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Le Tarik Ibn Ziad, lien entre chercheurs des deux rives de la Méditerranée

par Farid DAOUDI

Publie le mercredi 29 juin 2011 par Farid DAOUDI - Open-Publishing

Empreints d’esprit de convivialité et d’approfondissement des relations de coopération, des échanges entre entités de recherche, d’enseignement, de formation et de perfectionnement se sont tissés régulièrement dans le rapprochement des communautés scientifiques des rives nord-sud de la Méditerranée. En effet, tout récemment, du 30 mai au 04 juin, une croisière-étude consacrée aux 18èmes journées euro-méditerranéennes s’est déroulée à Marseille.

Amarré dans le vieux port, le car-ferry Tarik Ibn Ziad, symbolique lien et passerelle entre les deux rives, a abrité cette rencontre scientifique organisée conjointement par l’association Avicenne Aujourd’hui et le laboratoire d’étude et d’analyse des politiques publiques en Algérie de l’université d’Alger III, en partenariat avec l’université d’Aix-Marseille II, l’institut de la méditerranée, le club des compétences de Marseille, tout en associant des facultés de médecine et CHU d’Alger et d’Oran.
Ainsi, à travers un dense programme, comportant deux volets complémentaires, médical et de santé publique, plus d’une cinquantaine d’acteurs et professionnels de santé ont participé, permettant de contribuer au développement des réseaux thématiques initiés et encouragés par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique de notre pays. Globalement, les thèmes médicaux abordés ont porté sur le tabac et les conséquences en pneumologie et en odontologie, le cancer, le cardio-vasculaire, la chirurgie plastique, le médicament et l’industrie pharmaceutique, la télémédecine, les analyses des politiques publiques et l’avenir de la santé en milieu méditerranéen. De nombreux conférenciers, professeurs et chercheurs de haut niveau, des membres d’un conseil scientifique de professeurs et chercheurs, des deux rives ont animé cet événement profitable à tous.

Deux décennies au service des sciences médicales

L’association Avicenne Aujourd’hui, pionnière en matière de mobilisation de partenaires pour des actions de formation continue et d’échange, a le mérite, notamment dans le secteur de la santé, d’être un lieu privilégié de débats et d’échange d’idées dans le cadre des nouvelles techniques d’information, participer au développement de nouvelles pratiques et approches de la santé dans le monde. En outre, elle participe à la construction d’un système d’échanges dans un réseau virtuel qui permettra de découvrir d’autres cultures et de s’enrichir de nouvelles expériences personnelles ou professionnelles ; tout en facilitant le perfectionnement des médecins, chirurgiens dentistes, pharmaciens et paramédicaux.

Ouvrir la voie à l’économie de la connaissance

Le laboratoire d’étude et d’analyse des politiques publiques en Algérie, a pour sa part, suscité l’intérêt de la multiplication des technologies innovantes et des expériences pratiques, des demandes et des besoins des populations, des exigences éthiques et réglementaires.
A travers l’intérêt porté à la politique publique de la santé, notamment le souci d’intégrer et d’être présent aux activités de recherches fédérant les compétences algériennes, ce même laboratoire ambitionne donc d’aller vers plus de visibilité, développer son activité pour faire connaître des pistes de recherches cruciales en vue de développer des incubateurs, d’instaurer des pôles d’excellence à travers le pays. En s’impliquant dans le rapprochement des communautés scientifiques des deux rives, l’usage des nouvelles technologies de l’information, il contribue en de telles occasions, à renforcer et cultiver cette tradition de partage du savoir et de formation continue.

Nouvelles technologies de l’information et pôles d’excellence

Notre université doit sortir de son ostracisme par la coopération, les connexions, les réseaux, la mobilité et les échanges, enjeu incontournable tant pour bénéficier des expériences des autres partenaires extérieurs afin de s’adapter aux exigences technologiques et normes universelles. Produire du savoir scientifique pour l’intégrer aux besoins de la société, répondre aux exigences de l’économie de la connaissance, former aux métiers élaborés et évolutifs, fournir un enseignement à même d’impulser l’incubation et la création de pôles d’excellence, incontournables au devenir de notre développement.
L’interdisciplinarité et le lien entre enseignement et recherche demeurent donc au centre de la problématique de l’accès à l’économie de la connaissance. Le savoir devra être soutenu et réorganisé continuellement par la synergie, la connexion de toutes les intelligences, en favorisant l’échange et le partenariat avec l’environnement du monde extérieur des technologies nouvelles, priorité des acteurs de notre université, des décideurs économiques et politiques.

De : Farid DAOUDI, journaliste spécialisé, chercheur associé (laboratoire d’étude et d’analyse des politiques publiques en Algérie (univ. Alger III).