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La fausse magie de la pseudo-révolution (zaz)

par Ocséna, contre le système-ENA

Publie le lundi 8 août 2011 par Ocséna, contre le système-ENA - Open-Publishing
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La fausse magie dérisoire et maintenant terminée de la pseudo-révolution ancienne face à notre culture avancée hexagonale et de gauche (zaz)

Sous-titre : larguer les ringards popu

Avertissement

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans le traitement des questions politiques :
 C’est dans l’humour raté que, selon nos plus brillants détracteurs, nous sommes de loin franchement les meilleurs.
 Les plus vachards qualifient en outre de complètement nullarde notre pratique de l’autocommentaire : Nous ne pouvons que leur donner raison.

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Ambiance

 Subject : Dailymotion - Mika - Elle me dit [Paroles + HD] - une vidéo Musique

http://www.dailymotion.com/video/xj...

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1. Etat de la révolution matérielle (meurtrière/criminelle, minable/inefficace) façon ancienne et pré-moderne

La révolution dans notre culture actuelle, son concept, sa réalité, a certainement complètement quitté le terrain politique, très fort au départ de l’évidente inégalité matérielle. Nous ne sommes plus visiblement ni devant la misère des égaux du temps de Gracchus Babeuf, ni devant celle de 1918 en Russie, ni devant celle de la Grèce de l’après 40-45, nous ne sommes pas non plus encore à la sortie des usines Renault à Boulogne Billancourt, nous ne sommes plus même au Congo d’une époque récente.

La culture de la révolution matérielle a quitté nos cultures, nos sous-cultures, nos sous-sous-cultures, notamment occidentales, peu à peu, avec le Plan Marschall peut-être d’abord, avec le passage à "l’économie de marché", à la grande consommation, aux grandes surfaces, aux portables et à la chute finale de l’URSS/CCCP.

Ceux qui s’occupent de misère encore sont désormais acceptés mais à la marge de notre système : PC, associations caritatives, protestatives, interpellatives, quart-mondistes, alternatives. Sorti de là, passé 17 ans t’as l’air d’un vrai con dans les appels rituels à la révolution qui nourrissent encore le web.

La révolution, la vraie, la trop vraie, l’idéale peut-être, a quitté la classe ouvrière ou prolétarienne, qui n’existe elle-même plus, ou fantomatiquement plus. D’ailleurs, comme divers d’entre nous l’ont noté, grâce au pertinent rapport de Terra Nova, il ne faut plus se tromper de peuple pour les élections, le peuple français n’est plus celui de Jean Jaurès, le peuple nouveau a des rollers, des ordinateurs, des smartphones, etc. Ca a changé fondamentalement les choses.

La grande révolution matérielle et matérialiste s’est donc tirée des pattes, chacun en est revenu aux égalités juridiques, formelles et morales, aux droits de l’homme. Bon ben c’est pas mal, hein ! non plus ! Surtout en Chine !

2. Le bienheureux malentendu : révolution légitime dans les arts et dans les esprits, la révolution est tout partout, très bien mais dans un certain autre sens.

Tu le vois dans la culture-culture ! Qui est le top de l’esprit humain comme chacun sait : Aucune expo parisienne ne manquera de te prouver que tel confortable barbouilleux de génie qui vaut aujourd’hui une fortune spéculative, a été de son temps complètement "révolutionnaire".

Dès l’automne qui prépare les grands prix littéraires, les journaux ne manqueront pas de te citer les jeunes écrivains géniaux, révolutionnaires, qui méritent le Goncourt ou le Renaudot (OK ! il y a polysémie et vous n’êtes pas dupes des glissements sémantiques.

BFM-radio te cite avec bon goût les jeunes ou moins jeunes entrepreneurs d’exception qui révolutionnent les choses, les us, les affaires, le business.

L’apogée a été d’ailleurs avec Sarko et l’UMP, leur volonté de "changement" suspect et rétro, appelé positivement Réformes.

C’est te dire si ça révolutionne actif de manière appropriée. Avec de bonnes intentions partout (le MEDEF récemment pour la parité de la femme).

Au cinéma qui reflète bien tout ça, surtout le cinéma français, la révolution est sous d’autres mots (appartements prolos de 100 M2, peintre-plâtrier mais virtuose au piano), la révolution est clairement définie comme aspiration à la liberté, à épanouissement absolu (et courageux même) du moi. Le moi le moi.

Bref, nous ne sommes pas loin d’un véritable idéal presque atteint, de relatif bonheur tant espéré dans les siècles passés : auquel il faut rajouter le dépassement des gros tabous, en gros celui de fesses, bloqué des millénaires (pensez à Racine et à Corneille) mais qui passe maintenant.

Notre société, notre aspiration, notre virtualité vraie et belle que nous tenons presque dans la main, c’est un monde à la Comtesse de Ségur mais avec en plus enfin le cul (attention ! le cul voulu et librement consenti.)

3. Conclusion "demain" il y aura une élection : pas de conneries avec la prétendue révolution, choisissez l’actualisée, la bonne, la brevetée

NB 1 : Corrélé à notre sujet l’article suivant mérite assurément d’être lu.

 Subject : La gauche, entre le populo et le bobo...

http://www.franceculture.com/emissi...

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien.

Avec la participation de nos potes et amis préférés, qui se manifesteront à l’occasion selon leur libre volonté.

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée

 http://ocsena.ouvaton.org

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