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Mais ça veut dire quoi ces titres absurdes ? A propos des médias et de la semi-liberté de Jean-Marc Rouillan.

Publie le mercredi 18 mai 2011 par Open-Publishing

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Mais ça veut dire quoi ces titres absurdes ?

Semi-liberté imminente ! Jean-Marc Rouillan amené aux Baumettes ! Jean-Marc Rouillan en passe d’être en semi-liberté !

Mais ça veut dire quoi ces titres absurdes dans la plupart des médias aujourd’hui, cette volonté de médiatiser à tout prix, de dramatiser, d’attirer l’attention. On n’attend même pas pour titrer la sortie en semi-liberté. Déjà le simple transfert d’une prison à l’autre devient information.

Des articles qui prétendent informer mais qui n’informent pas.

Pourquoi ? Si ce n’est qu’il faut absolument faire un événement de tout ce qui concerne les prisonniers d’Action directe, pouvoir tenir en haleine et tout est bon pour faire un titre, des articles. Qui prétendent informer mais qui n’informent pas, qui ne disent rien.

Jean-Marc Rouillan comme Georges Cipriani retrouvent plus de liberté, c’est un progrès immense

Jean-Marc Rouillan comme Georges Cipriani retrouvent plus de liberté. C’est pour Georges Cipriani qui pour la première fois depuis 25 ans n’est plus obligé de se confronter à la prison au quotidien un immense progrès. Immense aussi pour Jean-Marc Rouillan, qui après 23 + deux ans pourra lui aussi enfin ne plus rentrer en détention.

Gommés

Cependant, les deux années et demie que Jean-Marc Rouillan a dû faire de manière totalement arbitraire sur l’interprétation volontairement arbitraire de simples mots prononcés dans une interview, les presque dix mois déjà effectués en semi-liberté sont gommés, comme s’ils n’avaient pas été effectués, sont oubliés, sont effacés.

Comme sont gommées, masquées les conditions imposées aux deux militants et qui limitent très étroitement leur liberté.

Hommage par l’absurde à la résistance des militants d’Action directe

Cependant, si les médias s’agitent encore ainsi autour des militants d’Action directe, jusqu’à faire de non événements le contenu de leur info, n’est-ce pas un hommage par l’absurde rendu à la volonté que ces militants ont montrée dans leur résistance pendant un quart de siècle d’enfermement, et qui fait qu’Action directe reste une réalité encore opérante pour le pouvoir et ceux qui parlent et écrivent en son nom.

Vivre une liberté digne

N’est-ce pas aussi la preuve que ceux qui les ont soutenus et qui ont contribué ainsi par là, et à leur résistance, et à leur libération doivent rester vigilants. La semi-liberté, la libération conditionnelle ne sont pas encore la liberté. Et vivre une liberté digne, et humainement, et politiquement est un nouveau combat.

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Notre pensée va à Joëlle Aubron et Bruno Baudrlillart.