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Journaliste baillonné aux COMORES

Publie le lundi 7 février 2011 par Open-Publishing

SALUT AHMED ALI AMIR, journaliste baillonné !

« C’est la liberté : bien si grand et si doux ! Que dés qu’elle est perdue, tous les maux s’ensuivent, et que, sans elle, tous les autres biens, corrompus par la servitude, perdent entièrement leur goût et leur saveur. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549

Sur ordre de la Présidence de la République , le Journaliste AHMED ALI AMIR, au journal gouvernemental comorien AL WATWAN est suspendu de ses fonctions, pour un article jugé désobligeant pour nos deux présidents : le sortant qui rechigne à sortir et l’élu qui rechigne à le contrarier.

Le baillon qu’on lui a imposé est à lui seul le symbole de tous les biens corrompus qu’abrite notre nation ;

Démocratie : La réflexion est interdite dès lors qu’elle oblige le citoyen à s’interroger sur l’usage du pouvoir que font nos puissants.

Ainsi, il est interdit d’essayer de comprendre pourquoi le Président sortant s’octroie unilatéralement un délai supplémentaire déraisonnable avant de céder son pouvoir.

Ainsi, il est interdit d’essayer de comprendre pourquoi un président élu, après avoir promis dans sa campagne démocratie et respect du peuple, commence par bafouer sa volonté en ne se pliant pas à l’impérieux devoir que lui ont fait les citoyens en l’élisant qui est de prendre leur destin en main. Aussi est on en droit de s’interroger sur l’éventuel marché machiavélique que les deux protagonistes auraient conclu avant l’élection ?
Oh, mais chut, il est interdit d’exprimer de telles pensées…sous peine de……

Corrompu aussi l’état de droit, où un seul homme, tel un despote de droit divin s’arroge le droit de museler un journaliste, au mépris du droit du travail, au mépris de la Constitution qui garantit la liberté d’expression, comme les droits fondamentaux définis par la charte des Nations Unies, au mépris de l’organe de presse qu’il asservit ainsi que toute sa rédaction.

« La souveraineté appartient au peuple qui l’exerce….par ses représentants élus… dit cette constitution, sauf quand les caprices du despote tendent à priver l’élu en chef de l’exercice des ses pouvoirs . Ne nous offusquons pas car nos deux présidents s’entendent comme larrons en foire !

Corrompu le droit de réfléchir, de juger, d’estimer car malheur à celui qui doute de la parole qui tombe du haut !

Enfin de compte, corrompu un peuple entier qui n’a droit qu’à des pantomimes, à des simulacres d’information et d’éducation, puisqu’informer, c’est aussi éduquer.

Pendant ce temps ailleurs, des poings se lèvent aux cris de : Dégage !

Oui, dégagez tous, à commencer par les deux têtes du chef,semblables à un monstre mythologique dont la plus légitime n’a pas même été élue par un comorien sur trois, compte tenu du taux d’abstention, puis, députés godillots et corrompus avides de servir le chef de l’état plutôt que le peuple, juges constitutionnels égarés entre leur confort et leurs devoirs, à l’échine courbée sous les ingérences étrangères, et tous les serviteurs obscènes qui se nourrissent de la misère du peuple tout en vendant le pays aux affairistes du monde entier !

http://pimentdescomores.wordpress.com