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Eloge funèbre du sarkozysme : 2ème approche, la nécrologie du médiatique (zaz)

Publie le mardi 22 mars 2011 par Open-Publishing
4 commentaires

Libye triomphale et cantonales tombales

Avertissement

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans le traitement des questions politiques.

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Réf. anté

Subject : Eloge funèbre du sarkozysme : 1ère approche, le Cycle de Libye (zaz)

http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

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Le franchissement de la ligne de l’équateur télévisuel

Sous les temps anciens et sous l’ORTF, les politiques étaient façonnés ORTF, ils en avaient le pli naturel ou composé. Plus personne aujourd’hui ne pourrait parler comme de Gaulle, comme Malraux et tous ceux de cette très étonnante époque. Bref, plus personne ne pourrait s’exprimer comme un présentateur ORTF pour t’annoncer un concerto, la visite officielle d’une usine Renault, la remise d’un prix Cognacq-Jay pour les familles nombreuses. Le style posé, voix forte, côté déclamatoire, longuement travaillé tic, souffle, vibrato c’est du passé.

La dominante à présent est dans le genre télévisuel soit du journal de 20 heures encore un peu coincé soit des jeux de 19 heures, jeunistes et dynamiques, soit du mix des deux. Y a aussi la question du contenu, mais là on ne va perdre inutilement du temps, le fond est secondaire, la forme est prioritaire. On ne peut pas parler en 2011 avec des airs de sérieux complètement ringard.

Dont acte. Sarko a résolument franchi le pas du style. Sarko est comme vous savez précisément qu’il est, il joue des expressions de la voix, du geste, des yeux et du regard. Le phénomène n’a rien d’isolé, c’est un mouvement récent très fort. Ce que Sarko fait, Ségo le fait sans chercher nullement à copier. Il faut avoir l’air vrai : Un paradoxe. Jouer vrai ça se travaille.

Il n’est pas sûr que les français aiment en réalité tellement tout ça, mais il faut aller avec son temps. Tu les interroges dans leur voiture, sur le trottoir avec des rollers, ils parlent pareil : engagés, battants, responsables, créatifs. Bon ! t’as aussi le genre "rat crevé" mais c’est un autre problème.

Les lieutenants, courtisans, clampins de la télé vont illico, il y a des isomorphismes qui apparaissent de part et d’autres. Le sourire américain de Clopé se retrouve tel quel chez Montebourg, mais aussi chez Laurent Joffrin.

Dégage pauv con ! Viens là si t’es un homme ! etc. etc. On est loin de "Français, je vous ai compris". On est loin de la reine-mère d’Angleterre, on est loin d’Obama.

Vous l’avez vu Obama ? Il fait du naturel mais pas à la française, il est loin "d’une fois dans l’ouest."

Le style franco de Nicolas Sarko est en définitive unanimement tenu pour un fiasco. Même l’UMP en a honte qui n’a pourtant pas honte de soi. Harry Roselmack dans un autre meilleur créneau, en vérité a trouvé le bon ton, c’est lui le seul qui passerait bien en politique. Mais il n’est pas en politique.

Or en même temps, oui en même temps un jour on va le regretter. On parle de Nico Sarko . Pour qu’on puisse regretter Sarko il faut bien sûr, condition sine qua non, qu’il soit le plus rapidement possible centrifugé (Certains aussi étudient en secret les voies d’une centripétation de Nicolas Sarkozy).

Nicolas Sarkozy n’a pas d’humour, aucun, mais on ne peut en aucun cas nier que dans le mauvais-même il a énormément de bonne volonté. Il y a quelque chose comme du surhumain, du dépassement en lui. Qui n’a pas lu Nietzsche ne peut comprendre Nicolas Sarkozy.

Qui n’a pas lu Prévert non plus.

Prévert. Mais l’instant quand même avec la guerre et les cantonales est devenu un rien solennel, on est au tournant d’un grand tournement : à l’UMP c’est même froidement la pleine lune

La cène

Ils sont à table

Ils ne mangent pas

Ils ne sont pas dans leur assiette

Et leur assiette se tient toute droite

Verticalement derrière leur tête.

Relativité des perspectives

On se fait donc cette observation assez stupide que sans Sarkozy, le totalement catastrophique, on s’emmerderait peut-être comme des rats morts. Le bonheur est parfois triste !

Cet Ibo est capable finalement de laisser un bon souvenir.

Tout est dans la chute et dans le succès de la sortie ! Qui eût cru que Chirac serait après tant d’animosité contre lui si fortement apprécié de la population. Du moment qu’il exerce plus, tout est changé !

Un commando incendie une annexe de la mairie de Corbeil-Essonnes (nouvelobs)

" Un commando de quatre hommes cagoulés a incendié une annexe de la mairie de Corbeil-Essonnes (Essonne) lundi en milieu de matinée, a-t-on appris de source policière. Aucun occupant du bâtiment n’a été blessé."

"Les quatre inconnus ont fait irruption vers 10h15 dans cette annexe dont ils ont d’abord fait sortir le personnel. Ils ont ensuite répandu de l’essence et mis le feu au bâtiment avant de prendre la fuite."

 ¤ Là évidemment sans qu’on sache si on le doit un tant soit peu au sarkozysme au moins tu vois y a de l’ambiance.

L’incendie des mairies annexes n’était pas jusqu’à présent dans les joies répertoriées et dans les nôtres, mais nous spontanément ce serait peut-être un vrai plaisir sauf que là franchement on ne connaît même pas Corbeil-Essonnes, pourquoi donc veux-tu qu’on aille y faire du mal. N’insiste donc pas quoi !

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien.

Avec la participation active de nos potes préférés qui se feront selon leur volonté assurément connaître.

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée

 http://ocsena.ouvaton.org

Messages

  • 1° Sarkozy à Solenzara.

    Dans l’incroyable incompétence globale ou du moins apparente française, l’incroyable est que les divers avions de combat volent encore sans s’autotomber lourdement d’en haut ou à l’atterissage comme des mésanges fatiguées après trop d’heures de vol. Car c’est rien de décoller il faut aussi réussir à apponter. Mais bon on sait que les Français sont de bons décolleurs et de bons apponteurs.

    Bon ! mais c’est là à écouter la radio, l’impression pas piquée qui touche en négatif en premier les Français. Péquins, ne prenez pas tous nos supermachins coalisés pour des fers à simplement repasser et repasser dans le ciel. En réalité la négativité française est négativité blabla purement médiatique avant d’être réalité. Entre les deux le partage souvent subtil est délicat. La confusion vient des medias et de la presse comme on disait plutôt que strictement des armées.

    Parce que sinon, à bien réfléchir, tu peux pas comprendre qu’il y ait tant d’appareils de la coalition à saturer le ciel bleu de Libye sans rayer illico en rouge d’un trait les forces terrestres kadhafistes qui paraît-il progressent méchamment au sol motorisées contre les insurgés.

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    2° L’Elysée Montmartre

    Plus prés de nous aujourd"hui en pleine offensive anti et pro-libyenne, t’as les pompiers de Paris et l’incendie de l’Elysée Montmartre dans le 18e.

    T’as là plusieurs points qui font problème :

    Les faits : L’incendie s’est déclaré à une heure raisonnable, 8h, les petits déjeuners étaient pris depuis longtemps dans les casernes, et les pompiers n’étaient pas partis à leur jogging du matin en tutu réglementaire dans les parcs et jardins publics en fleurs.

    Les hommes : les pompiers de chez nous sont ce qu’il y a de meilleur aux agrès et à la barre fixe. Les Irlandais mac machins et les O’US leurs frères peuvent sur ce plan aller se rhabiller.

    Là où on est moins bon on le dit depuis des années c’est sur les grandes échelles et le matoss. Comment faire le grand soleil et la toupie vireuse quand t’as seulement une toute petite échelle !?

    Bon t’avais aussi le fait que l’Elysée Montmartre a deux siècles de vieillesse et que les boites électriques n’avaient pas été refaites depuis Louis-Philippe.

    T’as aussi le fait que la technicienne de surface a bien vu des tas de flammes sortir du tableau électrique, mais elle ne s’est pas affolée c’était comme ça tous les matins.

    Bon là l’incendie est circonscrit. Il n’y a plus de risque il ne reste que les murs.

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    3° Conclusion :

    Donc y a pas lieu de s’affoler il suffit de veiller à ne pas mettre par mégarde les pompiers de Paris sur les fers à repasser de Libye, ni monter les pilotes de combat au sommet des grandes échelles.

    Une bonne nouvelle en tout cas dans la marine, le Charles de Gaulle est bien arrivé dans le golfe des Syrtes sans péter encore la grande hélice.

  • Après les fers à repasser sillonnant le ciel au-dessus de la Libye et après les pompiers et les murs fumants restants de l’Elysée-Montmartre à Paris, je commence seulement à avoir la grosse trouille pour Fessenheim.