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Quelques éléments pour tenter d’imaginer la défaite annoncée

Publie le jeudi 3 février 2011 par Open-Publishing
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Quelques éléments pour tenter d’imaginer la défaite annoncée

Dans une récente interview accordée au journal* « Le Monde », Rocard, (1) distingue une droite obtuse et doctrinaire, qui aurait imposé au monde : « …une vision sommaire que développait Milton Friedman (Hayek, dans le genre facho obsessionnel, ce n’est pas triste non plus…), selon laquelle la marché s’autorégule et l’on n’a pas besoin de l’Etat. Cette doctrine folle a imprégné une bonne partie de la droite mondiale (??? Où sont passés les sociaux-démocrates ?), produit quatorze « Prix Nobel » d’économie, et nous a menés tout droit à la crise dans laquelle le monde se débat aujourd’hui. … », (Rocard comme sarkozy, ont le "Mea-culpa" tardif, et très à contretemps), d’une droite "autre", plus soucieuse des questions sociales (?) Pour compléter le descriptif de la droite bête et autoritaire, il faudrait y ajouter : l’égoïsme, la prévarication, l’avidité et la rapacité compulsives.
*dont la devise (il y a déjà, très, très longtemps) était : « La vérité, toute la vérité, rien que la vérité, etc., etc. » Quelle "vérité" ? Leur vérité ou l’autre, la vraie sans fard ? C’est comme pour le reste, d’ailleurs. Certain(e)s seront (comme par hasard) toujours plus libres et égaux que d’autres.

Dans cette interview, Rocard, décrit un monde apocalyptique où se produirait un drame épouvantable (est-ce possible ?), et où tout le monde serait réduit de naviguer à vue, ceci à cause d’au moins « … quatre crises simultanées : le réchauffement climatique, le drame (??? Pas pour les banquiers et les spéculateurs, pour eux tout va bien) bancaire et financier, la précarité permanente aggravée par un chômage permanent et l’incertitude sur la stabilité de l’institution mondiale. Un peu partout, on voit naître la fragmentation identitaire et le terrorisme. C’est un cocktail explosif, et personne n’a encore trouvé de solution. … » C’est qu’il nous ficherait la trouille, avec son drame et ses quatre crises simultanées. Que cache cette dramaturgie ?

2012 ?
Rocard ne se situe plus sur le terrain électoral, et ne s’encombre donc pas des rythmes électoraux, mais n’en pense pas moins. Quand un journaliste lui posent la question : « Une victoire de la gauche en 2012 ? » il y répond par : « C’est encore trop tôt ? Les outils ne sont pas là. C’est une affaire de décennie. Mais on (qui on ?) est dans la bonne direction. Et on (qui on ?) a rarement eu un président de la république aussi déconsidéré (c’est un doux euphémisme, plus de 70 % des Français(ses) le détestent) et impopulaire (idem) a tort ou à raison. … »

Une thèse afférente au « drame épouvantable » qui se déroule sous nos yeux ébahis, est celle que propose, Edgar Morin, dans le compte rendu de l’entretien qu’il accorda, le 23 janvier, aux journalistes du site « Rue89 ».
Tout aussi inquiétant, mais beaucoup plus optimiste, car Edgar Morin n’évoque plus qu’une double crise qui nous pend au nez. Rocard, lui, évoquait un drame épouvantable en « quatre crises simultanées », Edgar Morin, ne prévoit qu’ : « …Une double crise : crise des civilisations traditionnelles sous le coup du développement et de la mondialisation, qui n’est rien d’autre que l’occidentalisation, et crise de notre civilisation occidentale qui produit ce devenir accéléré où la science et la technique ne sont pas contrôlées et où le profit est déchaîné. … »
Ce n’est pas tout, Edgar Morin, qui ne manifeste pourtant pas d’attirance particulière pour le catastrophisme, affirme : « … Si j’avais été pessimiste, j’aurais été Cioran, j’aurais écrit quelques maximes disant « tout est foutu ». … » (vous pouvez lire ou relire, « Traité de décomposition » de Cioran, une perle…), ainsi que : « … Non seulement il y a la dégradation de la biosphère, la propagation de l’arme nucléaire mais il y a aussi une double crise… » Le monde qu’il dépeint est doublement menaçant, et : « … La mort de l’hydre du totalitarisme communiste a provoqué le réveil de l’hydre du fanatisme religieux et la surexcitation de l’hydre du capital financier. … » une double crise, puis : « … Ces processus semblent nous mener vers des catastrophes dont on ne sait pas si elles vont se succéder ou se combiner. … »

Fort heureusement il n’y a aucune certitude, car : « … Tous ces processus, c’est le probable. … », juste de probables processus, mais qui se succèdent et se combinent de manière inquiétante.

Il refuse de se laisser catégoriser, car : « … Plus les choses s’aggraveront, plus il y aura une prise de conscience. Hölderlin dit : « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve », c’est-à-dire qu’il y a des chances que soient provoquées les prises de conscience.
Vous savez, il faut dépasser la dualité optimiste-pessimiste. Je ne sais pas si je suis un « optipessimiste » ou un « pessimoptimiste ». Ce sont des catégories dans lesquelles il ne faut pas se laisser enfermer. … »

Puis au fil de l’interview, il parle des millions de manifestant(e)s luttant contre la privatisation rampante des retraites par répartition (alors que des contre-propositions étaient avancées et que de vraies réformes sont rendues absolument nécessaires pour améliorer le système), il déclare : « Les journée de grève sur les retraites avaient un sens polyvalent, tous les mécontentements se cristallisaient. Il y avait un côté « éveil populaire ». Là aussi, le travail est énorme. Pourquoi ? A cause de la crise, de la stérilité du PS, du côté fermé ou sectaire des petits partis de gauche…en dépit de l’intérêt de l’écologie politique… »

Et comme vous l’avez vécu en direct, heure par heure grâce à l’accueil chaleureux de ce site, au fil des articles, des annonces (parfois pleine d’humour), des messages de soutient, coups de gueule, beaucoup de fierté, de joies et d’espoir partagés, etc., Edgar Morin précise que la lutte couvrait une multitude de revendications et de mécontentements. On s’en doutait un peu quand même, c’est bien qu’un sociologue de sa réputation (si souvent distant, pas forcément lui) puisse prendre la mesure de l’événement. Il oublie le principal, le peuple a enfin (re)pris la parole et pour longtemps, semble-t-il.

Vive le peuple tunisien ! Vive la révolution tunisienne !
Espérons que d’autres pays et continents te suivront très rapidement, cher peuple tunisien.
(à lire dans son ouvrage, « – La Voie – Pour l’avenir de l’humanité », paru chez fayard)

Un choix de société paraît-il

Il est maintenant temps d’aborder le thème qui justifiait l’intitulé : « Quelques éléments pour tenter d’imaginer la défaite annoncée » (en 2012 ?) En ce qui concerne les cantonales prévues en mars prochain, les dès seraient apparemment jetés ; la droite aurait (paraît-il) anticiper une défaite ; et dans l’autre camp, à gauche, ils pensent rafler une bonne partie de la mise (électorale). Cela tiendrait au niveau élevé d’exaspération des Français(es).
A l’ump, les spécialistes en conseils électoraux s’active, dont un certain Bussereau, ancien ministre et encore président du Conseil général de Charente-Maritime, prodigue ce conseil : « L’affichage d’une étiquette politique, c’est la chose à ne pas faire dans les cantons » . Bussereau prendrait-il les électeurs pour des cons ?

Une seconde élection, dont la classe politique nous rabâche les oreilles, celle de 2012.
Mitterrand et Chirac, se sont présentés deux fois devant le peuple français – pas tout le peuple évidemment, puisque certain(e)s refusent de participer à la farce électorale et d’autres s’en foutent éperdument – et ont été élus (démocratiquement) deux fois.
Il est vrai que la campagne de second tour des présidentielles de 2002, avait été dramatisé et phagocyté par l’ensemble du personnel politique (sauf bien entendu le FN), car il fallait à tout prix faire barrage à Le Pen et au FN. Le second tour de la présidentielle de 2002, fut présenté par la gauche institutionnelle (et une nébuleuse néo-républicaine spontanée) afin de mieux faire passer la pilule du « vote contre nature » comme le meilleur moyen d’isoler le facho (Le Pen) Revers de la médaille, cela revenait à voter massivement pour l’escroc (Chirac), mais entre deux maux (la peste et le choléra, diront certain(e)s) il faut choisir le moindre mal. Mieux vaut élire (à la tête de l’Etat) l’escroc que le facho.
Après ça on s’étonnera de la prolifération sans précédent des affaires de malversations à la tête de l’Etat-ump, – conflits d’intérêt, détournements de fonds, etc., etc., etc. – .
Un choix de société à ce qu’il paraît (?)

Déni de démocratie

Si le personnel politique avait eu pour objectif (comme il le prétendait à l’époque) de sauvegarder le suffrage universel, il aurait été beaucoup plus judicieux d’appeler à l’abstention et/ou au boycott des urnes – ou encore, d’annuler purement et simplement les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, comme ce fut le cas des résultats du référendum qui se déroula dans trois pays européens, (en France, aux Pays-bas et en Irlande) où les peuples rejetèrent majoritairement le "nouveau" traité européen, (le traité dit « de Lisbonne » ) – une soit-disant variante de la Constitution européenne –, que les dirigeants politiques (tout particulièrement sarkozy) de ces trois pays européens, refusèrent de valider (résultats tout-à-fait légitimes), au prétexte qu’ils ne (leur) convenaient pas.

Il s’agissait beaucoup plus d’un coup politique (fomenté par les partis institutionnels et leurs stellites), car les fausses-bonnes intentions et l’unité de façade – qu’incarnait le circonstanciel « front républicain » – dissimulaient mal de réelles ententes – les petits arrangements entre amis –, laissant place aux compromis et à la rouerie habituelle. La collusion triomphait une fois encore. Le personnel politique et ses obligés, pouvait à nouveau se maintenir au pouvoir.

Arlette Laguiller fut l’une des seule à refuser de faire le tri entre ces deux candidats, les mettant dos à dos, et appela les militant(e)s de Lutte Ouvrière (LO) ainsi que toutes celles et touts ceux qui refusaient d’avaliser ce simulacre et de cautionner (de facto) l’un des candidat. (il n’est que d’écouter la réaction à chaud de Bachelot, commentant le résultat abracadabrant du second tour : « Oh, la-la, j’en reviens pas ; 82 % des gens ont voté pour nous ! C’est dingue ! »

L’ensemble de la classe politique – après une adroite dramatisation – appela le peuple français à faire barrage au Front National (FN) par la grâce du vote "républicain", c-à-d, un vote en faveur de Chirac.
Curieusement, neuf ans après la création de ce "front républicain" et du sursaut "républicain" qui s’ensuivit, Marine Le Pen reprend à son compte tous les atours de la République (dont l’une des plus importante : la laïcité) pour les retourner contre elle.

Est-ce par hasard ?

Dans ces conditions, si le scénario de 2002 devait se renouveler, et que les deux candidats restant en lice étaient bel et bien, sarkozy et l’héritière du FN, est-ce que pour faire barrage au Front National (FN) et à Marine Le Pen, vous voteriez à nouveau pour le candidat "républicain", sarkozy ?

Sachant que sarkozy a mené une politique d’exclusion (les expulsions massives orchestrées par, Hortefeux ou Bessson, les restrictions touts azimuts touchant une grande partie de la population) de haine – les injures racistes (d’Hortefeux et consorts) et la circulaire à caractère raciale (circulaire du 5 août 2010 ciblant les Roms) à l’encontre des étrangers en général, et des Roms en particulier – , que l’un des proches conseillers spéciaux du clan sarkozy n’est autre qu’un ancien responsable et théoricien de la doctrine du Front National (FN)
* – Buisson, conseiller spécial de l’extrême droite – , sarkozy (il y a peu encore) ne se vantait-il pas d’avoir siphonné et vampirisé le Front National (FN) ? Les militant(e)s et les sympathisant(e)s du Front National (FN) n’ont pas voté ump, pour les beaux yeux du matamore d’opérette, mais parce qu’il farcissait ses discours de politique intérieure (c-à-d, réservés exclusivement aux Français-ses) de leitmotivs ayant trait à la doctrine chère au FN. Ce qui faisait dire à Jean-Marie Le Pen : « mieux vaut l’original à sa copie ! »
*et autres provocateurs du genre Ciotti (certainement la caution du chef au cas ou les choses tourneraient mal), le "frère" trois points Bauer et consorts, spécialistes auto-proclamés de question sécuritaire, de délinquance, etc., .

« Le président des riches »

Celui qui, les 2/3 de son quinquennat – ce mandat électif que lui octroyèrent bien légèrement des millions d’électeurs-rices, car il en profita pour faire l’exact inverse des engagements pris en public, sauf ceux qui concernaient les intérêts de ses riches amis), commis de nombreuses tromperies (l’empilement démentiel de lois répressives ou de contre-réformes s’appuyant sur des méthodes plus ou moins mafieuses), au point d’être le seul élu (sous la Vème république) au poste suprême à détenir un record (toutes catégories confondues) de détestation et de rejet durable (plus de 70 % des Français(es) le détestent et ne supportent plus ses vilenies). Contrairement à ce que laissaient supposer certaines agences d’opinion, il ne s’agit pas d’un ressentiment passager mais d’un profond et persistant rejet !

Il va ramer comme un fou (la comédie transformiste a débuté sur les chapeaux de roues, il met sa propre femme à contribution) pour essayer de brouiller l’image réelle que lui connaissent ses coreligionnaires, la presse étrangère, et le microcosme politique européen, un grossier personnage, un incorrigible égoïste, incontrôlable et colérique, qui régresse, l’indéfectible serviteur des riches (d’où le surnom que lui prête le peuple français :
« le président des riches »).
*Qui a démarré sa campagne présidentielle dix huit mois avant tout le monde, (juste après le long, le très long non-remaniement que l’on sait ; un gouvernement de professionnels, resserrer, une "machine de guerre". Six mois pour ça… c’est désolant. Même Fillon n’y croit pas, voilà ce qu’il en dit : « Le président répète, depuis le remaniement, que nous sommes un gouvernement de professionnels. Or ils y a des ministres qui ne disent que des conneries ! »). Les ministres ne sont pas seuls à dire ou à faire des conneries, leur chef n’est pas en reste. Car après une pitoyable victoire sur le peuple français suite à la contre-réforme des retraites par répartition, où il se distingua par une obstination quasi maladive et une crispation doctrinale hors du commun – refusant même l’ébauche d’un dialogue – il humilia le peuple français malgré sa très forte résistance (« sarkozy, il aime humilier c’est plus fort que lui ! » disait de lui Cohn-Bendit) ; et comme d’habitude, il n’avait pas bien évalué les conséquences d’un tel entêtement, ni l’impact qu’il produirait dans l’opinion publique (le peuple c’est pas son fort).

« il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué… »,

Tout aux crispations doctrinales et au plaisir hystérique d’humilier le peuple français, il avait largement sous-évalué les risques encourus.
D’abord personnel, puisqu’il imposa au peuple français sa contre-réforme des retraites, (insistant sur son importance, la qualifiant même de réforme "phare") qui devrait par ailleurs étoffer un quinquennat désespérément vide. Arguant qu’il en assumerait (seul) toutes les conséquences (alors qu’il n’a jamais assumé publiquement ses échecs).
Puis politique, car cette contre-réforme des retraites serait l’ouverture idéale (le passage obligé en quelque sorte) pour d’autres contre-réformes, qui s’y engouffreront sans peine. Selon ce raisonnement, le plus dur aura été fait (sous-entendu – grâce au courage exemplaire d’un homme providentiel (seul, à mains nues, contre un peuple régicide) les contre-réformes s’ensuivront aisément.
N’est-il pas assuré de sa destinée et quasiment certain de renouveler le mandat présidentiel ? Ne répète-t-il pas à l’envie qu’il n’est pas anxieux, sûr qu’il n’aura pas face à lui, d’adversaire assez sérieux pour l’inquiéter.
Rien ne sert de mettre en garde de tel individu, et encore moins de citer ce proverbe : « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué… » , car ce monsieur ne s’embarrasse pas de telles contingences, il est au-dessus de tout ça. Le réveil risque d’être dur. à l’Ouest !
En réalité, le gain politique est quasiment nul et les dégâts occasionnés par cette forfanterie dans l’opinion publique sont et seront de plus en plus énormes. Bien qu’il fanfaronne et déclare à l’envie qu’il s’en fout, la réalité aura tôt fait de le rattraper. Laissons le à ses illusions.

sarkozy : « … La révolution de jasmin n’est pas seulement une révolution populaire »

Toujours dans une logique pyramidale glorifiant « le culte du chef qui décide de tout » il imposa au peuple français un calendrier électoral, bien que tout le monde (ou à peu près) se fout de ses décisions caractérielles. La manœuvre (le remaniement des vieilles ganaches) avait des objectifs moins avouables, comme par exemple dissimuler l’empilement de ses échecs personnels (de nombreux et excellents articles, parfaitement documentés, les relatent par le menu) ses décisions (encore de nombreux fiascos) en politique étrangère, dont le dernier en date, la révolution tunisienne et l’amitié personnelle qui le liait au tyran Ben Ali.
sarkozy, persiste et signe son impéritie notoire en politique étrangère, et voici un échantillon de ce qu’il déclarait, le 19 janvier dernier : « … La révolution de jasmin n’est pas seulement une révolution populaire », et encore moins de palais, puisque le peuple tunisien ne lâche rien. « Ce n’est pas la rue qui a chassé Ben Ali, dit-il. Ce qui c’est passé en Tunisie s’apparente plus à un coup d’Etat militaire. C’est l’armée qui a lâché et l’a mis dans un avion. L’idée que le bon peuple tunisien a eu la peau de Ben Ali, ce n’est pas vrai. » On peut le croire sur parole, c’est un orfèvre en la matière ; par le passé, il s’était déjà fait remarqué par un mauvais tour similaire, où il réécrivait à son avantage un événement historique. Lorsque sur son site Internet, pour illustrer un récit imaginaire et une photo le mettant en scène devant le mur de Berlin – soit-disant au moment de sa chute – alors qu’il fut démontré que cette photo avait été prise (un jour ou deux) après la chute du mur, ce fut la preuve irréfutable d’une lamentable falsification. Non seulement il n’était pas présent au moment de la chute du mur de Berlin comme le laissait supposer ce faux document (comme il osait le prétendre sur son site) mais ne pouvait et ne devait pas en tirer de gloire personnelle puisque le mérite en revenait aux seul(e)s Allemand(e)s eux-mêmes.
Cet infâme procédé usurpe le lourd tribut qu’ont payé les Allemand(e)s, les vrais héros de cette page d’Histoire, de leur sang et parfois de leurs vies pour se libérer du totalitarisme.

sarkozy, ou la déplorable manie de réécrire l’Histoire et certains évènements historiques où il se met en scène…

C’est une manie déplorable chez cet homme, il ment effrontément et réécrit à sa guise, l’Histoire ou les événements historiques. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il tente de réécrire ou de tirer avantage d’évènements historiques. Par le passé, les écrivaillons chargés de préparer ses discours, crurent bon d’y ajouter des citations de Jean Jaurès, de Victor Hugo, etc., à des fins électoralistes. Il n’y a qu’à se remémorer la lecture obligatoire dans les établissement scolaires, de la lettre de Guy Moquet (ultime lettre, qu’il adressait à ses parents juste avant son assassinat), sans que le document soit placé à l’intérieur de son contexte historique, et en feignant d’ignorer l’appartenance politique de Guy Moquet, qui était un jeune militant communiste ; jouant de l’effet émotionnel que provoqua la lecture de ce document sur le publique, surfant sur l’impact médiatique que provoqua cette décision et les effets qu’il produisit dans l’opinion (la lettre était sortie de son contexte historique et la lecture obligatoire (l’ultime lettre de Guy Moquet) dans les établissements scolaires et l’instrumentalisation médiatique provoquèrent une polémique, etc. ).

On peut aussi rappeler, que de grand(e)s résistant(e)s se sont insurgé(e)s contre l’occupation malvenue d’un lieu historique à des fins personnelles. Il s’agit du plateau des Glières. Lieu chargé d’Histoire, où se distinguèrent – armes à la main – des résistant(e)s français(es), symbole de la résistance à l’occupation nazie. Suite à cela, un certain nombre de grand(e)s résistant(e)s refusèrent que ce lieu puisse être détourné ou utilisé à promouvoir d’autres causes que celle d’honorer la mémoire d’hommes et de femmes (qui périrent parfois sous la torture) et qui résistèrent courageusement à l’occupant nazi.
*beaucoup ont dit ou écrit que sarkozy n’avait jamais cessé d’être en campagne électorale. C’est pour partie, en réaction à cette campagne électorale permanente – et à l’écœurement qu’elle suscite – ainsi que pour les raisons invoquées plus haut, qu’une importante majorité de Français(es) pensent qu’il a que très partiellement assumé ses responsabilités de chef d’Etat – plus préoccupé à protéger les intérêts du clan et ceux de ses riches amis – de ce fait, n’a jamais été à niveau – sous-entendu, au niveau du mandat que lui confièrent bien imprudemment des millions de Français(es), qui aurait dû l’inciter à défendre l’intérêt général au lieu d’intérêts privés et de soutenir les intérêts de la France au lieu d’intérêts partisans –

Les « affaires de la "Méry" de Paris »

Collusion objective entre les deux partis institutionnels (umps et leurs satellites)
Lorsque Chirac au plus fort des « affaires de la Mairie de Paris » *(voir l’affaire Méry – son décès en prison a dû en arranger plus d’un – et toute une série d’affaires de malversation passant par le conflit d’intérêt et allant jusqu’aux emplois fictifs) goguenard, Chirac ânonnait cette litote : « Pas vu, pas pris ! »  ; aussi lorsque des caciques du PS empêtrés dans « l’Affaire du sang contaminé » déclaraient la main sur le cœur : « responsables mais pas coupables ! » , on notera que dans ces affaires – qui impliquaient le personnel politique au plus au niveau de l’Etat – de troublantes similitudes. Deux constantes inquiétantes, ces messieurs-dames s’absolvent – s’abritant derrière une nomination aux plus hautes sphères de l’Etat – en cas de non-respect du droit commun ou du droit constitutionnel, alors que tout(e) citoyen-ne y est astreint (les élus devant se montrer exemplaires sur ce point) et au cynisme des justifications. (Delanoë a gentiment arrangé les affaires de Chirac – pour soit-disant sauver la face de l’escroc – et une "sortie" plus qu’honorable pour Chirac, en négociant avec ses avocats, malgré l’opposition d’une partie des membres de sa majorité.)
De plus, sur injonction de sarkozy – certainement après le "ralliement" au sein du gouvernement d’"ancien(ne)s" chiraquien(ne)s historiques, pour cause d’élections présidentielles – l’ump prendra en charge la totalité du remboursement de ses malversations. Ce qui fit dire à madame Chirac (née Chodron de Courcel – noblesse du Second Empire –, Port-Courcel est un lieu-dit de Vigneux-sur-Seine) : « mon mari n’a pas à être jugé (pour les nombreux forfaits qui lui sont reprochés), car un (ex)président de la république ne peut être jugé comme un simple citoyen. », et alors qu’il ne bénéficie plus d’aucune immunité. Elle est d’un autre siècle, c’est pas possible !

Aux dernières nouvelles des petits malins se sont ingéniés à faire courir la rumeur (ou est-ce un ballon d’essai ?) d’un Chirac gravement malade – qui serait atteint de la maladie d’Alzheimer ? – Son grand ami, Pasqua, confirmait (avant la énième rumeur sur la santé de Chirac) – employant prudemment le conditionnel « si tel était le cas, etc. » – où il laissait entendre que Chirac lui était apparu diminué et semblait bien malade, et ne serait pas surpris que dans son état qu’il (Chirac) ne puisse pas (venir) assister au procès, etc., .
Chirac ne souffre pas de la maladie d’Alzheimer et se "porte très bien", a assuré lundi (31 janvier 2011), l’ex-couple présidentiel, affirmant même qu’il assisterait à son procès ; d’autres sources, quant à elles, assurent que Chirac va "très bien", et sera jugé comme prévu en mars. En attendant la prochaine rumeur ? Affaire à suivre…
Tout ceci n’est pas sans rappeler une entourloupe dont usa le criminel Pinochet. Ses avocats lui évitèrent de justesse l’extradition vers son pays d’origine (le Chili), lors d’une visite privée au Royaume-Uni ; ceci après qu’une expertise médicale (plus que contestable) et des textes juridiques s’appuyant sur cette opportune "expertise". Les avocats du facho, invoquèrent l’incapacité de leur client à se présenter devant le tribunal pour raison de maladie d’Alzheimer ! alors que le doute n’était pas permis…
* Mis en cause en septembre 2000 par Jean-Claude Méry, dit « Méry de Paris » (le financier occulte du RPR, affirmant que des fonds détournés par le biais des HLM de Paris, auraient été ensuite répartis entre divers partis et aurait principalement profité au RPR. Vieille technique dite « de l’arrosage », où tous les partis politiques institutionnels et leurs satellites profitent de l’aubaine – on voyait Méry exhibant un dossier contenant toutes les preuves (pièces comptables et autres) sur une cassette vidéo où il faisait des aveux posthumes. Chirac refusa (en mars 2001) de se rendre à une convocation du juge Halphen qui entendait l’auditionner en qualité de témoin (Halphen reçu des menaces de mort, le concernant lui et sa famille). C’est à ce moment – et après consultation de juristes spécialistes de droit constitutionnel – que le président Chirac invoqua la Constitution, et notamment le principe de la séparation des pouvoirs qui donne au président en exercice une immunité durant le temps de son mandat. Cette immunité tombait à pique – et servira par la suite à son successeur – car d’autres "constitutionnalistes" émirent des doutes, et une possible interprétation desdits textes de la Constitution. Qualificatif

l’hypothétique "ultra-gauche" et l’invraisemblable "extême-gauche"

Toujours aucun accord en vue (et encore moins de plate-forme (minimum) commune) entre la multitude de gauche (laissons aux chroniqueurs et autres spécialistes – bien incapables de développer la moindre vraisemblance historique quant aux étiquettes circonstancielles dont ils affublent *l’hypothétique "ultra-gauche" et l’invraisemblable "extême-gauche") Des étiquettes éminemment réductrices et tellement commodes pour ostraciser le "contestataire". Quand on n’a rien à dire, c’est une manière commode et éprouvée d’éliminer toute forme de dialogue. Cette pratique fait qu’on se demande :

« Mais où vont-ils chercher tout ça ? »

Peut-être l’ont-ils puisé dans le fatras standardisé du journalisme émotionnel à la rubrique « Faits Divers » ?
– sensationnalisme et voyeurisme, deux mamelles chères au matamore d’opérette, sarkozy, mais il n’est pas seul a usé voire abusé de cette infâme mixture, de nombreux caciques institutionnels (à droite comme à gauche) en sont tout aussi friands –

Ça évite de parler de l’essentiel (la vie des gens)

*L’anarchisme, le situationnisme (bien que dissoute, la semence IS sera efficiente longtemps encore), on sait ce que historiquement ils recouvrent. L’anarchiste, le libertaire, le situationniste ce n’est pas l’ultra-gauche ou l’extrême gauche – le gauchisme pour abonder dans le sens des clichés – , ils sont anarchiste ou situationnistes, point. Le marxisme (bien que quand on lui posait la question : « êtes-vous marxiste ? » Marx répondait invariablement : « non, je ne suis pas marxiste ! »), le communisme (toutes tendances confondues), le trotskisme (idem-ibidem), le maoïsme (ou ceux qui s’en réclament), le socialisme, etc., sont : marxiste, communiste, trotskiste, maoïste, socialiste, point !
Il n’y a pas plus d’ultra-gauche et d’extrême gauche que de beurre en branche.

Invraisemblable mais vrai !

Rocard aurait-il vu juste ? La prochaine décennie serait-elle plus propice à l’avènement de la gauche ? Les outils ne sont pas là, disait-il. Où sont-ils, alors ? Sont-ils en Tunisie ? Sont-ils en Egypte ? (au Yémen et en Jordanie demain ?) Vite, hâtons-nous d’aller les chercher, sinon nous risquerions un mauvais remake, après sarkozy1, verrions-nous se concrétiser sarkozy2 et le bordel monstre que des augures nous ont annoncé ?

Gobi ou le désert centriste ?

Je n’ai même pas pris la peine d’abordé l’hypothèse centriste et ses groupusculaires partis, dont personne ne peut clairement expliquer où ils se situent.
Borloo, vassal de réserve, Morin, faussement opposant, Bayrou, on n’est sans nouvelle, Tapie, sous-marin insignifiant, (est-il encore sarkozyste ?), Villepin, Boutin et consorts, (on ne peut rien en dire puisqu’eux-mêmes n’ont rien à dire) A part ça, le centrisme c’est le désert.
C’est ce que sarkozy essaie de vendre aux Français(ses), le mirage centriste serait sa réserve en voix pour le second tour, (si toutefois il arrive à se maintenir en lice au second tour, dans la conjoncture actuelle ce n’est pas gagné).
Les "centristes" sont une véritable énigme. Comment l’arlésienne centriste pourrait-elle fournir une réserve en voix ? – bien que les "centristes" forme un groupe à l’Assemblée nationale, personne n’est en mesure de quantifier ses électeurs, un parti fantôme en quelque sorte – .

Au fou !

N’ayant pas de réserve en voix, n’étant même pas sûr de figurer au second tour, il bluff et manœuvre pour créer l’illusion.
Par quel tour de passe-passe, sarkozy (au tréfonds de l’abysse sondagière, 70 % des Français(ses) se déclarent ouvertement hostiles à sa personne) ferait-il gober aux Français(ses) qu’une hypothétique réserve en voix favoriserait sa réélection ? Mystère.
Comprenne qui peut !

Conclusion provisoire : les scandales à répétition, les turpitudes du clan sarkozy, sont des appels à refermer rapidement la parenthèse sarkoziste. La France contrairement aux avis partagés par la nomenklatura dominante n’est pas à l’abri d’un soulèvement. D’autre part, malgré la complicité des dirigeants européens, des dirigeants étasuniens et de leur allié à tout faire au Proche-Orient, Israël, il semblerait que nous assistions à un ce qui ressemble fort à un soulèvement mondial des peuples pour des raisons essentiellement de dignité, et c’est bien.

NOTES

1) Et déclare plus loin dans l’interview au « Le Monde », comme la droite néolibérale d’ailleurs, qu’il faut un système "assurantiel" (néologisme, qui désigne les manœuvres de privatisation partielle ou totale (et plus généralement, les contre-réformes sarkosiennes) des assurances sociales : le système de répartition des pensions de retraite, l’assurance maladie, l’Hôpital public et plus généralement les soins hospitaliers, etc.) : « … Les Etats contemporains sont fauchés. C’est une réalité. On est arrivés au bout du système. Il faut tout reconstruire, parce que vivre comme on (qui désigne-t-il par "on" ?) le fait depuis la fin des années 1970, avec une croissance faible et près d’un quart de la population en situation de chômage et de précarité, est dévastateur. (Les plus de 25 % de Français(es) en situation de chômage et de précarité, ne "vivent" pas comme dans les années 1970, comme le déclare péremptoirement Rocard, mais beaucoup plus mal) Il faut essayer de retrouver l’indexation des salaires sur la productivité, (c’est-à-dire, mettre en phase ceux qui à des postes de travail, qu’occupent majoritairement les salariés, produisent de la valeur ajoutée (c-à-d, de réelles richesses), contrairement au "objectifs" des usuriers et des spéculateurs, qui ne produisent rien, sinon qu’une valeur fictive dite aussi « monnaie électronique » qui alimente les bulles spéculatives. Deux valeurs antinomiques, l’une, crée de la valeur ajoutée, donc de la richesse, contre l’autre, qui ne crée rien, sinon qu’une valeur fictive qui alimente les bulles spéculatives) car il faut de la croissance. Et il faut remettre la question du temps de travail sur la table des négociations entre les syndicats et le patronat. C’est une donnée macroéconomique, quel que soit l’appareil idéologique dont on se réclame (en particulier le camp des sociaux-démocrates ?). … »

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