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Le journal Partisan n°244 est sorti !

Publie le dimanche 23 janvier 2011 par Open-Publishing
1 commentaire

Tunisie, Côte d’Ivoire, Niger, Afghanistan...
Un même combat contre l’impérialisme français !

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Editorial :

Jamais la politique internationale de la France n’avait été ainsi sur la sellette. En Tunisie, la jeunesse et la classe ouvrière tunisienne se sont lancées à l’assaut du chômage, de la vie chère et du manque de liberté. Le dictateur a capitulé, mais la lutte ne fait que commencer. « La France » a réagi... par un silence assourdissant. C’est que la sainte alliance des bourgeois de droite et de gauche, de Sarkozy à Strauss Kahn, tous ont soutenu « notre ami Ben Ali », le meilleur défenseur de « nos intérêts » dans la région.

Les émeutes menacent de s’étendre à tout le Maghreb, en Algérie face à la corruption mafieuse du régime Bouteflika, alliée difficile mais fidèle de la France impérialiste. Jusqu’au Maroc, désormais plateforme low-cost des entreprises françaises, où « notre ami le roi » a interdit toute manifestation de solidarité avec le peuple tunisien... En Côte d’Ivoire et au Niger, ce n’est pas le silence gêné. L’armée française est sur place et Sarkozy ne se cache pas pour intervenir directement. Gbagbo, autrefois fidèle allié — le dernier contrat a été remporté par Bolloré, un du Fouquet’s —, est jugé désormais insuffisamment fiable avec ses milices fascistes, et on lui préfère un homme du FMI. Alors là, pas de souci pour intervenir ouvertement, pas d’états d’âme, alors qu’on a laissé faire les pires horreurs en Tunisie ou ailleurs. Voyez-vous, il faut préserver les intérêts français dans la guerre économique mondiale, face aux Américains, face aux Chinois aujourd’hui... Cacao, café, pétrole... Quand au peuple ivoirien, il ne compte même pas face à la perspective d’une nouvelle guerre civile.

Au Niger, c’est encore plus net. Sous couvert de « lutte contre le terrorisme », c’est l’uranium d’AREVA que l’on défend, l’alimentation des centrales nucléaires et ainsi la prétendue « indépendance énergétique de la France », quitte à soutenir un régime despotique et corrompu. Union sacrée, de Juppé à tout le PS, pour saluer l’intervention des commandos français. Sarkozy prétend que les militants d’Al Qaida sont des « barbares d’un autre âge », mais c’est exactement l’inverse, il s’agit de conséquences tout à fait actuelles de la mondialisation, des désordres qu’elle provoque dans le monde, par exemple de l’intervention en Afghanistan. Tiens, on n’en parle pas trop, alors que c’est quand même au cœur du problème, non ?

De Juppé et Sarkozy à DSK, Jack Lang ou Delanoë, tous soutiennent les régimes de ces pays, du Maghreb, de l’Afrique Noire, de l’Afghanistan ou ailleurs

Pas question une seconde de soutenir les peuples en lutte, les femmes de RAWA en Afghanistan, les commu-nistes tunisiens, tous les combattants démocrates de ces pays ! Pas question de remettre en cause la domination de l’impérialisme sur l’économie de ces régions, sur ces zones d’influence. Pas question de lâcher un pouce dans la compétition mondiale avec les concurrents, à l’heure d’une crise de plus en plus tendue.
Il n’y a aucune différence importante en matière de politique étrangère entre les bourgeois de droite et ceux de gauche, ceux d’aujourd’hui et ceux qu’on nous promet pour 2012, cela crève les yeux.

Nous, nous sommes le peuple, les ouvriers français ou immigrés de ce pays, un des piliers de l’impérialisme mondial. Nous voulons en finir, le mettre à bas, construire une société nouvelle de solidarité, de coopération, de respect et d’égalité.
Cette crise n’est pas la nôtre. Nous ne voulons pas être la chair à canon de cette guerre économique mondiale.
Notre combat est le même que celui de nos camarades tunisiens, afghanes, des vrais démocrates ivoiriens ou nigériens. Nous voulons en finir avec le pillage et la domination, l’exploitation des peuples par les grands monopoles, les puissances impérialistes, les gouvernements et institutions qui gèrent et profitent du système.

En ce sens, ce n’est pas un soutien que nous apportons à tous ces combattants du monde entier, c’est la fraternité du combat de classe partagé contre notre ennemi commun, l’impérialisme français.

Nos camarades tunisiens montrent la voie !
Vive la révolution populaire et anti-impérialiste mondiale !
A bas l’impérialisme français et tous ses relais locaux !
Troupes françaises hors d’Afrique, d’Afghanistan ou d’ailleurs !
Vive l’unité combattante des ouvriers et peuples du monde !

Sommaire :

 Dossier : précarité & unité
 Marxisme : qu’est-ce qu’une idéologie ?
 International : Haïti ; Tunisie
 Et aussi : FRALIB, La Poste, CHU Nantes, Sans Papiers, Georges Abdallah

Messages

  • Contre l’Impérialisme Français, ouais.
    Substituons le à l’Impérialisme Anglais, tellement mieux !... Mais, je ne suis pas d’accord.

    Permettez-moi : Les révoltes en Tunisie, et dans le maghreb en général, ne sont pas l’effet d’un raz-le-bol contre le gouvernement de françafrique seulement. En partis, certe. Mais le tronc est ailleurs. Ils sont le fait d’élites ayant envie de barder des gens bossant pour la France, pour les remplacer par des chantres de l’ONU, à savoir, de l’élite anglo-israëlite. Alors : attention aux faux-amis. Les exilés politiques à Londres qui reviennent dans le pays pour servir dans les ministères, ce n’est pas bon signe.

    Exhaler la cause "populaire" est une chose. Mais souvenez-vous que la force de nos ennemis, aujourd’hui, est de faire passer tout pour son contraire. La Tunisie, c’est comme la Côte d’Ivoire : Je n’y crois pas.