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Le PCF s’apprête à soutenir le candidat Mélenchon

Publie le mercredi 1er juin 2011 par Open-Publishing
5 commentaires

Les négociations entre le PCF et le parti de gauche avancent. En échange d’un accord favorable au premier, les communistes soutiendront la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

Le PC organise ce week-end sa grand conférence nationale. Les 800 délégués communistes, réunis de vendredi à dimanche en Conférence nationale, devraient, sauf surprise, désigner Jean-Luc Mélenchon pour représenter les couleurs du Front de gauche à la présidentielle, malgré des résistances liées aux législatives.

Cette proposition de candidature, au coeur d’un "accord global" (programme, législatives), sera soumise deux semaines plus tard au vote final des militants communistes partout en France (16-18 juin).

Début avril, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, avait dit sa "préférence" pour le coprésident du Parti de gauche (PG), mais l’avait conditionné à cet "accord global".

"Dans un premier temps, la Conférence nationale proposera la candidature de M. Mélenchon au vote" des quelque 800 délégués attendus à la Halle Marcel Dufriche à Montreuil, a expliqué à l’AFP Pierre Laurent.

Ensuite deux options : soit elle soumet aux militants le seul nom de Mélenchon, soit elle leur propose également celui des trois autres candidats en lice.

Une primaire qui ne dirait pas son nom. André Gerin, député du Rhône et Emmanuel Dang Tran, responsable d’une section parisienne, tous deux pro-PCF, sont opposés au Front de gauche. Le député PCF du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, lui, le soutient et suivra dans tous les cas la décision des délégués.

La répartition des circonscriptions

Un des points essentiels de la Conférence portera sur la question de la répartition des circonscriptions pour les législatives de 2012, préalable à un soutien définitif des communistes à M. Mélenchon.

Alors que les discussions entre les partenaires du Front de Gauche (PCF, Parti de Gauche, Gauche unitaire et alliés) semblaient patiner, une réunion mardi entre le PCF et le PG a permis d’avancer, selon les deux parties.

Selon Pierre Laurent, sur ce sujet "nous allons être proches du but" d’ici la conférence nationale. "Ce sera suffisamment avancé pour qu’on puisse acter quelque chose".

Eric Coquerel, secrétaire national du PG, soulignait toutefois qu’il restait encore "beaucoup à faire pour aller vers un accord qui nous satisfasse".

Selon lui mardi, sur 110 circonscriptions demandées par le PG (soit 20% du total des circonscriptions), 65 circonscriptions étaient "validées par le PCF" et une quinzaine en attente d’une réponse.

Des discussions plus informelles vont se poursuivre d’ici vendredi, et une nouvelle rencontre est prévue le mercredi 8 juin.

Mélenchon doit passer du "je" au "nous"

Autre thème figurant dans "l’accord global" : le programme. "Les discussions sont presque finalisées, il sera approuvé par les trois partenaires", selon Pierre Laurent.

"Partage des richesses", "reprise du pouvoir aux banques et aux marchés financiers", "affranchissement du traité de Lisbonne" et "construction d’une autre Europe", changement du "cours de la mondialisation", tels sont les grands axes de ce programme.

Pour la suite, les communistes réclament que Jean-Luc Mélenchon passe du "je" au "nous" et mène une campagne véritablement "collective". "Ils ne vont pas se transformer comme ça en fans de Mélenchon. Ca ne va pas de soi. C’est un choix de raison", a souligné un cadre du Parti.

Il faut remonter à 1974 et au soutien des communistes à François Mitterrand et au "programme commun" pour trouver une présidentielle sans candidat PCF.

Depuis 1981 et Georges Marchais (15,3%), le score du PCF a lourdement chuté : 6,7% pour André Lajoinie en 1988, 8,6% puis 3,37% pour Robert Hue en 1995 et 2002, avant le calamiteux 1,93% de Marie-George Buffet en 2007.

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-pcf-s-apprete-a-soutenir-le-candidat-melenchon_998627.html

Messages

  • "Partage des richesses", "reprise du pouvoir aux banques et aux marchés financiers", "affranchissement du traité de Lisbonne" et "construction d’une autre Europe", changement du "cours de la mondialisation", tels sont les grands axes de ce programme.

    DE LA PISSE DE CHAT ! DU BLABLA ! MÊME LE "PROGRAMME COMMUN" ÉTAIT PLUS "A GAUCHE" QUE CA, PARCE QU’IL AVAIT AU MOINS UN SEMBLANT DE VRAISEMBLANCE !

    LA HONTE, MERDE.

     :(

    • socialo-compatible surtout, ils la jouent serrés pour maintenir les passerelles avec le social-libéralisme.

      c’est bien plus loin que des questions de vote au second tour, c’est la conservation d’un axe d’alliance, même si il n’est pas possible politiquement ouvertement tout de suite. Ils ont neutralisé le NPA ils peuvent maintenant commencer à faire un virage à droite en utilisant des mots ronflants mais qui ne permettent pas de développer la résistance de la classe populaire.

      la dilution dans les mots (après n’avoir jamais cessé de l’être dans les collectivités) préserve les possibilités de retrouvailles touchantes demain.

      Les mots creux, flous, qui ne veulent rien dire, ont malgré tout et finalement bien des choses à nous dire

    • Yes.

      Enfin, pour le NPA, ils ont bien aidé ,dans le NPA, à se neutraliser tout seuls hein :(

      LL

    • LL a raison. Le FdG a peu de mérites...

      Le courant réformiste qui a cru dans la LCR avec les défaites des années 80 et 90 a été renforcée dans le NPA par afflux de militants de peu de formation.

      Ce courant réformiste a alors paralysé sa direction, l’obligeant pendant deux ans à violer ses Principes Fondateurs et le projet de construction par en bas, pour la "révolution sociale" et le "pouvoir des travailleurs".

      Beaucoup des dits réformistes se sont mis depuis au service des politiciens PC ou PG, mais ils pèsent encore dans la direction...

      Patience donc...Mais pas trop,

      Aucun parti n’a pris la mesure de la crise, ne travaille à rassembler les travailleurs et les jeunes les plus conscients dans un parti révo, ne défend partout (élections et lutte) la sortie par la révolution et le socialisme.

      Autrement dit, dans la crise dont nous n’avons encore rien vu en France,
      un boulevard pour le fascisme.

  • Paris ? C’est de la désinformation. Pourquoi, ce Paris ne parle pas de la forte résistance (majoritaire) dans le Parti contre la désignation proclamée de Mélenchon par la direction. Même le filtre de la représentation des communistes au sein de la Conférence Nationale risque de ne pas être suffisant pour que la direction puisse obtenir un blanc-seing. Les communistes demandent seulement que les 16, 17 et 18 juin, ils puissent avoir un bulletin clair, sur lequel les noms des candidats à la candidature apparaissent pour pouvoir se déterminer démocratiquement. Respectons nous-même les pratiques démocratiques que nous réclamons aux autres pour toutes les consultations de la population à tous les niveaux de la vie. Sinon comment se faire respecter ? Paris, vous allez avoir des surprises !