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Référendum en Italie. Réflexion personnelle rapide et succincte

Publie le mardi 14 juin 2011 par Open-Publishing
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Les 4 NON des 4 référendums qui recueillent chacun près de 95% des 57% de votants (donc le OUI aux lois "berlusconiennes" à 5% !!!) sont un énorme rejet de la politique et de la personnalité de Berlusconi, à l’appel des forces d’opposition à son gouvernement parmi lesquelles les communistes du PDCI et Rifondazione Comunista et les dissidents du PD qui ont formé le SEL.

Dans les conditions de la crise, la position des métallos de la CGIL, et les actions populaires qu’elle a catalysées, a été capitale face à un renoncement répandu par les autres centrales syndicales et le PD issu de la dissolution du PCI.

Nous sommes loin pourtant de la construction d’une politique alternative.

Cependant ce rejet est gros d’une aspiration à rechercher le contenu et les conditions de cette alternative et en particulier d’une alternative Italienne, Européenne et mondiale au libéralisme, au capitalisme impérialiste mondialement informationnalisé.

La situation italienne est grosse aussi des dangers de la réaction dans un pays qui a connu le Gladio, la P2, les attentats noirs de Bologne et d’ailleurs, les brigades rouges et le terrorisme contre l’alliance des forces démocratiques, l’intervention des USA contre toute transformation sociale à participation communiste, l’assassinat d’Aldo Moro, la dissolution du PCI après la mort d’Enrico Berlinguer…..

La crise de suraccumulation du capital et ses effets sur les choix de la politique du libéralisme, sur les conditions de vie des milieux populaires qui en découlent, leurs marée destructrice qui, après des décennies d’attaque contre les conditions de travail et de vie de la classe ouvrière s’étend à présent dans les couches moyennes des pays du capitalisme développé, ouvre et ces dangers et ces perspectives.

Il faudra être attentif aux suites de cet évènement. L’Italie a souvent été un laboratoire des progrès et des réactions parmi les pays capitalistes avancés, avec ses contradictions nationales, économiques, politiques, sociologiques, ses grandes expériences populaires.

La Grèce, le Portugal..., l’Europe, le monde et son humanité sont à un tournant difficile et prometteur. L’Italie peut y jouer un rôle particulier et pédagogique pour notre prise de conscience du processus en cours dans ce monde, et dans cette Europe.

Pierre Assante, 13 juin 2011

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Messages

  • La situation italienne est grosse aussi des dangers de la réaction dans un pays qui a connu le Gladio, la P2, les attentats noirs de Bologne et d’ailleurs, les brigades rouges et le terrorisme contre l’alliance des forces démocratiques, l’intervention des USA contre toute transformation sociale à participation communiste, l’assassinat d’Aldo Moro, la dissolution du PCI après la mort d’Enrico Berlinguer…..

    tu parles de quoi là ?

    Du compromis historique ?

    C’est fait , les débris de la DC se sont alliés aux liquidateurs du PCI pour une politique de droite qui a ramené une droite autoritaire aux affaires.

    Le vieux couplet refait surface.

    L’alternative n’existe pas de recommencer la relation aux institutions que l’on connait . Elle passe par le développement d’un sujet de masse organisé qui puisse par sa dynamique se hisser comme concurrent à l’état tel qu’il est.

    Ou, autrement dit, toutes les avancées institutionnelles sont bonnes à prendre (référendums, libertés démocratiques, proportionnelle, etc), mais ce ne sont que des batailles qui permettent de prendre confiance en soi , sans pour autant traiter en soit de ce qui permettra réellement de renverser les réels pouvoirs d’une société capitaliste.

    On parle là d’une question stratégique : comment change une société

    Il y a des percées stratégiques à faire pour trouver le chemin.

    La période fait que nous allons vers des affrontements majeurs, ce qui démonte bien des accommodements avec le système, les révolutions arabes, de puissants mouvements de masse en Europe des travailleurs et de la jeunesse ont montré cette exacerbation des tensions, le rejet massif absolu des agressions (privatisations, retraites, etc) prouvé par les référendums italiens et slovènes avec des scores énormes ne permet pas de dégager encore une stratégie permettant de remettre réellement en cause le capitalisme.

    L’intitulé du dernier mouvement espagnols des indignés, et surtout de la démocratie réelle montre cette recherche pleine d’illusions pour laquelle il faudra bien élaguer et trouver des chemins d’accomplissement qui ne se découvrent pas en ré-enfourchant le cheval fourbu du réformisme cristallisé dans les institutions de l’état.

    Régénérer tout cela, c’est d’abord ancrer la bataille dans les lieux de reproduction du pouvoir de la classe dominante (entreprises, commerces, services, etc), et dans la classe populaire dans ces lieux afin qu’une alternative réelle existe.

    C’est également analyser et décrire ce qui n’a pas marché dans le chemin des gauches dans les institutions (transformées en auxiliaires du capitalisme), s’abstraire de cela c’est retourner jusqu’à la nausée dans les mêmes impasses.

    Nous avons tous à faire un effort pour avoir une stratégie réelle qui bloque les agressions du capitalisme et en même temps trouvent les chemins qui renverseront cette classe et permettront l’autogestion par les travailleurs.

    La question des référendums est un aspect tactique de ces batailles mais pas encore un chemin crédible (ça peut aussi servir à la xénophobie les referendums, comme en Suisse). Ce sont des conquêtes mais pas des solutions à l’organisation des sociétés humaines