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Quand la sécurité routière tombe dans la souricière de l’Etat répression, les motard(e)s manifestent !

Publie le jeudi 16 juin 2011 par Open-Publishing
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Une nouvelle fois encore, les motard(e)s en ont ras le bol d’être considéré(e)s comme des vaches à lait casquant plein pot pour remplir les caisses de l’état et sourire à l’éclair vengeur des radars à fric. Samedi 18 juin, un nouvel appel est lancé par la FFMC (fédération française des motard(e)s en colère) à se manifester les pneumatiques dans les rues de toutes les grandes villes de France. Histoire de dire non à ce racket, au nom d’une certaine sécurité routière outrancière en termes de répressions à gogo, pied de nez à la formation et au partage respectueux de la route entre usagers. Les motard(e)s ne tombent pas dans le panneau des élections et sont impatients d’en découdre pour faire respecter leurs droits issus de leurs luttes depuis plus de trois décennies. Les motard(e)s sont très en colère !

Depuis le début de la semaine (juin 2011), suite aux consignes données par le Ministre de l’Intérieur, les préfectures ont organisé des "concertations" au sujet de l’enlèvement des panneaux annonçant les radars. Ces concertations n’en ont que le nom, puisque le résultat est connu d’avance. Ces réunions rassemblent les différents services de l’Etat ainsi que les collectivités locales concernées par l’implantation des radars, ainsi que les diverses associations concernées par la Sécurité Routière.
Que les usagers de la route n’aient pas de faux espoirs, leur grogne n’a aucune chance d’être entendue car autour de la table, le combat est clairement inéquitable. La FFMC, qui mène la fronde contre les mesures annoncées lors du dernier CISR (comité interministériel de la sécurité routière), est souvent seule représentante des usagers de la route. Elle se retrouve face à un front composé de fonctionnaires bien obligés de respecter les consignes données, et d’associations aux ordres, car largement subventionnées par l’Etat. En matière de sécurité routière comme sur bien d’autres sujets, lorsque ce gouvernement « ouvre un dialogue », il s’agit en fait d’un monologue destiné à faire passer la pilule.

Les représentants de l’Etat soutiennent mordicus que les radars "sauvent des vies", même si la réalité statistique montre années après années que la baisse des tués depuis l’implantation des radars est strictement la même qu’avant. Et surtout, ils osent affirmer que l’argent ainsi récolté est redistribué pour financer la sécurité routière. Or, dans la réalité, cet argent sert surtout à réinstaller d’autres radars, ou à financer des aménagements routiers, via l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France (AFITF). Pour rappel, cette structure a été pointée du doigt par la Cour des Comptes comme étant "un organisme transparent sans réelle valeur ajoutée" et dont elle a recommandé la suppression. Bref, un "machin" qui sert à recaser les copains et dont l’utilité est plus que discutable. Surtout, ces financements pour réaliser des aménagements routiers sont venus en remplacement de ceux financés habituellement par les impôts. Autrement dit, les radars sont bien un impôt déguisé.
Autre chose quelque peu singulière, dans la majorité des "concertations" organisées, les députés, représentants du peuple, ne sont pas invités. Est-ce un moyen supplémentaire de ne pas entendre les plaintes des citoyens ? Qu’importe, à l’appel de l’Union des Usagers de la Route , et à l’initiative de la FFMC, c’est dans la rue que les Français exprimeront leur opinion le 18 juin. Et il y a fort à parier qu’ils seront plus nombreux à contester les mesures annoncées qu’à les soutenir.

FFMC : http://www.ffmc.asso.fr/

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