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La démocratie est une somme de circuits fermés appelée faussement, pour noyer le poisson, société de communication (zaz)

Publie le samedi 7 mai 2011 par Open-Publishing
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Avertissement

 Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans le traitement des questions politiques.

 C’est toutefois dans l’humour mauvais que nous sommes paraît-il les meilleurs, concèdent du moins nos plus ardents détracteurs.

 D’aucuns en outre nous qualifient d’archi-nullards du fait de
notre pratique lourdingue de "l’autocommentaire" pour soi.
Ils ont indubitablement raison ! Bravo ! c’est que nous avons piqué le modèle au plus haut
 : Agence France Tronche (AFT), presse nationale, médias et même à l’Elysée et Matignon.
Merci donc, amis, pour votre perspicacité !

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Normalement l’esprit éveillé allant combattre présumément va s’employer à oeuvrer selon la dialectique ternaire que nous connaissons tous : thèse, antithèse, synthèse. Dans la réalité, en fait, l’esprit de tous reste au premier mouvement celui de l’affirmation, c’est l’évidence d’une position thétique de soi, comme disent les gens qui sont des intellos. Pour les deux étapes suivantes du jeu de piste il faut souvent attendre et élaborer 75 ou 100 ans lentement.

1. Donc primo, mon cher Watson, la position thétique de soi ! Partout dans la société il s’agit de s’affirmer.

Vous n’avez jamais vu Sarko, Fillon et à plus forte raison Clopé et l’UMP entreprendre quelque chose qui soit un poil autocritique. Le cri primal à l’UMP est un cri permanent de joie joyeusement forcée (Juppé ces derniers jours nous a commis des borborygmes ludiques de ce genre-là aussi).

Avez-vous en deux mots jamais vu un quelconque homme-femme politique ou un quelconque parti grand ou petit se "fustiger" soi-même comme dit la presse ?

Pas d’autofustigation donc dans la démocratie moderne.

Aucune fustigation quelque part jamais, c’est ça l’universel vrai ! à la rigueur quelques fumigations mais qui aggravent la satisfaction, partout on est dans le sentiment du dû devoir accompli, dans la pleine justification du paradis mérité.

Vous pouvez vouloir élargir la sincérité fondamentale recherchée jusqu’au PS au PC et qui vous voudrez, yc les écolos, Hulot, Eva, Duflot, c’est facilement là aussi bientôt le calme plat, le pas de vent et d’air, la complète bonace qui va vous arriver.

De plus, non seulement le discours est partout dispensé des diverses possibles contrariétés qui pourraient le pétouiller mal à propos, mais il est volontiers redondant quand il se fait explicatif à votre intention, sympa, très à votre petite limitée portée, pédagogique quoi. Excusez-nous de vous le dire, mais bien pédagogisés, vous êtes chers amis comme nous-mêmes d’ailleurs le sommes, en position naturelle d’être assez passablement salade de thon mais pas de chez Fauchon.

En fait le discours politique, mais n’importe quel discours quel qu’il soit en vérité, n’est pas fait pour être communiqué. Il est fait pour être exprimé ce qui n’est pas la même chose. Chaque discours à bien y regarder est spécifique d’un centre et d’un environnement, Il a un terrain, une forme, un habitus préconçu.

Si vous observez un tant soit peu les choses autour de vous et même en vous, il faut le constater concrètement, répétons-le, au delà des apparences, personne ne communique vraiment avec personne, pas même vous !

2. La communication n’est communication qu’en tant qu’elle est fondamentalement communication bidon ou communication croupion

Nous communiquons ou y jouons dans la perspective non dite d’une fin. Je vais te séduire, t’emmerder, te contrarier, obtenir que tu me prêtes ta tondeuse à gazon. La perspective du député c’est les 11 000 euros par mois. Vous, en dehors de la tondeuse, ce n’est rien ! Ah si ! tu dis c’est pour un appartement ? Ah bon on savait pas ! Bon mais vous trompez pas, là vous tous, car les déplutés puisqu’on parle d’eux, ne sont pas classés avec la même efficacité sur le sujet, ça dépend si leur parti est gagnant et même dans les partis gagnants y en a qui feront jamais rien pour vous.

Donc les députés roulent pour vous mais pas concrètement direct pas minablement, ils ne sont vraiment pas là pour vous filer illégalement des appartements sociaux. Dont acte. Ils sont là pour faire la campagne, la leur, ouais quoi les 11 000 euros nets mensu. Donc le discours est mesuré, programmatique, forcément ce qui compte c’est qu’il soit cru de vous et des autres, il est assez nettement bidon. Le discours est même fait en vérité pour être bidon, croupion, le contenu compte peu, le discours pour tout dire c’est leur haka à eux. C’est fait pour être beau le discours, c’est un spectacle.

3. La monadologie des entités conscientes et des structures matérielles et sociétales

On disait des vacheries sur les hommes et les partis. Lesquels partis sont toujours là sur la tribune et vous sur le trottoir. En vérité cela est certes beaucoup et peu à la fois. Toute la société est structurée en fait par des systèmes de pompes plus discrets que vous ne voyez pas. Elles pompent en circuits fermés. Vu donc la pompe politique (on sait même pas comment il y en a qui arrivent là-haut). Mais bon elle est connue.

Bon t’as aussi le circuit fermé de la pompe médiatique, à distinguer car il est différent, elle est ladite pompe plus multiforme, on va pas détailler. C’est blablateurs politiques députés au départ, Agence Franche Tronche omniprésente, journaux photocopieurs, télés, puis éventuellement retour au blablateurs initiaux et redépart. C’est pour les médiatiques un droit à parler dans le petit écran, à exister, à concourir à la gastronomie télé. 5000 personnes à Paris. Cogito sum, Jaspino sum

T’as la pompe grandes écoles. Déjà là parmi nous la plupart n’y voient plus rien, ça confuse habilement. Y a l’institution, le mythe, la valeur transcendante qui est l’excellence, les mystes et les gourous officiants. La démocratie existe dans les grandes écoles, comme l’esprit saint dans la pampa, l’attraper au bolaz c’est pas fastoche.

Au fait ! tu as vu la dernière de l’ENA : les 20 candidats de la diversité nourris soigneusement au tapioca se présentent au concours, immédiatement ils sont tous recalés étant considérés comme trop nuls à chier, non mais ! Malgré Sarko qui misait là-dessus, qui en avait l’exclusivité pour son non-bilan. Tu vois la difficulté vicieuse du système de la pompe ! Sarko n’a même pas pensé à l’esprit ponctuel de la chose, aux profs de la chose, aux alumni de la chose, et même à ses allumés.

Pompe du luxe à Paris, faut bien connaître. Bonnes familles ! 16e 8e, 7e. On passe pour pas vous énerver trop facile ?

Evidemment y a d’autres pompes alternatives, si tu veux être dans les tubes de la pompe sécurité privée, maître-chien, par exemple, le circuit est différent. Une pompe complètement démontée qui a fait beaucoup parlé d’elle cette année c’est celle de Drouot.

La démocratie française, on en aurait pendant des heures, c’est un prodigieux complexe de monades autonomes sans portes ni fenêtres, où l’harmonie globale n’existe toujours pas.

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien.

Avec la participation active de nos potes préférés qui se feront selon leur volonté assurément connaître.

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée
 http://ocsena.ouvaton.org

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