous avez en même temps gratoss le pavé à jeter à Jean-Luc : La cause déclarée est que Mélenchon a refuser de participer à une réunion anti-cubaine.

    « Jean-Luc Mélenchon aime la dictature cubaine et le montre. » Sous ce titre-choc, le correspondant de Libération à Bruxelles Jean Quatremer déplore sur son blog le départ de Jean-Luc Mélenchon de l’hémicycle du Parlement européen au moment de la remise du prix Sakharov de défense des droits de l’homme au journaliste et dissident cubain Guillermo Farinas.

    Ah ! Ah !

    Puisque c’est de son côté pour défendre Cuba et Fidel, évidemment Jean-Luc la joue gonflé par rapport à l’environnement parisien ou européen normal.

    Eh bien ! en réalité chez Jean Luc c’est de l’humour aussi, (oui aussi !) mais généralement moins perçu : cette forme d’humour français ancien est de l’humour révolutionnaire radical, c’est de l’humour "Montagnard" au sens Robespierriste et Saint-Justin.

    3e. Nous les ocsénistes

    Nous aussi aimons beaucoup cet humour spécifiquement français quoique légèrement obsolète et en voie d’être oublié. On le pratique pas, nous, car, sinon, tu penses ! Libé nous traiterait de populistes complaisants également.

    On le note scrupuleusement cependant quand on le voit chez les autres. On en a entendu de vertes et de pas mûres sur divers héros normaux notamment des droits de l’homme, ça peut pas même se raconter !

    En fait, le plus superbe Montagnard relativement récent fut Balladur et son Arlette Laguiller : "Croit-elle vraiment à la révolution, elle, qui est planquée depuis vingt ans au Crédit Lyonnais" (Sous le coude on en a trois ou quatre du même bois concernant Aung San Suu Kyi.)

    Nous en avons quand même encore une belle sur Liu Xiaobo et sur Arlette encore une fois pour arriver à notre but avec elle.

    "Mais qu’est-ce qu’ils ont à faire chier les Chinois, ces anchois de Suédois ?! On n’a pas oublié qu’ils s’étaient bien gardé de donner le Nobel à Arlette quand elle en avait tellement besoin sur le territoire français pour pouvoir se représenter en toute démocratie !"

  • Il y a deux formes d’esprit critique, la bonne et la mauvaise,

    il faut savoir bien les reconnaître et n’en admettre qu’une, la bonne, l’authentique, en gros celle des journaux.

    Il y a aussi la mauvaise, celle du web, qui est de guingois, faite de tout et de n’importe quoi : heureusement qu’encore on l’a !