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Le Front de Gauche, par Vergiat et Mélenchon, a voté l’intervention militaire "aérienne" européenne en Libye

Publie le samedi 12 mars 2011 par Open-Publishing
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Avec la droite et l’extrême droite européenne, le Front de Gauche approuve l’intervention militaire aérienne de l’Europe en Libye.

Marie-Christine Vergiat et Jean-Luc Mélenchon, tous le deux ex membre du Parti socialiste, mais actuellement membre du Front de Gauche au sein du groupe européen de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique, ont voté le 10 mars la "RÉSOLUTION COMMUNE" présenté par la droite européenne.


Pour Jean-Luc Mélenchon, le Front de Gauche avec le Parti de gauche, le PCF et la Gauche Unitaire sont donc favorable pour une guerre contre la Libye...

de Jean-Luc Mélenchon

(...)

J’ai donc beaucoup consulté, par téléphone. Au dernier moment. Car rien n’avait été prévu ni organisé en amont. J’ai fixé mon vote en accord avec la direction du PCF, celle de la Gauche Unitaire, et naturellement celle du Parti de gauche, notamment du bureau de sa Commission des relations internationales. Autant dire qu’il y a eu une intense activité de sms et de coups de téléphone. Pour faire comprendre notre position, je donne d’abord le texte exact du paragraphe concerné par cette affaire d’espace d’exclusion. Mieux vaut en effet débattre à partir de textes précis plutôt que par ouïe dire. Le voici dans la version officielle en langue française.

Le parlement européen " invite la haute représentante et les États membres à se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité concernant d’autres mesures, y compris la possibilité d’instaurer une zone d’exclusion aérienne pour empêcher le régime de prendre pour cible la population civile ; souligne que toute mesure émanant de l’Union et de ses États membres devrait être conforme à un mandat des Nations unies et se fonder sur une coordination avec la Ligue arabe et l’Union africaine, en encourageant ces deux organisations à guider les efforts internationaux".

Il résulte de ceci que la décision d’exclusion de l’espace aérien ne sera pas prise par l’Union Européenne. Mais qu’elle s’y tient prête. A plus forte raison ne peut-elle l’être à l’initiative d’un de ses membres comme le propose monsieur Sarkozy. Si elle doit l’être ce sera par l’ONU en lien avec la Ligue Arabe et l’Organisation de l’Unité Africaine. C’est-à-dire par les organes institutionnels de la seule « communauté internationale » légitime. Avant de trancher sur ce point j’ai été vérifier auprès d’anglophones que l’utilisation du mot « should » était bien impérative comme je le comprenais et donc nullement conditionnel comme le serait « would ». Détail ? Non puisque c’est de là qu’est traduit dans la version française que les décisions « devrait » être conforme à un mandat de l’ONU. Dans ces conditions j’ai voté pour la résolution et le passage concerné, avec l’explication de vote que voici.

« J’ai voté pour le texte et les mesures proposées concernant l’espace aérien dans le but d’aider le peuple en action contre le tyran qui le bombarde. Mon vote s’entend dans le strict cadre suivant : tout acte de guerre comme la création d’une zone d’exclusion aérienne ne peut être décidée que par l’ONU et exclusivement par elle. Cette action doit être placée sous l’autorité du commandement militaire de l’ONU et lui seulement. Toute décision doit être prise en concertation avec l’organisation de l’Union Africaine et de la Ligue arabe. Je m’oppose formellement à l’idée états-unienne de bombardement préventif et à l’intervention de l’OTAN. Tout autre développement nécessiterait un autre texte et d’autres dispositions. » Mes deux dernières phrases sont des réserves que je voulais marquer contre une exploitation de ce vote pour justifier des actes d’escalade militaire dont je connais parfaitement le risque.

(...)

http://www.jean-luc-melenchon.com/2011/03/tremblements-et-stupeurs/


Libye : Le Parlement européen affirme son soutien ferme à la révolution libyenne

Communiqué de Marie-Christine Vergiat - Députée européenne Front de gauche - coordinatrice de la sous-commission droits de l’Homme pour le groupe de la GUE-NGL - Le Parlement européen a voté aujourd’hui un message de soutien politique clair à la révolution libyenne à une très large majorité (584 pour 18 contre). Il a ainsi d’abord et avant tout exprimé sa solidarité avec le peuple libyen et condamné les violations des droits de l’Homme et la violente répression à laquelle s’est livré le régime de Kadhafi contre des participants aux manifestations pacifiques en faveur de la démocratie, des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme. La question de la mise en place d’un espace d’exclusion aérienne a donné lieu à un certain nombre de débats.

Strasbourg 10 mars 2011

La résolution place clairement celle-ci dans le cadre de l’ONU et envisage la mise en place d’une zone de sécurité aérienne pour empêcher le régime de prendre pour cible la population civile le tout en concertation avec la Ligue arabe et l’Union africaine. Seul le paragraphe 10*de la résolution porte sur ce sujet et le place dans le cadre de la protection à apporter à la population.

Toute l’ambigüité du débat sur cette zone d’exclusion aérienne vient du fait que, comme l’a d’ailleurs reconnu madame Ashton, tout le monde ne met pas la même chose derrière ce terme. Pour certains, il s’agit seulement d’empêcher les avions de Mouammar Kadhafi de tirer sur les populations et considère que cette affirmation peu avoir un rôle préventif pouvant aller jusqu’à empêcher les dits avions d’assassiner les populations civiles libyennes. Mais il est clair que pour d’autres, c’est un premier pas vers une éventuelle intervention militaire y compris pour passer outre un veto (éventuel), devant le Conseil de sécurité. Les débats ont été éclairants sur ce sujet et les députés du GUE-NGL sont clairs sur ce sujet. Il n’est pas question d’autoriser une intervention militaire.

Je regrette que la résolution ne reconnaisse pas les erreurs passées de l’Union européenne notamment dans ses relations avec la Libye y compris en matière d’immigration. Un bilan clair devra être fait en ce domaine**.
Mais nous devons aller de l’avant et affirmer de manière inconditionnelle le soutien indéfectible des forces de gauche aux citoyens libyens, et ce même si les modalités pratiques d’aides et d’accompagnements doivent faire l’objet de débats ultérieurs.

* "souligne que l’Union européenne et ses États membres doivent assumer leur responsabilité de protéger afin de mettre la population civile libyenne à l’abri d’attaques armées de grande ampleur ; souligne qu’aucune des options prévues dans la Charte des Nations unies ne doit dès lors être exclue ; invite la haute représentante et les États membres à se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité concernant d’autres mesures, y compris la possibilité d’instaurer une zone d’exclusion aérienne pour empêcher le régime de prendre pour cible la population civile ; souligne que toute mesure émanant de l’Union et de ses États membres devrait être conforme à un mandat des Nations unies et se fonder sur une coordination avec la Ligue arabe et l’Union africaine, en encourageant ces deux organisations à guider les efforts internationaux ;"

** Voir la résolution alternative du groupe GUE-NGL (Gauche Unitaire européenne - Gauche Verte Nordique) :
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=B7-2011-0174&language=FR

http://www.eurocitoyenne.fr/content/libye-le-parlement-europeen-affirme-son-soutien-ferme-la-revolution-libyenne


Paris est favorable à des frappes aériennes en Libye

de Nathalie Guibert

La communauté internationale se divise sur l’éventualité d’une intervention militaire en Libye. Ainsi, alors qu’elle était débattue depuis plus d’une semaine, l’idée d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye, permettant de protéger les populations, semble remisée.

A la veille d’une réunion de l’OTAN à Bruxelles, jeudi 10 mars, suivie d’un sommet européen consacré aux pays arabes, vendredi, d’autres options, humanitaires et militaires, prenaient le dessus. La France soutient désormais l’idée de frappes aériennes ciblées, capables de neutraliser l’aviation du colonel Mouammar Kadhafi, afin de l’empêcher de bombarder ses opposants et de regagner du terrain.

Tandis que les premiers contacts diplomatiques occidentaux se nouent avec les opposants de Benghazi, Paris cherche avec Londres un accord pour une résolution "claire" des Nations unies (ONU), autorisant, dans le cadre du chapitre VII, les Etats qui le souhaiteraient à recourir à la force.

LA NO FLY ZONE, UNE OPÉRATION LOURDE

Pour Paris, l’OTAN n’est pas l’organisation pertinente pour une action coercitive. En revanche, une coalition ad hoc européenne – France et Royaume-Uni en tête – pourrait, en une semaine, monter une opération, estime-t-on au Quai d’Orsay. Dans ce schéma, le rôle qu’auraient les Américains n’est pas clarifié. D’un autre côté, l’accord des pays arabes, présenté comme une condition nécessaire, paraît acquis. Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe ont apporté leur soutien de principe à une zone d’exclusion aérienne. Une réunion de la Ligue arabe doit se tenir, samedi, au Caire.

Geste politique fort, mais opération lourde, la no fly zone bute sur l’absence de consensus au Conseil de sécurité de l’ONU. Les Russes s’y opposent. "Nous ne considérons pas une intervention étrangère, surtout armée, comme un moyen permettant de régler la crise en Libye", a déclaré le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lundi 7 mars. Même position de la Chine, au nom de la non-ingérence.

Le président américain, Barack Obama, à l’unisson du Pentagone, ne s’est pas rangé à l’idée, parmi les options militaires à l’étude à Washington. Tandis que l’OTAN lançait la planification de l’opération, l’ambassadeur américain auprès de l’Alliance, Ivo Daalder, indiquait, lundi, à Bruxelles, qu’"une zone d’exclusion aérienne n’aura pas réellement d’impact sur ce qui se passe en ce moment". Les avions radars Awacs de l’OTAN ont toutefois été placés au-dessus du pays, pour une surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

DESTRUCTION DES DÉFENSES ANTIAÉRIENNES

L’accord solide requis pour une telle opération, dont les modalités sont toujours l’objet de dissensions (périmètre de la zone, règles d’ouverture du feu, commandement), fait donc défaut. Par ailleurs, son aspect très coercitif a joué contre la no fly zone.

La demande des insurgés libyens, analysent les milieux diplomatiques, est d’obtenir une aide (et des armes) pour combattre eux-mêmes M. Kadhafi, et non la présence de troupes étrangères sur le territoire. Or, l’opération supposerait une destruction des défenses antiaériennes du pays : il faudrait déployer – même sans le dire – des forces spéciales au sol. Ces préalables comportent un risque politique, celui de victimes civiles ou de dégâts collatéraux. D’autant qu’une no fly zone peut déboucher sur un engagement plus massif : "Il est impératif d’accepter une éventuelle escalade, car la no fly zone peut être violée", explique Paul Smyth, ancien commandant de la Royal Air Force, dans une analyse du think tank londonien RUSI.

Un autre inconvénient a été pesé. Parce que sa crédibilité se joue sur la permanence de la surveillance du ciel, l’opération réclame beaucoup d’avions (200 en Bosnie en 1992) : des chasseurs, des ravitailleurs et des avions radars. Un effort qui aurait détourné l’attention de fronts prioritaires, Irak et surtout Afghanistan, où l’année est considérée comme cruciale.

Au fond, certains doutent de la pertinence de la no fly zone. La situation réelle de l’armée libyenne pose question. Elle affiche près de 400 avions, 800 chars lourds et un stock conséquent de munitions, mais les experts s’accordent sur le côté obsolète de ces matériels. Parce qu’il retient sa force ou parce que celle-ci est peu opérante, le colonel Kadhafi n’a pas, à ce jour, causé des dommages assez massifs sur des civils pour convaincre la communauté internationale d’agir. L’idée de la no fly zone aura été un instrument de pression parmi d’autres.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/10/paris-est-favorable-a-des-frappes-aeriennes-en-libye_1491024_3212.html

Messages

  • Très déçu de cette prise de position . Ou ils sont très mal renseignés sur le dessous des cartes qui se joue ou plus grave ils se rendent volontairement complices des va-t-en-guerres ! Et ils auront bien besoin d’explications à nous donner si à nos yeux ils veulent encore être considérés crédibles à 100%. Car sur le fond bien sûr une odeur noséabonde de pétrole des multinationales ! Et si l’opposition Lybienne était si sure d’avoir la majorité du Peuple avec elle que n’a-t-elle pas copiée seulement sur la Tunisie et l’Egypte ? Cette opposition a choisie de prendre les armes c’est sa responsabilité et apparemment son appel aux grandes puissances lui fera perdre beaucoup de crédibilité même si les armes Américaines parviennent à la faire gagner ? A suivre !

    • Communiqué du NPA. Non à l’intervention militaire des occidentaux en Libye.

      Les grandes puissances capitalistes qui pendant des années ont armé et soutenu le dictateur Kadhafi font planer maintenant la menace d’une intervention militaire.

      Les Etats-Unis par la voix d’Hilary Clinton ont indiqué qu’ils redisposaient autour de la Libye leurs forces navales et aériennes, tandis que F. Fillon a confirmé, lundi 28 février, que le gouvernement français évaluait les solutions militaires possibles, dans le cadre ou non de l’OTAN.

      Les processus révolutionnaires à l’oeuvre dans les pays arabes concernent des pays riches en ressources énergétiques. C’est le cas de la Libye qui possèdent 3, 3% des réserves en pétrole. Ses gisements pétroliers et gaziers, exploités par nombre de grandes compagnies étrangères comme Total, échappent maintenant au contrôle de Kadhafi.

      Le NPA soutient totalement les révolutions actuellement en cours dans les pays arabes ainsi que le peuple libyen désireux de chasser du pouvoir un dictateur au pouvoir depuis plus de 40 ans, qui a réduit à néant toute les libertés démocratiques et est prêt à tous les carnages pour rester au pouvoir.

      Mais c’est au peuple libyen de se débarrasser de Kadhafi pour construire une nouvelle société démocratique qui devra utiliser les revenus du pétrole pour satisfaire les besoins de la population.

      C’est pourquoi, le NPA est totalement opposé à toute intervention militaire des puissances occidentales, rejoignant en cela le « Conseil national de transition des villes libérées » refusant « toute ingérence ou opération militaire étrangère », alors que ces puissances n’ont d’autre but que de garder le contrôle sur les ressouces énergétiques de la Libye.

    • Les députés PCF Français sont absents, et les deux présents sont Marie-Christine Vergiat et Jean-Luc Mélenchon, tous deux ex-socialistes devenus Front ou Parti de Gauche, ont défendu une résolution qui soutenait le conseil national Libyen des rebelles/révolutionnaires, sans inclure de zone d’exclusion aérienne.

      Mais la discussion ayant conduit comme souvent au parlement européen, à une résolution de consensus, ces deux députés "de gauche" n’ont pas hésité à voter avec la grande majorité du parlement... pour l’intervention militaire aérienne en Libye !

    • Textes adoptés Jeudi 10 mars 2011 - Strasbourg

      Voisinage sud, en particulier la Libye, y compris les aspects humanitaires

      P7_TA-PROV(2011)0095 B7-0169, 0170, 0171, 0172 et 0173/2011

      Résolution du Parlement européen du 10 mars 2011 sur le voisinage sud, en particulier la Libye

      Le Parlement européen,

      – vu la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée à l’unanimité le 1er mars 2011, suspendant le droit de la Libye de siéger au Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies,

      – vu la résolution 1970/2011 du Conseil de sécurité des Nations unies, du 26 février 2011,

      – vu la décision du Conseil du 28 février mettant en œuvre la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et imposant des mesures restrictives supplémentaires à l’encontre des personnes responsables de la répression violente à l’égard de la population civile en Libye,

      – vu la résolution S-15/2 adoptée le 25 février 2011 par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies,

      – vu la suspension, le 22 février 2011, des négociations sur un accord-cadre UE-Libye,

      – vu les récentes déclarations de la haute représentante Catherine Ashton sur la Libye et l’Afrique du Nord,

      – vu ses résolutions précédentes sur la Libye, en particulier celle du 17 juin 2010 sur les exécutions en Libye(1) , et sa recommandation du 20 janvier 2011 précisant les conditions essentielles requises en ce qui concerne les négociations relatives à l’accord-cadre UE-Libye (2010/2268(INI)),

      – vu la convention de Genève du 28 juillet 1951 et le protocole du 31 janvier 1967 relatif au statut des réfugiés,

      – vu la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et son protocole portant création d’une Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, ratifiés par la Libye respectivement le 26 mars 1987 et le 19 novembre 2003,

      – vu l’article 110, paragraphe 4, de son règlement,

      A. considérant que des manifestations ont eu lieu récemment dans plusieurs pays arabes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient pour réclamer la fin des régimes autoritaires en place et exiger la mise en œuvre de réformes politiques, économiques et sociales ainsi que la liberté, la démocratie et de meilleures conditions de vie pour la population, et considérant que les manifestations massives dans de nombreux pays arabes ont démontré que les régimes non démocratiques et autoritaires ne peuvent pas garantir une stabilité crédible et que les valeurs démocratiques sont un élément essentiel des partenariats économiques et politiques,

      B. considérant que les manifestations contre le régime libyen ont commencé dans la ville de Benghazi le 15 février 2011 et se sont étendues à l’ensemble du pays pour gagner Al Bayda, Al-Gubba, Darnah et Az Zintan, et que les manifestants ont pris le contrôle de nombreuses villes, en particulier dans l’est du pays,

      C. considérant que les manifestants ont été la cible d’attaques d’une violence sans précédent de la part du régime de Kadhafi, qui a eu recours aux forces armées libyennes, à des milices ainsi qu’à des mercenaires et à des combattants étrangers pour écraser brutalement les manifestations, y compris en utilisant sans discernement des mitrailleuses, des tireurs isolés ainsi que des avions et des hélicoptères de combat contre les civils, ce qui a entraîné une forte augmentation du nombre de morts ainsi qu’une multitude d’arrestations et de personnes blessées,

      D. considérant que la réaction violente et brutale du régime à l’encontre de la population libyenne a conduit non seulement à la désertion de nombreux soldats, mais aussi à la démission de membres du régime,

      E. considérant que, selon le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, plus de 200 000 personnes ont fui la Libye ces derniers jours pour se réfugier dans les pays voisins, à savoir la Tunisie, l’Égypte et le Niger, et que des centaines de milliers de réfugiés et de travailleurs étrangers cherchent désespérément à échapper au conflit ou à quitter la Libye, ce qui crée une urgence humanitaire qui appelle une réaction rapide de la part de l’Union,

      F. considérant qu’à la suite de l’adoption à l’unanimité, le 25 février 2011, lors de la 15e session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, d’une résolution sur la situation des droits de l’homme en Libye, qui condamne les violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme commises en Libye et fait observer que certaines peuvent équivaloir à des crimes contre l’humanité, l’Assemblée générale des Nations unies a décidé, le 2 mars 2011, de suspendre la Libye du droit de siéger au Conseil des droits de l’homme, comme ce dernier le recommandait,

      G. considérant qu’en réponse à la résolution sur la Libye adoptée le 26 février 2011 par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui annonçait que la Cour pénale internationale (CPI) serait saisie de la question, le procureur de la CPI a ouvert, le 3 mars 2011, une enquête sur les crimes présumés contre l’humanité commis en Libye, y compris par Mouammar Kadhafi et des membres du régime ; considérant que la résolution 1970 du Conseil de sécurité des Nations unies impose un embargo sur la fourniture d’armes à la Libye ainsi qu’une interdiction de voyager et un gel des avoirs visant la famille de Kadhafi et son régime, et qu’elle autorise, dans le même temps, tous les États membres des Nations unies à confisquer et à neutraliser les équipements militaires interdits,

      H. considérant que la décision du Conseil de l’Union européenne du 28 février 2011 impose d’autres mesures restrictives, en particulier une interdiction de visa et un gel des avoirs, visant les responsables de la répression violente exercée à l’encontre de la population civile en Libye, mettant ainsi en œuvre la résolution sur la Libye adoptée le 26 février 2011 par le Conseil de sécurité des Nations unies,

      I. considérant que, depuis le début de la révolte, plusieurs dirigeants du monde entier ont à maintes reprises appelé le colonel Kadhafi à abandonner le pouvoir,

      J. considérant que, le 22 février 2011, la Ligue arabe a suspendu la Libye, et que, le 3 mars 2011, son Secrétaire général a déclaré que la Ligue pourrait soutenir l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye, en coordination avec l’Union africaine, si les combats devaient se poursuivre en Libye,

      K. considérant que, dans une déclaration en date du 5 mars 2011, le Conseil national de transition libyen a appelé la communauté internationale à remplir les obligations lui incombant de protéger le peuple libyen contre d’autres actes de génocide et crimes contre l’humanité, sans aucune intervention militaire directe sur le sol libyen,

      L. considérant que, le 22 février 2011, l’Union a suspendu les négociations en cours sur l’accord-cadre UE-Libye et tous les contrats de coopération avec la Libye,

      M. considérant qu’une Afrique du Nord démocratique, stable, prospère et pacifique revêt un intérêt essentiel pour l’Union, et que les événements récents en Libye, en Égypte et en Tunisie on mis en évidence la nécessité urgente de procéder à une révision de la politique extérieure de l’Union à l’égard de la région méditerranéenne,

      N. considérant que le Conseil européen extraordinaire du vendredi 11 mars 2011 devrait procéder à un examen approfondi du rapport de la haute représentante et de la Commission sur l’adaptation rapide des instruments de l’Union européenne ainsi que du rapport de la haute représentante sur le soutien aux processus de transition et de transformation,

      1. exprime sa solidarité avec le peuple libyen et, en particulier, avec les jeunes libyens qui ont joué un rôle moteur dans la mobilisation en faveur de la démocratie et du changement de régime ; salue leur courage et leur détermination et soutient résolument leurs aspirations démocratiques, économiques et sociales légitimes ;

      2. condamne avec la plus grande fermeté les violations flagrantes et systématiques des droits de l’Homme en Libye, et en particulier la violente répression à laquelle s’est livré le régime de Kadhafi contre des participants aux manifestations pacifiques en faveur de la démocratie, des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme ; déplore profondément les lourdes pertes en vies humaines et le grand nombre de blessés qui en ont résulté ; présente ses condoléances aux familles des victimes ; dénonce l’incitation à la violence contre la population civile, exprimée au plus haut niveau du régime, par Mouammar Kadhafi et son fils Saïf Al-Islam ;

      3. demande la fin immédiate du régime dictatorial brutal du colonel Kadhafi et appelle ce dernier à abandonner immédiatement le pouvoir afin d’éviter d’autres effusions de sang et de permettre une transition politique pacifique ; demande aux autorités libyennes de mettre immédiatement fin à la violence et de permettre une solution pacifique, conformément aux attentes légitimes du peuple libyen ; invite les autorités libyennes à respecter les droits de l’homme et le droit humanitaire international, à lever toutes les restrictions visant la liberté d’expression, y compris via l’internet, et à permettre aux observateurs indépendants des droits de l’homme et aux médias étrangers d’avoir immédiatement accès au pays ;

      4. souscrit pleinement à la résolution 1970 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui condamne les violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme commises en Libye et décide de saisir la Cour pénale internationale de la situation en Libye tout en imposant à ce pays un embargo sur les armes, une interdiction de voyager et un gel des avoirs de la famille de Mouammar Khadafi ; souligne que les auteurs des attaques dirigées contre les civils sont individuellement responsables pénalement en droit international, qu’ils doivent être traduits en justice et qu’il ne peut y avoir d’impunité ; soutient résolument l’ouverture, par le procureur de la CPI, d’une enquête sur les crimes présumés contre l’humanité commis en Libye par Mouammar Khadafi et par des membres de son régime ;

      5. relève que l’Union a été la première à mettre en œuvre les sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies et que les mesures adoptées par l’Union vont plus loin, en imposant d’autres sanctions ; salue la décision du Conseil d’interdire le commerce avec la Libye d’équipements qui pourraient être utilisés à des fins de répression interne, et se félicite également de l’extension de la liste des personnes auxquelles s’appliquent le gel des avoirs et l’interdiction de visa ; demande que l’efficacité des sanctions fasse l’objet d’évaluations constantes ;

      6. souligne que les mesures devraient couvrir la totalité des avoirs libyens, y compris les fonds souverains gérés par l’Autorité libyenne d’investissement ; demande que le gel des avoirs porte également sur les recettes des ventes de pétrole et de gaz ; invite le Conseil et les États membres à divulguer intégralement les informations relatives à tous les avoirs gelés ; se félicite, dans ce contexte, des discussions portant sur d’autres sanctions de l’Union, y compris un gel des avoirs des sociétés libyennes ayant des liens avec le régime de Kadhafi ;

      7. salue la décision du Conseil, du 28 février 2011, d’interdire la fourniture à la Libye d’armements, de munitions et de matériels connexes ; demande au Conseil, à cet égard, de vérifier s’il y a eu des manquements au code de conduite de l’Union européenne en matière d’exportations d’armements et d’adopter des mesures rigoureuses pour garantir le respect plein et entier de ce code par tous les États membres ; demande à la haute représentante d’étudier la possibilité de faire respecter l’embargo en recourant aux moyens aériens et navals de la PSDC ;

      8. soutient pleinement la décision du CDH d’envoyer une commission d’enquête internationale en Libye pour enquêter sur les violations du droit international en matière de droits de l’homme et la décision de l’Assemblée générale des Nations unies, du 2 mars 2011, de suspendre la Libye du CDH ;

      9. demande à l’Union et à la communauté internationale de prendre toute les mesures possibles pour isoler totalement Kadhafi et son régime, tant au niveau national que sur la scène internationale ;

      10. souligne que l’Union européenne et ses États membres doivent assumer leur responsabilité de protéger afin de mettre la population civile libyenne à l’abri d’attaques armées de grande ampleur ; souligne qu’aucune des options prévues dans la Charte des Nations unies ne doit dès lors être exclue ; invite la haute représentante et les États membres à se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité concernant d’autres mesures, y compris la possibilité d’instaurer une zone d’exclusion aérienne pour empêcher le régime de prendre pour cible la population civile ; souligne que toute mesure émanant de l’Union et de ses États membres devrait être conforme à un mandat des Nations unies et se fonder sur une coordination avec la Ligue arabe et l’Union africaine, en encourageant ces deux organisations à guider les efforts internationaux ;

      11. demande à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité d’établir des relations avec le Conseil national de transition libyen et d’entamer le processus pour les rendre officielles de manière à encourager le passage à la démocratie, en garantissant la participation d’un large éventail de représentants de la société libyenne et en octroyant des responsabilités aux femmes et aux minorités dans le processus de transition, et de soutenir le Conseil national de transition dans la zone libérée afin de réduire les pressions sur la population locale et de répondre à ses besoins humanitaires essentiels, notamment en matière d’assistance médicale ;

      12. invite instamment l’Union à contribuer aux réformes démocratiques et à la mise en place d’institutions fondées sur l’état de droit en Libye en fournissant un soutien au développement de médias libres et d’organisations indépendantes de la société civile, s’agissant en particulier de partis politiques démocratiques, en sorte que des élections démocratiques puissent avoir lieu à l’avenir ;

      13. est profondément préoccupé par l’aggravation de la crise humanitaire, étant donné que plus de 200 000 migrants fuient les violences en Libye et que bon nombre d’entre eux restent bloqués à la frontière entre la Libye et la Tunisie, tandis que d’autres sont immobilisés dans des camps de réfugiés en Tunisie, en Égypte et au Niger ; demande aux autorités libyennes actuelles et futures d’accorder l’accès au pays aux organisations humanitaires et de garantir la sécurité du personnel humanitaire ;

      14. encourage le Conseil, la Commission et la haute représentante à mettre à disposition toutes les ressources financières et humaines nécessaires à l’appui d’une solide opération humanitaire internationale, aidant le Conseil des droits de l’homme et les autres organismes humanitaires concernés à fournir une protection et une aide d’urgence à tous ceux qui en ont besoin ; se félicite des mesures prises et des fonds mobilisés jusqu’ici par la commissaire Georgieva et par l’ECHO, ainsi que de l’aide humanitaire fournie par certains États membres pour relever ce défi ; appelle l’Union et les États membres à fournir des moyens de transport aériens et maritimes pour aider au rapatriement ou à la réinstallation des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés en provenance de Libye, conformément au droit international et à la législation pertinente de l’Union européenne, et à octroyer un soutien financier en réponse à l’appel conjoint lancé le 3 mars 2001 par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ;

      15. demande à la Commission de veiller à ce que toutes les mesures nécessaires, y compris des ressources financières, humaines et techniques adéquates, soient en place pour que l’Union européenne puisse réagir de manière appropriée en cas de mouvement migratoire massif, conformément à l’article 80 du traité FUE ;

      16. rappelle que, dans le cadre de la stratégie commune Afrique-UE de 2007, l’Union européenne et les dirigeants africains se sont engagés à prendre les mesures nécessaires en sorte que les biens acquis illégalement, y compris les fonds, fassent l’objet d’enquêtes et soient restitués aux pays d’origine ; invite instamment les États membres à agir en conséquence, dans le respect de la Convention des Nations unies contre la corruption, afin de veiller à ce que les biens gelés soient à l’avenir restitués au peuple libyen ; souligne qu’une action coordonnée de l’Union est nécessaire pour mettre en œuvre le gel des biens détenus par la famille de Kadhafi et ses acolytes connus en Europe ou dans des institutions financières européennes opérant dans des paradis fiscaux, en veillant à ce que les banques de l’Union satisfassent aux exigences de diligence à l’égard des fonds potentiellement illicites transférés depuis la Libye ;

      17. souligne que les activités des mercenaires sont une menace pour la paix et la sécurité internationales et constituent un crime contre l’humanité, et qu’il faut dès lors y mettre un terme ; demande au Conseil et à la haute représentante de lancer de sérieuses mises en garde afin de dissuader les gouvernements d’envoyer des mercenaires, du personnel militaire ou des équipements militaires pour soutenir la répression du peuple libyen par le régime de Kadhafi ;

      18. salue la convocation, le 11 mars 2011, d’un Conseil européen extraordinaire sur la situation en Libye et dans les pays du voisinage sud ; demande à la haute représentante et aux États membres d’élaborer une stratégie globale et cohérente pour la réponse humanitaire et politique à la situation en Libye ;

      19. demande à la haute représentante d’entamer les travaux préparatoires nécessaires pour un engagement et un soutien de l’Union dans les pays du voisinage sud, notamment afin de promouvoir le développement de l’état de droit, la bonne gouvernance et la création des conditions constitutionnelles et électorales indispensables pour une démocratie stable, pluraliste et pacifique dans la région ; demande à la haute représentante de faire pleinement usage de tous les instruments financiers extérieurs pertinents de l’Union ;

      20. estime que les changements révolutionnaires en Afrique du Nord et au Proche-Orient ont clairement montré que l’impact positif et la crédibilité à long terme de l’Union dans cette région dépendront de sa capacité à conduire une politique étrangère commune cohérente, qui soit fondée sur des valeurs et se range clairement du côté des nouvelles forces démocratiques ; réitère sa demande tendant à obtenir que l’Union européenne revoie sa politique de soutien à la démocratie et aux droits de l’homme pour créer un mécanisme visant à la mise en œuvre de la clause « droits de l’homme » dans tous les accords avec des pays tiers ;

      21. demande à nouveau d’être étroitement associé aux travaux de la task force mise en place pour coordonner la réaction de l’Union européenne à la crise en Libye et ailleurs dans la région méditerranéenne ;

      22. souligne une fois de plus que les événements en Libye et dans d’autres pays de la région démontrent l’urgence de mettre au point des politiques et instruments plus ambitieux et efficaces, et d’en renforcer l’assise budgétaire, afin d’encourager et d’appuyer les réformes politiques, économiques et sociales dans le voisinage sud de l’Union ; souligne que le réexamen stratégique en cours de la politique européenne de voisinage (PEV) doit refléter les développements actuels en Afrique du Nord et concevoir de nouveaux moyens, améliorés, de répondre aux besoins et aux aspirations de ses peuples ; insiste sur le fait que le réexamen de la PEV doit accorder la priorité aux critères relatifs à l’indépendance judiciaire, au respect des libertés fondamentales, au pluralisme et à la liberté de la presse et à la lutte contre la corruption ; demande qu’une meilleure coordination soit assurée avec les autres politiques de l’Union à l’égard des pays concernés ;

      23. souscrit à l’idée selon laquelle l’Union pour la Méditerranée doit s’adapter à la nouvelle ère et au nouveau contexte et réfléchir aux récents événements et y réagir, afin de présenter des propositions sur les meilleurs moyens de promouvoir la démocratie et les droits de l’homme dans ses États membres et dans la région, y compris la Libye, ainsi que sur d’éventuelles réformes, en vue de renforcer son propre rôle et de le rendre plus cohérent et efficace ;

      24. charge son Président de transmettre la présente résolution à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, aux gouvernements et aux parlements des États membres, au Conseil de sécurité des Nations unies, au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à la Ligue des États arabes, à l’Union africaine, à l’Union pour la Méditerranée, aux gouvernements des pays voisins de la Libye et au Conseil national de transition libyen.

      (1) Textes adoptés de cette date, P7_TA(2010)0246.
      Dernière mise à jour : 11 mars 2011

      http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P7-TA-2011-0095&language=FR

  • Doit nous explique Jean-Luc Mélenchon et Marie-Christine Vergiat et si je me trompe pas tous le deux du Parti de Gauche entre autre... que pour le Kosovo et l’ancienne Serbie faut justement être contre l’intervention des pays européen et donc étranger a cet pays, mais il sont d’accord pour intervenir en Libye...

    Pourquoi en générale Mélenchon nous déclare d’être anti-impérialiste voir quelque foi mémé anticapitaliste... ;-)))) et vote une résolution que ouvre totalement les possibilités de déborder l’action militaire "aérienne" dans un autre pays ???

    On peux justement être contre le régime dictatorial mais comme prétendre de défendre le droit a l’autodétermination des peuples si on se allie avec l’intervention capitaliste étrangères intéressé uniquement par le pétrole ???

  • MELENCHON vote avec la droite sur la LIBYE je ne suis pas surprise
    les va-t-en guerre socialos ne changerons jamais ,mêmes’ils change de nom pour mieux tromper les cons que nous sommes
    faisons comme les peuples arabes qui aujourd’hui nous montrent la marche à suivre pour nous débar rasser de toute cette racaille qui nous gouvernent fw

  • s’il leur reste du temps le peuple de bahrein se prend des armes chimiques

    Toutes les substances actuellement utilisées au Bahreïn pour disperser les émeutiers sont approuvées au niveau international, », proclame le directeur du tribunal militaire, Major Humood Saad devant le parlement, « Il dit aussi, qu’elles sont des substances naturelles et que l’interdiction de la police de les utiliser pendant les émeutes, signifierait que les policiers auraient à utiliser davantage des méthodes létales et potentiellement plus fortes, telles que des balles en caoutchouc », rapporte la télévision de Bahreïn.

    D’un autre coté le Dr Aziz Abul proclame que la loi interdit au Bahreïn d’utiliser la guerre chimique contre ses ennemis, « mais autorise la police à l’utiliser contre son peuple. »

    Des médecins ont confirmés que l’état ​​du Bahreïn utilise bien des méthodes « plus violentes et potentiellement mortelles », afin de mettre abas les appels pour un gouvernement plus représentatif.

    D’autres médecins témoins des manifestations anti-gouvernementales violentes dans la capitale du Yémen Sanaa ont dit que ce qu’on croyait être des gaz lacrymogènes tirés par les forces du gouvernement sur ​​les manifestants sont peut être des gaz neurotoxiques, ce qui est interdit dans le droit international, rapportent le magasine The Australien.

    « Le contenu de ce gaz qui rend les gens convulsifs pendant des heures. Il les paralyse. Ils ne pouvaient pas bouger du tout. Nous avons essayé de leur donner de l’oxygène, mais cela n’a pas fonctionné », a déclaré Amaar Nujaim, un médecin de terrain qui travaille pour le Secours islamique.

    Pathologiste Mohammad Al-Cheikh a déclaré que certaines des victimes avaient perdu leur contrôle musculaire et étaient forcés de porter des couches.

    Les rapports indiquent que des victimes de gaz neurotoxique apparemment utilisé par la monarchie contre ses citoyens. « Les militaires ont ouvert le feu mardi soir et utilisé ce qui était initialement supposé être du gaz lacrymogène pour disperser un groupe de manifestants qui tentaient d’apporter des tentes supplémentaires dans la zone de protestation devant l’Université de Sanaa, » continue le magasine The Australien.

    Selon d’autres témoins, des soldats ont tiré des coups de semonce en l’air avant de tirer des gaz et des balles réelles sur des manifestants ; en tuant un et en blessant au moins 50.

    La majorité de la population chiite protestait contre al-Khalifa, la famille sunnite qui gouverne Bahreïn depuis plus de 200 ans.

    Alors que les protestations ont portées essentiellement sur les demandes de réforme politique et à un meilleur accès à l’emploi, le logement et l’éducation, des manifestants ont également protestés contre une politique controversée d’accorder la citoyenneté aux sunnites de Syrie, de Jordanie et d’autres pays.

    Plus tôt ce mois-ci, il a été signalé que le gouvernement saoudien avait expédié des douzaines de chars au Bahreïn. Des témoins oculaires ont rapporté avoir vu roulant sur la chaussée de 25 km du roi Fahd, qui relie la petite nation insulaire du Bahreïn à l’Arabie saoudite « 15 transporteurs de tank avec deux chars par remorque allant en direction du Bahreïn » (Reportage de RIA Novosti sur Mars 1.)

    Ce n’est pas très clair où le Bahreïn a acquis des gaz neurotoxiques. L’Arabie saoudite, selon James Martin du centre des études de non-prolifération, n’a pas un programme d’armes chimiques ou biologiques d’armement.[1]

    Kurt Nimmo
    Infowars.com
    March 10, 2011

    Traduit de l’anglais au français par GéZé,

    http://www.france-palestine.org/article448.html

    bon d’accord on peut pas être partout et le révolution de quoi du "narghilé" par exemple n’intéresse personne sauf les states qui ont envoyé gates en vitesse des fois que bahrein échapperait à leur contrôle ce qui serait beaucoup plus grave que la lybie qui sert d’écran de fumée !!
    M. Gates "a senti qu’il était important de faire une escale à Manama pour discuter avec le prince héritier et le roi de Bahreïn de la situation actuelle sur place et dans la région", a ajouté M. Morrell.

    Selon lui, M. Gates devrait lors de cette visite réaffirmer "l’assurance de notre soutien et nos encouragements au dialogue national qui en est à ses balbutiements" à Bahreïn, allié clé des Etats-Unis qui y font stationner leur Ve flotte.

    soutien avec armes chimiques !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • VERGIAT ET MELENCHON sous couvert d empêcher les bombardements de civils se rangent aux cotés des impérialistes ... Mais qui réclament une intervention militaire des USA et des occidentaux ? : le fameux conseil national transitoire qui s ’est autoproclamé seul représentant du peuple LYBIEN et que certains même sur BC considèrent comme le gouvernement LYBIEN et qui approuvent sa reconnaissance par SARKOZY ...

    Or ce conseil national est très hétéroclite et est composé d’ex ministres et généraux de KADAFI , de fondamentaliste islamiques , de chefs de tribus et de jeunes sans expérience ; il n est donc pas représentatif du peuple LYBIEN et a été mis en place pour préparer une intervention militaire étrangère selon un scénario bien réglé : on envoie des jeunes avec des armes de fortunes se faire massacrer par l armée et les mercenaires de KADAFI pour sensibiliser l opinion internationale et faire accepter comme unique solution l interdiction de l ’espace aérien puis l intervention de troupes au sol , la dernière étape étant la mise en place d’un gouvernement de fantoche

    pour moi tous ceux qui soutiennent ce conseil de transition bidon ne valent pas mieux que MELENCHON et sont donc dorénavant discrédités pour critiquer MELENCHON en FRANCE et le soutenir pour ses positions sur la LYBIE , quand on se dit révolutionnaire et marxiste on ne peut pas avoir un pied dans chaque camp

    SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE LYBIEN : OUI !!!

    COMPLICITE AVEC L IMPERIALISME : NON !!!

    • Le pire qui puisse arriver à la Libye, c’est l’intervention militaire étrangère.

      Le pire qui puisse se produire pour la recrudescence révolutionnaire qui ébranle le monde arabe, c’est l’intervention des USA en de l’Europe.

    • Il ne s’agit pas d’un mouvement de protestation non violent comme ceux de l’Égypte et de la Tunisie.

      Les conditions en Libye sont fondamentalement différentes.

      L’insurrection armée dans l’est de la Libye est directement soutenue par des puissances étrangères.

      Les insurgés à Benghazi ont immédiatement hissé la bannière rouge, noire et verte avec le croissant et l’étoile : le drapeau de la monarchie du roi Idris, symbolisant le règne des anciennes puissances coloniales.

    • le fameux conseil national transitoire qui s ’est autoproclamé seul représentant du peuple LYBIEN et que certains même sur BC considèrent comme le gouvernement LYBIEN et qui approuvent sa reconnaissance par SARKOZY ...

      tu es pour ne pas être également pour reconnaitre le clan Kadhafi comme gouvernement légitime alors ?

      il faut être cohérent

      par ailleurs il n’y a pas de contradiction notoire entre reconnaitre l’autorité palestinienne et reconnaitre le Conseil National Lybien. Faut m’expliquer ...

      Sur l’inexpérimentation du Conseil National, c’est un reproche bizarre...

      Pinochet lui était très expérimenté...

      Faut-il soutenir une intervention militaire française (à remarquer que le petit s’est précipité pour doubler les Américains, etc, cf les contradictions de l’impérialisme) ?

      Non

      Maintenant comprendre qu’un peuple, car c’est un peuple, qui se fait casser la gueule, souhaite des bombardements sur ses exploiteurs est important. Cette comprehension est importante.

      Il est simplement triste qu’une partie de la gauche ne soit que dans l’alternative de ne rien faire (les ponce-pilâtes de la couette), c’est à dire laisser Kafdhafi écraser la rébellion.

      Les cris de soutien au peuple libyen deviennent des croassements sans signification quand ils ne s’articulent d’aucune compréhension des alternatives devant le peuple libyen, d’aucune orientation de soutien réel de la lutte du peuple libyen.

      Pour que le peuple libyen gagne, l’appareil d’état du clan bourgeois du dictateur doit être brisé.

      Il faut donc rechercher à aider à écraser les bandes sur-armées d’un des chefs de la jet-set haut-bourgeoise internationale (*)

      Et également, que le soulèvement du peuple libyen garde contrôle du processus cela exclu les interventions sur place de l’impérialisme.

      Sarko, profite du fait que le peuple libyen est pris à la gorge pour se précipiter et remporter ainsi des lauriers sans efforts.

      la bataille de soutien du peuple libyen en lutte passe par lui donner des moyens completement sous son contrôle de façon à ce qu’il ne dépende pas du bon vouloir de cliques qui n’ont pas encore fini d’engranger des bénéfices des armements fournis au dictateur.

      (*) un grand moment de niaiserie au parlement européen représentatif de l’impuissance du parlementarisme qui, au mieux, n’a qu’un rôle de bouffon sans pouvoir :

      10. 7. salue la décision du Conseil, du 28 février 2011, d’interdire la fourniture à la Libye d’armements, de munitions et de matériels connexes ; demande au Conseil, à cet égard, de vérifier s’il y a eu des manquements au code de conduite de l’Union européenne en matière d’exportations d’armements et d’adopter des mesures rigoureuses pour garantir le respect plein et entier de ce code par tous les États membres ; demande à la haute représentante d’étudier la possibilité de faire respecter l’embargo en recourant aux moyens aériens et navals de la PSDC ;

      visés l’Italie, la France, la Grande Bretagne, etc

      et l’article dans la résolution du parlement européen qui parle d’intervention militaire :

      10. souligne que l’Union européenne et ses États membres doivent assumer leur responsabilité de protéger afin de mettre la population civile libyenne à l’abri d’attaques armées de grande ampleur ; souligne qu’aucune des options prévues dans la Charte des Nations unies ne doit dès lors être exclue ; invite la haute représentante et les États membres à se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité concernant d’autres mesures, y compris la possibilité d’instaurer une zone d’exclusion aérienne pour empêcher le régime de prendre pour cible la population civile ; souligne que toute mesure émanant de l’Union et de ses États membres devrait être conforme à un mandat des Nations unies et se fonder sur une coordination avec la Ligue arabe et l’Union africaine, en encourageant ces deux organisations à guider les efforts internationaux ;

  • qui a autorisé ns, a déclaré la guerre à la libye ?
    le parlement ? le peuple ?
    de quelle révolution vous parlez : des manifs
    récupérées par la ’réaction libyenne’ manipulée
    par l’axe occident-sioniste et nous sommes
    dans une lutte de pouvoir interne et pour le
    pétrole pour l’externe.

    • Le Parti Communiste Français s’est, pour sa part, très clairement prononcé contre toute intervention en Libye.
      Il suffit d’aller sur le site officiel pour le vérifier.

      El Viejo Topo.

    • Y a t’il un communiste, 2, place du Colonel Fabien ?

      Depuis plusieurs mois, j’ouvre les journaux, j’écoute la radio, je regarde la télé et je ne voie plus, je n’entends plus la voix du Parti Communiste Français. Je sais que les médias aux mains de la classe dominante ne favorisent jamais les idées et les actes révolutionnaires, mais à ce point !

      N’y aurait-il pas d’autres raisons ? Par exemple : compte-rendu de réunions politiques, débats, sondages, on y retrouve Mélenchon, président du Parti de Gauche (appellation qui entretien la confusion avec le Font de Gauche), exit les représentants du PCF. Sont-ils devenus aphones ? Peu-être pas, mais certainement inaudibles avec cette confusion entretenue par les uns et les autres.

      Cette situation m’a remis en mémoire l’article d’un lecteur de l’Humanité quotidienne qui se gaussait des candidats UMP aux prochaines élections cantonales qui cachaient le plus possible leur sigle dans leur propagande. N’est-ce pas la même chose qui est entrain de se produire dans le comportement des dirigeants nationaux de notre parti ? Je réponds : oui.

      Est-ce que ce comportement d’effacement des communistes va permettre de mieux rassembler ? Je réponds : non. Pendant les manifestations organisées contre la réforme des retraites concoctées par le patronat et Sarkozy, avec les camarades de ma section, nous avons réalisé 34 adhésions au PCF en s’adressant clairement aux manifestants. Pourquoi cela ne s’est-il pas fait dans toute la France ?

      Les travailleurs en lutte ne se sont pas trompés. L’histoire de notre pays et de notre parti démontre que les grands rassemblements populaires et politiques, 1936, 1945, 1968 ont eu lieu avec un PCF organisé, de masse, présent dans les entreprises et les quartiers, les villes et les villages, porteur de l’idée communiste. Alors pourquoi se cacher, avons-nous a rougir de cette masse de communistes connus ou inconnus qui a permis et participé, armes à la main, à la libération de notre pays du joug fasciste, a aidé les peuples à se libérer du joug colonial, a été de tous les combats avec les travailleurs exploités et des manifestations pour la paix ?

      Non, ne reproduisons pas l’erreur des années 1970 où nous sommes allés chercher François Mitterrand pour nous cacher derrière lui avec les résultats que nous connaissons. Cette fois-ci, il s’appelle Mélenchon. Comment peut-on faire confiance à un social-démocrate pour porter l’idée communiste ? « Errare humanum est, perseverare diabolicum. »

      Aimé COUQUET.

    • El Viejo Topo pas très claire la position du PCF a propos de cet vote pour la simple raison que aucun député européen de cet parti été présent au vote...

      On tous préféré déserté... tu peux le vérifié dans le site du parlement européen et même ici :

      http://www.votewatch.eu/cx_vote_details.php?order_by=euro_grup_cod&order=ASC&last_order_by=euro_tara_nume_fr&id_act=1557&euro_tara_id=&euro_grup_id=&euro_vot_valoare=&euro_vot_rol_euro_grup=&euro_vot_rol_euro_tara=&vers=2

      Si été aussi claire leur opposition contre toute intervention en Libye quoi mieux d’être présent a cet vote pour l’exprimée....

      Mais on préféré "délégué" a Vergiat et Mélenchon, de représente au vote le "Front de Gauche"... la preuve que aucun autre membre de cet "formation" a été présent pour exprime un autre "vision" de la chose...

      Est que on ne veux pas montre que le "Front de Gauche" est en réalité extrêmement divise ?

  • Les exemples afghan et irakien, avec les mêmes motifs faussement humanitaires ont amplement prouvé que l’action militaire étrangère est loin de résoudre les problèmes de gouvernance de pays dirigés par des régimes totalitaires.

    Ils permettent seulement aux puissances étrangères de prendre le contrôle des ressources naturelles de ces pays.

    Derrière l’intention manifestée se cache l’intérêt économique, rien de plus.

    C’est au peuple libyen et à lui seul qu’il appartient de décider librement de son avenir.

  • Il appartient à la classe ouvrière libyenne et aux masses opprimées de mettre en échec Kadhafi et non à l’impérialisme étranger ou à ses mandataires locaux.

  • Libye : NON A l’INTERVENTION MILITAIRE !

    En extrême difficultés dans l’opinion, Sarkozy veut entraîner la France dans la guerre pour reserrer les rangs derrière lui, dévoyer le mouvement des peuples dans le Maghreb et participer, aux cotés de l’impérialisme US et de ses complices de l’OTAN, au pillage des ressources pétrolières libyenne.

    Voici un communiqué du PCF.

    Le Parti communiste français exprime son opposition totale à une intervention militaire en Libye. Des responsables de l’insurrection populaire ont plusieurs fois exprimé leur refus d’une telle intervention.

    Kadhafi lui-même, tout en bombardant des villes et en réprimant de façon criminelle, instrumentalise cette menace pour tenter d’enlever toute légitimité au mouvement qui veut la fin de son régime dictatorial.

    L’installation d’une zone d’interdiction aérienne dans l’espace libyen comporterait un risque grave d’escalade.

    Le PCF condamne toute tentative des Etats-Unis, de l’OTAN ou des pays de l’Union européenne pour arrêter et récupérer les révolutions et les mouvements populaires en cours. Alors que les peuples du monde arabe se soulèvent dans des mouvements de grande portée, à partir des exigences de démocratie et de justice, Nicolas Sarkozy joue sur les peurs et agite les thèmes de l’Islam, du terrorisme, de l’invasion par les flux migratoires pour ses ambitions électorales et politiciennes.

    Les autorités françaises doivent au contraire prendre la mesure de l’importance historique des bouleversements du monde arabe. Elles doivent aider à des issues positives en aidant l’ensemble des démocrates et des progressistes qui y contribuent.

  • C’est au seul peuple libyen de décider de son avenir, non aux puissances occidentales et aux sociétés pétrolières ; toute intervention armée, notamment le contrôle (envisagé par l’OTAN et les dirigeants européens) de l’espace aérien libyen, serait un acte de guerre et d’occupation inacceptable.

  • C’est grave très grave et Mélenchon veut porter nos idées au présidentielles mais de quels droits prend il de telles positions

  • Face à la gravité de la situation et le dérapage tragique de ses 2 élus, le Front de Gauche n’a qu’une solution : l’exclusion de Mélenchon et Vergiat ! Ha ha ha ! Quelles brêles au PdG ! Avec des anciens socialistes, des anciens verts et des anciens gauchistes, on ne fait jamais rien de bon !

  • Qu’elle soit terrestre, maritime ou aérienne, rien ne justifie une intervention militaire étrangère sur le sol libyen !!!