Accueil > La Tunisie et l’Europe

La Tunisie et l’Europe

Publie le mardi 18 janvier 2011 par Open-Publishing
8 commentaires

La Tunisie et l’Europe

Comment ne pas faire le parallèle entre les événements dramatiques de Tunisie (depuis maintenant plus d’un mois) et les mouvements qui se sont déroulés récemment en Grèce, en Italie, au Portugal, en Irlande, en Espagne ou en France ?
De très bons articles ou réactions parfaitement argumentés, notamment ceux qui déclinent les mécanismes et les complicités au plus haut niveau de l’Etat, les connivences de la classe politique française (en Tunisie seul le RCD avait « Droit de cité »), qui impliquent directement ou indirectement le clan sarkozy et les godillots umpistes, (sarkozy, toujours si prompte à donner des leçons de "morale" et d’"honneur" au monde entier, reste cois dès qu’il s’agit de ses propres turpitudes), ainsi que la majorité du personnel politique, mis à part quelques individualités (intellectuel ou personne morale), des groupes de militants associatifs, les adhérents de mouvements et organisations de défense des Droits nationaux et universels de l’homme, irréductibles pourfendeurs d’injustices d’où qu’elles se produisent. Ceux-là, sauvent l’honneur de notre pays.

Démocratie à géométrie variable ?

"Démocratie" à géométrie variable, écrivent certains ? Pas tant que cela, puisqu’elle soutient pratiquement à l’identique, (mis à part quelques variantes, les dictatures par exemple) la même caste d’individus, d’où est issus ce groupe de profiteurs (en France ils seraient entre deux et trois millions, selon les sources), qui adoptent la même stratégie (mondialisation et globalisation obligent) pour conserver le pouvoir et les privilèges qu’ils s’accordent (cette stratégie reproduit singulièrement les mêmes manœuvres que celles adoptées par les "protégés" des pays occidentaux et par certains pays émergents, tueries en moins bien entendu, quoi que…).

Autre volet tout aussi marquant que la révolution populaire née spontanément en Tunisie, et qui mérite toute notre attention, car il souligne les similitudes entre ces évènements sanglants et le ras-le-bol mondial généralisé du peuple envers les élites.
Similitudes dans les causes qui ont provoquées et déclenchées ces évènements tragiques.
Ben Ali et sarkozy affichent ouvertement le même mépris du peuple ; notamment lorsque sarkozy, il y a à peine quelques mois de cela en France et dans les DOM-TOM, au plus fort de la révolte contre la "réforme" des retraites par répartition, en octobre 2010, alors que le nombre de manifestants ne cessait d’augmenter, décida seul, d’humilier le peuple français.
Le site « Bellaciao » (1) n’hésita pas à relayer l’info (la vraie celle qui fait la différence), et à donner la parole à toutes celles et à tous ceux, qui dans le mouvement de contestation populaire, exprimaient un profond désaccord (sous forme d’initiatives ou d’actions, parfois originales). Alors que le gouvernement et ses relais médiatiques se déchaînait contre les bloqueurs (les grévistes) et les agitateurs (les centrales syndicales), des inconscients qui bloquaient la France laborieuse et l’empêchaient d’aller travailler. Vieille ficelle usée à l’excès, pour monter les Français les uns contre les autres, avec le succès que l’on sait. (le genre de plan minable et à court terme, qui monte le peuple contre le peuple, misant sur la bêtise de quelques uns)

« tout ce qui est à vous est à moi ! »

« tout ce qui est à vous est à moi ! », cette devise mondialiste en diable, et si chère au clan sarkozy et aux protégés du « président des riches et des très riches », fut l’un des axiomes déclencheur du ras-le-bol généralisé aussi bien en Europe qu’au Maghreb, et d’autres continents (l’Asie, l’Amérique, etc.) et sont bien évidemment tus des médias officiels. Informations ? Vous avez dit informations ?

Y a t-il eut connexion ou inter-dépendance entre le clan sarkozy et le clan Trabelsi – Ben Ali ?

Assurément oui, car si vous consultez les télégrammes secrets étasuniens dévoilés par « WikiLeaks », et dont l’un sous-titrait « The French Connection ? », le clan familial du président Ben Ali est présenté comme le carrefour de la corruption en Tunisie, et presque tout ce que compte la communauté tunisienne en businessmen et en businesswomen est liée au clan Trabelsi – Ben Ali, par intérêts croisés et quasi maffieux.
Les méthodes utilisées pour régler certaines affaires, étaient identiques au gangstérisme (entre-autres actes de banditisme, le vol d’un yacht appartenant à un banquier dans le port corse de Bonifacio, et commandités par deux neveux de l’ex-président Ben Ali, l’atteste sans conteste).
La collusion entre le monde des affaires, des obligés aux plus hautes sphères de l’Etat français, pourraient aussi aisément supporter la comparaison quand au fond. Le clan Trabelsi – Ben Ali utilisait couramment des méthodes qui comme le clan sarkozy et ses obligés profitent quasi exclusivement à un groupe de privilégiés (en France, selon les sources, ils seraient entre deux millions et trois millions).
Ce télégramme suggère, sans donner clairement de preuves, qu’un ambassadeur de France, récemment en poste à Tunis (en France, c’est sarkozy, et lui seul qui désigne à sa convenance les hauts fonctionnaires et magistrats tel que préfets, procureurs et ambassadeurs, etc.,) aurait été plutôt celui de Ben Ali auprès de sarkozy que l’inverse, en échange de quoi il aurait bénéficié de largesses du clan Ben Ali, et dans ce cas il s’agit d’une villa enregistrée au nom de sa fille et située non loin de la résidence présidentielle.

D’autre part, sur le réseau Facebook vous pouvez consulter à satiété le « mur de la honte », qui se nomme aussi « Ben Ali Wall of Shame », où sont disponibles des vidéos et des extraits sonores, de sarkozy et consorts, celle en particulier de l’allégeance honteuse d’Alliot-Marie aux dirigeant tunisiens et algériens, les inepties de Mitterrand (le neveu), du maire de Paris, Delanoë, etc.

La Tunisie n’est pas un cas isolé, sarkozy entretient des relations privilégiées avec le « Commandeur des croyants », le roi du Maroc, Hassan VI (et a de nombreuses villégiatures à sa disposition dans des résidences princières), le président algérien Bouteflika (et le clan militaro-industriels qui pillent les richesses naturelles de l’Algérie), « Guide suprême de la révolution verte islamique » et président à vie, Muammar al-Kadhafi (souvenez-vous du tollé que provoqua l’installation de son bivouaque pour plusieurs jours dans un jardin de l’un des palais de la République, suite à une invitation de sarkozy), avec le président égyptien à vie Moubarak, etc., etc., etc. sarkozy aime les dictatures, c’est bon pour ses affaires.

Le peuple tunisien n’est malheureusement pas au bout de ses peines, et son parcours sera probablement jonché de nombreux pièges et embûches en tous genres. Les "anciens" (pas tant que ça) benalistes sont paraît-il pas loin d’un million (c’est le nombre d’adhérents RCD que revendique le pouvoir), et n’hésiterons pas une seconde pour commettrent d’autres exactions et turpitudes, il n’est que d’observer le premier ministre, Ghannouchi, membre du bureau politique du RCD, et son complice le président de l’assemblée nationale, Foued Mebazaa, autre cacique du pouvoir, et combien d’autres dans l’ombre (?) actuellement à la manœuvre ; il n’est pas trop difficile de concevoir, qu’avec de tels "entourloupeurs" c’est loin d’être gagné pour le peuple tunisien.

Le « Radeau de la Méduse »

Le « Radeau de la Méduse » auquel fait immanquablement penser le clan sarkozy, et où s’accrochent encore les derniers fanatiques, n’est pas du tout assuré de surmonter cette énième déchéance (une de trop ?) sarkozy, matamore d’opérette et grand vainqueur autoproclamé du peuple français, fut irrémédiablement précipité au fond de l’abysse sondagière après sa piteuse victoire, (car il agit toujours avant de réfléchir aux conséquences de ses décisions, c’est un fonceur. Malheureusement pour lui et heureusement pour nous, il n’avait pas prévu que le prix à payer serait au moins équivalent, sinon plus, au mépris dont il usa et abusa envers le peuple français).

Bellaciao et le mouvement anti-« contre-réforme » des retraites par répartition

sarkozy est loin de s’avouer vaincu. Il faudra mettre le paquet pour s’en débarrasser de lui et de sa clique de profiteurs. « LH » l’une des nombreuses agence d’opinion, cherche à le placer, envers et contre toute probabilité, encore en lice au second tour des présidentielles. Cette agence d’opinion lui attribue une "royale" seconde place (et quel que soit le cas de figure, alors que plus de soixante dix pour cent des français le rejette ???). Dans un article récent, un politologue spécialiste de l’extrême droite française (et donc du FN) énonce deux possibilités.

La première, sarkozy est tellement impopulaire (et c’est bien le cas) qu’il ne parvient même pas au second tour, l’héritière du FN, Marine Le Pen, le devance assez largement, et se retrouve au second tour face à un social-démocrate (vous devinez à qui je fais allusion).

Seconde possibilité, c’est la répétition de 2002, le choix entre une facho et un escroc, (mais contrairement au scénario qu’imagine le "spécialiste" du FN, les électeurs en ont ras-le-pompon boudent massivement les urnes et se révolte massivement contre le système électoral. Ensuite, comme nos ami(e)s Tunisien(ne)s l’ont fait il y a peu, il se débarrassent plus ou moins pacifiquement de la classe politique, aux affaires depuis plus de soixante dix ans !

J’ajouterai une troisième possibilité, (que ce monsieur n’a pas voulu ou pas su imaginer, car tellement contraire aux principes d’orthodoxie politique) et c’est pour cette raison que j’évoque « Bellaciao ».
Lors du mouvement de révolte populaire du mois « d’octobre 2010 », (en fait, le mouvement se déroula sur une période beaucoup plus longue, environ une dizaine de mois avant les grandes manifs, mais les points forts du mouvement eurent lieu en octobre 2010) le site, « Bellaciao », a rigoureusement et très largement diffusé toutes les informations ayant trait à ce mouvement populaire historique (depuis les évènements de mai68, aucun mouvement d’une telle ampleur n’avait eu lieu ; des millions de français étaient mobilisés (et pas seulement dans la rue), et sur une aussi longue période), quel qu’ait été le type d’action, spontanée ou organisée, quel qu’ait été celles et ceux qui l’organisait (organisations et autres), initiatives individuelles ou collectives, (loin, bien loin des factions, des chapelles et de la guerre de tranchées habituelles que nous imposent certains groupuscules), et c’est tant mieux pour tout le monde, pas de récup. possible…

Nous avons pu profiter de l’info directe (la parole au peuple, sans le filtrage habituel, de réécriture par exemple) et au mieux, sans sectarisme apparent.

Filtrage et sectarisme, si préjudiciables au peuple.
L’esprit soutenait l’action, et pour couronner le tout, l’info, la vraie, celle qui fait la différence, donnait enfin à la parole au peuple. Grâce à vous et à l’engagement de toutes celles et de tous ceux qui voulait en finir avec les contre-réformes du clan sarkozy.

Troisième possibilité, celle qui a selon moi, le plus de chance de réussir. Cette révolte populaire historique a prouvé que nous existions (des millions de Françaises et de Français était solidaire du mouvement populaire, et ont rejeté les contre-réformes et les méthodes plus ou moins mafieuses du clan sarkozy), que nous ne faisions plus confiance à ceux (actuellement au pouvoir) qui doivent assurer le fonctionnement des institutions, ni en le personnel politique, qui en laissant faire nous a trahi.
Le néolibéralisme et ses conséquences directes, c’est-à-dire des privations toujours pour les mêmes, y en a marre !
Le personnel politique n’entend rien à la misère et ne nous écoute plus. Le potentat à la tête du pays, méprise le peuple.
Alors ?
Nous sommes majoritaire dans le pays, et devons prendre en main nos propres destinées.
Le « Indignez-vous ! » cher à Stéphane Hessel, ne dit pas autre chose. Les partis politiques et le personnel politique se sont discrédités, et continuerons à nous mentir jusqu’à la nausée. Résistez n’est plus suffisant, il faut aussi agir. Prenons en main nos propres destinées et agissons !
Nous sommes majoritaire dans ce pays, et nous devons imposer notre volonté, quel que soit le gouvernement !

NOTES

1) cher(e)s ami(e)s et camarades du site « Bellaciao », je vous souhaite une année prospère (que les dons se multiplient, vous le méritez bien !) pleine de courage, ce courage qui vous honore depuis la création de votre site, et que le peuple puisse à l’exemple de nos ami(e)s Tunisien(ne)s prendre enfin le pouvoir en France. Mes amitiés à tous les bénévoles du site ainsi qu’à vos lectrices et lecteurs. Votre humble serviteur, sergio.

PS : ce message s’adresse aux Françaises et aux Français, aux militaires, aux forces de l’ordre, aux forces vives de notre pays. Vous qui avez jurés de servir et de défendre la France, le peuple français et l’intérêt général, ainsi que celles et ceux, qui que vous soyez et d’où que vous veniez, vous qui aimez ce pays, réveillez-vous ! Indignez-vous ! Soutenez du mieux possible notre devise, « Liberté, égalité, fraternité » pour tous. Jurez de restituer au peuple, la République, terre d’asile. Facilitez la diffusion et « la déclaration universelle des droits de l’homme », combattez de toutes vos forces l’arbitraire de ceux qui s’opposent au peuple, en favorisant les intérêts privés d’un clan et de ses acolytes au détriment de l’intérêt général.

Messages

  • récemment en Grèce, en Italie, au Portugal

    Récemment et beaucoup moins récemment, il y a 40 ans !!!!!!

    En effet de fortes similitudes entre ces pays et la Tunisie.

    Relire Poulantzas sur le sujet "La crise des dictatures" (ou comment et pourquoi la bourgeoisie a lâche les dictatures portugaise, grecque et espagnole dans les années 60/70).

    Un petit bouquin extrêmement intéressant (et pas très réjouissant, je l’avoue...).

    LL

  • La "pieuvre" par 9 qu’il existe bel et bien un COMPLOT, et que celui-ci s’avère séculaire...

  • Attention aux incantations et approximations. Si nous n’abattons pas le système capitaliste, pour construire une autre société où l’exploitation de l’homme aura disparu, il y aura toujours des exploiteurs, des roitelets et des tyrans !

  • ATTENTION : Appel au Khilafat en Tunisie !
    C’est quoi le Khilafat ?

    Le Califat est un système politique unique issu de l’idéologie islamique qui ressemble aux pires régimes musulmans d’aujourd’hui. C’est un pouvoir bâti sur le concept de discrimination d’origine ethnique, de genre ou de foi et il repose sur l’oppression de groupes religieux ou ethniques non musulmans.

    Les non musulmans ont un statut de sous citoyens au sein du Califat. Ils sont désignés sous le nom de dhimmis (les gens du contrat, de la garantie et de la protection) ce qui signifie qu’ils sont des citoyens inférieurs aux musulmans, qu’ils ne jouissent pas des mêmes droits de citoyenneté.

    Le Califat c’est l’institutionnalisation d’un système politique et économique où la foi c’est la loi et où la loi c’est la charia !
    Les tunisiens de France appelle au califat en Tunisie et partout dans les pays islamiques et même ne France.

    http://www.dailymotion.com/video/xgl047_appel-au-khilafat-en-tunisie_news#from=embed&start=100

  • La transition bourgeoise mort-née ? L’avenir aux comités de lutte/auto defense et a la democratie directe :

    Gouvernement tunisien : une démission de plus ?

    Par LEXPRESS.fr publié le 18/01/2011 à 14:00, mis à jour à 17:00
     
    Quatre ministres d’opposition se sont retirés à la demande de la centrale syndicale UGTT, qui a refusé de reconnaître le gouvernement de transition nommé ce lundi.
     
    A peine nommés, déjà repartis. Mardi matin, trois ministres appartenant à la centrale syndicale UGTT - très impliquée dans les manifestations - ont démissionné du gouvernement de transition à la demande de leur organisation. Leur nom : Houssine Dimassi, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Abdeljelil Bédoui (ministre auprès du Premier ministre) et Anouar Ben Gueddour (secrétaire d’Etat auprès du ministre du Transport et de l’équipement). 

    Quelques heures plus tard, le parti d’opposition Ettajdid (ex-communiste) a menacé à son tour de quitter le cabinet d’union nationale, à moins que tous les ministres qui étaient membres de l’ancien parti au pouvoir ne démissionnent de cette formation. Puis c’est la ministre de la culture (voir encadré) qui a annoncé son départ, selon iTélé. 

    Quand la future ministre implorait Ben Ali de rester au pouvoir

    Moufida Tletli, la nouvelle ministre de la Culture, fait partie de la liste de "65 personnalités tunisiennes de premier plan" qui ont, en août 2010, signé une pétition "adjurant le Président Ben Ali de se représenter pour un nouveau mandat présidentiel 2014-2019". 

    Le chef de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Abelsalam Jerad explique avoir demandé lundi au Premier ministre Mohammed Ghannouchi de reporter l’annonce du gouvernement pour permettre des consultations avec les autres forces politiques. "Mais il a refusé et nous n’acceptons pas cette précipitation", a-t-il affirmé. La direction de l’UGTT qui a tenu une réunion extraordinaire près de Tunis, a décidé "de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement".M. Jerad a reproché au gouvernement de compter parmi ses membres "des barons de l’ancien régime qui avaient participé à la répression et à un système de dictature". 

    De nombreuses voix s’élèvent en Tunisie, notamment au sein de la gauche et de la mouvance islamiste contre la présence aux postes-clé du gouvernement de membres de l’ancien gouvernement et du parti du président déchu Ben Ali dans la nouvelle équipe de transition, malgré les justification du premier ministre Mohammed Ghannouchi, qui estime que les ministres reconduits ont "les mains propres".

    Mardi matin, des milliers de Tunisiens ont manifesté dans plusieurs villes du pays pour dénoncer la présence, au sein du gouvernement de transition, de membres de l’équipe sortante. 

    Les trois ministres de l’opposition légale et les "ministres d’ouverture" en revanche se maintiennent au gouvernement. 

    Les islamistes absents de la présidentielle

    "Rached Ghannouchi (le chef du parti en exil à Londres) ne sera pas candidat, Ennahda n’aura pas de candidat à la présidentielle", a déclaré Houcine Jaziri, porte-parole du mouvement en France. 
    En revanche, Ennahda a vocation à "participer aux législatives", a-t-il dit, prévenant qu’il n’y aurait "pas de transition démocratique sans Ennahda". 

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/gouvernement-tunisien-une-demission-de-plus_953497.html

  • LL écrit : « En effet de fortes similitudes entre ces pays et la Tunisie.
    Relire Poulantzas sur le sujet "La crise des dictatures" (ou comment et pourquoi la bourgeoisie a lâche les dictatures portugaise, grecque et espagnole dans les années 60/70).
    Un petit bouquin extrêmement intéressant (et pas très réjouissant, je l’avoue...). »
    LL

    sergio : merci à toi LL de nous rappeler cet ouvrage, dont voici les coordonnées exactes :
    « La crise des dictatures. Portugal, Grèce, Espagne. » Nicos Poulantzas. paru chez François Maspero éditeur - Cahiers libres 302 – 1974

    90.**.216.*** écrit : « La "pieuvre" par 9 qu’il existe bel et bien un COMPLOT, et que celui-ci s’avère séculaire... »
    sergio : mais encore ?

    Besièrs écrit : « Attention aux incantations et approximations. Si nous n’abattons pas le système capitaliste, pour construire une autre société où l’exploitation de l’homme aura disparu, il y aura toujours des exploiteurs, des roitelets et des tyrans ! »

    sergio : je ne sais si les Tunisien(ne)s suivront tes conseils avisés, en lisant le dernier message sur la liste, titré « ATTENTION : Appel au Khilafat en Tunisie ! C’est quoi le Khilafat ? », j’ai bien peur qu’il faille encore lutter longtemps et durement pour abattre le système capitaliste, sans aucune garantie, sinon qu’espérer.

    • Dans un entretien accordé à la radio israélienne vendredi soir, Shalom a déclaré qu’il était issu d’une famille d’immigrants Tunisiens.
      « Je crains que nous nous trouvions maintenant devant une nouvelle phase très critique dans le monde arabe. En cas d’effondrement du régime tunisien actuel, la sécurité nationale d’Israël ne sera pas affectée de manière significative dans l’immédiat, a-t-il dit. « Mais nous pouvons cependant supposer que ces développements constituent un précédent qui pourrait se répéter dans d’autres pays, pouvant affecter directement la stabilité de notre système. »
      Shalom a ajouté que si les régimes voisins de l’Etat d’Israël devaient être remplacés par des systèmes démocratiques, la sécurité nationale israélienne pourrait être menacée de manière significative.
      « Les nouveaux régimes défendraient ou adopteraient des lignes politiques intrinsèquement opposées à la sécurité nationale d’Israël », a-t-il dit.
      Le vice-Premier ministre a indiqué qu’Israël et la plupart des régimes arabes ont un intérêt commun à lutter contre ce qu’il a appelé le « fondamentalisme islamique » et ses organisations « radicales » qui menacent Israël.
      La menace, a-t-il ajouté, est ce qui motive en grande partie la coordination directe et indirecte en matière de renseignements entre Israël et les régimes arabes.
      Shalom a souligné qu’un monde arabe démocratique ferait cesser cette actuelle allégeance, parce qu’un système démocratique serait gouverné par une population en général opposée à Israël.

      Par Saleh Naami à Gaza, journal égyptien Al Ahram (Egypte), 15 Janvier 2011, traduit de l’anglais par Djazaïri

    • 83.***.66.*** écrit : « Dans un entretien accordé à la radio israélienne vendredi soir, Shalom a déclaré qu’il était issu d’une famille d’immigrants Tunisiens. « Je crains que nous nous trouvions maintenant devant une nouvelle phase très critique dans le monde arabe. En cas d’effondrement du régime tunisien actuel, la sécurité nationale d’Israël ne sera pas affectée de manière significative dans l’immédiat, » a-t-il dit. « Mais nous pouvons cependant supposer que ces développements constituent un précédent qui pourrait se répéter dans d’autres pays, pouvant affecter directement la stabilité de notre système. » Shalom a ajouté que si les régimes voisins de l’Etat d’Israël devaient être remplacés par des systèmes démocratiques, la sécurité nationale israélienne pourrait être menacée de manière significative. « Les nouveaux régimes défendraient ou adopteraient des lignes politiques intrinsèquement opposées à la sécurité nationale d’Israël », a-t-il dit. Le vice-Premier ministre a indiqué qu’Israël et la plupart des régimes arabes ont un intérêt commun à lutter contre ce qu’il a appelé le « fondamentalisme islamique » et ses organisations « radicales » qui menacent Israël. La menace, a-t-il ajouté, est ce qui motive en grande partie la coordination directe et indirecte en matière de renseignements entre Israël et les régimes arabes. Shalom a souligné qu’un monde arabe démocratique ferait cesser cette actuelle allégeance, parce qu’un système démocratique serait gouverné par une population en général opposée à Israël.

      sergio : troublant, très troublant. Voici ce que déclare sarkozy sur ce thème (déclaration faite en petit comité le 17 janvier 2011) : « Je sais, a-t-il affirmé en petit comité, ce que l’on dit : la France n’a rien compris à ce qui se passait. On va me reprocher de ne pas avoir vu les choses venir et d’avoir soutenu Ben Ali jusqu’au bout. Mais, si nous avons soutenu Ben Ali depuis vingt trois ans, c’est parce qu’il était un rempart contre le terrorisme et contre l’islamisme ! »

      Et il lançait cette avertissement : « Le pire pour la Tunisie serait qu’un régime laïque imparfait cède la place à un régime islamique parfait. Voyez l’Iran. »

      Quoiqu’il arrive en Tunisie, sarkozy, préfère une dictature imparfaite à une dictature parfaite. Dans le message précédent (signé 83.***.66.***), il est question de menace et de défense, pour les mêmes raisons, de plus cette analyse englobe l’intégralité du Maghreb ainsi qu’une partie du Proche-Orient (on peut se poser des questions sur la dictature libyenne quand on lit et cette partie de l’intervention de Shalom, par exemple : « … La menace, a-t-il ajouté, est ce qui motive en grande partie la coordination directe et indirecte en matière de renseignements entre Israël et les régimes arabes. … » ) Shalom a le mérite d’être très clair sur ces questions...

      Pour reprendre les déclarations de sarkozy, voici ce qu’il déclare à propos de l’Algérie : « Heureusement que le gouvernement algérien l’a fait ! (alors que le FILS, « Front Islamique du Salut » avait remporté haut la main les élections de 1991, cette victoire politique leur fut confisquée et les résultats de cette élection fut annulée par le gouvernement algérien) s’est-il écrié. Imaginez dans quel état on serait aujourd’hui si ces élections n’avaient pas été annulées. »

      Les justifications restent inchangées, sarkozy préfère une dictature imparfaite (la junte militaire et le gouvernement fantoche) à une dictature parfaite (le FILS), et une petite variante, il s’agit encore de sécurité, mais le « on » n’est pas très clair. S’agit-il de la France ou d’Israël, des deux ?