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Robert Ménard (RSF) « fou de joie » après la libération de Chesnot et Malbrunot

Publie le mardi 21 décembre 2004 par Open-Publishing
8 commentaires

La libération des deux journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot est « le plus beau cadeau de Noël qu’il puisse y avoir pour les familles », a déclaré mardi le président de Reporters sans frontières Robert Ménard.

« On est fous de joie », a expliqué Robert Ménard, joint par l’Associated Press.
« Je suis heureux que pendant quatre mois, les gens ne se soient pas démobilisés », s’est félicité le président de l’organisation de défense de la liberté de la presse qui a animé la mobilisation pour obtenir la libération des deux journalistes, enlevés le 20 août dernier alors qu’ils travaillaient en Irak.

« La mobilisation de la diplomatie française et de tout le monde, ça a fini par payer », a ajouté Robert Ménard, qui a rendu hommage à l’action des services français. « C’est eux qui les ont sortis de là », a-t-il dit. AP

Messages

  • Je me rejouis bien sur de la liberation de deux otages Français.
    Je suis malgré tout profondément choqué par le cirque médiatique autour de cette libération.

    J’aurais aimé trouver dans l’ensemble des journalistes la même ardeur à relater, en son temps, la mort atroce de deux inspecteur du travail abatus, comme des chiens par un fermier facho.
    Il est vrais que ce n’etait la que deux fonctionaires au service des travailleurs.Leur mort , comme la detresse de leur famille,n’ont trouvé que si peut de place dans la conscience d’une majorité de journalistes.

    La vie d’un travailleurs n’a plus aujourdhui que si peut de valeur.
    Raymond

    • Tout à fait d’accord avec Raymond.

      Le traitement médiatique de "l’information" par les grands groupes de presse fait une grande différence entre la vie d’un simple travailleur et celle d’un "journaliste" au service de l’idéologie de ces grands groupes capitalistes.
      Surtout quand ce simple travailleur a pour objectif de contrôler les exactions quotidiennes du patronat, alors que le journaliste a pour objectif de coucher par écrit "les idées saines" (saines selon Serge Dassault, patron du Figaro, employeur de l’un des deux "journalistes" enlevés).

  • Ménard est "fou de joie" ?
    tant mieux pour lui !

    Est-il politiquement correct de me déclarer indifférent ?

    Ces deux "journalistes" ont pour mission de diffuser une "information"-marchandise, toujours dans l’intérêt du patronat, des grands groupes publics ou privés qui les emploient : c’est particulièrement flagrant en ce qui concerne Le Figaro...
    Ce filtrage idéologique se révèle particulièrement nuisible sur l’opinion, il rend les gens impuissants, fatalistes, résignés, alors qu’une information, notamment concernant l’actualité économique et sociale, délivrée avec un minimum de déontologie devrait provoquer indignation, colère, révoltes colectives...

    Non, vraiment, la libération de ces deux "journalistes" me laisse de marbre.

    A. Delmas

  • Il est sympa, Ménard.

    Gentil bobo, Ménard.

    Eric, qui évite les "informations" des employeurs de Malbrunot et de Chesnot, et qui préfère bellacio.

  • Très bien, très bien. Quoique puissent écrire ces types ou leurs emplyeurs, ils ne méritaient pas de souffrir ou d’être tuer en Irak. En cela, on pense tous différemment de la majorité de nos médias pour qui la vie humaine n’a d’intérêt que si l’on est blanc, plutôt chrétien et "du bon coté"...

    Mais pourrait on avoir un tel battage médiatique pour le cameraman dont on est toujours sans nouvelle, malgré l’impudique assurance de Powell il y a un an, assurant ue les forces US enquétaient sur le sujet. la dignité de son épouse, demandant des explications, n’émeut-elle pas Mr Ménard ? Aura t’il droit à une belle affiche à Paris, ce cameraman ?

  • Deux journalistes de révérence traités en héros, deux inspecteurs du travail assassinés par un patron en Dordogne, deux infirmières assassinées en conséquence de manques d’effectifs de personnels soignants dans l’hôpital public.
    1er cas : Pour les journalistes, il s’agit d’une information extrèmement importante, un "fait social".
    2eme cas : Pour les inspecteurs du travail ou les infirmières, il s’agit d’un "fait divers".

    Conclusion : il vaut mieux travailler (servilement) pour les médias du capital que dans le service public.

    Heureusement, nous éteignons nos télés, de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps.

    B. Miquel

  • Pourquoi les croire ?

    par Danielle Bleitrach.

    22 décembre 2004

    Oui les otages sont libérés ce dont chacun se réjouit, mais "libérés de qui" ?
    Il reste un peuple irakien otage de la "coalition" et de l’armée US, ce dont la "presse libre" ne paraît pas vraiment s’inquiéter. À quand une annonce tous les soirs au journal télévisé : un peuple entier est pris en otage depuis ... jours. Ne les oubliez pas ! ! !

    Un ami me communique :

    "Dans "l’immonde" des 19/20 décembre on peut lire que Robert Menard de RSF a déclaré a propos du fait que le chauffeur syrien, enlevé en même temps que les deux otages français, après avoir été torturé par les USA-man, a porté plainte contre les USA :

    "Je comprends l’exaspération de Mohamed Al-Joundi, mais je pense que c’est inopportun de déposer plainte, car ça ne peut que compliquer les choses, entre les autorités françaises et américaines, pour la libération de Georges Malbrunot et de Christian Chesnot".

    Outre le fait que c’est effectivement "exaspérant" d’avoir été, entre autre gamineries, soumis à la gegenne, d’avoir été battu à coup de bottes et d’avoir subi à trois reprises un simulacre d’exécution, on pourra remarquer que Menard, bien connu pour ses convergences plus que fréquentes, et donc suspectes, avec les positions de la CIA pour l’Amérique latine, semble (à cause de ces convergences ?) savoir ici presque explicitement que la libération des deux otages français, réalisée depuis, était l’affaire de la France et des USA. " Fin de message.

    Vous remarquerez qu’il en est des malheurs de Mohamed Al-Joundi avec l’armée américaine, comme des raisons de la mort d’Arafat. Ce sont des sujets sur lesquels notre presse libre préfère ne pas insister alors que le portrait du dirigeant ukrainien après son empoisonnement à la dioxine ( ?) passe en boucle dans les médias télévisuelles et la presse. Les moeurs de l’éternel KGB font encore frissonner nos salles de rédaction, alors que celles du Mossad et de la CIA n’intéressent visiblement personne.

    Autre vision du monde ou comment des soldats américains tués en Irak, alors qu’ils n’ont rien à y faire, peuvent confirmer qu’il se mène là-bas une grande bataille contre "le terrorisme". La preuve, ces "terroristes", jamais qualifiés de "Résistants", tout au plus de "rebelles" veulent empêcher le rituel "démocratique", contrôlé de A à Z de l’armée d’occupation et de ses fantôches. Donc nous sommes bien devant "la juste cause" occidentale en lutte contre "la barbarie". Posez une urne quelque part et nos médias ignorent le monceau de cadavres sur lequel elle repose.

    Une population entière massacrée à Falloujah n’intéresse pas les salles de rédaction. Pas plus que de savoir qui fait des attentats contre les Chiites, ou enlève les Français. Negroponte, l’actuel ambassadeur US à Bagdad, aurait radicalement changé depuis le Nicaragua où il créait "les escadrons de la mort", c’est juré, le contexte irakien développe sa propension à la démocratie et à l’humanisme désintéressé. Puisque c’est Tony Blair qui vous le garantit. Vous savez bien celui qui vous a déjà affirmé qu’en quelques minutes les armes de destruction massive de Saddam seraient sur nos chères têtes blondes (avec d’ailleurs quelques brunes et mêmes crépues) de nos capitales européennes. C’est une garantie ! ! ! Pour nos médias du moins.

    Bon tout cela est loin, notre presse est en grande difficulté financière, elle ne peut pas se payer des correspondants partout. D’ailleurs regardez même l’AFP ferme ses bureaux au Venezuela (pour cause de revendication syndicales "excessives"), elle se replie en Colombie, (avec la CIA et les bases nord-américaine, comme les reporters "accréditése" en irak ont fait la campagne dans les chars ? Pendant que les autres étaient tirés comme des lapins jusque dans l’hôtel Palestine ? ).

    Bon tout cela est loin, nos médias sont sans doute naïfs, cela prouve leur pureté d’âme. Mais pourquoi ne pas lancer une grande campagne pour le droit au logement en France, ou encore contre l’arbitraire patronal qui licencie et ferme des entreprises qui font des bénéfices, comme Lustucru à Arles ? Il suffirait de multiplier des reportages, autant que sur l’insécurité à la veille d’une présidentielle. En faire des "causes nationales", et pour cela en parler autant disons que de Sarkozy ? est-ce si difficile ? Tu es folle ma pauvre Danielle ? Tu as vu qui possède les journaux, qui sont les annonceurs, tu veux que Dassault et Lagardère mènent de telles campagnes ? Ou encore Publicis dont le principal client est l’armée nord-américaine ? Il leur suffit d’être plus que généreux avec Robert Ménard. RSF est leur "bonne oeuvre". Leur garantie du "droit à l’information". Ouf, nous voilà rassurés. Et le Medef aussi.

    Alors pourquoi les croiriez vous quand il est question de l’irak ou de Cuba ?

    Danielle Bleitrach

    *** *** ***

     Vient de publier avec Viktor Dedaj et Jean François Bonaldi "Cuba est une île", Ed. Le Temps des Cerises.

     Du même auteur :

     Le PCF, les USA et Cuba. (Avec Maxime Viva)

     L’ Amérique latine et Cuba, laboratoire d’ une nouvelle "mondialisation" anti-impérialiste.

     Quelques raisons d’ espérer.

     La situation de la Côte d’Ivoire.

     Mais qui s’ intéresse au Panama ... et pourtant ...

     Le peuple Cubain a besoin de nous.

     Les enjeux du Vénézuéla.

    www.legrandsoir.info/article.php3 ?id_article=1961