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Nucléaire : l’étrange complaisance de Marianne avec Areva

Publie le mardi 3 mai 2011 par Open-Publishing
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Débat sur le nucléaire ? Passez, y a rien à voir ! A l’heure où les Français s’inquiètent sur les risques de l’atome dans le monde post-Fukushima, le site Marianne2 ne traite le sujet que par le petit bout de la lorgnette et la petite guerre que se livrent sans vergogne EDF et Areva… En prenant fait et cause pour l’entreprise d’Anne Lauvergeon.

Les Français sont des veaux s’ils croient que le grand débat qu’ils attendent sur l’avenir du nucléaire sera traité dans les médias. Que nenni ! Les journalistes de Marianne préfèrent ausculter le microcosme parisien et observer les luttes de pouvoir qui agitent les géants français de l’industrie nucléaire.

Pendant que le monde remet en cause, pays après pays, l’avenir du nucléaire, la France des médias reste fascinée par la guerre intestine entre EDF et Areva… Comme si cela pouvait intéresser de près ou de loin une opinion publique en quête de réponses pour fermer les centrales !

Le journaliste de Marianne2 Philippe Cohen vient de sortir un article (Henri Proglio est-il un intouchable de la République ?) symptomatique de la guerre de tranchées absurdes et hors-sujets auxquels se livrent les groupes d’Henri Proglio et Anne Lauvergeon… et des luttes d’influence qu’ils mènent pour enrôler (de gré ou de force ?) des journalistes à leur cause.

Alors que le monde brule, Philippe Cohen, qui prend fait et cause pour Areva, continue à débattre sur le sexe des anges et à se bagarrer pour savoir qui est le « meilleur » défenseur du secteur nucléaire français. En accablant Henri Proglio pour mieux valoriser Atomic Anne (en campagne pour se maintenir à son poste), le journaliste a fait clairement son choix.

La publication in extenso du témoignage anonyme (sic) d’un ancien fonctionnaire du secteur du nucléaire, montre que Marianne2 a perdu le sens des priorités et n’a pas perçu que le combat de coq entre les boss du nucléaire n’amusait plus personne. Les vraies arbitrages sur l’avenir du nucléaire ne se décideront pas dans leurs bureaux mais à l’Elysée sous la pression des citoyens !

Un article qui a tout de même un curieux goût d’enfumage et qui pose deux problèmes majeurs. Tout d’abord, évidemment, celui du décalage abyssal entre les préoccupations des Français et celles des industriels du secteur (et des médias) qui restent scotchés dans leur guéguerre puérile. Ensuite le soutien faussement naïf d’un site comme Marianne à Areva, qui, qu’on le veuille ou non, demeure avec EDF le poids lourd du jeu de massacre nucléaire français. Anne Lauvergeon vaut bien Henri Proglio !!!

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