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REFUS DU "LIVRET DE COMPETENCES"

Publie le mercredi 4 mai 2011 par Open-Publishing
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Le ministre Chatel a annoncé sa décision de bloquer dans tous les collèges de France une demi-journée pour remplir le livret de compétences.

Cette décision ne répond pas aux demandes des enseignants car le rejet de ces livrets est grandissant. Le ministre croit désamorcer ce rejet en organisant cette réunion qui sera vraisemblablement laissée au choix des établissements dans le cadre de leur autonomie.

Or le rejet ne porte pas sur la façon d’utiliser ces livrets mais sur la volonté ministérielle de leur en imposer l’usage. Les enseignants n’ont pas réclamé l’usage des livrets de compétences, outil qui ajoute une charge de travail supplémentaire d’autant plus inutile que tous les élèves seront validés. Ils n’ont pas besoin de cet outil pour savoir si leurs élèves ont le niveau requis. Ils savent que les livrets préparent la dislocation du travail des enseignants et la disparition de la notation. Ils savent bien que le but de cette demi-journée est de leur faire remplir les livrets quelle qu’en soit la manière.

Le SNFOLC considère que le socle commun n’apporte aucune garantie pour la réussite des élèves. Le socle commun c’est l’enseignement à minima avec toujours moins de postes d’enseignants et toujours moins d’heures de cours pour les élèves Ce n’est pas non plus en passant des heures à valider des items que l’on peut faire progresser les élèves et encore moins améliorer les conditions d’enseignement pour leur permettre de réussir.

Le seul moyen de réaliser cette exigence est de rétablir des effectifs moins chargés dans les classes, de rétablir les dédoublements dans les enseignements techniques et expérimentaux.

Pour cela le ministre doit rendre les 16 000 postes dont il prive les établissements à la rentrée 2011.

Messages

  • L’analyse est juste : on supprime la notation des élèves, on suppirme le redoublement, tous les élèves sont bacheliers.
    A terme, on remplace les professeurs par des ordinateurs, et on ferme les collèges et les lycéees, sauf pour la bourgeoisie, qui préfère la modalité humaine d’enseignement.

    • Exactement : une certaine bien-pensance, assez dominante dans les hautes sphères de l’EN, ne voulant surtout pas "stigmatiser" (sic) les élèves, n’a rien à dire contre la disparition des redoublements. Or, celle-ci est directement liée avec la mise en place des livrets de compétence. Les p’tits chefs d’établissement exercent des pressions directes sur les enseignants pour qu’ils valident les items, (et quels items...!) pour que la suppression du redoublement aie un sens. Sauf que faire passer d’année en année un illettré en classe supérieure n’a pas de sens...