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Expo Monet, Grand Palais : l’apothéose media du grand sucé aux nouilles (zaz)

Publie le vendredi 28 janvier 2011 par Open-Publishing
7 commentaires

Avertissement

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans le traitement des questions politiques.

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Réf. anté

Subject : L’expo Monet, la presse et son guano (zaz)

http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

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Le sucé

Ok ! tout n’est pas méprisable dans les expos parisiennes, elles participent premièrement en bien à nos intérêts économiques et touristiques évidents. Deuxio, elles ont un intérêt spéciquement pro domo de nature différente, morale et sociopolitique, puisqu’elles occupent in the ensemble des parigots et parigottes, la petite masse des neuneux, bobos, ni-neuneux-ni-bobos, parfois fachos, demis-fachos etc. etc. , qui est déjà de facto considérable.

Ceux des parigots qui ne sont pas du tout concernés par les bonnes expos sont seulement les SDF et autres clodos, les Rmistes et sans boulot, les gourmets des restau du coeur. Le problème dans l’humanisme culturel naturel, c’est que voudait-on les inviter gratuits certains jours, on ne pourrait pas inviter les asociaux. Les musées n’ont pas encore de douches gratuites. On ne s’immerge pas en string ou en peignoir dans un musée comme on le fait dans une piscine après la douche rapide et le passage au pédiluve.

Bien bref ,tout ceci pour résumer que le public parisien est le plus communément vivant matériellement à droite, et éventuellement pouvant aussi penser à gauche ce qui est un autre et délicat problème.

Le public des expos est donc sain avec affinités pouvant aller plus loin. Le public des expos change régulièrement de slip, a du déodorant sous les bras. En principe bien sûr, en principe. L’étudiant y est fréquent, le manar y est très rare.

Le public des expos constitue la relativement bonne société. Avec un lien subtil, mais mine de rien fortement identitaire.

Résumons : Le musée est un acte politique dont personne ne se méfie trop bien.

Parmi les choses non scientifiquement prouvées mais intuitivement attestées à 99,9%

On sait que qui "fait" les expos est de la même façon sympathisant automatique de Sciences Po.

Le paradigme, la personnalité de base de l’exposiste-type

’’Grande Culture avec un grand C, Grandes Ecoles que le monde entier nous envie, grand capital un peu médiocre certes façon MEDEF, grand banditisme de classe y compris au schlass ou au poignard de carbone, c’est ça au fond le grand paradigme politique à la française. L’avantage considérable de ce truc un peu insensé c’est qu’il plaît énormément de façon spontanée aux braves gens."

Tu comprends au passage pourquoi il est finalement si rare d’avoir un gouvernement de gauche.

Esprit critique ?

Tu penses bien que si la culture developpait un tant soit peu l’esprit critique, elle ne serait pas aussi bien vue par tous les cuistres et politiques.

Dans le sucé plus haut évoqué, y a des montées climaxiques :
nous avons lu éblouis, la chronique de Michel Boujut dans Mediapart , Boujut a des excuses, il est journaliste.

"Qu’aura-t-on appris devant les tableaux de Monet à l’issue cette immersion ? On sort du Grand Palais plus riche d’une expérience sensorielle à nulle autre pareille. Et donc mieux armé pour affronter nos indignations de chaque jour. Pour résister à la laideur et au mensonge. Beauté, révolte, soif de justice, tout se tient, n’est-il pas vrai ? "

Ca nous plaît beaucoup. Presque toujours, les commentateurs transforment les grands artistes en d’ardents et très inspirés révolutionnaires. Tous le monde croit l’étrange phénomène sur parole. Le bourgeois révolutionnaire est un thème qui a toujours plu auprès des cloportes que nous sommes et qui vont au cinéma (c’est un comparable bonheur aussi avec le génie maudit.)

Faut-il préciser pour justifier cette vue sym-pathétique de l’artiste bourgeois, que nous vivons dans des sociétés elles-mêmes toujours bourgeoises.

Cela dit, soyons pas salauds, Boujut est, quand il fait pas comme ça le veau, un très bon critique de cinéma.

Finalement à force de pousser franchement la mémé dans les Nymphéas, les courges des journaux et services de com du Grand Palais nous ont fortement convaincus que Monet, putain que c’est beau !

Mais alors, il faut le dire, putain aussi que c’est con !

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien.
Avec la participation active des Nosotros Incontrolados.

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée

 http://ocsena.ouvaton.org

Messages

  • Non Paulo, le titre reste décent. On a dit le "sucé aux nouilles" pas le "sauté aux c. , c’est pas notre genre d’être grossiers. Dans cette affaire la grossièreté n’ajouterait rien.

  • "Après la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte, colère populaire au Yemen" (Sud Ouest - ‎Il y a 58 minutes)

    Tu vois combien le social est chez eux très instable, alors qu’il suffisait pour tout démocratiquement calmer de leur faire une exposition Monet. Les peuples apparemment les plus irascibles sont très sensibles à la beauté.

    Evidemment il faut quand même éviter de dire des conneries, comme chez nous dans la presse : Monet, révolutionnaire non ! Faut pas stupidement pousser, ou alors faut bien préciser que sémantiquement révolution picturale c’est pas révolution politique, c’est même le plus souvent le contraire.
    L’art et la culture sont ce qu’on a trouvé de mieux finalement pour stabiliser les sociétés.

    Les Grecs qui avaient des idées avaient fait le Parthénon pour ça.

  • Rédemption et culture

    Il faut, pour bien raisonner, partir du principe peu contesté dans notre France de la raison et de la liberté que la culture adoucit beaucoup déjà les moeurs des populos normaux. C’est bien sûr largement ce qui justifie les expos.

    Mais ça calme aussi de facto les anormaux ! Une belle expio Monet permanente à Roissy, aussitôt t’a plus un seul délinquant pickpoket en zone accueil et même t’as plus de Rom-romani à te faire la manche tout plein de plantis dans la voix : le mauvais garçon est en quelque sorte magnétisé, magnifié, c’est un autre homme, une autre femme ! Monet, mais Picasso aussi, induisent la rédemption du Lumpen aussi bien que du bobo.

    Plus profondément même, tellement la culture c’est humainement important, et pas seulement pour les paumés glandus, tu mets de la culture, tu désarmes pacifiquement aussi sec le terro kamikaze si sanglant qu’il était en esprit avant même de commencer. On en a vu en théorie te tomber littéralement en pleurs dans les bras, nous ça nous est arrivés. Mon Dieu, qu’ils disaient, mais qu’est-ce que j’allais faire ! quel enfer allais-je ignitionner ?

    Les Français, c’est confirmé, viennent de proposer aux Russes leur big savoir-faire dans la psychologique culture : Il y aura bientôt une belle expo française à l’aéroport international Domodiedovo.

  • "Des mesures pour limiter les nuisances sonores autour de Roissy-CDG" (Le Monde)

    Qu’est-ce qu’on vous disait, hein !

    Oui désormais aussitôt arrivé sur la piste tu auras droit à de la grande culture avec Wagner. Pas seulement la chevauchée des Walkyries, mais toute la trilogie.

  • "La France a-t-elle besoin d’autant de CRS ?" (Marianne2.fr - ‎Il y a 9 heures) ‎

     Belle question ?

    Notre réponse à nous c’est que c’est sans doute non. Vraiment non.

    Cette question d’ailleurs, que pose Marianne, doit aller selon nous avec en quelque sorte le corollaire suivant :

     La France a-t-elle besoin d’autant de journalistes ?

    La réponse est brutale, avec éclat de rire. Autrement dit c’est non.

  • Les invités du JT

    Une chose à laquelle, je le constate bien, on n’arrive plus du tout, nous, à s’habituer - en tout cas de moins en moins- c’est de voir apparaître si souvent au Journal télévisé, y compris le soir avant de se coucher, des glandus-acteurs qui viennent pour papoter, témoigner quoi ! sur tout n’importe quoi, car on les y a "invités". Pour nous, ça ne passe vraiment plus beaucoup, glourkh dans la luette !

    Note que le plus dramatique est cependant évité par rapport aux normes du Grand Palais, car par chance en effet tu n’as pas de peintres et pas de sculpteurs, toujours morts depuis un certain temps.

    Note que l’acteur normal a une bonne raison d’être là, il a son nouveau film ou une pièce à te présenter . Pourquoi pas, hein ! Nous on n’a rien contre les acteurs, mais ça se discute pas, on préférerait de notre côté, de temps à autre, un correct lot de charcutiers ou surtout de patissiers.