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Ecoles primaires : 3 000 classes en moins à la rentrée de septembre.

Publie le dimanche 17 avril 2011 par Open-Publishing
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Les écoles françaises vont-elles perdre 3 000 classes à la rentrée de septembre prochain ? Tel est le calcul qu’a fait le SNUipp, le principal syndicat enseignant du premier degré, alors que les inspecteurs d’académie dévoilent, département par département, leur carte scolaire pour l’année 2011-2012. D’ores et déjà, le syndicat a collecté les annonces dans plusieurs départements. Ainsi à Paris 600 élèves de plus sont attendus à la rentrée, mais il y aura 77 postes en moins. En Seine-Saint-Denis, selon les chiffres syndicaux, le rapport est de plus 2 160 élèves et moins 20 postes ; et en Haute-Garonne, on est à plus 1 163 élèves pour un demi-poste supplémentaire créé…

MANIFESTATION LE 18 MAI.

« Avec 8 967 suppressions de postes pour 8 300 élèves supplémentaires attendus en septembre, la prochaine rentrée se prépare sous de mauvais auspices », explique le syndicat, qui estime qu’un tiers de ces suppressions de postes se traduira par la fermeture de classes.soit quelque 3 000 fermetures qui pourraient être effectives en septembre, notamment dans les zones rurales.

Cette hypothèse découle de la stricte application de la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite. Une règle que dénoncent les syndicats enseignants.

« Le secrétaire d’État de la Fonction publique, Georges Tron, reconnaît lui-même qu’il faut en finir avec la règle intangible du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. On ne saurait mieux dire ! Pour le SNUipp, c’est maintenant qu’il faut le faire et dès aujourd’hui, revenir sur les suppressions de postes d’enseignants », explique le syndicat, qui appelle à de nombreuses manifestations.

De fait, des actions ont été menées - ou vont l’être - dans 41 départements, notamment des rassemblements et des journées de grève au moment où se tiennent les réunions des instances paritaires départementales (CTPD et CDEN) où sont décidées les ouvertures et fermetures de postes. Hier en Aveyron, où 29 postes sont menacés de suppression, un tel rassemblement s’est déroulé à Rodez.

Le SNUipp entend multiplier ces initiatives avant d’organiser une journée nationale le 18 mai sous les fenêtres du ministère de l’Éducation nationale. Une manifestation à laquelle le syndicat convie les parents qui, de plus en plus, montent au créneau pour s’opposer aux fermetures.

"Les limites de la logique comptable".

Claudine Caux, présidente de l’association Parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP), deuxième fédération de parents, est montée au créneau pour mettre en garde contre les suppressions de classes. « Nous demandons clairement un réexamen de toutes les fermetures de classe, au cas par cas, car nous arrivons à la limite de la logique comptable », explique à « La Dépêche » la présidente de la PEEP.

« Il faut comprendre que la fermeture d’une classe dans une zone rurale n’a pas le même impact que dans une zone urbaine. Cela implique pour de jeunes élèves de se lever à 6 heures pour emprunter un transport scolaire et rejoindre un regroupement intercommunal. Pour les parents cela signifie par exemple des frais supplémentaires, payer la cantine, etc. Autant de situations que l’on nous rapporte et qui ne sont pas admissibles. Par ailleurs, les maires des petites communes font beaucoup d’efforts pour conserver leur école car ils savent que si l’on ferme une école, tout s’en va. »

http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/12/1057127-3-000-classes-en-moins-a-la-rentree-de-septembre.html

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