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Projection-débat "L’eau qui nous fait vivre", Film documentaire d’Elif Karakartal, 68 min, Pérou/France.

Publie le lundi 7 mars 2011 par Open-Publishing
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A 3500 mètres d’altitude dans les montagnes du sud du Pérou, les habitants de la communauté d’Andamarca gèrent collectivement l’eau pour l’irrigation. Ce droit est garanti pour tous à condition d’en accepter les règles fixées par la communauté. Chacun à son tour, les habitants participent à l’exercice du pouvoir. Au travers d’un portrait vivant de ce village, le documentaire « L’eau qui nous fait vivre » d’Elif Karakartal nous montre comment la gestion locale de l’eau peut cesser d´être une question purement technique pour en venir à signifier un équilibre qui est non seulement source de vie mais aussi de société car l’eau structure l’ensemble des relations humaines de ce micro univers. Privée du sens unificateur que sous-tend cette gestion collective, la communauté se transformerait en un lieu sans vie. « Pourquoi veulent-ils nous privatiser si nous ne sommes pas en train de mourir ? », demande un des responsables quand les rumeurs de privatisation de l’eau se font entendre.

L’utilisation abusive des ressources naturelles conduit à des déséquilibres irréversibles pour l’environnement. Pourtant, les intérêts économiques continuent de primer. La société de consommation a tendance à nous rendre passifs et inconscients et le système de démocratie représentative, par la délégation des problèmes aux politiques – qui eux-mêmes consultent des spécialistes -, éloigne les citoyens des grandes questions. Il en découle un relatif désintérêt et un manque d’implication, car nous ne participons guère aux débats et aux prises décisions et ne recevons que l’information limitée et indirecte. Les sociétés traditionnelles sont porteuses de conceptions vitales pour le futur, et, alors qu’on les qualifiait encore récemment de « folkloriques » et « figées », sont souvent exemplaires quant à leur gestion de l’environnement et du social. Sans chercher à les idéaliser ou à reproduire des modèles non reproductibles, s’intéresser à une autre façon de concevoir le monde peut nous permettre d’en tirer des leçons susceptibles de nous aider à reconstruire ou à revoir nos propres modèles.

Projection suivie d’un débat avec la réalisatrice. Entrée Libre !! VENEZ NOMBREUX !!!

Organisée par : le Comité de Paris de France Amérique latine, l’Association Pico y Pala et le Collectif ALDEAH, dans le cadre des 10èmes "Rencontres avec le Cinéma d’Amérique latine et de la Caraïbe" de France Amérique latine

Lieu : Confluences - Maison des Arts Urbains, 190, Bd Charonne 75020 Paris 20ème - M° : Alexandre Dumas
Date(s) de l’événement : Me, 2011/03/09 - 19:30 - 21:30

Messages

  • Ce qui me réjouis de plus en plus c’est que j’ai le sentiment qu’une prise de conscience sur le fait que l’Eau soit un bien commun de l’Humanité avance.

    Ce film en est un témoignage et les petites actions faites de ça de là en sont aussi une preuve. A tel point que lors de la projection d’un film sur l’arrosage en culture intensive, à Fontenay-le-Comte, il y avait pratiquement 300 personnespour débattre de la gestion de l’eau...

    Donc, nous devons nous réaproprier ce bien commun, empêcher coût que coût la main mise des multinationales sur la gestion de l’eau, même usée, se sont les citoyens du monde qui doivent gérer leur bien, il est à tous, et non à quelques actionnaires avides de profits !