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Présidentielle : Mélenchon prend le PCF de vitesse

Publie le lundi 24 janvier 2011 par Open-Publishing
6 commentaires

Jean-Luc Mélenchon grille la priorité. Faisant fi des tergiversations et des embarras de la direction du Parti communiste, le tonitruant président du Parti de gauche (allié du PCF au sein du Front de gauche) a annoncé, vendredi, qu’il serait candidat à l’élection présidentielle. Il est le premier leader politique à se lancer officiellement dans la course à 2012. L’ex-sénateur socialiste, cinquante-neuf ans, qui souhaite s’adresser « à d’autres » électeurs que ceux du Front de gauche, notamment « ceux du NPA » d’Olivier Besancenot, veut « rassembler cette autre gauche pour qu’elle figure dignement dans le débat, qu’elle représente une alternative », a-t-il expliqué. Il espère, en fait, être le candidat de tous les Français de gauche qui ne se retrouvent dans aucun parti et des déçus du PS.

Pourquoi un tel empressement alors que, selon toute vraisemblance, il est d’ores et déjà le candidat de la direction du Parti communiste, même si celle-ci a décidé de prendre son temps pour l’annoncer à ses adhérents ? « Parce qu’ il y a un risque - certes infime -que la direction du PCF recule in fine en raison d’une opposition interne qui deviendrait trop forte », explique un fin connaisseur du Parti communiste. Certains communistes orthodoxes veulent absolument que le PCF aille à la présidentielle sous ses couleurs. Le député du Rhône André Gerin vient d’annoncer sa candidature à cette fin. D’autres, place du ColonelFabien, défendent une candidature communiste sous l’étiquette du Front de gauche. C’est ce que propose d’incarner le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne.

Atteindre les 5 %

Pour ne pas les brusquer, Pierre Laurent, le numéro un communiste, a souhaité se donner du temps. Un conseil national (parlement) du PCF, qui se tiendra les 8 et 9 avril, désignera un candidat. Le choix définitif du représentant du Front de gauche se fera lors d’une conférence nationale les 4 et 5 juin, qui sera suivie d’un vote des militants mi-juin.

« C e que la direction du PCF veut masquer, ce n’est pas tant qu’elle a choisi Jean-Luc Mélenchon, mais qu’elle a perdu toute possibilité d’opérer un véritable choix, tout court », souligne un expert du parti. La réalité est que, pour sauver l’appareil et le maximum d’élus, le Parti communiste doit absolument atteindre 5 % à la présidentielle, notamment d’un point de vue financier (pour le remboursement des frais de campagne). Seul Jean-Luc Mélenchon semble être en mesure de remplir ce contrat. Les autres candidats issus du PCF auront du mal à faire mieux que Marie-George Buffet (1,93 % en 2007), une référence que la plupart des communistes veulent oublier. « Il est plus facile de mettre un enfant au monde (la solution du Front de gauche) que de ressusciter un mort (le PCF) », conclut, dépité, un membre du Parti communiste.

RENAUD CZARNES, Les Echos

http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0201091738985-presidentielle-melenchon-prend-le-pcf-de-vitesse.htm

Messages

  • Ce qui me plait dans cet article c’est :

    1° les questions n’amenent pas de réponses

    2° Un communiste m’a dit, mais on sait pas qui (peut etre Robert Hue)

    3° Viva le mort

  • Cet article des ECHOS est ridicule , car il faut être gogo pour croire que MELANCHON a annoncé sa candidature sans l’approbation et l’accord de la direction du PCF ;

    Tout cela relève d’un sénario bien ficelé : MELANCHON annonce sa candidature qui fait sortir du bois MAXIME GREMETZ toujours prêt à jouer les redresseurs de tort , et CHASSAIGNE compte les points , au bout du compte le PCF et le FDG se la jouent démocrate et peuvent se vanter de favoriser des candidatures pluralistes , alors que tout l’appareil de ces deux partis roulent pour MELANCHON .

    C’ est bien joué , mais est-ce suffisant pour tromper encore longtemps les travailleurs ? toute cette comédie risque fort d’avoir pour conséquence de renforcer l’abstention et d’ accélerer le processus de disparition du PCF , certains diront tant mieux car c’est peut-être un passage obligé pour créer un PARTI DES COMMUNISTES réunissant tous ceux encartés ou non au PCF ou dans d ’autres organisations qui ne se contentent pas de socialiser le capitalisme mais veulent sa disparition .

  • les Echos, le Figaro, Le Mondain (sauf Plantu) , l’Express, etc...

    "aiment" beaucoup Mélanchon, comme à une autre époque Bové et Besancenot

    Bové et Besancenot n ’ont plus aucune utilité.....

    • Olivier ne s’est jamais cru indispensable encore moins président de quoi que ce soit
      Il est un militant discipliné au service de la lutte pour le socialisme.
      Ce qui est indispensable, c’est l’indépendance de notre classe,
      pour avancer vers la révolution,et pas la lutte des places.

      Et ça, c’est ce que défendent et défendront de plus en plus de travailleurs,
      pour résister à la crise, puis passer à l’offensive contre la tyrannie du capital.

      Cette orientation heureusement est portée, mais n’est pas le monopole du NPA.
      Elle est au coeur des luttes et de ce qui donnera naissance à un front anti-capitaliste,
      rassemblant travailleurs à la recherche d’une vraie démocratie,
      comme militants déjà organisés, y compris du PC et du PG fatigués des bureaucrates.

    • pour préciser, mon commentaire précédent n’était pas dirigé contre Besancenot

      Je ne garde d’ailleurs pas le souvenir d’avoir écrit quelque chose contre lui

      Je préfère préciser que j’ai beaucoup de respect pour le militant qu’il est, même si je ne partage pas son option politique

      salutations militantes

      Patrice