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Mélenchon lance sa campagne et vise DSK

Publie le lundi 24 janvier 2011 par Open-Publishing
3 commentaires

L’eurodéputé a été adoubé par son Parti de gauche. Le ralliement du PCF est prévu pour avril.

Il l’a promis à ses troupes : sa candidature à la présidentielle n’est « en rien une aventure individuelle » ou une « exaltation personnelle ». Le candidat Jean-Luc Mélenchon, adoubé samedi lors du conseil national du Parti de gauche par 220 voix et trois abstentions, n’est pas exactement non plus le fruit d’un choix collectif. L’eurodéputé l’a souligné dans une salle de l’Assemblée nationale : « Je présente ma candidature et vous êtes la première formation collective à y apporter votre soutien. »

La prochaine étape sera le rassemblement du PCF autour de lui, alors que des candidats PCF orthodoxes comme les députés du Rhône André Gerin ou de la Somme Maxime Gremetz clament leur hostilité à l’idée d’un candidat non issu de leurs rangs. Et que le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne milite pour représenter le Front de gauche. Réponse en avril, pas avant. Cela ne l’empêche pas de lancer des invitations à le rejoindre, en particulier aux socialistes. « Je n’ai que faire de l’appui des pleutres, de ceux qui me disent que si je survis ils m’apporteront leur soutien. C’est maintenant qu’il faut se lever », a-t-il lancé avec ferveur, annonçant qu’il ne sera pas question de mener une campagne « policée » mais plutôt « de discorde ». Objectif : bousculer ceux « qui font de la graisse, installés devant la politique comme si c’était un spectacle » et les « convaincre » que « chacun est responsable de l’effort qu’il apporte au destin commun ». Bousculer aussi ceux qui l’accusent de populisme, « abjecte diversion qui efface les frontières entre le Front de gauche et le Front national ».

Rassurant ses supporteurs, l’ex-sénateur PS a indiqué qu’il n’allait pas se gêner pour critiquer Dominique Strauss-Kahn, candidat que 42%des Français considèrent comme le plus capable de rassembler toute la gauche en 2012, selon un sondage OpinionWay. Jean-Luc Mélenchon a promis d’être « à la hauteur » face à cette cible qui incarne le FMI et donc aussi pour lui « les bank­sters » ; le libéralisme, « cancer qui disloque la société ».

Attaché à la symbolique, Mélenchon, qui a officialisé sa candidature le 21 janvier, jour anniversaire de la décapitation de Louis XVI, veut être celui par qui « le soleil de la grande révolution de 1789 » puisse à nouveau advenir. Modeste, il a tout de même invité son auditoire à ne pas proclamer « Mélenchon, président ! » mais plutôt « Mélenchon, présidons ! ».

Insensible à cette rhétorique, Olivier Besancenot a décrété que Jean-Luc Mélenchon ne peut « pas être un candidat de rassemblement anticapitaliste » puisqu’il refuse de dire s’il participera ou non à un gouvernement PS. Mélenchon, qui insiste sur le distinguo à faire entre premier et deuxième tour de la présidentielle, s’abrite, pour ne pas répondre, derrière le refus du PS de dire s’il accepterait de participer à un gouvernement Front de gauche.

Mélenchon n’a pas plus de succès avec le PS. Sur le plateau de France 5, il arborait ce dimanche le triangle rouge des déportés communistes. « Parce que ce sont les premiers qui sont allés [dans les camps de concentration] avec les socialistes comme prix de leur sottise politique », a-t-il expliqué. Une sortie jugée « indigne » par la députée PS Aurélie Filippetti, qui a adressé ce dimanche un « carton rouge » à Mélenchon.

http://www.lefigaro.fr/politique/2011/01/23/01002-20110123ARTFIG00235-melenchon-lance-sa-campagne-et-vise-dsk.php

Messages

  • Le ralliement du PCF en Avril.

    Depuis quand ? Vous avez vujouer ça dans quoi ? Les misérables

    En tout cas il pourrat etre le candidat du FRONT DE GAUCHE

    C’est sur il n aura pas ma voix ce marchand d’histoire(a sa façon voir plus haut)

  • Et oui, Mélenchon ne fait que répéter une vérité historique d’évidence. En 33, c’est bien la division de la gauche allemande, SPD et PCA, qui a ouvert la voie royale sous les pas de Hitler. Et c’est lui qui, les a unis (Willi Brand comme Honeker), de force, dès 64, dans les camps spéciaux (Buchenwald....) sous le triangle rouge , fait pour les différencier des Juifs (triangle jaune) et des homos (triangle rose). Quand au responsabilités de la désunion, on peut évidemment remonter au massacre (1919) de Rosa L et Karl L, au vote du SPD pour Hindenbourg, comme l’a rappelé Mélenchon, mais la position, ultra sectaire, de Staline, et du PCA, ne peut être évacuée d’un revers de main. En tous cas les prolos allemand ont payé bien plus que ce qu’on pouvait imaginer à l’époque.

    Et quoiqu’on dise c’est une leçon valable pour toujours : l’unité est la seule force des prolétaires (ex-Tunisie)

    • Cette façon de refaire l’histoire est tout simplement écoeurante.

      Elle se base sur des éléments tronqués.

      Et avec des "Si" on mettrait Paris en bouteille !

      Quant à la responsabilité des socio-démocrates en Europe sur la montée DES fascismes, voir le cas de la France : le décret Sérol, la moitié de la SFIO qui vote les pleins pouvoirs à Pétain, Daladier du Parti radical qui signe le pacte de non agression Chamberlain-Daladier etc etc

      Arrêtez vos conneries au PG !