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A quand la riposte ? A force d’obéir aux p’tits chefs la profession enseignante voit le droit de grève de plus en plus menacé

Publie le vendredi 4 mars 2011 par Open-Publishing
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Depuis la mi-février, les enseignants du premier et du second degrés sont avertis par leur hiérarchie qu’ils devront respecter une « période de réserve », ce qui implique de ne pas manifester pendant la campagne des élections cantonales. Ceci en vertu des instructions émanant de Brice Hortefeux, ex-ministre de l’Intérieur, et transmises au préfet de région, lequel fut d’ailleurs son directeur de cabinet.

Ce préfet s’est évidemment empressé de transmettre cet oukase au rectorat, avec la consigne d’en avertir sans délai les personnels enseignants et administratifs de tous les établissements, du privé comme du public. Plein de zèle, l’inspecteur d’académie du Puy-de-Dôme a rallongé cette « période de réserve », prévue du 7 au 27 mars, en la faisant commencer dès la mi-février. Il entend par ailleurs « soumettre à son arbitrage (...) et apprécier l’opportunité de votre présence lors de manifestations susceptibles de présenter un caractère pré-électoral ».

D’abord surpris, puis révoltés, de nombreux enseignants ont exprimé leur refus de se soumettre docilement au contrôle arbitraire de cet inspecteur. Les syndicats contestent juridiquement cette circulaire, en invoquant l’article 6 de la loi du 13 juillet 1983 qui indique clairement que « la liberté d’opinion est garantie aux fonctionnaires ».

Les enseignants n’ont pas l’intention de se laisser intimider par ce qui est manifestement un abus de pouvoir.

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